Après la publication de mon compte-rendu de la vieille, je retourne à la maison en faisant un petit détour par la Vieille ville afin de donner suite à une demande spéciale.
À cause de la lenteur de l’internet à Cuba, je ne peux pas me permettre de prendre le temps de me documenter et de répondre à vos messages, comme je fais d’habitude. Toutefois, sachez que je lis vos commentaires et je suis heureux de voir l’intérêt que vous portez à mes récits de voyage.
J’ai donc pris connaissance de la requête de M. Marc Dinet et je suis retourné au Depósito del Automóvil à la recherche de cette Citröen Méhari ayant appartenue à Celia Sanchez. Puisque je suis sur place, j’aime mieux savoir lorsque je suis en train de manquer quelque chose d’intéressant et d’en profiter pour ajuster le tir, plutôt que de l’apprendre à mon retour, alors qu’il est trop tard.
Je n’avais pas noté de quoi il s’agissait, comptant sur le personnel de ce musée pour m’aider. Malheureusement, en leur disant « Automóvil de la Doña de Fidel Castro », les préposées se regardèrent les unes les autres d’un air médusé.
Dans ce musée, les automobiles sont disposées dans deux salles adjacentes : dans la première, des voitures datant de la première moitié du XXe siècle sont alignées sur deux rangées.
Dans la deuxième, les voitures sont placées un peu n’importe comment. Bref, je n’ai pas vu la Citröen de Mme Sanchez
Après avoir allégé mon sac à dos à la maison, je poursuis mon exploration du quartier de Centro.
J’ai pris le repas du midi au café Neruda, situé sur le Malecón. Le filet de poisson (cuit à la perfection), accompagné d’un verre de vin blanc m’ont couté 9,50$.
L’an dernier, j’avais exploré méticuleusement la Vieille Havane, documentant chaque rue sur laquelle j’avais déambulé. Cette année, je procède différemment; j’ai divisé arbitrairement Centro en neuf territoires que je compte explorer. Aujourd’hui j’ai terminé, au nord-est, un territoire délimité par le Prado à l’Est, le Malecón au nord, l’avenue de l’Italie à l’ouest et la rue Neptuno au sud.
Plutôt que de vous faire un long discours, on trouvera à la fin du texte quelques photos que j’en ai rapporté et qui témoignent de la vie de ce quartier.
Le repas du soir a été pris de nouveau au café Neruda: entrée, filet de porc et deux verres de vin blanc — pour avaler le porc hyper cuit — m’ont coûté 11,50$.
Après avoir rédigé le texte que vous lisez, je me rends au Prado pour assister à un récital d’opéra. Présentement, le Gran Teatro est fermé pour rénovation (tout comme le Capitolio). En contrepartie, le café-concert Adagio, situé tout près du Gran Teatro, présente le jeudi soir, de 23h à 1h du matin, un récital d’airs de Zarzuelas (des opérettes sur des rythmes espagnols) et, le samedi soir, un récital d’airs d’opéra.
L’an dernier, j’avais passé presque toutes mes soirées à rédiger mes récits de voyage. Et à chaque fois, j’imaginais que toute la ville était en train de fêter pendant que moi, misérable esclave de son sens du devoir, tapais du texte au lieu de s’amuser.
J’ai donc profité du changement d’heure cette nuit (qui permet de se lever une heure plus tard le demain), pour partir à la découverte de la vie torride de La Havane, un samedi soir.
Au café Adagio, la salle fait environ 20 mètres par 20 mètres. Le marbre du plancher, les miroirs derrière de bar, de même que les murs et plafond de pierre, en font un lieu où la réverbération est excessive, ce qui rend l’endroit inapproprié à servir de salle de concert.
Vers 23h15, je quitte l’Adagio pour traverser la rue et me rendre à l’hôtel d’Angleterre. Un orchestre de musique latino-américaine (excellent) y joue dans la galerie à arcades située devant l’hôtel. Afin de ne pas nuire au sommeil des clients de l’établissement, l’orchestre s’arrêtera de jouer peu après.
Je me rends ensuite sur la rue Obispo. L’an dernier, tous les soirs vers 19h ou 20h, un grand nombre d’orchestres latino-américains y divertissaient la clientèle des restaurants. Mais ce soir, à 23h30, tout est calme. La seule musique qu’on y entend est préenregistrée. Je présume donc que les fêtards havanais se réunissent ailleurs.
Sur mon chemin, je fais la découverte d’une galerie d’Art encore ouverte où deux peintres hyperréalistes travaillent consciencieusement … alors que tous les fêtards de la ville sont réunis ailleurs dans des lieux qu’il me reste à trouver.
Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 15 mm
2e photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 15 mm
3e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 35 mm
4e photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 26 mm
5e photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 12 mm
6e photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 1600 — 31 mm
7e photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
8e photo : 1/500 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 32 mm
9e photo : 1/60 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 14 mm
Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à La Havane, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.