L’immigration en France et l’égalité homme-femme

Publié le 29 novembre 2013 | Temps de lecture : 2 minutes

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Le Conseil d’État français est l’échelon suprême de la juridiction administrative. Il juge les recours dirigés contre les autorités publiques. Ses décisions prévalent donc sur toutes celles que peut prendre la fonction publique de France.

Il y a deux jours, il a confirmé le refus d’accorder la nationalité française à un requérant d’origine maghrébine, pourtant marié à une citoyenne française et ne représentant aucun problème d’ordre public.

Toutefois, son comportement avait été jugé incompatible avec les valeurs républicaines, en déclarant notamment que « sa femme devait voir et être vue par le moins d’hommes possible pour ne pas céder à la tentation ». C’est ce refus d’accepter les valeurs essentielles de la société française — et notamment l’égalité entre les hommes et les femmes — qui a prévalu dans la décision de lui refuser la citoyenneté.

Chaque année, le Conseil d’État ne refuse la citoyenneté qu’à une dizaine de cas parmi ceux qui qu’il accepte d’entendre. Ces refus sont fondés sur deux motifs principaux :
a) l’indignité (liée à des condamnations pénales graves) et
b) le défaut d’assimilation.

Le défaut d’assimilation est principalement caractérisé par le refus d’apprendre la langue française ou le rejet de valeurs essentielles de la société française, comme la laïcité ou l’égalité entre les hommes et les femmes.

En 2008, ces arguments avaient été invoqués pour justifier le refus d’accorder la nationalité française à une Marocaine, intégralement voilée. Également, en 2010, la citoyenneté française avait été refusée à un ressortissant marocain qui refusait de serrer la main aux femmes au motif que sa religion le lui interdisait.

Référence : Le rejet du principe d’égalité homme-femme justifie un refus de nationalité française

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 18 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Bilan financier du deuxième voyage à La Havane

Publié le 28 novembre 2013 | Temps de lecture : 1 minute

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Le détail de mes dépenses pour ce deuxième voyage de trois semaines à La Havane est le suivant :

Assurance-maladie : 210$ ou 146 €
Transport aérien : 636$ ou 441 €
Taxe de voyage : 27$ ou 18 €
Hébergement (23 nuits) : 624$ ou 433 €
Œuvres d’Art : 14$ ou 10 €
Souvenirs (quatre éventails, parfums, timbres et un cigare) : 118$ ou 82 €
Quatre spectacles : 35$ ou 25 €
Lunettes (2 paires) : 196$ ou 136 €
Chemise cubaine : 36$ ou 25 €
Publication sur le blogue : 59$ ou 41 €
Tout le reste (nourriture, transport, etc.) : 1 368$ ou 950 €
Pour un total de 3 323$ ou de 2 307 €.

Cela revient à 144$ ou à 100 € par jour, soit à peu près le même coût que l’an dernier.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8 — 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 2500 — 19 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à La Havane, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Vaisseau fantôme (La Havane 2003-11-16)

Publié le 24 novembre 2013 | Temps de lecture : 4 minutes

 
Chef d’orchestre : Eduardo Díaz
Metteur en scène : Andreas Baesler
Orchestre symphonique du Gran Teatro de La Havane
Chœur du Teatro Lirico Nacional de Cuba et Chœur de l’ICRT

Distribution :
Le Hollandais : Andrey Maslakov
Senta (la fille de Daland) : Johana Simón

Daland (un capitaine norvégien) : Marcos Lima
Le timonier de Daland : Bryan López
Erik (un chasseur) : Yuri Hernández
Mary (la gouvernante de Daland) : Lily Hernández ou Dayami Pérez


L’an dernier, au cours de mon premier voyage à La Havane, j’avais assisté à plusieurs galas dans le cadre du festival de ballet. Ce festival se tient aux deux ans dans la capitale cubaine.

Lorsqu’un orchestre était présent, il jouait habituellement faux. Si bien que j’en avais conclu que les musiciens cubains sont très bons pour jouer de la musique latino-américaine, mais que la musique classique ne faisait pas partie des domaines où ils excellaient.

Au milieu de mon deuxième séjour à La Havane, j’apprends qu’on y présente (pour la première fois dans cette ville) Le Vaisseau fantôme de Wagner (dont le titre, en espagnol, signifie L’Hollandais errant).

Évidemment, je m’attends au pire. « Ils ont de la difficulté à jouer Mozart : imagine Wagner » pensais-je. Mais je décide d’y aller quand même, par curiosité.

J’avais apporté un appareil afin de photographier les interprètes sous les applaudissements, à la fin de la représentation. Mais dès le premier acte, j’entends plusieurs airs particulièrement agréables. Si bien que je ne peux résister à la tentation d’enregistrer deux airs, clandestinement.

En fait, le premier acte est tellement mélodieux que j’en viens à soupçonner que le livret est bien de Wagner, mais qu’on y a ajouté des airs d’opéras italiens, probablement de Verdi, pour faire plus joli (en d’autres mots, pour faire « avaler » Wagner au public cubain).

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Effectivement, je me rappelle qu’à la billetterie, une affiche calligraphiée présentait Le Vaisseau fantôme de Richard… Basler (c’est le nom de famille du metteur en scène). Donc j’en viens à croire qu’il s’agit tout simplement d’une fantaisie basée sur l’opéra de Wagner.

Malgré mes doutes quant à l’authenticité de ce spectacle, je réalise qu’au stricte point de vue documentaire, c’est une occasion exceptionnelle : celle de créer une vidéo qui témoignerait d’un aspect de la vie culturelle havanaise — la pratique de l’opéra, avec le décor unique, le tabagisme sur scène, la banderole patriotique, etc. — au crépuscule d’une époque, c’est-à-dire quelque temps avant la levée de l’embargo américain. N’importe quel documentariste rêve du jour où il serait en mesure d’immortaliser un monde qui tire à sa fin.

À l’entracte, je me suis donc dirigé dans la cinquième rangée du fond de la mezzanine, pour filmer cette série de clips. Et c’est en captant ce spectacle que j’ai été renversé par la performance ahurissante de la soprano cubaine Johana Simón, d’où l’attention que je lui ai portée.

De retour de mes vacances, je me suis empressé d’écouter le DVD de cet opéra, tel que capté à Bayreuth : c’était bien la musique de Wagner, mais jouée et chantée comme jamais je ne l’avais entendue auparavant.

Pour terminer, l’Opéra de Montréal, l’Orchestre symphonique de Montréal et Franz Muzzano (auteur d’un blogue où l’opéra tient une place importante) ont été invités à prendre connaissance de cette vidéo.

Ce dernier a répondu :

« Merci infiniment pour cette petite perle !

Bien-sûr, il y a des maladresses, mais aussi beaucoup de fraîcheur dans cette production, visiblement donnée avec les moyens du bord.

Johanna Simón mérite d’être entendue dans d’autres conditions. Des hommes un peu légers peut-être, mais la prise de son est telle…

Et le choeur du III, qui serait ridicule partout ailleurs, ici apparaît plein d’enthousiasme.

Pour une fois qu’on ne m’insulte pas, mais qu’on contribue à enrichir ce blog, c’est inestimable !

Merci encore, cher Jean-Pierre 🙂 »


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 23

Publié le 23 novembre 2013 | Temps de lecture : 3 minutes

Aujourd’hui, c’est la dernière journée de ce voyage.

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Construite en 1718, l’église baroque Notre-Dame de Belén était en restauration l’an dernier : tout l’intérieur avait été mis à nu. Je me rends sur la rue Compostella en espérant que les travaux soient achevés. Ce n’est pas le cas.

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Sur le chemin du retour vers la maison, je fais un détour par l’animalerie du magasin Fin de Siglo pour acheter un sac de graines pour les deux pinsons que j’ai donnés à mes hôtes, afin de m’assurer qu’ils auront les moyens de les nourrir pendant encore un certain temps.


 
Puis j’entreprends de photographier les immeubles du Malecón situés dans le quartier de Centro. Rappelons que le Malecón n’est pas un quartier, mais plutôt la célèbre promenade très photogénique, qu’on définirait comme le bord de mer de toute la capitale s’il n’était pas limité aux quartiers de Centro et de Vedado.

Les édifices du Malecón qui se trouvent dans le quartier de Centro s’alignent tous en bordure de trottoir : ceux de Vedado sont généralement plus distanciés. De plus, ceux de Centro sont principalement des édifices de style alors que ceux de Vedado sont des immeubles modernes, construits en hauteur.

Tout comme nos routes, soumises au pouvoir corrosif du calcium répandu en hiver, les édifices du Malecón subissent les outrages des gouttelettes d’eau salée dont les asperge le vent du large. Heureusement, la partie du Malecón située dans Centro est présentement un des grands chantiers de la ville.

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Parmi les édifices restaurés, celui-ci date de 1880.

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Je me rends ensuite dans le quartier de Vedado afin de visiter l’édifice López-Serrano (sur la rue L), construit en 1932. Il ressemble à une version tronquée de l’Empire State Building de New York. Son lobby est décoré d’un bas-relief en métal intitulé Time (le Temps).

Après le retour à pied à la maison, je prends le repas du soir — mon dernier à La Havane — au restaurant Los Nardos, en face du Capitolio. Crème de champignons (fade) et tranche de porc (excellent) accompagné de légumes et d’un verre de vin rouge.

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Puis je rentre faire mes valises puisque je dois quitter ma chambre à 4h demain pour l’aéroport et laisser la chaleur des tropiques…

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…pour un climat plus rigoureux.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/800 sec. — F/9,0 — ISO 200 — 29 mm
4e  photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 19 mm
5e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 17 mm
7e  photo : 1/1600 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 12 mm
8e  photo : 1/3200 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 23 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 22

Publié le 20 novembre 2013 | Temps de lecture : 5 minutes

Ce matin, à l’hôtel Parc central, le réseau Wi-Fi est de nouveau à haute vitesse. Mon compte-rendu et ses neuf photos ont été publiés en moins de quinze minutes.

Ma première visite de la journée a été au Monument et musée José Martí. Rappelons que ce dernier est l’écrivain et le poète national. À ce titre, il est l’objet d’une immense vénération de la part des Cubains. Des centaines de statues en son honneur sont parsemées à travers le pays. L’aéroport international de La Havane porte son nom, de même que des dizaines d’écoles, de places et de parcs cubains.

Il existe même une réplique en plastique blanc de son buste qu’on retrouve dans le lobby de certains hôtels et d’édifices gouvernementaux. En fait, José Martí est aussi représenté à La Havane que Mozart à Vienne. On le voit donc partout sauf sur les gaminets pour touristes (où Che Guevara règne sans partage).

Quelques années après son décès, on élevait déjà une première statue en son honneur, en marbre de Carrare, au Parc central de La Havane, en présence de sa veuve et de sa fille.

Le monument qui se dresse en son honneur à la place de la Révolution est gigantesque. Il est en granit gris pâle. Normalement, il sert également de mirador. Toutefois, l’ascenseur pour s’y rendre est en réparation pour plusieurs mois.

À la base de la tour triangulaire, derrière la statue, se trouve un musée en son honneur. Contrairement à l’autre musée havanais qui lui est consacré — situé celui-là dans la maison natale du poète — celui à la place de la Révolution est réalisé avec des matériaux nobles.

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Le musée est circulaire. Au centre, des aires de repos décorées de citations du poète en mosaïque dorée sur fond vert.

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Une promenade en anneau permet aux visiteurs d’accéder aux différentes salles tout autour. Les moyens didactiques mis en œuvre sont modernes et professionnels.

Le tout est présenté de manière chronologique et se termine par une salle présentant les étapes de la construction du monument et les différents projets qui ont été élaborés avant l’adoption du devis final.

À proximité, sur l’avenue Roncho-Boyeros, se trouve la Musée postal de Cuba. L’endroit est très quelconque et peu fréquenté (j’étais le seul visiteur). Mais c’est un musée que tout philatéliste à La Havane doit absolument visiter.

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Essentiellement, le musée comprend deux salles rectangulaires. Dans les six présentoirs de la salle principale, on peut voir des documents (surtout des facsimilés) qui ne m’ont rien dit.

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Mais parmi ceux-ci, un objet ahurissant : un exemplaire du premier timbre de l’histoire de la philatélie, le Black Penny (émis en 1840). À ma connaissance, c’est le timbre le plus rare au monde.

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À la gauche de ces présentoirs, 525 panneaux coulissants numérotés contiennent des timbres de tous les pays. C’est un véritable trésor.

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Un index permet de savoir que les timbres du Canada — et ceux émis par les colonies britanniques devenues provinces canadiennes depuis — débutent au panneau No 380. Je crois me rappeler que le timbre illustré par un castor vaut, de nos jours, une petite fortune.

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Les sept panneaux recto verso consacrés à la France débutent par le timbre ci-dessus.

La salle consacrée aux timbres cubains contient la collection complète de tous les timbres émis par le pays, c’est-à-dire de 1855 à nos jours.

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Puis je prends l’HabanaTourBus jusqu’au parc des Amandiers et j’emprunte les rues Nos 32, 30, 26 et 24 jusqu’à l’embouchure de la rivière des Amandiers. Sur mon chemin, dans une partie assez moche de Vedado, je rencontre une église néo-romaine ignorée par toutes le cartes que je possède.

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J’arrive enfin au but de cette promenade : le restaurant 1830, dont l’extérieur est de style colonial espagnol, tandis que l’intérieur hésite entre le néo-classicisme anglais et le style colonial cubain avec de remarquables demi-lunes de verre coloré, typiques de Cuba.

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À l’arrière, un jardin de rocaille à la Gaudí…

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…puis une très belle rotonde arabisante, un peu abîmée.

Je rentre à la maison en taxi et je prends le repas du soir au restaurant Los Nardos, en face du Capitolio. Carpaccio, assiette du pêcheur et verre de vin blanc pour 12,65$ (sans le pourboire).

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
  1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 16 mm
  2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 12 mm
  3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 19 mm
  4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 35 mm
  5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 21 mm
  6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 30 mm
  7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 31 mm
  8e  photo : 1/640 sec. — F/9,0 — ISO 200 — 13 mm
  9e  photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 12 mm
10e  photo : 1/640 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 24 mm
11e  photo : 1/640 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 27 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 21

Publié le 19 novembre 2013 | Temps de lecture : 4 minutes

La Havane est une ville extraordinaire, entre autres pour son architecture. Celle-ci reflète son histoire — qui remonte à la Renaissance — jusqu’à aujourd’hui, avec des époques qui ont successivement marqué son développement.

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Ayant essuyé ce matin le refus définitif des autorités de me permettre de photographier l’École des Beaux-Arts (ou Instituto Superior de Arte) — chef-d’œuvre d’architecture contemporaine cubaine — je me suis intéressé à des réalisations architecturales nées depuis la Révolution. Sur les conseils de mon hôte, j’ai visité trois endroits, tous trois situés à moins de 15km à l’Est de la capitale : la cité ouvrière Camilio-Cienfuegus, le stade olympique créé à l’occasion des jeux panaméricains de 1991 et la ville d’Alamar.

La ville de Camilio-Cienfuegus

À Camilio-Cienfuegus, les autorités n’ont pas imposé un modèle exclusif de développement. On trouve donc des tours résidentielles d’une douzaine d’étages, mais surtout des groupes de bâtiments de quatre étages (ni plus ni moins) regroupés autour d’un espace public réservé au jeu ou à la détente mais qui, sauf exception, est peu végétalisé (donc sous-utilisé).

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Les parties des bâtiments qui servent à des fins communautaires — les escaliers notamment — sont parfois placées à l’extérieur, à l’instar des escaliers montréalais du premier tiers du XXe siècle.

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Ceux qui sont placés à l’intérieur ne sont jamais dans un endroit clos comme ils le sont, au contraire, les escaliers montréalais contemporains. Ici à Cuba, sous l’effet du climat tropical, ils deviendraient étouffants. On les isole généralement avec blocs de béton ajourés, ce qui constitue une solution économique et parfaitement adaptée au climat du pays.

Le stade olympique des Jeux panaméricains

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Il n’y rien qui ressemble plus à l’intérieur d’un stade, que l’intérieur d’un autre stade. Les nécessités de la tenue des jeux ont fait que les architectes cubains ont créé un stage d’une capacité de 55 000 places d’aspect conventionnel.

Alamar

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À la Révolution, Alamar fut choisie pour devenir la première ville-dortoir érigée selon les principes qui animaient les nouveaux dirigeants du pays. La plomberie venait d’Union soviétique, le système électrique de Chine, les poêles de Corée du Nord, et des brigades de volontaires vinrent assembler les blocs de béton pré-fabriqué sur lesquels les unités d’habitation étaient basées.

À l’origine, la ville devait compter 10 000 habitants : elle en compte aujourd’hui dix fois plus.

Alamar ressemble à Camilio-Cienfuegus. Sauf que les tours d’habitation atteignent jusqu’à 18 étages et que les groupes de bâtiments ont cinq étages (au lieu de quatre). La ville est aussi végétalisée que le quartier de Vedado à La Havane, sans être basée sur un plan d’urbanisme aussi rigoureux.

Après une journée à marcher au soleil, le fait d’être assis dans un taxi en mouvement, la fenêtre ouverte, à voir le paysage tropical défiler devant soi, est un de ces petits plaisirs (d’apparence insignifiante) qui font le charme des vacances dans le Sud.

De retour dans la capitale, je prends le repas du soir au restaurant Los Nardos. Gaspachio, gigantesque brochette au poulet, et verre de vin rouge pour 13.70$ (sans le pourboire).

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Puis je vais prendre mon premier daïquiri à la nouvelle annexe de l’hôtel Parc central. Je ne sais pas si c’est le climat, la magie de la ville ou simplement mon imagination, mais il me semble que même la cerise goûte meilleure qu’ailleurs…

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/2500 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : 1/3200 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/500 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 29 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 30 mm
5e  photo : 1/2500 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 12 mm
6e  photo : 1/2000 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
7e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
8e  photo : 1/1250 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 15 mm
9e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 2500 — 19 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 20

Publié le 18 novembre 2013 | Temps de lecture : 5 minutes

Ayant consacré mon samedi soir à voir deux spectacles (un opéra et un gala en hommage aux Beatles), j’ai n’ai eu le temps de rédiger mon compte-rendu quotidien que le dimanche matin. Si on ajoute l’heure à publier mon texte — la connexion internet étant soudainement redevenue lente à l’hôtel Parc central — et la demi-heure consacrée au repas du midi, je suis devenu disponible à visiter la ville que vers 14h.

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Le repas du midi a été pris au restaurant Paseo y Neptuno : calzone aux légumes et verre de vin rouge pour 10$ (sans le pourboire).

Ayant décidé de revoir dès 17h la production havanaise du Vaisseau fantôme de Wagner, je saute dans un taxi pour me procurer un billet au Théâtre national et pour visiter le Monument à José Martí, également situé à la place de la Révolution.

Mais le monument est fermé le dimanche. N’ayant pas le temps d’entreprendre un autre projet de visite, je retourne à la maison afin de me prendre une pile supplémentaire pour mon appareil-photo.

C’est alors que je suis confronté à un problème que vous aurez à vivre si vous décidez de visiter La Havane : l’impossibilité de prendre un taxi à la place de la Révolution et ses environs.

L’offre de taxi est abondante à La Havane. Les chauffeurs que vous croiserez un peu partout prendront même l’initiative de vous offrir leurs services. Sauf à la place de la Révolution. Les bureaux du ministère de l’Intérieur et ceux de la Défense nationale s’y trouvent : pour des raisons de sécurité, les autorités ont décidé que les taxis ne s’y arrêteraient pas pour prendre de passagers.

Avant 18h, celle-ci est desservie par les HabanaTourBus (aux trente minutes). Après 18h, même au terminus d’autobus situé à proximité, vous pourrez monter à bord des autobus qui desservent ce terminus. Mais aucun autre mode de transport.

Jeudi soir, après être descendu du dernier HabanaTourBus afin d’acheter des billets au Théâtre national, j’ai probablement marché 1,5km le long du Paseo (une des deux plus importantes voies de circulation nord-sud du quartier de Vedado) avant de finalement trouver un taxi disponible.

Le Théâtre national est une des plus importantes salles de spectacle de la ville. On y présente des opéras, des zarzuelas (des opérettes en espagnol) et des concerts de musique symphonique. À la sortie d’un spectacle, votre seule alternative à la marche sera le taxi illégal.

Tous les guides touristiques vous mettront en garde des risques d’accepter l’offre de taxi de simples citoyens. Comme dans toute autre ville, vous pourriez tomber sur n’importe qui, et plus spécifiquement sur des malfaiteurs. Mais à la place de la Révolution, vous n’aurez pas le choix.

Ceci étant dit, cela est comme la mise en garde relative à l’eau potable. Les guides ne recommandent que l’eau embouteillée (dont vous aurez débouché vous-mêmes le contenant). Pourtant, tous les Mojitos et les Daïquiris sont faits avec de la glace. Donc pour connaître le goût authentique de ces cocktails, vous aurez à prendre des risques. C’est la même chose pour les taxis.

L’an dernier, en trois semaines à La Havane, je n’ai pris aucun taxi illégal. Cette fois-ci, j’en ai pris quatre. J’entends déjà les reproches que certains pourraient m’adresser. Toutefois on doit comprendre qu’à titre d’auteur — qui vous présente la capitale cubaine hors des sentiers battus — j’ai à prendre des risques qui vous permettent de juger jusqu’où vous pouvez aller.

Après cette longue digression, revenons au vif du sujet.

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Donc de 17h à 20h, j’ai assisté à la dernière des trois représentations du Vaisseau fantôme de Wagner. Contrairement à hier, certains instruments à cordes n’étaient pas parfaitement accordés. Cela ne sonnait pas faux, mais c’était un tantinet à côté de la note, ce qui donnait à l’orchestre un son très légèrement acidulé qui me rappelait la musique de certains films des années 1930.

Tout comme hier, les chœurs ont été remarquables et les principaux chanteurs, aussi bons.

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Puis j’ai pris un taxi (illégal) pour le restaurant Los Nardos, en face du Capitolio. Gaspacho, paella et verre de vin rouge pour 11$ (sans le pourboire). À noter : l’intérieur de ce restaurant est principalement éclairé par les chandelles aux tables. Le temps d’exposition de la photo ci-dessus, prise à main levée, est d’un cinquième de seconde. Ce qui en dit long sur les performances exceptionnelles du stabilisateur d’image de l’appareil que j’utilise.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 40-150 mm R (deuxième photo) et Lumix 12-35 mm F/2,8 (les deux autres photos)
1re photo : 1/30 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 23 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 2000 — 40 mm
3e  photo : 1/5 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 13 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 19

Publié le 17 novembre 2013 | Temps de lecture : 6 minutes

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Comme toutes les fins de semaine, des artistes exposent leurs créations le long du Prado. Après avoir obtenu la permission de photographier une peintre à l’œuvre, j’ai fini par lui acheter ce qu’elle était en train d’exécuter.

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Ici et là, des professeurs en dessin enseignent bénévolement aux enfants du quartier.

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Je me rends en taxi à Miramar afin de terminer ma visite de la cinquième avenue et de ses environs. Sur la 7e avenue, près de la 28e rue, je prends le repas du midi à la Casa Española. Six tapas savoureuses et verre de vin blanc pour 8,50$ (sans le pourboire).

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Sur la 14e rue, je passe devant l’ambassade de France, située dans un édifice néo-classique austère auquel on accède sur rendez-vous seulement.

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Puis je prends le taxi pour la place de la Révolution, plus précisément pour le Théâtre national. Pour trois représentations, on y présente, pour la première fois à Cuba, le Vaisseau fantôme de Richard Wagner.

J’y vais par curiosité. Le prix de l’admission n’est que de 10$.

Je m’attends au pire. L’an dernier, au Festival de ballet donné au Gran Teatro (situé sur le Prado), les danseurs étaient extraordinaires mais l’orchestre jouait faux. La majorité des galas étaient présentés — Dieu merci — sur de la musique enregistrée. Je tiens pour acquis que la musique symphonique (et l’opéra par ricochet) est un art bourgeois qui, de ce fait, serait négligé par le régime.

Je suis au centre, dans la deuxième rangée, en dépit du fait que mon billet a été acheté deux jours avant la représentation. L’assistance est clairsemée.

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La salle est affreuse. Mat, le rideau de scène est de couleur tabac. À l’avant, les murs jaune sale semblent en tôle ondulée. En réalité, ils sont en bois, rythmés par des lisières verticales (également en bois) espacées avec une parfaite régularité. À l’arrière, les murs sont en béton granuleux, peint en bleu royal. Les sièges, du même bleu, sont très confortables.

Première surprise : l’orchestre est assez bien. Toutefois, il semble manquer de puissance. Plus tard je découvrirai que cela est dû à la profondeur de la fosse d’orchestre puisqu’on l’entend mieux au fond de la salle que tout près, séparé par le muret qui l’isole des premiers sièges où je suis situé.

Décors et costumes sont faits avec des moyens de fortune. La scène semble recouverte de sacs à poubelle étendus à plat. Les souliers à semelle caoutchoutée d’un des barytons y crisseront à chacune de ses présences sur scène.

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Les chœurs sont d’une grande justesse et surtout — deuxième surprise agréable — d’une puissance extraordinaire; on les croirait trois fois plus nombreux. Je soupçonne qu’ils sont composés de chanteurs qui mériteraient d’être en vedette mais qui manquent d’occasions de l’être.

Troisième surprise, les solistes sont de très bon niveau. Certains ne sont que convenables (avec une diction allemande améliorable) : d’autres sont exceptionnels. Je ne serais pas étonné d’apprendre que dans quelques années, il adviendra des chanteurs d’opéra cubains ce qu’il est advenu de ceux du Bloc soviétique, dont on n’avait jamais entendu parler à l’époque du Rideau de fer mais qui, aujourd’hui, brillent sur toutes les grandes scènes lyriques du monde.

En dépit du fait que je me souvienne vaguement du livret, je ne me rappelle pas que dans l’histoire de cet opéra, il y ait matière à ce qu’on agite une banderole où serait écrit ¡ Viva la Patria !.

Alors qu’on l’accuse d’avoir incité l’Allemagne des années 1930 à toutes sortes de dérives idéologiques, j’apprends donc qu’à La Havane, Wagner est le chantre de la Révolution cubaine. Décidément, je vais de surprise en surprise…

Commencé à 17h, l’opéra se termine à 20h.

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Je saute dans un taxi me changer et pour aller au Théâtre Karl-Marx, à Miramar. On y présente à 21h un Homemaje a Los Beatles. Je m’attends à un spectacle où on personnifie le quatuor britannique. En fait, c’est un gala au cours duquel des groupes rock cubains sont invités à présenter, pour deux chansons du quatuor, leur version de la musique des Beatles.

Le théâtre Karl-Marx est une grande salle, comparable à la Place des Arts (à Montréal) ou à la Bastille (à Paris). Ici la salle est presque pleine. Surtout des jeunes. Étonnamment, les gens sont ici habillés en tenue plus soignée que ceux rencontrés à l’opéra. Moi qui a été me changer à la maison — de la chemise et de la cravate au gaminet en hommage à Che Guevarra (croyant que ce serait plus approprié à une salle de spectacle nommée en l’honneur de Karl Marx) — je me sens tout à fait ridicule.

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Enregistré par trois caméras de télévision, le concert sera précédé par un discours interminable, prononcé par un barbu ressemblant à Fidel Castro, mais avec trente ans de moins. À Montréal, sa « conférence » aurait été huée après quelques minutes. Ici, tout le monde l’écoutera respectueusement jusqu’à la fin.

Les éclairages sont très professionnels. La sonorisation adéquate. Les artistes sont très bons. Parfois excellents. La diction anglaise est, disons, exotique…

Bref, une bonne soirée.


Post-scriptum : Ce texte est le millième article publié sur ce blogue.

 
Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 40-150 mm R (la septième photo) et Lumix 12-35 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 23 mm
2e  photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 12 mm
4e  photo : 1/400 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 17 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 12 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 12 mm
7e  photo : 1/100 sec. — F/5,6 — ISO 1250 — 49 mm
8e  photo : 1/500 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
9e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 35 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à La Havane, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 18

Publié le 16 novembre 2013 | Temps de lecture : 7 minutes

En soirée, après avoir transféré mes photos de mon appareil photo vers mon ordinateur, j’ai formaté la carte mémoire de mon appareil pour constater, une fois cela fait, que mes photos n’avaient pas été transférées. En d’autres mots, j’ai détruit par erreur toutes les photos de la journée.

J’ai mis de côté cette carte mémoire — j’en ai une autre pour le restant du voyage — et une fois revenu au Québec, je possède tous les logiciels qu’il me faut pour récupérer les photos qui s’y trouvent.

Donc aujourd’hui, il faudra me croire sur parole puisque je n’ai rien pour attester mes dires.


Post-scriptum : Les photos en question ayant été récupérées, elles ont été ajoutées ci-dessous à mon retour de vacances.

 
La journée a commencé par une deuxième visite infructueuse à l’École des Beaux-Arts (ou Instituto Superior de Arte). Obtenir la permission de photographier ce chef-d’œuvre architectural — ce qui devait être une simple formalité — est en réalité une tâche kafkaïenne.

Je vous fais grâce des détails. On m’a néanmoins donné le nom et le numéro de téléphone de la directrice qui gère les demandes internationales. Donc au début de la semaine prochaine, il me restera quelques jours pour essayer de devenir un des rares privilégiés qui ont pu photographier les pavillons de cet établissement académique.

Entre nous, plus c’est compliqué et plus mes photos seront précieuses… si je réussis, évidemment. Sinon, j’aurai connu une autre facette de la vie à Cuba.

Bref, après cette deuxième tentative ratée, je prends le taxi pour l’ambassade russe, située à peu près à l’endroit où j’étais rendu hier dans mon exploration de la cinquième avenue de Miramar et de ses environs immédiats.

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L’ambassade russe est une grosse tour carrée en béton, peu fenêtrée jusqu’à un renflement vers le haut. L’impression qu’elle laisse est celle d’un gros bunker inhospitalier (si on me permet ce pléonasme). Elle a sans doute été conçue pour résister à une invasion américaine de l’ile ou pour contribuer à la crainte d’une telle invasion parmi les Cubains.

L’église St-Antoine de Padoue était fermée au moment de ma visite. C’est un temple rectangulaire dressé vers le ciel. Il est constitué d’une seule nef, sans transept. Vu des airs, il n’adopte donc pas la forme d’une croix, contrairement à la grande majorité des églises chrétiennes.

Puis je prends le repas du midi au restaurant Fontana. C’est un endroit agréable, en ‘U’ dont le pourtour est constitué d’un bassin peuplé de gros poissons rouges, de quelques tortues et de quelques petits poissons. Au fond, dans la salle climatisée, celle-ci est dominée par un gros aquarium de poissons tropicaux. Le filet de rouget, des légumes sautés et le verre de vin blanc me couteront 22$, sans le pourboire.

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Le propriétaire du terrain ci-dessus élève des poules, qui picossent entre des bananiers. Et pour éviter que ses poules ne s’échappent, pas besoin de fil électrique, de chien de garde ou de mur infranchissable qui empêcherait également l’air de circuler : il suffit d’une simple haie de cactus.

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Puis je me rends à l’hôtel Copacabana, situé le long de la mer. Connaissant la réputation de cet hôtel mythique, je m’attends à quelque chose d’extraordinaire. C’est un hôtel de moyenne dimension, assez ordinaire, dont la seule chose remarquable est le mur arrière du comptoir de réception, aux couleurs chaudes, et décoré dans le style des années 1950. La photo que j’en ai faite est une des rares que s’espère vivement réussir à récupérer. Elle est d’autant plus précieuse qu’après l’avoir prise, la sécurité m’a avisé qu’il est interdit de prendre des photos dans l’hôtel, ce qui est rare à La Havane.

L’eau de la piscine semble propre, mais la peinture du bassin s’écaille, ce qui me fait penser qu’il y a peut-être quelque part dans le monde, un autre hôtel Copacabana, à la hauteur du mythe.

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Puis je visite l’église moderne Santa Clara de Casia, ample et dépouillée, caractérisée par sa succession d’arches ogivales très évasées qui supportent le toit.

Je termine ma visite au parc Prado. C’est un endroit plaisant, avec ses grands arbres dont les troncs semblent être nés de la fusion de dizaines de petits troncs. Au centre, une rotonde blanche.

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Puis je prends le taxi pour le Théâtre national, situé à la place de la Révolution (et qu’il ne faut pas confondre avec l’exubérant Gran Teatro, de style néo-baroque, situé sur le Prado, et présentement en rénovation). On y présente ce soir un gala mettant en vedette les élèves — des plus jeunes jusqu’aux adolescents — de l’école de ballet de La Havane.

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Plus tôt au cours de mes vacances, j’avais entendu la musique des répétitions de ce gala s’échapper des fenêtres ouvertes de l’immeuble situé en face de l’hôtel Sevilla. Séduit, j’avais voulu voir ce que cela donnait.

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Les numéros mettant en vedette les enfants sont charmants. Ceux exécutés par les plus vieux sont assez biens, voire excellents. Les adolescents les plus talentueux, que le public havanais a vus évoluer au fil des années, sont accueillis par des applaudissements dès leur entrée en scène. Commencé à 19h, le gala se termine à 20h45.

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Durant cette veille des célébrations qui marquent la fondation de la capitale, les rues sont pleines de jeunes. Le long du Malecón, évidemment, mais également dans tous les restaurants et bars de Vedado. Des dizaines de bancs placés le long du Paseo, aucun n’est libre. On y voit les couples d’amoureux, mais surtout des groupes jeunes entre 18 et 30 ans qui se regroupent autour de ceux qui ont apporté leur guitare acoustique.

Et c’est sous le charme de cette soirée sympathique, que j’ai involontairement détruit les photos de la journée… C’est la vie.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 40-150 mm R (les cinquième, sixième et septième photos) et Lumix 12-35 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 23 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/6,3 — ISO 1250 — 17 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 30 mm
5e  photo : 1/160 sec. — F/4,6 — ISO 500 — 66 mm
6e  photo : 1/250 sec. — F/5,3 — ISO 640 — 116 mm
7e  photo : 1/100 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 40 mm
8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 35 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jours 16 et 17

Publié le 15 novembre 2013 | Temps de lecture : 6 minutes

Le seizième jour

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Ce jour fut un jour de repos. Il a plu presque toute la journée. Donc je suis resté à la maison à ne rien faire. En fin d’après-midi, entre deux averses, je me suis décidé à sortir publier mon compte-rendu quotidien.

Et c’est par hasard que j’ai rencontré les deux touristes anglais qui, depuis deux jours, habitent également ma Casa Particular. Puisque nous étions à l’hôtel Parc central, je les ai invités à goûter au meilleur Mojito en ville, soit celui préparé au bar de la nouvelle annexe de cet hôtel. Mes invités se sont commandé ensuite, à leurs frais, une deuxième consommation : l’un a pris un second Mojito alors que son collègue a pris un Daïquiri, illustré ci-dessus.

Selon celui qui a goûté aux deux, le Daïquiri est encore meilleur.

Finalement, nous nous sommes rendus à pied prendre le repas du soir au quartier chinois.

Le dix-septième jour

Un des buts de ce deuxième voyage à La Havane était de photographier un des chefs-d’œuvres de l’architecture moderne cubaine, soit l’École des Beaux-Arts (ou Instituto Superior de Arte). Ce matin, je me suis rendu à Miramar pour le visiter. Mais c’est une journée portes ouvertes : ils ont d’autres soucis. La permission d’y accéder me sera accordée demain sur présentation de mon passeport.

J’en profite pour déambuler sur la 5e avenue de Miramar. Celle-ci est la rue des ambassades.

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Je prends le repas du midi au restaurant La Cecilia, nommé en l’honneur du personnage romanesque Cecilia Valdes dont j’ai précédemment parlé sur ce blogue.Le restaurant est noyé dans la verdure d’un vaste terrain. L’endroit est très agréable.

La soupe aux légumes, le porc fumé délicieux et tendre (qui goûtait le jambon sans en être) accompagné de riz blanc trop salé — quelle drôle d’idée que de saler du riz — m’ont couté 10,40 (service inclus).

Comme dans tous les pays du monde, les ambassades à La Havane sont aménagées dans des immeubles de prestige. L’avantage pour le gouvernement cubain de confier quelques-unes parmi les plus belles maisons de Miramar à des pays étrangers, c’est que ces derniers en prendront soin.

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Le premier hôtel rencontré est le Montearreto, situé sur une colline qui surplombe le quartier. La vue permet de constater à quel point Miramar se distingue de la Vieille-ville et de Centro, tous deux très peu végétalisés. De plus, contrairement à Vedado, où la densité urbaine est assez régulière, ici les tours côtoient les domiciles à un ou deux étages.

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Faisant face au Montearreto, le Meliá Habana est situé sur la rive du détroit de Floride. C’est un complexe hôtelier d’importance majeure, qu’il ne faut pas le confondre avec le le Meliá Cohiba, moins luxueux, situé à Vedado.

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À Miramar, en plus des boutiques, du salon de coiffure, de la salle d’exercice et de musculation, des innombrables restaurants spécialisés, et de son bar à vin, celui-ci possède une piscine extérieure immense, à l’arrière, qui serpente parmi les palmiers et ce, sur toute la largeur de l’hôtel.

Dans une de ses boutiques, je me suis acheté l’eau de toilette pour hommes Vegueros, haut de gamme, à 12$ le format de 100ml, dont le flacon ressemble à quatre cigares regroupés. Son parfum agréable est boisé, avec une petite pointe de muscade.

Et pendant que je regardais, au travers d’une paroi vitrée, ces clients de l’hôtel qui marchaient sur les tapis roulants de la salle d’exercice, je pensais que mes longues marches dans La Havane donnaient probablement le même résultat, mais en plus intéressant…

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Entre les deux se situe le Centre de commerce de Miramar.

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Un peu plus à l’Est, l’Occidental Miramar est l’équivalent d’un gros Holiday Inn. Propre, correct, avec une belle piscine à l’arrière, mais rien d’excitant.

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Situé près de la mer, l’Hôtel Panorama, de forme triangulaire, se caractérise par son lobby trop sombre, noir et blanc, qui contraste avec la décoration extraordinaire de son restaurant italien Don Alfredo.

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Cet établissement est probablement un des plus beaux restaurants au monde. Effectuée au début des années 2000, sa décoration est l’œuvre de l’artiste cubain Vicente Bonachea, décédé depuis. Ses fresques décorent tous les murs et colonnes du restaurant.

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De retour à la maison, je vais prendre le repas du soir à un des meilleurs restaurants de la ville, soit Los Nardos. Celui-ci est situé en face du Capitolio. Sans réservation, on y attend parfois jusqu’à une heure. L’intérieur y est sombre et hyper-climatisé. La nourriture y est excellente et, curieusement, très abordable.

La gaspacho, la généreuse portion d’agneau au romarin accompagnée de riz blanc et de chips de pommes de terre, de même que le verre de vin rouge, coûtent 11,70$ (sans le pourboire). Jamais je n’ai aussi bien mangé à La Havane.

Puis c’est la rentrée à la maison pour la nuit.

Détails techniques : Appareil Panasonic GH1 transformé pour faire de l’infrarouge et objectif Lumix 14-45 mm (les deuxième et cinquième photos) et appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35 mm F/2,8 (les autres photos)
  1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 12 mm
  2e  photo : 1/80 sec. — F/5,2 — ISO 100 — 29 mm
  3e  photo : 1/160 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
  4e  photo : 1/800 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
  5e  photo : 1/200 sec. — F/4,5 — ISO 100 — 14 mm
  6e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm
  8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 12 mm
  9e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 14 mm
10e  photo : 1/40 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 22 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à La Havane, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

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