Dans son quatrième Rapport annuel sur richesse mondiale, le Crédit Suisse révèle que la richesse globale de l’Humanité s’est accrue de 4,9% cette année, pour atteindre 241 trillions de dollars US, c’est-à-dire 241 milliards de milliards$.
C’est 68% de plus qu’en 2003. Puisque la croissance économique mondiale est loin d’avoir atteint une moyenne annuelle de 6,8% depuis une décennie, il s’agit donc d’une richesse sur papier, artificiellement gonflée par la valeur spéculative de la Bourse. Dans le cas de certains pays, cette croissance été influencée par l’appréciation de la monnaie nationale (les États-Unis) ou par sa dépréciation (le Japon).
Statistiquement, chaque être humain « vaut » en moyenne 51 600$US. Toutefois, les 10% des personnes les plus riches accaparent 85% de la richesse mondiale alors que les 50% les moins riches se partageant le dernier 1% de cette richesse.
Depuis la dernière crise financière, la richesse sur papier de chaque Américain s’est accrue de 54%. Cet accroissement virtuel résulte de trois facteurs : l’amélioration du marché de l’immobilier (qui a fait augmenter l’évaluation des maisons), la spéculation boursière, et la légère appréciation de la monnaie américaine.
En réalité, comme nous l’avons vu précédemment, le revenu familial moyen en 2011 était à son niveau le plus bas depuis 1996.
Dans son rapport, le Crédit Suisse soutient que les inégalités sociales en Chine seraient modestes pour un pays en voie de développement. En particulier, ces inégalités seraient moindres qu’en Inde. Cela contredit la CIA, dont les données sont représentées par l’illustration ci-dessous, tirée de Wikipédia.
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Cette contradiction résulte probablement des méthodes utilisées pour calculer la richesse. Je crois deviner que les calculs de la CIA sont basés sur les revenus réels alors que le Crédit suisse se base sur la richesse théorique des particuliers.
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Quand à la distribution mondiale de la richesse, elle est représentée par la pyramide ci-dessus. Au bas, 3,2 milliards d’êtres humains — 68,7% de l’Humanité — se partagent 3% de la richesse mondiale, tandis qu’au sommet de la pyramide, 32 millions de personnes — 0,7% de l’espèce humaine — se partagent 98,7 trillions$, soit 41% de la richesse mondiale.
Référence : Global Wealth Report 2013
Parus depuis :
The Economic Consequences of Major Tax Cuts for the Rich (2020-12-15)
L’effet de ruissellement (2020-12-19)