Voyage à La Havane-II : Jour 2

Publié le 31 octobre 2013 | Temps de lecture : 6 minutes

L’appartement

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Avant de vous résumer cette deuxième journée, j’aimerais vous présenter l’endroit où j’habite. Le quartier de Centro s’est essentiellement développé au XIXe siècle et dans le premier quart du XXe siècle, après la destruction des remparts qui étouffaient la ville. Mais la maison où je me trouve est antérieure à cet étalement urbain.

Elle date du XVIIIe siècle. C’est une maison à deux étages construite autour d’une cour extérieure qui sert de puits de lumière à tous ses locataires actuels. À l’origine, une seule famille l’habitait. À la Révolution, le rez-de-chaussée a été morcelé en plusieurs logements tandis que le premier étage a été coupé en deux dans le sens de la profondeur.

Toutes les pièces de la maison ont sept mètres de hauteur. Dans le but sans doute de masquer les fils électriques qui traversent les poutres des plafonds, on a ajouté des panneaux entre les poutres sans chercher à oblitérer leur présence.

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J’habite au premier, dans une chambre sans fenêtre extérieure. La seule lumière naturelle qu’elle reçoit lui vient de la cours extérieure. On accède à ce logement par un long escalier recouvert de marbre de Carrare. La toilette commune est d’une propreté impeccable.

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La cuisine, alimentée au gaz naturel, est garnie de tous les accessoires modernes, ce qui révèle le statut social de l’occupant.

La journée

Ce devait être une petite journée. Après avoir rédigé mon compte-rendu de la veille, je pars donner mon premier appareil photo infrarouge (qui je n’utilise plus depuis presque deux ans). Après avoir échoué à le vendre sur eBay, j’ai décidé de l’offrir à un artiste talentueux de La Havane. Malheureusement, il n’est pas à l’endroit où il tient boutique un jour sur deux. Je me reprendrai demain.

À mes hôtes de l’an dernier, j’apporte une poêle Héritage antiadhésive en excellent état mais dont je ne sers plus. J’en profite pour leur monter les photos que j’ai prises de leur ville l’an dernier.

Puis je me rends à la Maison de l’éventail pour leur apporter un livre d’Art à ce sujet (encore scellé) et j’en profite pour acheter quatre éventails dont le plus dispendieux (15$) sera décoré de tournesols peints à la main et que passerai prendre d’ici la fin de mes vacances.

Jusqu’ici, ce qui me frappe, c’est que les rues de la Vieille ville ont été brossées et que leurs imperfections les plus dangereuses ont disparues. Ce n’est pas parfait, mais c’est une amélioration considérable par comparaison avec l’an dernier.

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Et puisque dans la Vieille Havane, tout est à proximité, de fil en aiguille, je m’arrête dans une ancienne église sur la rue Aguiar, transformée depuis en salle de concert.

En me rendant au parc dédié à la princesse Diana, j’arrête par hasard à l’officine de l’historien de la ville (adjacent au parc dont je n’ai pas encore trouvé l’entrée). C’est un des hommes les plus influents du pays. Il est absent mais, plein d’audace, j’en profite pour laisser à sa secrétaire — qui parle très bien français — la suggestion de végétaliser la Vieille place avec des palmiers royaux.

Après le repas du midi au Jardín del Oriente — une soupe, un rôti de lapin légèrement parfumé à la moutarde, un verre de vin rouge et une pudding au pain, le tout pour 8$ — je reviens sur mes pas visiter le Jardín Diana de Gales.

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C’est un secret de Polichinelle : le communisme est avare d’élans monarchiques. Ce parc, consacré au triste sort d’une princesse anglaise, est donc une curiosité qui témoigne d’une certaine pipolisation du régime cubain. Agréable, il est dominé par une sculpture de l’artiste cubain Alfredo Sosabravo. Ce dernier a représenté symboliquement, de bas en haut, la vie de la jeune princesse qui s’arrête prématurément.

Après un arrêt dans une galerie d’Art tout près de l’ancienne église St-François d’Assise, je visite une exposition qui commémore la campagne d’alphabétisation qui a fait de Cuba, dans les années 1960, le pays où le pourcentage de la population capable de lire et écrire, était le plus élevé d’Amérique.

Au premier étage de l’ancienne Chambre des représentants, on présente une exposition où, à partir des croquis de Leonardo da Vinci, on a réalisé les machines qu’il avait imaginées.

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Puis à deux pas, c’est la visite du Musée du rhum. De la cueillette à la distillation, en passant par l’extraction du jus de canne et sa fermentation, chacune des étapes de la fabrication du rhum est présenté. Le tout est également résumé par une maquette d’une usine traversée par un train électrique.

La visite se termine par la dégustation d’un peu de cette boisson emblématique du pays. Les visiteurs peuvent ensuite se procurer du rhum à moitié prix (par comparaison avec les prix de la Société des alcools du Québec).

Après le retour en taxi à la maison, je me dirige à l’Hôtel du Parc central pour y téléverser mon résumé de la journée d’hier. Je prends le repas du soir à l’Hôtel Plaza : soupe, filet de poisson, verre de vin blanc et flan pour 17$.

Puis je retourne à la maison. J’y tape une bonne partie du texte que vous lisez puis, douche et dodo.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 12 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 12 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 12 mm
4e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm
5e  photo : 1/500 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 12 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 1

Publié le 30 octobre 2013 | Temps de lecture : 3 minutes

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Par Air Canada, le trajet entre Montréal et la capitale cubaine se fait en deux étapes: un vol Montréal-Toronto, suivi d’un autre de Toronto à La Havane.

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À l’aéroport de Montréal, ce qui a attiré mon attention, c’est cette machine distributrice — j’en verrai une semblable à Toronto — à partir de laquelle ont peut acheter des articles électroniques. Celle de Toronto, alimentée par le magasin électronique Best Buy, offre un choix plus varié — adaptateurs, écouteurs, cartes-mémoire, ardoises et appareils photos — alors que certains types d’items ne sont pas encore disponibles pour l’instant dans celle de Montréal.

D’habitude, en avion, j’aime bien être placé près des fenêtres. Mais ce matin, je suis arrivé à l’aéroport alors que presque toutes les places avaient été attribuées. Donc je n’ai pas filmé le décollage de l’avion, comme j’en ai l’habitude. Mais, surprise, après avoir atterri à Toronto, on m’a permis de photographier l’intérieur de la cabine des pilotes.

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Cela est d’autant plus étonnant qu’à bord d’un train traversant la campagne anglaise à partir de Londres, en 2006, on m’avait interdit de photographier l’intérieur du wagon qui servait de cantine. Pour des raisons de sécurité, disait-on.

Et là, on me permet de photographier l’endroit le plus stratégique d’un avion, l’endroit au programme de toutes les académies d’Al-Qaida autour du monde. Étrange.

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Dans certains restaurants de l’aéroport de Toronto, chaque personne a sous les yeux une ardoise qui, par défaut, affiche des réclames. Il suffit d’interrompre leur défilement pour accéder à un petit nombre d’applications.

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À La Havane, l’aéroport international José Martí — inchangé depuis probablement cinquante ans — subit présentement une cure de rajeunissement. Alors qu’il faisait quelques degrés au-dessus du point de congélation en après-midi, à notre départ de Montréal, il fait 26 degrés Celsius à notre arrivée à La Havane, à 22h20.

L’an dernier, le chauffeur de taxi qui m’amenait à la Casa particular où je devais passer mes vacances, avait choisi un trajet qui montrait la capitale sous des aspects peu avantageux. Mes toutes premières impressions avaient été celles d’une ville vieillotte, grise, sale et dans un état avancé de décrépitude.

Le chauffeur de cette année a choisi d’éviter les bâtisses industrielles et de suivre plutôt un trajet le long duquel plein de gens se promènent ou discutent au sortir de restaurants. En empruntant les plus belles avenues de Vedado, il me montre la Place de la révolution — que je n’avais jamais vu éclairée de nuit — l’université, le Musée napoléonien, etc. Bref, une toute autre impression.

Après les présentations d’usage, je défais mes bagages, prends une douche et me mets au lit.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
2e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 22 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
5e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 12 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Aperçu du Jardin japonais au Jardin botanique de Montréal

Publié le 29 octobre 2013 | Temps de lecture : 1 minute
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C’est en 1988 que fut inauguré le Jardin japonais.

D’une superficie de 2,5 acres, ce jardin a été aménagé par l’architecte-paysager Ken Nakajima, alors que son collègue, l’architecte Hisato Hiraoka réalisa son pavillon. Ce dernier s’ordonne autour d’un jardin minéral (formé de sable peigné et de pierre).

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 29 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 35 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 35 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 35 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 26 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 26 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les arbres nains chinois du Jardin botanique

Publié le 27 octobre 2013 | Temps de lecture : 2 minutes
Sagérétia (70 ans)
Buisson ardent de Chine (45 ans)
Fusain de Fortune (40 ans)
Pin noir (20 ans)
Orme de Chine (50 ans)
Érable du Japon (40 ans)
L’érable ci-dessus, au printemps

Tout le monde connaît les bonsaïs. Ce qu’on sait moins, c’est que l’art de cultiver des arbres nains en pot à des fins esthétiques est né en Chine, sous la dynastie des Han (-206 à 220 de notre ère). Cet art s’exporta au Japon aux environs des VIe et VIIe siècles. En Chine, on les appelle des penjings (qu’on prononce « pèniéne »).

C’est dans le Jardin de Chine qu’on a installé la collection de penjings du Jardin botanique de Montréal. C’est la plus importante collection de penjings hors de Chine.

Référence : Penjing

Détails techniques : Appareils photo Panasonic GH1 (la dernière photo) et Olympus OM-D e-m5 (les six autres photos). Objectifs Lumix 12-35 mm F/2,8 (1re, 4e et 5e photos), M.Zuiko 60 mm F/2,8 (3e et 6e photos), Tamron SP 90 mm F/2,5 (7e photo) et Voigtländer 25 mm F/0,95 (2e photo).
1re photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 20 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/? — ISO 500 — 25 mm
3e  photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 60 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 26 mm
5e  photo : 1/640 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 26 mm
6e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 60 mm
7e  photo : 1/500 sec. — F/? — ISO 100 — 90 mm


Pour consulter les textes de ce blogue consacrés aux bonsaïs et aux penjings, veuillez cliquer sur ceci

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Orchidée au Jardin de Chine

Publié le 26 octobre 2013 | Temps de lecture : 1 minute
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Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Voigtländer 25mm F/0,95 — 1/125 sec. — F/0,95? — ISO 3200 — 25 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Couleurs d’automne

Publié le 25 octobre 2013 | Temps de lecture : 1 minute
Oxalis

Cette photo a été prise au printemps dernier. Mais elle ne convenait pas. Comme un propos déplacé.

Mais deux saisons plus tard…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 60mm F/2,8 — 1/125 sec. — F/5,6 — ISO 1000 — 60 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Quatre roses récentes

Publié le 24 octobre 2013 | Temps de lecture : 1 minute
Rosier grandifolia ‘Rainbow Sorbet’
Rosier hybride de thé ‘Charlotte Brownell’
Rosier floribunda ‘Tabris’
Rosier grandifolia ‘Scarlet Queen Elizabeth’

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Voigtländer 25 mm F/0,95 (la première photo), et Lumix 12-35 mm F/2,8 (les trois autres)
1re photo : 1/400 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 35 mm
3e  photo : 1/800 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 35 mm
4e  photo : 1/800 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 35 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le commerce électronique en Chine

Publié le 21 octobre 2013 | Temps de lecture : 3 minutes

QR_Diaporamas_de_ChineTous ceux qui ont eu l’occasion d’acheter sur l’internet des petits objets importés de Chine ont pu voir à quel point les frais d’expéditions y sont minimes. Cela est également vrai des frais reliés à l’expédition de colis à l’intérieur de ce pays.

Si bien que le commerce électronique y est florissant puisqu’il est souvent plus commode et plus économique d’acheter à partir de chez soi que de prendre la voiture ou le transport en commun pour aller l’acheter en magasin.

Le Centre de statistiques de l’internet chinois publie des données relatives au montant annuel des achats des Chinois sur l’internet : celles-ci m’apparaissent une grossière exagération et, conséquemment, on m’excusera de ne pas les répéter. Toutefois, les détails de cette consommation fournissent des précisions beaucoup plus plausibles.

Au cours de la deuxième moitié de 2012, 40,7% personnes qui ont effectué des achats électroniques, l’ont fait à partir d’un téléphone multifonctionel. Trois facteurs expliquent cela : la lenteur des connections internet chinoises, le coût d’acquisition des ordinateurs et l’apparition des codes QR dans les réclames (suscitant des achats impulsifs).

De plus, il semble que certains grands magasins chinois ont créé, comme beaucoup de quotidiens, des applications pour téléphone multifonctionnel et ardoise électronique. En effet, 53,6% de ces achats téléphoniques ont été faits grâce à une application spécifique du commerçant plutôt qu’en utilisant un fureteur (comme Chrome, Firefox ou Internet Explorer).

La moitié des achats téléphoniques s’effectuent à la maison, 26,2% au travail ou à l’école, et 10,6% en passant le temps dans les files d’attente des magasins.

Dans 41,8% des cas, l’acheteur a entendu parler de l’item sur un média social avant de prendre la décision de se le procurer.

Au cours de cette période, 81,8% des acheteurs se sont procurés des vêtements et les chaussures sur l’internet. Toutefois, près de trente pour cent du montant dépensé l’était pour faire l’acquisition de biens électroniques.

C’est le géant financier Alibaba, par le biais de ces magasins à rayons Taoboa et Tmall, qui domine ce marché. À titre d’exemple, Toaboa compte 500 millions de clients, tandis que Tmall est approvisionné par 50 000 fournisseurs.

Référence : China’s E-Commerce Market Grew To $190B In 2012, Driven By Mobile Users and Social Media, Says CNNIC


Post-scriptum : Le code QR au début de cet article vous mène à la page web des seize diaporamas de Chine. Comme quoi on n’arrête pas le progrès…

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les 23 diaporamas du premier voyage à La Havane

Publié le 20 octobre 2013 | Temps de lecture : 2 minutes
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Pour beaucoup d’étrangers, l’intérêt de Cuba se limite au sable fin et aux palmiers de ses stations balnéaires. En réalité, la capitale de l’ile est un coffre aux trésors méconnu que les vidéos ci-dessous permettent d’entrevoir.

Les diaporamas qui suivent représentent plus de deux-mille photos en haute-définition et plus d’une centaine de séquences vidéo au sujet de la capitale cubaine, pour une durée totale de près de deux heures.

Diaporamas Durée Photos Vidéos
De Montréal à La Havane 2:13 27 8
La Place d’Armes 3:48 80 3
La Plaza de la Catedral 2:44 50 3
Plaza de San Francisco de Asis 3:00 54 4
Plaza Vieja 4:16 66 7
Le nord de la Vieille ville 6:42 158 6
La rue Obispo 7:32 198 7
Les rues Obrapia, Lamparilla, Amargura et Brasil 8:28 247 4
Plaza del Cristo 1:23 24 0
Le Sud de la Vieille Ville 8:25 229 1
Les rues nord-sud de la Vieille ville 8:37 217 5
El Prado 10:44 253 10
Le quartier de Centro 7:45 156 17
L’Est du quartier de Vedado 6:52 173 3
L’Ouest du quartier de Vedado 5:24 138 8
Le Musée napoléonien 2:04 54 0
L’hôtel Nacional 2:41 18 13
Le quartier de Miramar 4:32 83 19
Le Malecón 1:47 40 2
Les forteresses à l’Est de la baie de La Havane 5:42 126 9
Nostálgica 4:25 129 0
Les infrarouges de La Havane 4:08 75 1
Puertas y ventanas 3:18 122 0
Total 1h56:30 2 717 130


Pour lire les récits quotidiens du premier voyage à La Havane, veuillez cliquer sur ceci.
Pour consulter la liste des diaporamas de toutes les villes visitées, veuillez cliquer sur ceci

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les forteresses à l’Est de la baie de La Havane

Publié le 19 octobre 2013 | Temps de lecture : 6 minutes

 
Historique, première partie

Fondée en 1519, La Havane devint rapidement le port le plus important d’Amérique.

À l’origine, c’était simplement une base logistique pour la conquête du continent. Mais à partir du moment où les Espagnols pillaient les richesses du Nouveau monde pour les ramener en Espagne, La Havane prit une importance stratégique qu’elle conserva pendant plus de 150 ans.

En effet, sur le chemin du retour, les convois en provenance du Mexique et du Pérou passaient par le golfe de Floride et s’arrêtaient dans cette ville à chaque printemps pour y faire provision avant d’entamer leur traversée de l’Atlantique.

À l’époque, la ville était protégée des fureurs de l’océan Atlantique par sa situation dans la baie de La Havane, sans accès direct à la mer. Mais cela ne la mettait pas à l’abri des convoitises. Si bien qu’en 1555, la ville fut pillée par le corsaire français Jacques de Sores.

Conséquemment, en 1577, on édifia une première forteresse, le Castillo de la Real Fuerza (le Château de la force royale) sur la rive occidentale de la baie de La Havane, là où était construite la ville à protéger.

Également, à un km plus au nord, on verrouilla l’entrée de la baie par la construction, 1589 à 1630, de deux forts supplémentaires, un de chaque côté de son embouchure.

Du côté de la ville, c’était le Castillo de San Salvador de la Punta (ou Château Saint-Sauveur de la pointe, fermé au public). Du coté opposé, c’était le Castillo de los Tres Reyes del Morro (ce qui signifie le Château des trois rois du promontoire). Celui-ci constitue la première des deux fortifications en vedette dans le diaporama.

Le Castillo de los Tres Reyes del Morro

Castillo de los Tres Reyes del Morro vu du Malecón, en fin de journée

De 0:19 à 0:41, un long panoramique nous présente la ville, à partir de son port (situé dans la baie de La Havane) jusqu’au Malecón (son bord de mer). Il vous faudra sans doute revenir sur vos pas pour finalement distinguer le modeste Castillo de San Salvador de la Punta (0:34), qui fait face au Castillo de los Tres Reyes del Morro.

Autrefois, à chaque soir, une lourde chaine métallique était tendue entre les deux afin de fermer le port durant la nuit.

Le tarif de l’admission au château est le même pour les touristes (en pesos convertibles) que pour les Cubains (en monnaie nationale). Puisque celle-ci vaut 24 fois moins, les Cubains paient donc le 24e (à 0:57).

Dans différentes salles du château, on a aménagé des expositions thématiques : sur l’électrification du phare (ajouté en 1845), sur les expéditions de Christophe Colomb (qui a découvert Cuba en explorant le sud de l’ile seulement), sur la conquête anglaise de La Havane en 1762, etc.

De nos jours, ses canons sont recouverts d’une gaine métallique peinte en noir qui masque la rouille sous-jacente. Cette rouille a fait gonfler le métal et rendu les canons inopérants.

Puisqu’il n’y avait pas de système d’égouts, des cabinets d’aisance sont aménagés sur les remparts, de manière à ce que les déjections tombent à l’extérieur du fort.

Construit définitivement en 1845 après avoir été détruit plusieurs fois, le phare offre aux visiteurs une vue spectaculaire de la ville.

Histoire, deuxième partie

En 1761, l’Espagne signait un traité d’alliance avec la France (en guerre avec la Grande-Bretagne depuis 1756). Lorsque l’Espagne entra en conflit armé avec l’Angleterre, l’émissaire qui devait annoncer la nouvelle aux autorités de La Havane fut capturé par les Anglais, si bien que la ville fut totalement prise de surprise le 6 juin 1762, vers 10h du matin, lorsqu’apparut à l’horizon une flotte de plus de 200 vaisseaux anglais équipés de 2 292 canons et peuplés de 25 000 soldats. À ce jour, c’était la plus grande flotte de guerre à traverser l’océan Atlantique.

Pour y faire face, La Havane disposait de dix navires, de 1 200 canons et d’une garnison de 10 000 hommes.

L’investissement massif mis en œuvre pour capturer La Havane — qu’on peut comparer avec les ressources beaucoup moindres dont disposait le général Wolfe pour conquérir la ville de Québec — illustre l’importance stratégique de la capitale cubaine à l’époque.

L’année suivante, un traité de paix signé entre l’Espagne et l’Angleterre redonnait Cuba aux Espagnols en échange de la Floride (colonie espagnole jusque-là).

Parmi les moyens de renforcer les défenses de La Havane, les Espagnols décidèrent de protéger la ville d’un mur de 1,4 mètre d’épaisseur, de dix mètres de haut et de 4,8 km de long.

De plus, dès la fin de l’occupation anglaise et ce, jusqu’en 1774, on construisit une deuxième forteresse du côté opposé de le baie, soit la Fortaleza de San Carlo de la Cabaña. Celle-ci est construite sur le promontoire de Cabaña, duquel les Anglais avaient bombardé le Castillo de los Tres Reyes del Morro pour finalement s’emparer de la ville.

Entre les deux forteresses

Casse-croute insalubre

Les visiteurs qui transitent d’une forteresse à l’autre trouveront sur leur chemin un restaurant (de 2:42 à 3:03) et plusieurs casse-croutes dont l’un (3:22 à 3:32) permet de goûter à un limonade à base de sève de canne à sucre, extraite à l’aide d’un pressoir. Avis aux intéressés : le lendemain, j’ai été confiné à ma chambre, victime d’une violente diarrhée.

La Fortaleza de San Carlo de la Cabaña

Portail de la Fortaleza de San Carlo de la Cabaña

Immense, cette deuxième vedette du diaporama mesure 0,7 km par 2,3 km. À chaque soir à 21h, des fantassins costumés aux couleurs de l’Espagne tirent un coup de canon. Originellement, cette coutume visait à annoncer la fermeture des portes de la ville et la mise sous tension de la chaine qui interdisait l’accès maritime à la baie.

Pendant la période coloniale, la forteresse servit de baraquement pour quelques milliers de soldats. Ce fut une prison et un lieu de torture avant la révolution et finalement, le quartier général de Che Guevara.

À l’intérieur de la forteresse

De nos jours, on y trouve deux restaurants, un exposition d’armes et armures, une chapelle, quelques missiles russes, un minuscule musée de la torture, un musée dédié à Che Guevara, et une garderie.

Bureau de Che Guevara


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel