Les réfugiés du métro

30 août 2013

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Mercredi dernier vers 15h45, un incident a provoqué une interruption de service sur la ligne verte du métro.

Avant même que le train ne s’immobilise, l’alimentation électrique a été prise en charge par les piles, ce qui a provoqué une baisse subite de l’intensité lumineuse dans les wagons. La ventilation s’est arrêtée. En moins d’une minute, la température ambiante s’est élevée d’un cran.

Des gens se sont levés pour prendre connaissance des consignes en cas d’évacuation.

D’une voix un peu plus forte que les autres, une dame manifestait son anxiété en se plaignant de son asthme. Une autre femme lui a prêté sa pompe de Ventolin. La plaignante en a vaporisé deux jets dans la bouche, sans les inhaler. Et alors qu’il était impossible que le médicament ait pu faire effet, celle-ci a paru soulagée, instantanément.

De nombreuses échelles jaunes sont disponibles le long des parois des tunnels du métro. Des préposés de la Société de transports ont ouvert une porte et placé une de ces échelles à chaque wagon afin de permettre aux passagers d’en sortir.

Telle une foule de réfugiés marchant silencieusement vers une terre d’accueil, les centaines de passagers se sont déplacés vers la station suivante d’où ils sont sortis pour terminer leur périple à pied, ou en s’ajoutant aux longues files d’attente pour l’autobus suivant.

Le tout s’est déroulé sans incident.

Puisque le meilleur appareil photo est toujours celui qu’on a à sa disposition, voilà ci-dessus les photos prises avec mon téléphone multifonctionnel.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Charte de la laïcité : un mauvais départ

28 août 2013

Introduction

Conformément à sa promesse électorale du 14 août 2012, le gouvernement Marois présentera le mois prochain un projet de Charte de la laïcité québécoise.

Grâce à une fuite rapportée par le Journal de Québec le 20 août dernier, et grâce à une confirmation de la bouche de la Première ministre 5 jours plus tard, on sait que le projet péquiste consistera, entre autres, à bannir le port de signes religieux ostentatoires chez tous les employés de l’État, y compris dans les hôpitaux, les écoles et les garderies.

Ici, le qualificatif « ostentatoire » est extrêmement important. Il concerne l’étalage jugé excessif d’une appartenance religieuse. Concrètement, cela permet de cibler le voile islamique sans interdire les pendentifs et broches en forme de crucifix, plus discrets.

Religion et tenue vestimentaire

Le Christianisme, tel qu’il se pratique de nos jours, ne comporte aucune exigence vestimentaire sauf pour les membres du clergé. Ce n’est pas le cas pour d’autres religions.

L’Islam, notamment, exige la modestie vestimentaire de ses croyants. La très grande variabilité de ce qui est considéré comme modeste fait en sorte que certaines Musulmanes s’habillent comme n’importe quelle autre femme occidentale alors que d’autres peuvent se distinguer facilement à leur tenue vestimentaire. Ces dernières sont donc visées par l’interdiction des signes ostentatoires d’appartenance religieuse.

L’intégration des minorités

Certains organismes publics ont accompli des efforts remarquables pour que leur personnel reflète la diversité culturelle du Québec (par exemple, la Société de transports de Montréal).

Ce n’est pas le cas de la fonction publique québécoise, qui est encore très blanche, très francophone et très « Québécois-pure-laine ». Plusieurs facteurs expliquent cela, dont l’éloignement de la Vieille capitale des minorités culturelles (qui habitent surtout Montréal).

Ce n’est pas en érigeant de nouveaux obstacles qu’on va améliorer l’intégration de ces minorités. Refuser l’embauche des femmes portant le voile islamique ne fait que contribuer à les confiner à la sphère domestique. Et les obliger à choisir entre ce qu’elles croient être la Volonté de Dieu et celle des hommes, s’apparente à de la persécution religieuse.

La neutralité religieuse de l’État assurée par ses serviteurs

Selon le projet de Charte préparé par le gouvernement actuel, le principe de la laïcité de l’État exigerait qu’on ne puisse pas deviner l’appartenance religieuse de ses représentants. Toutefois, on ne toucherait pas aux signes religieux qui décorent les immeubles publics puisqu’ils auraient, parait-il, une valeur patrimoniale.

La Coalition Avenir Québec, quant à elle, considère même que la prière récitée au début des assemblées municipales fait partie du « patrimoine oral » (comme les vieilles légendes de nos ancêtres, j’imagine).

En somme, la neutralité religieuse de l’État serait assurée par l’interdiction des signes religieux ostentatoires chez ses employés même si les murs et les babillards de nos écoles et de nos hôpitaux devaient être placardés de crucifix et d’images « patrimoniales » du Sacré-Cœur et de la Sainte Vierge.

À mon avis, cela est aussi absurde que de vouloir établir la neutralité raciale de l’État en exigeant que tous les employés Noirs se départissent de la pigmentation jugée ostentatoire de leur peau, tout en laissant sur les murs de vieilles images (donc patrimoniales) du Ku Klux Klan.

Pour les lecteurs susceptibles, précisons immédiatement que cette comparaison ne vise pas à faire un rapprochement entre les religions et les mouvements d’extrême droite, mais plutôt à souligner l’absurdité de la démarche gouvernementale.

La neutralité religieuse de l’État assurée par lui-même

La neutralité de l’État peut s’affirmer d’une autre manière, soit en laissant la liberté de chacun de vivre sa religion comme il l’entend, du moment que cela ne porte pas atteinte aux droits des autres de vivre selon leurs principes à eux. C’est donc une autre forme de neutralité : en n’intervenant pas.

En d’autres mots, cette neutralité, c’est l’indifférence totale des institutions publiques face aux croyances religieuses du citoyen. Ce dernier n’aurait donc pas à renier sa foi (ni aux manifestations extérieures de celle-ci) avant de donner ou de recevoir un service public.

Le principe qui doit nous guider, c’est « vivre et laisser vivre ». Si quelqu’un est coiffé d’un turban ou d’une calotte juive, cela ne me regarde pas. Tant que cette personne n’exige pas que moi aussi, je porte sa coiffure, je ne vois pas où est le problème.

Cela signifie donc que les employés de l’État reflèteraient la diversité de la Nation; plusieurs pigmentations de la peau, des sexes différents, des croyances religieuses diverses, des tenues vestimentaires variées, des colorations capillaires semblables à ce qu’on voit dans la rue, et des accents linguistiques qui reflètent mon pays. Voilà comment l’État peut être neutre sans imposer par la force de la loi une homogénéité artificielle.

Une Charte de la neutralité religieuse de l’État

J’inviterais le gouvernement à présenter non pas une Charte de la laïcité de l’État, mais plutôt une Charte de la neutralité religieuse de l’État, ce qui est complètement différent.

Cette charte serait une réponse aux préoccupations actuelles de la population et un guide pour tous ceux qui ont à répondre aux demandes d’accommodements en faveur de ceux dont l’exercice religieux comporte des exigences particulières.

Elle serait basée sur deux principes fondamentaux; la neutralité religieuse de l’État et le respect de la liberté de religion du citoyen.

Cette charte aurait deux domaines d’application : l’administration publique (le gouvernement québécois et les municipalités) et les services publics (hôpitaux, écoles et garderies).

L’administration publique

Tout signe religieux amovible devra disparaitre des immeubles appartenant au gouvernement provincial, aux sociétés d’État et aux municipalités. Toutefois, le gouvernement se doterait d’un pouvoir discrétionnaire quant à la mise en œuvre de ce principe dans certains cas particuliers.

De l’inauguration de l’édifice du Parlement en 1886 jusqu’en 1936, les parlementaires se sont succédés pendant un demi-siècle sans qu’il y ait de crucifix à l’Assemblée nationale du Québec. À mon avis, respecter la volonté originelle des bâtisseurs de l’édifice du Parlement m’apparait plus « patrimonial » que de perpétuer une manœuvre électoraliste du Premier ministre Maurice Duplessis en 1936.

Même si, à ma grande surprise, la Cour suprême du Canada devait confirmer la décision rendue par la Cour supérieure du Québec (déclarant légale la prière à l’ouverture des séances des Conseils municipaux), je pense que ces rituels sacrilèges au cours desquels on invoque Dieu avant de piller le trésor public et de s’en mettre plein les poches, ont assez duré.

Les établissements de santé

Dans la mesure où cela est compatible avec l’hygiène, les malades hospitalisés peuvent ajouter à la décoration de leur chambre, tous les symboles religieux qu’ils souhaitent au cours de leur séjour. Ces symboles doivent disparaitre à leur départ. De plus, ces patients devront payer des frais lorsque l’enlèvement de ces symboles occasionne des déboursés pour l’établissement.

Il sera interdit au personnel hospitalier d’ajouter des symboles religieux à l’uniforme qui leur est fourni par leur employeur. Toutefois, si leurs convictions exigent qu’ils portent une coiffe ou un voile, cela devrait leur être permis dans la mesure où cela est compatible avec les règles d’hygiène ou d’asepsie.

Les écoles et les garderies

À moins d’avoir obtenu un statut confessionnel, tout signe religieux amovible devra disparaitre des lieux où se trouvent des écoles et des garderies.

Toutefois, le personnel et les élèves sont libres d’afficher leur foi, s’ils le désirent, sans toutefois chercher à endoctriner les autres.

Conclusion

Tous les jugements finaux prononcés à ce jour par les tribunaux canadiens vont dans la même direction : celle de permettre, dans la mesure du possible et du raisonnable, de faire exception aux règles habituelles lorsque cela permet aux citoyens de répondre à leurs exigences religieuses. C’est ce qu’on appelle les accommodements raisonnables.

Pour un gouvernement, avoir du leadership, c’est de préparer son peuple à faire face à l’avenir. Le gouvernement Marois rendrait un mauvais service à tous ceux qui se fient sur lui, s’il devait suggérer une voie contraire à la jurisprudence actuelle en matière de droits religieux.

Voilà pourquoi sa Charte de la laïcité — quel que soit le nom qu’on lui donnera — devra plutôt être une Charte de la neutralité religieuse de l’État respectant le droit de religion de ses citoyens.

Références :
Interdiction des signes religieux: Québec fonce malgré les critiques
La CAQ propose une charte de la laïcité
La campagne électorale au Québec : le mardi 14 août 2012
La laïcité inclusive est une valeur québécoise
La future charte des « valeurs québécoises » attendue de pied ferme
L’automne des grandes chicanes
Le crucifix de l’Assemblée nationale
Lettre – Les droits de chacun
Lettre – Un ballon qui ne mérite pas de décoller
L’interdiction des symboles religieux serait une erreur, selon Charles Taylor
Pauline Marois prédit que la charte des valeurs fera consensus au Québec

Parus depuis :
Il faut refuser l’instrumentalisation de la laïcité (2013-08-30)
Charte des valeurs québécoises – Un mauvais projet pour le Québec (2013-09-10)
«C’est une Charte contre les femmes» (2013-09-11)
Charte des valeurs – Quel impact sur les femmes? (2013-09-15)
Charte: l’AQESSS ne veut pas y être assujettie (2013-10-01)
Jean Dorion, l’anti-Djemila Benhabib (2013-10-02)
Consignes de vote anti-charte: le Conseil musulman de Montréal est-il allé trop loin? (2014-03-15)
Ramener Dieu à bon port (2015-01-10)
VLB, le béret, le voile et la thèse de Sandel (2015-05-16)
Les mystères des crucifix de l’Assemblée nationale (2018-10-22)

Complément de lecture :
Les incidents haineux au Canada

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La laïcisation au Québec : un sujet contemporain et non un projet de société inachevé

27 août 2013

Dans les années 1960, au cours de ce qu’on a appellé la Révolution tranquille, l’État québécois a étatisé, entre autres, la presque totalité des écoles et des hôpitaux et ce, sans compensation monétaire pour les communautés religieuses auxquelles ces institutions appartenaient.

Jamais cette étatisation n’a eu pour but de chasser la religion de la sphère publique.

Dans le cas des écoles, les communautés religieuses avaient accompli un travail admirable pour lutter contre l’analphabétisme. Toutefois, l’enseignement prodigué n’était pas de niveau suffisant à préparer le Québec aux défis technologiques qui l’attendaient.

Dans le cas des hôpitaux, les communautés religieuses ne disposaient pas des ressources financières qui étaient nécessaires à la modernisation du réseau.

Donc, pour des raisons exclusivement pragmatiques, les communautés religieuses ont accepté de transférer la propriété de leurs établissements à l’État.

Quelques décennies plus tard, lorsque les commissions scolaires sont passées de confessionnelles à linguistiques, cela était dicté par la nécessité et non par un quelconque anticléricalisme.

La résultante de tout cela est que la religion s’est faite plus discrète au Québec. D’autant plus qu’au cours de cette période, les communautés religieuses ont adopté des uniformes moins distinctifs; l’abandon de la capuche par les religieuses et de la robe par les religieux.

Il n’en fallait pas plus pour que certains s’imaginent que le Québec s’était engagé volontairement dans un processus de laïcisation. En réalité, jamais la nation québécoise n’a adopté un projet de société visant à reléguer la foi à la clandestinité et ce, en dépit du fait que les lieux du culte se soient vidés.

Et quand ces nouveaux citoyens ont demandé des accommodements visant à tenir compte de leurs habitudes religieuses, des controverses ont surgit relativement à la place de la religion au Québec.

Il y a à peine cinq ans, le remplacement à l’école des cours de religion par un programme d’éthique et de culture religieuse était l’objet de vives protestations de la part des parents, généralement favorables à l’enseignement religieux. Même si la majorité des Québécois ont fini par accepter cette décision quelques années plus tard, on ne doit pas oublier que ce changement découle originellement d’une décision ministérielle et non d’un choix de société.

En somme, la laïcité est l’objet d’un débat contemporain et non le fruit d’un projet de société acquis depuis des décennies ou en voie de réalisation.

Le projet de Charte de la laïcité que prépare le gouvernement du Québec se veut une réponse aux préoccupations actuelles de la population et un guide pour tous ceux qui ont à répondre aux demandes d’accommodements en faveur de ceux dont l’exercice religieux comporte des exigences particulières.

À plusieurs reprises sur ce blogue, je me suis prononcé en faveur du Vivre et laisser vivre. D’après des fuites récentes, il ne semble pas que la charte que prépare le gouvernement actuel aille dans cette direction.

Nous verrons demain dans quelle mesure tout processus de laïcisation qui viserait à confiner le religieux à la sphère privée est anticonstitutionnel et voué à l’échec au Québec.

Sur le même sujet :
De la commission Bastarache à la prière au Conseil municipal de Saguenay (2013-05-31)
Les droits et la liberté (2013-01-24)
Quand les universitaires parlent chiffon (sans le dire) (2012-12-22)
La campagne électorale au Québec : le mardi 14 août 2012 (2012-08-15)
La prière publique aux assemblées municipales (2011-02-22)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Turquie aux Mosaïcultures Internationales Montréal 2013

26 août 2013
La mosaïque « La gitane de Zeugma »
La mosaïculture « La gitane de Zeugma »

La cité antique de Zeugma est située au sud de la Turquie, près de la frontière syrienne. Elle fut fondée vers 300 avant notre ère et fut abandonnée quatorze siècles plus tard.

En 1995, à l’occasion de fouilles archéologiques préparatoires à la construction d’un barrage, on a découvert de grandes maisons romaines décorées de peintures murales et de planchers recouverts de mosaïques.

Parmi ces trésors, on compte l’œuvre appelée « La gitane de Zeugma », aujourd’hui conservée au musée archéologique de Gaziantep (à 37 km de Zeugma).

Aux Mosaïcultures Internationales, la Turquie a choisie d’être représentée par une composition colorée créée à partir de 16 000 plantes qui reproduisent cette œuvre. Le Jardin botanique de Montréal a construit une passerelle surélevée afin d’en faciliter l’observation.

À mon avis, c’est la plus remarquable mosaïculture bidimensionnelle présentée cette année à Montréal.

Détails techniques de la photo du bas : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8 — 1/200 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 19 mm


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Quatre suggestions à Microsoft

25 août 2013


 
Le départ de Ballmer

Vendredi le 23 août 2013, on apprenait l’intention de Steve Ballmer de quitter la direction de Microsoft d’ici un an, plus précisément dès qu’on lui aura trouvé un successeur.

Entré chez Microsoft à la demande de Bill Gates en 1980, il est devint le patron vingt ans plus tard. Directeur financier, chargé des ressources humaines, patron des ventes, puis chef de direction, Ballmer aura été un leader brillant, dominateur et sans jugement.

À son arrivée à la tête de l’entreprise, Microsoft comptait le plus grand nombre de génies informatiques au monde. Mais le tempérament colérique et l’égo démesuré de Ballmer ont fait fuir les employés les plus créatifs. Si bien que peu à peu, Ballmer s’est retrouvé entouré de béni-oui-oui.

Pendant la décennie où il a dirigé l’entreprise, rien de réellement innovateur n’a été créé par Microsoft. Même l’interface nouvelle de Windows 8, n’est qu’un paravent qui masque un vieux système d’application mal conçu et sujet aux attaques des virus informatiques.

Profitons du renouvellement à la tête de l’entreprise pour exprimer ci-après quelques souhaits destinées à dépoussiérer Windows.

Le Plug and Play intégral

Le Plug and Play permet aux périphériques d’être reconnus automatiquement par le système d’exploitation dès le branchement du matériel, sans avoir à redémarrer l’ordinateur. Cela a considérablement simplifié l’utilisation de périphériques comme les clés USB.

Mais si vous achetez un nouveau portable fonctionnant sous Windows, vous ne pouvez pas y insérer le disque rigide de votre ordinateur précédent et espérer que tout fonctionnera comme avant.

Pourquoi ? Parce que les pilotes nécessaires au bon fonctionnement de votre machine sont enregistrés sur son disque rigide. Donc votre ancien disque rigide contient les pilotes de votre ancien ordinateur, pas ceux nécessaires à votre nouvelle machine. En démarrant celui-ci, vous aurez toute une série de messages d’erreur et finalement, Windows sera incapable de fonctionner.

La solution est pourtant simple. Tous les périphériques devraient posséder une mémoire flash — c’est-à-dire une mémoire dont les données sont conservées même lorsque l’alimentation électrique est coupée — suffisamment grande pour conserver en mémoire le pilote qui est nécessaire à son bon fonctionnement.

Lorsque le fabricant crée une version améliorée de ce pilote, la mise à niveau se ferait en copiant la nouvelle version dans cette mémoire (tout en conservant l’ancienne version au cas où à l’essai, l’utilisateur préférerait retourner à l’ancienne version).

Le Plug and Play intégral faciliterait donc la mise à niveau de n’importe quel ordinateur : tout fonctionnerait avec tout.

En finir avec la base de registre de Windows

La base de registre est un fichier central dans lequel toutes les applications enregistrent leurs paramètres : code d’activation, date limite d’utilisation, derniers fichiers utilisés, préférences de l’utilisateur, etc.

À chaque fois que vous amorcez Windows, même si vous n’utiliserez que quelques logiciels au cours de cette séance de travail, le système d’exploitation prend connaissance de cet immense fourre-tout. Tout cela ralentit inutilement votre ordinateur.

À mon avis, la base de registre devrait être scindée de manière à ce que les paramètres de chaque application soient inscrits dans un petit fichier situé dans le même répertoire que l’exécutable qui en a besoin.

Lorsque cet exécutable veut lire ou écrire dans l’immense base de données de Windows, cette tentative serait bloquée par le système d’exploitation et détournée vers le fichier spécifique de l’exécutable. Si ce fichier n’existe pas, Windows devrait lire l’information que l’application désirait obtenir de la base de registre, la lui fournir, tout en copiant ces données dans le fichier local de l’exécutable afin que le tout se fasse localement la prochaine fois.

Et à moins que l’éditeur d’un logiciel n’ait prévu un mode de protection qui vise à empêcher la copie, pour utiliser une application sur un nouvel ordinateur, il suffira de copier son répertoire et ses sous-répertoires sur un autre ordinateur pour qu’il y fonctionne parfaitement. Fini la corvée d’installer un logiciel. Vous pourriez même trimbaler une application sur une clé USB, du bureau à la maison, et l’utiliser où vous voulez.

Des alias partout, pour tout

À mon avis, tous les fichiers et répertoires devraient porter un nom secret, complètement indépendant de celui choisi par l’utilisateur. Donc, lorsque Word veut charger le dernier texte sur lequel vous avez travaillé, il devrait toujours le trouver même si entretemps, vous l’avez renommé à l’aide de l’explorateur de Windows ou si vous l’avez déplacé ailleurs. C’est déjà le cas sur les ordinateurs d’Apple.

De la même manière, si vous modifiez le nom d’un répertoire, tous les raccourcis qui pointent vers ce répertoire devraient fonctionner quand même parce qu’à l’interne, ils pointeraient vers le nom secret de ce répertoire et non le nom que vous utilisez (et qui aura été mis à jour partout).

Cliquer pour tout et pour rien : une plaie

Critiquée de toutes parts pour la vulnérabilité de son système d’exploitation, Microsoft s’est contenté d’apposer des cataplasmes boiteux sur un système d’exploitation fondamentalement déficient.

Le cataplasme le plus stupide est sans aucun doute cette pseudo « boite de dialogue » — il s’agit plutôt d’un avertissement — demandant une confirmation à chaque fois que l’utilisateur démarre un logiciel qui n’est pas fait par Microsoft.

Personne chez Microsoft n’a eu l’idée d’ajouter une case à cocher disant : « Ne me posez plus cette question ». Non, non. De la première à la millième fois, Windows va vous écœurer avec la même question.

Entre nous, qui double-clique un raccourci si ce n’est pas dans le but de charger cette application ? Alors pourquoi demander une confirmation ?

La raison officielle, c’est que seul l’utilisateur peut cliquer un bouton, à la différence d’un virus. Donc toutes ces boites de dialogue visent à protéger l’ordinateur de l’utilisateur contre l’exécution automatique de virus. Cette explication ne tient pas debout.

Lorsque l’utilisateur double-clique un raccourci ou son exécutable, cela génère des événements spécifiques; en d’autres mots, Windows peut faire la distinction entre la requête d’exécution d’un logiciel déclenchée par la souris de l’utilisateur et une requête indépendante de toute gestuelle de ce dernier et qui, possiblement, serait demandée par l’exécution du code informatique d’un virus.

Mais les programmeurs de Microsoft ont choisi de ne pas faire cette distinction et nous harceler avec des demandes de confirmation redondantes.

Si bien que l’utilisation d’un ordinateur sous Windows devient, à la longue, une tâche de plus en plus fastidieuse au fur et à mesure que le plaisir original fait place à la frustration d’avoir à se battre constamment avec son ordinateur afin qu’il exécute les tâches qu’on attend de lui.

Références :
Cinq raisons qui expliquent l’échec de Windows 8
Le patron de Microsoft annonce son départ
Steve Ballmer, l’anti-Bill Gates

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les insectes, honorés aux Mosaïcultures Internationales Montréal 2013

24 août 2013
« Bouleversements »
« Le Jardin des insectes »

Nous avons vu hier la contribution de la France aux Mosaïcultures Internationales Montréal 2013, sous la forme du papillon de Comesse.

Voilà aujourd’hui la contribution de l’arrondissement montréalais de Verdun, intitulée « Bouleversements » au sujet de l’effondrement des colonies d’abeilles un peu partout sur la planète, depuis le début des années 2000.

En deuxième lieu, la province de Hainaut, située au sud-ouest de la Belgique, présente « Le Jardin des insectes ». Placé justement à proximité de l’Insectarium de Montréal, cette installation vise à souligner les mesures concrètes adoptées en Belgique afin de pallier à cet effondrement.

Le Plan Maya, mis en place par cette province, vise à assurer la survie des abeilles et des insectes butineurs en installant des ruches dans ses espaces verts, en plantant des végétaux mellifères, et en limitant l’utilisation des pesticides.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/200 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 19 mm
2e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 20 mm


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La France aux Mosaïcultures Internationales Montréal 2013

22 août 2013

Le papillon de Comesse

« Le papillon de Comesse »

Les mosaïcultures tirent leur origine des parterres en broderie de la Renaissance. Toutefois, pendant des siècles, une telle décoration était constituée de motifs stylisés.

Il faudra attendre l’Exposition universelle de Paris, en 1878, pour qu’un jardinier parisien du nom de Comesse crée la première mosaïculture figurative, représentant un papillon. Celui-ci était composé de 3 000 plantes en 28 variétés. Pour son travail, M. Comesse s’est mérité la Grande médaille d’argent du jury de l’Exposition universelle.

Précisons que cinq ans plus tard, à l’Exposition estivale d’horticulture de Paris, en 1883, une madame Comesse remporte deux premiers prix pour des mosaïcultures. On peut donc présumer soit que la famille Comesse comptait plusieurs horticulteurs talentueux, ou que l’auteur du compte-rendu de l’Exposition universelle de 1878 s’est trompé dans le sexe du récipiendaire (dont on ne précise pas le prénom).

Pour les Mosaïcultures Internationales Montréal 2013, la France a choisi de rappeler son importance dans l’évolution de l’art horticole en reproduisant à l’identique le célèbre papillon de monsieur ou de madame Comesse.

Souvenirs d’un diner lorsque nous étions gamins…

« Souvenirs d’un diner lorsque nous étions gamins…»
Détail de la mosaïculture

Peuplé d’un million d’habitants, le Département de Moselle est situé en Lorraine. À Montréal, les mosaïcultures qui le représentent prennent la forme de cuillères à soupe chinoises dans lesquels sont placés des pots à fleurs.

Sur le devant de chacun de ces pots, est affichée la recette détaillée d’un des trois mets du repas auquel nous sommes conviés; une salade comme entrée, un carpaccio de tomates comme plat principal, et un dessert aux fruits.

Puisqu’il s’agit d’un repas végétarien, on a fait pousser tous les ingrédients de chacune de ces recettes sur le dessus du pot correspondant.

Cette présentation vise à faire une promotion aussi appétissante qu’originale des saveurs du terroir de ce coin de pays.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/500 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 35 mm


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Val-d’Or aux Mosaïcultures Internationales de Montréal

19 août 2013
« Non loin de la cité de l’or »
Détail de l’œuvre

Val-d’Or est une ville située à 527 km au nord-ouest de Montréal. Pour nos lecteurs Européens, c’est à-peu-près la distance entre Lausanne et Paris.

Cette ville est née à la suite de la découverte d’or en 1911 à cet endroit. C’est aujourd’hui une municipalité de 32 000 habitants.

Aux Mosaïcultures Internationales Montréal 2013, elle présente Non loin de la cité de l’or, une œuvre environnementale réalisée par les élèves du primaire de la Commission scolaire de l’or et des bois, sous la direction de l’artiste et enseignante Pierrette Lambert.

À partir de la flore nordique de cette région du Québec — lichens, cônes de pin et branches d’arbres — les petits artistes de Mme Lambert ont représenté les animaux de leur coin de pays.

Utilisés abondamment dans cette œuvre, les lichens sont composés de deux organismes qui vivent en symbiose, soit un champignon rigide (qui ressemble à de la mousse) recouvert d’une algue microscopique (ou cyanobactérie). En raison de leur grande sensibilité à la pollution de l’air, les lichens sont des bio-indicateurs de pollution.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/100 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 15 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/13,0 — ISO 1250 — 29 mm


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Imprécision des données macroéconomiques chinoises

18 août 2013
Porte de la Cité interdite, sur la Place Tian’anmen, à Beijing

Depuis le 15 mars 2013, monsieur Li Keqiang occupe la fonction de Premier ministre de Chine.

Les fuites de WikiLeaks ont révélé qu’en 2007, à l’époque où il était Secrétaire du comité du Parti communiste de la province du Liaoning — en d’autres mots, quand il était gouverneur de cette province — il avait confié à l’ambassadeur américain à Beijing qu’il prenait à la légère certains indices économiques officiels.

Pour évaluer la véritable santé économique de sa province, il se basait plutôt sur trois données : la consommation d’électricité, le niveau du transport ferroviaire de marchandise et le volume de crédits émis.

« Tous les autres chiffres, en particulier les statistiques sur le Produit intérieur brut (PIB), ne peuvent être consultés qu’à titre informatif », avait-il conclu, selon le mémo diplomatique américain.

Depuis des siècles, autant sous le régime impérial que sous le régime communiste, les promotions au sein de l’appareil de l’État dépendent d’autorités centrales. En dépit du fait que le favoritisme lié à la loyauté à un clan puisse jouer un rôle dans ces promotions, celles-ci sont essentiellement basées sur le mérite.

La concurrence vive que se livrent les gouverneurs locaux les incite à embellir la croissance du PIB de leur région afin de prouver leur compétence de gestionnaire et améliorer leurs chances d’une promotion.

Selon certains experts, la croissance actuelle de l’économie chinoise serait environ deux pour cent moins élevée que les données officielles. Cette surestimation viserait à masquer l’échec relatif des politiques de relance économique décidée par les dirigeants chinois.

En 2006 et 2007, c’était le contraire. Officiellement, le PIB augmentait de dix ou onze pour cent alors qu’en réalité, la croissance atteignait sans doute 15%. Cette sous-estimation visait à rassurer les pays occidentaux face à la montée en puissance de la Chine et atténuait leurs pressions en vue de l’appréciation de la monnaie chinoise.

La fiabilité relative des données officielles est commune à de nombreux pays. Pendant des années, la Grèce a masqué l’ambleur du déficit de l’État afin de tromper ses créanciers.

De plus, c’est un secret de Polichinelle que l’économie réelle de certains pays méditerranéens — nommément l’Espagne, l’Italie et la Grèce — comporte une composante de travail au noir très importante qui relativise la récession économique qui les frappe actuellement. Dans le cas de la Grèce, ce travail au noir représenterait 30 à 40% de l’économie.

Cela n’excuse pas la Chine, mais permet d’éviter de transformer l’imprécision chinoise en faute inhérente à son régime politique.

Références :
Faut-il croire la Chine?
“La vraie croissance chinoise, c’est 4%”
Le déclin de la Grèce

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’Angleterre aux Mosaïcultures Internationales Montréal 2013

17 août 2013

Officiellement, la Grande-Bretagne est représentée par trois œuvres dont deux hors-concours : Les Sangliers de l’île de Sally, puis Espoir et Odyssée et finalement Le Cheval blanc d’Uffington (cette dernière en compétition officielle).

Les Sangliers de l’île de Sally

« Les Sangliers de l’île de Sally »
Détail de l’œuvre

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’île de Sally, n’est pas située au large des côtes anglaises, mais plutôt dans l’imaginaire de l’artiste britannique Sally Matthews. Ses sangliers illustrent une nouvelle tendance, soit la création d’œuvres dites environnementales.

Tout comme une mosaïculture, le sujet est inspiré de la nature et sa réalisation débute par la fabrication d’une ossature de métal. Toutefois, à la différence d’une mosaïculture, ce squelette métallique est décoré de matériaux morts issus de la nature et non de plantes vivantes.

L’artiste s’est donc servie de branches mortes et de débris végétaux trouvés sur le site même du Jardin botanique de Montréal.

Les Esprits de la forêt

En raison des besoins des plantes utilisées, les mosaïcultures sont habituellement installées en plein soleil.

Toutefois, le Jardin botanique de Montréal a décidé de créer un certain nombre d’œuvres dans une section ombragée du circuit utilisé par les visiteurs.

On y a donc mis des œuvres environnementales (dont Les Sangliers de l’île de Sally) et trois œuvres décorées de plantes qui nécessitent une pleine clarté, mais pas de soleil direct.

Ces dernières sont placées sous le thème des Esprits de la forêt, et représentent des personnages de la mythologie celtique.

The Greenman

« The Greenman »

Le Greenman (en français, l’Homme vert) est un dieu païen de la littérature médiévale et représente l’esprit des arbres. Le feuillage qui entoure son visage est composé de feuilles de chêne, ancien arbre sacré en Grande-Bretagne.

Coventina

« Coventina »

Coventina (en français, Fée Viviane ou Dame du Lac) est un personnage de la mythologie celtique. De la mort de son père jusqu’à l’âge de dix-huit ans, Lancelot du Lac fut élevé au plus profond du lac Diane par cette fée.

Elle lui enseigna les arts et les lettres et lui insuffla sagesse et courage, faisant de lui un chevalier accompli. Elle le mena ensuite à la cour du roi Arthur afin qu’il devienne chevalier de la Table Ronde.

Cette fée est représentée ici par un visage émergé de l’eau : de minuscules plantes aquatiques flottantes colorent les méandres de sa chevelure.

Cernunnos

« Cernunnos »
Détail de Cernunnos

Cernunnos est un dieu gaulois cornu représenté de différentes manières. On lui associe souvent un serpent à tête de bélier.

Espoir et Odyssée

« Espoir et Odyssée »

La deuxième œuvre environnementale d’Angleterre est une création de la britannique Heather Jansch, réputée pour ses sculptures de chevaux.

Celle-ci choisit soigneusement du bois de grève (c’est-à-dire du bois rejeté par la mer) sans le couper ni le modifier. Six mois sont nécessaires à trouver le matériel nécessaire pour un cheval.

L’espoir est ici représenté par le poulain, tandis que la jument symbolise l’odyssée.

Le cheval blanc d’Uffington

« Le cheval blanc d’Uffington »

La participation officielle de l’Angleterre aux Mosaïcultures Internationales Montréal 2013 est une œuvre bidimensionnelle.

Elle reproduit, en plus petit, le cheval blanc d’Uffington, un motif de 123 mètres de long creusé à même une colline de craie près des ruines du château d’Uffington (situé à 100 km à l’ouest de Londres). Ce motif n’est visible que du ciel.

C’est la plus ancienne figure de craie connue en Angleterre. Selon une étude récente de l’université Oxford, elle daterait de mille ans avant notre ère.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/13,0 — ISO 200 — 19 mm
2e  photo : 1/500 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 35 mm
3e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 19 mm
4e  photo : 1/100 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
5e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 35 mm
6e  photo : 1/125 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 31 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/13,0 — ISO 1250 — 17 mm
8e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm


Liste de tous les textes relatifs aux Mosaïcultures Internationales Montréal 2013

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