Les déménageurs écolos

Publié le 30 juin 2013 | Temps de lecture : 1 minute
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La grande majorité des locataires québécois possèdent un bail qui se termine le premier juillet. La veille de cette date butoir est donc connue comme un jour de grand déménagement. Inutile de tenter de louer un camion ce jour-là; il faut réserver des semaines d’avance.

Aperçus ce matin sur ma rue, ces deux déménageurs d’origine française (à leur accent) qui avaient résolu de transporter leur réfrigérateur, leur machine à laver (qu’on appelle laveuse au Québec) et quelques caisses, en comptant sur la seule force motrice de leurs genoux. Très méritoires.

Paru depuis :
Une entreprise de Montréal propose des déménagements à vélo (2013-07-01)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/1600 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : 1/1250 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 25 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Autoroute 30 : démagogie et racisme

Publié le 28 juin 2013 | Temps de lecture : 5 minutes

Autoroute_30
 
On apprenait hier que la municipalité régionale de comté de Rousillon, de même que les villes de Saint-Constant, Sainte-Catherine, Châteauguay et de Saint-Isidore s’adresseront prochainement à la Cour supérieure du Québec afin de s’opposer à l’agrandissement de la réserve autochtone de Kahnawake grâce au transfert des terres qui bordent la nouvelle autoroute 30.

D’où vient cette contestation juridique ?

Un vieux conflit

En 1680, le roi de France Louis XIV accorde aux Jésuites un terrain de 40 000 acres situé en face de Ville-Marie (c’est-à-dire Montréal), sur la rive sud du Saint-Laurent, avec le mandat d’y installer des Iroquois convertis au Christianisme.

Surnommée « Seigneurie du Sault-Saint-Louis » — Sault Saint-Louis étant le nom que Samuel de Champlain a donné aux rapides de Lachine — cette seigneurie n’en était pas une puisque Jésuites n’étaient pas les seigneurs du Sault et ne devaient pas concéder des terres à des Blancs.

Il ne s’agissait pas non plus d’une réserve au sens britannique du terme. Ces ghettos, qui servirent d’exemples à la création de l’Apartheid en Afrique du Sud, sont nées avec le Régime anglais. La création de la Seigneurie du Sault-Saint-Louis obéit plutôt à la volonté du roi de sédentariser les Iroquois (sous la protection royale) et de créer une zone tampon qui protège Montréal, au sud, en la peuplant d’Iroquois alliés aux Français.

Précisons que l’ensemble des Iroquois ne seront pacifiés qu’avec la signature du traité de la Grande paix de Montréal, survenue en 1701.

Mais peu à peu, les promesses et les serments s’oublient. De 1703 à 1762, sous l’influence de certains ecclésiastiques, les limites Sud et Est de la seigneurie sont octroyées illégalement à des colons européens. Si bien que seulement 11 000 acres des 40 000 acres promis demeurent dans les mains des Iroquois. Déjà à l’époque, ceux-ci s’en plaignaient.

Il s’agit donc d’un conflit qui remonte avant la Conquête anglaise et qui n’a jamais été résolu. Si bien qu’aujourd’hui, certaines municipalités sont situées entièrement en territoire revendiqué par les Indiens.

Le territoire visé englobe aujourd’hui six municipalités de la Montérégie: Delson, Sainte-Catherine, Saint-Constant, Candiac et une partie de St-Philippe et de St-Mathieu.

L’autoroute 30

Afin de faciliter la circulation sur la Rive-Sud, le gouvernement Charest a décidé en 2008 de la construction d’un boulevard périphérique qui contourne la réserve autochtone de Kahnawake.

Il s’agissait d’une nécessité, promise depuis longtemps par tous les partis politiques, mais qui échoppait du fait que tracé, situé hors de la réserve actuelle, traversait quand même l’ancienne Seigneurie du Sault-Saint-Louis revendiquée par les Autochtones.

Sans entente avec ces derniers, la construction de cette autoroute n’aurait qu’augmenté le montant des dédommagements que les tribunaux auraient pu leur accorder ultérieurement. Afin d’éviter cela, le gouvernement québécois s’est entendu avec les Iroquois (qu’on appelle aujourd’hui Mohawks). Ceux-ci ont permis la création de l’autoroute à la condition qu’on leur restitue, dès l’issue de sa construction, la bande de territoire qui longe cette voie rapide du côté de la réserve.

Tout terrain en bordure d’une autoroute possède une valeur marchande appréciable : on peut donc s’attendre que des motels, des restaurants et des stations-services, notamment, s’établissent le long de la 30. En associant les Autochtones au développement économique le long de cette voie rapide, on diminue d’autant les risques que ceux-ci la bloquent afin de protester ou de faire valoir leurs droits.

Mais c’est cette restitution qui est aujourd’hui contestée par certains maires.

Les dessous cachés de cette contestation

En vertu des lois racistes du Canada, seuls des Autochtones peuvent habiter une réserve indienne. Donc les Non-Autochtones qui opèrent des exploitations agricoles, de même que ceux qui habitent des maisons ou des chalets sur le territoire récemment concédé seront éventuellement expulsés.

Le gouvernement du Québec leur accordera des compensations, mais ils n’auront pas le choix d’y demeurer.

En se portant à leur défense, les maires se protègent du reproche de leur avoir caché qu’ils s’établissaient sur un territoire faisant l’objet d’un litige séculaire.

De plus, on doit comprendre que le Québec est entré dans un grand nettoyage des mœurs politiques qui prévalaient au niveau provincial et municipal. Beaucoup de maires ont des squelettes dans leur placard. Ceux-ci souhaitent un retour au pouvoir des Libéraux, dans l’espoir que ceux-ci, tout aussi compromis, soient plus indulgents dans la grande purge qui a déjà affecté les villes de Montréal et de Laval.

Donc même s’ils savent que cette entente — excellente à tous points de vue — a été conclue par les Libéraux, et même si leur contestation juridique n’a pas la moindre chance de succès, ces maires désirent faire obstacle et affaiblir le gouvernement de Mme Marois, et favoriser ainsi un changement de régime.

On suscite donc le ressentiment à l’égard du gouvernement actuel en soufflant sur les tisons du racisme et de l’incompréhension de certains de leurs concitoyens à l’égard des voisins autochtones.

Références :
Des municipalités de la Rive-Sud de Montréal contestent un transfert de terres à Kahnawake
Grande paix de Montréal
Kahnawake
Les Mohawks revendique (sic) la Seigneurie de Sault Saint-Louis
Rapides de Lachine
Seigneury of Salut St.Louis
Transfert de terres à Kahnawake, tollé de protestations

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Théâtre St-James

Publié le 27 juin 2013 | Temps de lecture : 3 minutes
Extérieur du Théâtre St-James

L’édifice situé au 265 ouest de la rue Saint-Jacques fut construit de 1907 à 1909 afin d’abriter le siège social québécois de la banque CIBC (Canadian Imperial Bank of Commerce), qui l’occupa jusqu’en 2010.

À l’origine, il ne s’agissait pas seulement d’un immeuble corporatif puisqu’on pouvait également y effectuer des transactions. En raison de la proximité du port, sa clientèle comprenait de nombreux armateurs.

Des locaux avaient même été loués à la compagnie maritime White Star Line, qui y vendait des billets pour les croisières à bord de ses différents traversiers, dont le Titanic.

L’immeuble abrite une immense salle de guichets, cinq chambres fortes, de nombreux bronzes, des marbres et une collection de toiles. Au total, il offre 0,3 km² de surface habitable.

Salle principale

La salle des dépôts et des retraits, d’une superficie de 930 mètres carrés, possède une hauteur de plus de vingt mètres.

De leurs bureaux situés à l’étage, les officiers de la banque pouvaient surveiller le bon déroulement des opérations par le biais de grandes fenêtres (ornées de balcons) percées dans un côté de cette salle.

Au sous-sol, les coffrets de sécurité permettaient de protéger des voleurs et du fisc, les bijoux, les titres de propriété et l’argent comptant.

Après sa reconversion en salle de spectacle et en salle de réception, l’édifice porte maintenant le nom de Théâtre St-James.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150 mm R (la troisième photo) et objectif Lumix 12-35 mm F/2,8 (les quatorze autres photos)
  1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 12 mm
  2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm
  3e  photo : 1/50 sec. — F/4,4 — ISO 6400 — 58 mm
  4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 29 mm
  5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 35 mm
  6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 22 mm
  7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 26 mm
  8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 23 mm
  9e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 12 mm
10e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 19 mm
11e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 23 mm
12e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 23 mm
13e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 19 mm
14e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 15 mm
15e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 17 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le despotisme de Stiveniev Harperoff

Publié le 26 juin 2013 | Temps de lecture : 8 minutes

L’abus de pouvoir

En mars 2011, le gouvernement minoritaire de M. Harper devenait le premier gouvernement de l’histoire du Commonwealth à être renversé pour outrage au Parlement et ce, en raison de son refus obstiné de fournir les coûts de l’achat des avions militaires F-35, des baisses d’impôts accordées aux entreprises et de ses projets de loi en matière de justice criminelle.

Réélu à la tête d’un gouvernement majoritaire en mai 2011 avec seulement 39,6% des votes, il a utilisé la guillotine cinquante fois depuis ce temps pour limiter les débats concernant ses projets de loi, dont le quart au cours des deux derniers mois.

Le chef de l’État canadien n’en est pas à son premier mandat : toutefois ce record historique a été établi au cours de la première moitié de son mandat actuel. On peut s’inquiéter d’y voir là un dangereux glissement vers le despotisme et l’abus de pouvoir.

Gangstérisme et politique

Le député conservateur Maxime Bernier a été ministre des Affaires étrangères du gouvernement Harper. Il a démissionné après avoir oublié des documents ultraconfidentiels de l’OTAN au domicile de sa maitresse, une guidoune associée aux motards criminalisés.

Le 17 juin dernier, l’Unité permanente anti-corruption procédait à l’arrestation pour fraude et corruption de Saulie Zajdel, un ex-candidat du parti de M. Harper. Secrètement, celui-ci est à l’emploi du ministère du Patrimoine depuis sa défaite électorale. Sa description de tâche et son salaire sont confidentiels. Selon le Parti libéral, il serait payé à même les fonds publics aux seules fins d’intriguer et faire campagne en vue de déloger le député libéral élu.

Les forums de discussion de Radio-Canada et du Devoir fourmillent relationnistes payés pour défendre les politiques du gouvernement Harper. Ces infiltrateurs, zélés comme les espions de Staline, se reconnaissent facilement d’une part à leur français mal traduit de l’anglais, et d’autre part à leur ignorance totale du Québec (qu’ils sont censés habiter).

Pendant 39 ans, Gilles Vaillancourt a régné d’une main de fer à la tête de la troisième plus importante ville du Québec. L’ex-maire de Laval était un intouchable : il menaçait de poursuites quiconque osait publiquement mettre en doute son honnêteté. Pendant des décennies, il a donc distribué impunément des enveloppes brunes aux candidats de tous les partis politiques importants.

Lorsque Serge Ménard (ex-député du Bloc Québécois) a osé parler d’une tentative de corruption de la part du maire de Laval, ce dernier n’a eu qu’à effectuer quelques appels à Ottawa pour que M. Ménard soit sommé aussitôt de comparaitre devant un Comité parlementaire du gouvernement Harper, où des députés conservateurs et libéraux — notamment Denis Coderre — ont tenté par tous les moyens de miner la crédibilité de leur collègue et lui signifier qu’ils souhaitent la fin de ses révélations compromettantes. Rappelons que M. Vaillancourt a été arrêté depuis pour gangstérisme.

Affamer les pauvres

Le gouvernement Harper a coupé l’aide aux artistes, aux environnementalistes et aux travailleurs saisonniers. Par contre, il dépensera 45 milliards$ pour acheter des chasseurs-bombardiers F-35. Son bilan est simple : il consiste à affamer les pauvres afin d’acheter des joujoux dispendieux pour nos armées.

Son gouvernement est l’instrument de la Guerre interne du peuple : cette guerre consiste à dresser la classe moyenne contre les pauvres pendant que par ailleurs, on engraisse scandaleusement le complexe militaro-industriel américain et qu’on ferme les yeux sur les échappatoires fiscaux des particuliers et des entreprises.

L’achat des F-35 représente une dépense de 45 milliards$ dont seulement 450 millions$ (soit 1%) seront dépensés au Canada. Les retombées économiques totales sont estimées à dix milliards, soit une perte de 78% pour l’économie canadienne. Cette gestion désastreuse des dépenses militaires exige, en contrepartie, qu’on sabre dans les programmes sociaux.

Le mépris de la Démocratie

Après avoir identifié des électeurs qui s’apprêtaient à voter pour d’autres formations politiques, les organisations conservatrices de six circonscriptions ont procédés à des appels effectués faussement au nom d’Élections Canada.

On avisait ces électeurs qu’en raison d’un engorgement, ils devaient plutôt voter à un bureau de vote éloigné (où ils n’étaient pas inscrits). En essayant de décourager ces électeurs de voter, on sabotait ainsi le processus démocratique.

Lorsque l’affaire fut rendue publique, la première réaction de M. Harper fut celle de Vladimir Poutine, c’est-à-dire de nier le tout et d’accuser les autres formations politiques des torts qu’on reprochait à la sienne.

Dans tous les partis politiques, il y a des profiteurs et des individus louches. Leur présence ne met pas en cause l’intégrité des dirigeants politiques de nos partis politiques. Toutefois lorsque leur malhonnêteté devient publique, l’expulsion de ces éléments indésirables doit être prompte et non-équivoque.

En prenant fait et cause pour les fraudeurs et en agissant comme le défenseur aveugle d’une machine politique partisane truffée d’aventuriers et de parvenus, M. Harper s’est compromis et a déshonoré ses fonctions de chef d’État.

Dans son jugement de près de cent pages, le juge Richard Mosley a déterminé qu’effectivement des appels frauduleux avaient bel et bien eu lieu et que les banques de données du Parti conservateur étaient la source probable des listes de numéros de téléphone. De plus, le juge a accusé les Conservateurs de s’être livrés à une guerre de tranchées pour empêcher que l’affaire soit entendue sur le fond devant lui.

Il a refusé toutefois d’invalider les élections parce que rien ne prouve que l’ampleur du phénomène était telle qu’autrement les résultats auraient été différents.

À mon avis, il s’agit d’un très mauvais jugement. Les tribunaux ne refusent pas de condamner celui qui vole un pain à l’épicerie sous le prétexte que son délit n’a pas été suffisant pour acculer le commerce à la faillite. Donc, quand des députés sont élus à la suite de fraudes électorales graves qu’ils ont commises, les tribunaux ont le devoir d’être impitoyables. Sinon ils légalisent le droit à la fraude tant et aussi longtemps qu’on ne peut pas prouver qu’elle ait joué un rôle déterminant.

Cette fraude s’inscrit parfaitement dans la culture conservatrice qui veut que tous les moyens soient bons — :y compris les plus bas et les plus vils — pour s’emparer ou pour conserver le pouvoir, ce qui comprend le mensonge, la calomnie, la diffamation et, dans ce cas-ci, la fraude électorale.

À la suite de ce jugement, non seulement le gouvernement a prétendu faussement que ce jugement lui donnait raison, mais on apprend aujourd’hui que sept députés conservateurs ont l’audace de réclamer 355 000$ à ceux qui ont eu le courage de défendre la Démocratie canadienne en portant l’affaire devant les tribunaux mais qui, techniquement, ont échoué à invalider les résultats frauduleux.

Cette poursuite-bâillon s’apparente aux moyens juridiques qui ont permis au gangstérisme de régner sur l’hôtel de ville de Laval pendant des années.

Je m’attends donc à ce que le Premier ministre prenne les mesures qui s’imposent
 • pour mette fin à ces poursuites dans les plus brefs délais,
 • pour obliger les députés-fraudeurs à s’excuser publiquement sous menace d’expulsion du caucus conservateur,
 • pour purger sa garde rapprochée des voyous et des individus sans scrupule qui le conseillent et
 • pour contrer la tendance au despotisme qui caractérise de plus en plus son exercice du pouvoir.

Références :
Appels frauduleux – Les conservateurs balaient les critiques du jugement
Appels automatisés – Des conservateurs réclament 355 000 $
Arrestation de Saulie Zajdel: surprise au Parti conservateur
Conservateurs en mission
Corruption : la faille « Vaillancourt » doit être colmatée
Feds eyeing online forums to correct ‘misinformation’
Harper government monitoring online chats about politics
Le gouvernement Harper renversé par l’opposition
Les miettes dorées du F-35
M. Harper défend mollement la Démocratie canadienne
Pourquoi acheter des chasseurs F-35 ?
Se cacher derrière ses députés
Saulie Zajdel, fonctionnaire fantôme

Parus depuis :
Harper reste muet au sujet de la liste de fonctionnaires ennemis (2013-07-17)
Libre opinion – Nous ne sommes pas des «ennemis» (2013-07-30)
Liste d’«ennemis» – Ottawa doit changer de ton, disent les organismes visés (2013-08-03)
Accrochage impliquant un journaliste chinois durant un point de presse de Harper (2013-08-23)
La politique de la terre brûlée — Jusqu’où ira Harper pour faire taire ses «ennemis»? (2014-05-10)
Ottawa a intensifié la culture du secret (2014-09-15)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival de musique Montréal baroque 2013 : Jour 4

Publié le 25 juin 2013 | Temps de lecture : 2 minutes

En ce lundi de la Fête nationale des Québécois, le festival tirait à sa fin.

Palais d’été de Frédéric le Grand, à Potsdam, réalisé d’après ses croquis

À 14h, la jeune Compagnie baroque Mont-Royal — violoniste, violoncelliste, flûte traversière, clavecin et soprano — suggérait un voyage à la cour du roi de Prusse Frédérique le Grand en nous jouant des œuvres de compositeurs qu’il affectionnait.

Ellen Wieser de la Compagnie baroque Mont-Royal

Sur la photo ci-dessus, on voit l’excellente soprano Ellen Weiser et, derrière elle, la violoniste Sallynee Amawat qui cherche, en vain, à accorder son instrument.

Ensemble Scholastica

À 16h, l’Ensemble Scholastica — un chœur de huit femmes — chante à capella de la musique polyphonique, du IXe au XIIIe siècle.

De tous les concerts présentés dans la grande salle du Théâtre St-James, celui-ci a le mieux tiré profit de l’acoustique réverbérée des lieux. On se serait cru dans une cathédrale gothique, dressée comme un élan vers le Ciel. Mémorable.

Les Boréades

Le festival se terminait à 19h par un concert de musique baroque française, illustrée en deuxième moitié par un spectacle étonnant mariant avantageusement la danse et le cirque.

Bref, pour cette 11e édition et dernière année à la direction de ce festival, Susie Napper ne s’est pas surpassée : elle a été égale à elle-même, soit une extraordinaire créatrice et un trésor national. Une fois de plus, les festivaliers ont été conviés à un festin musical et sont repartis émerveillés.

Merci donc aux artisans (musiciens, chanteurs, danseurs et bénévoles) et longue vie au Festival de musique Montréal baroque !

Détails techniques : Canon Powershot G6 (première photo) et Olympus OM-D e-m5 (les autres photos)
1re photo : 1/1250 sec. — F/3,5 — ISO 50 — 7,2 mm
2e  photo : objectif M.Zuiko 40-150 mm R, 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 2000 — 150 mm
3e  photo : objectif M.Zuiko 40-150 mm R, 1/100 sec. — F/4,3 — ISO 4000 — 53 mm
4e  photo : objectif Lumix 12-35 mm F/2,8, 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 26 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival de musique Montréal baroque 2013 : Jour 3

Publié le 24 juin 2013 | Temps de lecture : 4 minutes

Le programme de la journée commençait par un récital de flûte à bec qui débutait à 7h. Entre nous, qui va au concert à 7h du matin ?

Quatuor Elsinor

Mais j’étais là pour le concert donné à partir de 10h au Restaurant mexicain Casa de Mateo. Le Quatuor Elsinor — Jérémie de Pierre, Geneviève Pfiste, Élyse Lamanque-Girard et Ariane Gigon — donnait un programme du musique de différents compositeurs, anciens et contemporains.

Sur les marches du Théâtre St-James, à partir de 11h se terminait le marathon de trois jours durant lequel on a joué l’intégrale du recueil Le Jardin des plaisirs de la flute, du compositeur néerlandais Jacob van Eyck.

Les marathoniens étaient de jeunes musiciens professionnels (comme Vincent Lauzer, ci-dessus à gauche), auxquels s’étaient joints un certain nombre de flûtistes amateurs, dont la majorité étaient assez bons (c’était le cas de cette dame, ci-dessus à droite).

Détail de la décoration de la grande salle du Théâtre St-James

À 14h, dans la grande salle du théâtre de déroulait un concert d’œuvres du compositeur John Dowland (1563-1626) et dont on célèbre cette année le 450e anniversaire de naissance.

Consort des Voix humaines

Les interprètes étaient le duo Les voix humaines (Susie Napper et Margaret Little), complété par les violistes Mélisande Corriveau, Felix Deak et Marie-Laurence Primeau, de même que par le luthiste Sylvain Bergeron. Ces six musiciens forment le Consort des Voix humaines. Leur interprétation fut irréprochable, les Voix humaines étant reconnues mondialement dans ce répertoire.

Mark Edwards

À 16, le claveciniste Mark Edward (ex-étudiant à la faculté de musique de McGill et Premier prix 2012 du Concours de clavecin de Bruges) donnait un récital. Ne vous laisser pas tromper par la mine un peu triste de l’interprète sur la photo ci-dessus : son récital fut tout simplement renversant.

Le tout débutait par une chaconne de Haendel où, en dépit des fausses notes, l’interprète fit preuve d’une virtuosité spectaculaire. Haendel était reconnu comme un excellent improvisateur et on avait l’impression, en écoutant M. Edwards, que le compositeur lui-même était à l’œuvre, bien décidé à nous épater.

Clavecin de Mark Edwards

En entrevue exclusive pour ce blogue, le claveciniste déclare que la partition d’Haendel est déjà très détaillée. Il a fait un montage qui lui semblait approprié des parties utilisées par d’autres virtuoses et il simplement a augmenté le niveau de difficulté d’environ dix pour cent par des ornements personnels.

Je n’ai jamais aimé Couperin, que je trouve ennuyeux. Joué par M. Edwards (qui brode et orne à profusion), ce compositeur français m’est soudainement apparu intéressant.

Dans une pièce du compositeur italien Bernardo Storace (que je ne connaissais pas), M. Edwards sépare tellement bien les différentes voix de la partition qu’on a l’impression qu’il réussit à faire chanter le clavecin, tout en l’accompagnant d’un petit orchestre d’instruments. C’est stupéfiant.

Grande salle du Théâtre St-James

À 19h, dans l’immense salle du théâtre, l’Harmonie des saisons — un ensemble formé de musiciens et chanteurs montréalais et mexicains — donnait un concert d’œuvres baroques d’Espagne et d’Amérique latine.

L’Harmonie des saisons

Tous les chanteurs furent remarquables, en particulier les voix masculines. Nommément, le ténor Rodrigo del Pozo a suscité l’enthousiasme de l’assistance par son timbre viril et princier.

La Mandragore

À 21h, le programme se terminait par le quintette La Mandragore qui présentait une soirée sous le thème des Vikings. Il s’agit d’une musique néo-traditionnelle, très mélodieuse, qui m’a rappelé celle de l’ex-groupe pseudo-celtique Malicorne.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150 mm R (les photos No 6, 9 et 10) et objectif Lumix 12-35 mm F/2,8 (les sept autres photos)
  1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 32 mm
  Imagette de gauche : 1/160 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 35 mm
  Imagette de droite   : 1/160 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 35 mm
  4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 28 mm
  5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 35 mm
  6e  photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 1600 — 150 mm
  7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 22 mm
  8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 12 mm
  9e  photo : 1/100 sec. — F/4,2 — ISO 2000 — 49 mm
10e  photo : 1/100 sec. — F/4,3 — ISO 640 — 53 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival de musique Montréal baroque 2013 : Jour 2

Publié le 23 juin 2013 | Temps de lecture : 4 minutes

Le programme de cette deuxième journée a débuté avec un atelier de flûte à bec, une conférence gratuite au sujet de l’histoire de la musique mexicaine, et la deuxième partie de l’intégrale du recueil Le Jardin des plaisirs de la flute du compositeur néerlandais Jacob van Eyck.

Le ténor Rodrigo del Pozo, le claveciniste Eric Miles et Daniel Zuluaga à la guitare

Je me présente sur le site pour le concert intitulé La Rose des vents donné par les musiciens Mélisandre Corriveau à la viole de gambe (absente sur la photo ci-dessus), Eric Milnes au clavecin, Daniel Zuluaga à la guitare et au théorbe, et le ténor Rodrigo del Pozo.

On interprétera des œuvres instrumentales européennes et quelques œuvres vocales en espagnol, dont une chanson particulièrement mélodieuse intitulée Esperar, sentir, morir du compositeur madrilène Juan Hidalgo (1614-1685).

La Fontegara
Décoration de la table d’harmonie du clavecin utilisé par La Fontegara

À 14h, le groupe baroque mexicain La Fontegara (et la soprano Irasema Terrazas, absente de la photo ci-dessus) interprète des cantates du Mexique, d’Amérique latine et d’Espagne.

Pallade Musica

Après une parade dans les divers locaux du Théâtre St-James (anciennement une succursale de la banque CIBC), le programme reprend à 16h par un concert de Pellade Musica, gagnant à New York du premier prix 2012 de l’Early Music America Baroque Performance.

À l’affiche, des œuvres de divers compositeurs baroques dont le Quatuor parisien No 1 de Telemann, interprété avec brio.

De droite à gauche, Constantinople, Suzie LeBlanc et l’Euskalbarrokensemble

À 21h, le groupe Constantinople s’associent avec le groupe basque Euskalbarrokensemble pour un concert sous le thème du métissage des cultures musicales entre l’Orient et l’Occident, et entre l’Ancien et le Nouveau monde.

Ce concert est une magistrale démonstration du talent d’improvisateur des musiciens qui, à partir d’œuvres très anciennes, vaguement notées, comblent les vides, brodent, ornent, se lancent dans des solos créés sous l’inspiration du moment tout en paraissant brulants d’authenticité.

En particulier, les musiciens Kiya Tabassian (de Constantinople) et Enrique Solinis (de l’Euskalbarrokensemble) qui — en dépit du fait qu’ils n’ont jamais travaillés ensemble — s’épauleront, dialogueront, répliqueront aux inventions musicales de l’autre, relanceront le discours lorsque le partenaire semble s’essouffler, est un modèle d’écoute mutuelle et feront de ce concert un moment mémorable dont la magie pourrait difficilement être crée de nouveau de manière identique.

Ce concert mettait également en vedette la soprano acadienne Suzie LeBlanc qui interprète des chansons en langue basque, en latin et en français, notamment. J’ai connu Mme LeBlanc à ses débuts. La dernière fois que je l’ai vue, elle tenait le rôle titre dans l’opéra L’incoronazione di Poppea de Monteverdi à la Place des Arts.

Ce fut un plaisir de la retrouver maintenant, avec toujours cette voix blanche, sans vibrato, pleine de fraîcheur en dépit d’une puissante d’émission accrue, et comme bonus, une diction souveraine qui fait défaut à tant de ses collègues sopranos lorsqu’elles chantent en français.

Bref, ce concert fut à mon avis le meilleur d’une journée pourtant remarquable.

Le tout se terminait par un concert de transcriptions pour flutes à bec d’œuvres baroques et modernes interprétées par de jeunes musiciens, et un spectacle auquel je n’ai pas assisté.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 35 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 35 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 21 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 20 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 19 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Festival de musique Montréal baroque 2013 : Jour 1

Publié le 22 juin 2013 | Temps de lecture : 3 minutes
L’opéra Motezuma

La onzième édition du festival de musique baroque de Montréal débutait hier soir par la présentation, en version concert, de l’opéra Motezuma (sans « n »), écrit en 1733 par Antonio Vivaldi.

La partition de cette œuvre fut redécouverte en 2002 à l’état de fragments, soit la totalité du texte et environ le tiers de la musique.

Pour la représentation montréalaise, le chef et musicologue Matthias Maute a remplacé la musique perdue par des compositions de son invention, à la manière de Vivaldi. De plus, les récitatifs de Vivaldi ont été abrégés par du texte plutôt amusant — en anglais seulement — qui résume l’histoire, telle que vue par Motezuma.

La plupart des airs (en italien, évidemment) sont des airs de bravoure qui nécessitent énormément d’agilité vocale de la part des exécutants. Pour être franc, cet opéra n’est pas celui de Vivaldi que je préfère. Mais en concert, c’est une véritable compétition d’agilité vocale entre prima donne et accessoirement, entre primo uomo : bref, c’est tout un spectacle.

Les deux chanteurs masculins de la distribution ont été corrects, alors que leurs quatre collègues féminines leur ont aisément volé la vedette.

Flore Valiquette

En particulier, Flore Valiquette m’a épaté par la fraicheur de sa voix, sa technique irréprochable, la justesse absolue de son chant et un timbre de voix qui m’a rappelé celui de la soprano américaine Barbara Bonney (actuellement, une de mes préférées).

Le tout se déroulait dans une salle immense, entièrement minérale, dans laquelle la réverbération était particulièrement importante.

Mais justement, alors que dans le seul enregistrement disponible — dirigé par le chef Alan Curtis — tout l’opéra finit en queue de poisson par un chœur sec et insipide qui ne dure que 21 secondes, la version montréalaise profitait de l’acoustique du lieu pour se terminer dans un paroxysme éblouissant, soit un chœur somptueux s’étendant sur plusieurs minutes. Cette composition de Matthias Maute (à partir du fragment retrouvé) est extrêmement mélodieuse. Au disque, celle-ci connaitrait un succès instantané qui, on s’en doute, se propagerait sur l’internet de manière virale.

Bref, une soirée très intéressante dont le mérite revient aux organisateurs et interprètes, en particulier au musicologue Matthias Maute.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 26 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 35 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


FrancoFolies 2013 : Jour 8

Publié le 22 juin 2013 | Temps de lecture : 2 minutes
Daniel Lavoie
Granville
Laetitia Zonzambé
Lescop
Awadi

Ce soir, c’est une visite très superficielle des FrancoFolies. Je travaille jusqu’à 21h. Donc j’y fais un tour rapido-presto de 21h30 à 22h30, juste le temps de prendre quelques photos et de rentrer à la maison, ayant rendez-vous tôt demain chez mon dentiste.

Ce sera aussi ma dernière visite aux FrancoFolies puisqu’il chevauche le Festival de musique Montréal baroque qui débute demain soir. Donc même si les FrancoFolies se poursuivent jusqu’à samedi qui vient, c’est déjà la fin pour moi.

Cette 25e édition fut un véritable feu d’artifice en l’honneur de la musique francophone d’aujourd’hui.

Je salue bien bas tous ces artistes talentueux qui, même s’ils se font voler le pain de la bouche par tous ceux qui piratent leurs enregistrements, ont la noblesse de venir, le sourire aux lèvres, ensoleiller notre vie par ces spectacles gratuits.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm R
1re photo : 1/200 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 150 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/4,5 — ISO 250 — 53 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/4,6 — ISO 320 — 66 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 2000 — 40 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/4,5 — ISO 320 — 58 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


FrancoFolies 2013 : Jour 7

Publié le 21 juin 2013 | Temps de lecture : 4 minutes
Eiffel, à l’issue de leur spectacle
Hôtel Morphée
Zachary Richard
La Femme
KGA
Canailles

Aux FrancoFolies de l’an dernier, j’avais été renversé de voir le groupe rock Eiffel, pourtant très connu en France, mais dont je n’avais jamais entendu parler.

Pour rien au monde, je n’aurais manqué leur retour à Montréal cette année. Donc contrairement à mon habitude, c’est par un spectacle en salle que j’ai fait débuter ma soirée.

L’Astral est une salle de 320 places assises ou de 600 places debout. Ce soir, la salle est en configuration banquet, c’est-à-dire qu’au parterre, les sièges sont regroupés quatre par quatre autour de tables.

Je m’y suis présenté quarante-cinq minutes avant le spectacle. Je me suis procuré un billet (il en restait). Et comme l’admission était générale (à 27,50$, soit 20 euros), j’ai choisi la meilleure table, à deux mètres de la scène, un peu à la droite du micro principal. Puis j’ai attendu le début du spectacle en prenant mon repas du soir.

Le grand avantage de l’océan Atlantique, c’est qu’il est très vaste. Des artistes européens peuvent devenir d’immenses vedettes chez eux tout en demeurant tout à fait inconnus du public québécois. Et lorsqu’ils ont acquis la pleine maturité de leur art et remplissent des stades entiers en France, nous pouvons, ici, nous pointer paresseusement 45 minutes avant un spectacle et obtenir les meilleures places sans avoir à passer la nuit au froid dans un sac de couchage devant le guichet de la billetterie.

Que voulez-vous; le monde est injuste…

Vous dire que ce spectacle rock fut bon serait un euphémisme. À part une improvisation un peu faible du guitariste — qui donnait l’impression que le pauvre type se tordait de douleur, les doigts restés coincés dans son instrument — tout le reste fut impeccable. Le chanteur Romain Humeau fut tantôt fauve rugissant, tantôt félin charmeur, parfois cabotin, souvent revendicateur, et toujours en pleine possession de ses moyens. Bref, du grand Art.

La deuxième partie du spectacle fut consacrée au groupe Hôtel Morphée. Il s’agit d’un groupe ambitieux, lauréat 2010 au Festival de Granby, formé de plus d’une dizaine de musiciens probablement de formation classique. Leur musique est volontairement dissonante. Chez eux, cette dissonance n’est pas utilisée de manière expressive (comme chez Gesualdo) mais comme matériau musical ordinaire comme il l’est dans la musique atonale. Je suis parti après quinze minutes.

En grande vedette sur la Place des festivals, Zachary Richard terminait son spectacle devant une foule nombreuse acquise au chanteur franco-louisianais.

À 22h les festivaliers étaient sollicités par deux formations. Sur la scène Loto-Québec, le groupe français La Femme joue une musique estivale et dansante qui semble écrite pour la plage. Pendant ce temps, le collectif montréalais KGA présente un spectacle hip-hop extravagant et haut en couleur.

À 23h, je quitte à regret le joyeux groupe Canailles qui, sur instruments acoustiques, joue de la musique bluegrass, folk, cajun et blues.

Mon spectacle préféré de la soirée ?  Devinez…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35 mm F/2,8 (les deux premières photos) et objectif M.Zuiko 40-150 mm R (les quatre dernières photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 27 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 14 mm
3e  photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 2500 — 145 mm
4e  photo : 1/100 sec. — F/4,3 — ISO 1250 — 53 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/4,6 — ISO 800 — 66 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 1600 — 40 mm


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