Fleurs d’arbres fruitiers

Publié le 16 mai 2013 | Temps de lecture : 1 minute
Fleurs de prunier ‘Mont-Royal’
Fleurs de pommier ‘Liberty’
Fleurs de poirier commun ‘Golden Spice’

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs Cosina 28 mm Macro F/2,8 (2e photo) et Lumix 12-35 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/500 sec. — F/7,1 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/800 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 28 mm
3e  photo : 1/1000 sec. — F/7,1 — ISO 200 — 12 mm

Laissez un commentaire »

| Botanique, Fleurs | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Lacunes sanitaires de restaurants et d’épiceries de Montréal (de novembre 2012 à avril 2013)

Publié le 14 mai 2013 | Temps de lecture : 4 minutes

On trouvera ci-dessous la liste alphabétique des établissements condamnés récemment pour avoir enfreint les règles d’hygiène de la ville de Montréal. Pour ces six mois, les amendes totalisent 109 500$.

   • Amir (Restaurant —) / 7275 Rue Sherbrooke Est / 1 350$
   • A.M.R. (Fruiterie —) / 1150 Boul. Décarie / 1 800$
   • Aqua Lunch / 3131 Boul. de la Côte-Vertu / 2 800$
   • Aqua Lunch / 977 Rue Sainte-Catherine Ouest (Centre Eaton) / 1 500$
   • Badre (Marché —) / 5905 Rue Bélanger / 1 100$
   • Bangkok (Cuisine —) / 1616 Rue Sainte-Catherine Ouest / 1 050$
   • Barbie’s (Restaurant —) / 7325 Boul. Langelier / 2 000$
   • Belle Vietnamienne Plus (Restaurant La —) / 1206 Av. Union / 2 000$
   • Bonizza (Pizzeria —) / 525 Boul. Rosemont / 750$
   • Buffalo Bill #6 / 1270 Av. Beaumont / 3 400$
   • C Chaud (Pâtisserie —) / 795 Rue Legendre Est / 1 000$
   • 5 Juillet (Café —) / 3864 Rue Jean-Talon Est / 1 200$
   • Dang (Restaurant Chez —) / 2996 Boul. Laurentien / 1 500$
   • Dizingoff (Café —) / 5500 Av. de Westbury / 1 000$
   • Dickson Poulet (Rôtisserie Nouveau —) / 5725 Rue de Marseille / 2 500$
   • EM Café / 5718 Av. du Parc / 250$
   • Ennio (Restaurant Chez —) / 1978 Boul. De Maisonneuve Ouest / 2 500$
   • Épi d’Or (Boulangerie L’—) / 3592 Rue Jean-Talon Est / 2 550$
   • Esposito (Les Aliments —) / 5737 Rue Sherbrooke Ouest / 4 000$
   • Fay Wong (Restaurant —) / 7020 Ch. de la Côte-Saint-Luc / 1 500$
   • Friands 1 (Boulangerie et pâtisserie —) / 2510 Rue Fleury Est / 500$
   • Gare (Pâtisserie de la —) / 24 Av. Westminster Nord / 1 500$
   • Jardin de Lin Ching (Restaurant —) / 2040 Rue Beaubien Est / 1 500$
   • Kazu (Restaurant —) / 1862 Rue Sainte-Catherine Ouest / 1 500$
   • Kebab (La Maison du —) / 820 Av. Atwater / 250$
   • Kim Kwok (Buffet —) / 2039 Boul. Marcel-Laurin / 1 250$
   • Kim Po (Marché —) / 5505 Av. Victoria / 3 000$
   • Komos (Snack Bar —) / 5843 Rue Sherbrooke Ouest / 2 500$
   • Kushiyara (Marché —) / 5897 Av. Victoria / 5 000$
   • Latina (L’Euromarché —) / 11847 Boul. Laurentien / 4 500$
   • Lien Plus (Restaurant Chez —) / 1246 Rue Stanley / 1 500$
   • Little Sheep Mongolian Hot Pot (voir Mongolian Hot Pot)
   • Li Wah (Café —) / 10815 Boul. Pie-IX / 3 000$
   • Lun Hong (Restaurant —) / 961 Av. du Mont-Royal Est / 1 250$
   • Mamie (Restaurant Chez —) / 12265 Boul. Rolland / 1 900$
   • Mandarin (Buffet chinois Le —) / 7373 Boul. Langelier / 6 000$
   • Mia (Pizza —) / 140 Av. Atwater / 700$
   • Mike’s (Restaurant —) / 5685 Ch. de la Côte-des-Neiges / 1 200$
   • Mirasol (Restaurant —) / 4507 Rue Beaubien Est / 1 600$
   • Mongolian Hot Pot (Restaurant —) / 50 Rue De La Gauchetière Ouest / 4 050$
   • Multifamily Service (Épicerie —) / 436 Av. Ogilvy / 3 500$
   • Odaki (Restaurant japonais —) / 3977 Boul. Saint-Laurent / 1 200$
   • Pacini (Restaurant —) / 5520 Ch. de la Côte-des-Neiges / 1 500$
   • Phayathai (Restaurant —) / 107 Av. Laurier Ouest / 1 000$
   • Pho Nguyen (Restaurant —) / 1452A Rue Saint-Mathieu / 2 500$
   • Pho Thao Nguyen (Restaurant —) / 5872 Rue Bélanger / 3 150$
   • Pushap (Restaurant —) / 4777 Boul. des Sources / 4 750$
   • Real Bagel / 4940 Ch. Queen-Mary / 1 800$
   • Roi du Taco (Restaurant Le —) / 232 Rue Jean-Talon Est / 1 500$
   • Rubis Rouge (Restaurant —) / 1008 Rue Clark / 900$
   • Shin Do (Restaurant Maison —) / 910 Boul. Décarie / 1 200$
   • S.P.S. (Supermarché —) / 5670 Av. Victoria / 250$
   • St-Cuthbert (Dépanneur —) / 32 Rue Saint-Cuthbert / 3 000$
   • Yasmin et Frères (Marché —) / 1015 Boul. Décarie / 1 500$
   • Yoy Café et Sushi (Restaurant —) / 4526 Rue Saint-Denis / 1 800$
   • ZhengQingQiao (Restaurant —) / 1111 Rue Saint-Urbain / 1 500$


Pour consulter la liste de tous les articles publiés sur ce blogue relativement aux établissements condamnés pour avoir enfreint les règles sanitaires de la ville, veuillez cliquer sur ceci.

Un commentaire

| Insalubrité | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


L’escalier musical de Stockholm

Publié le 13 mai 2013 | Temps de lecture : 1 minute

 

Tout le monde le sait : on devrait faire plus d’exercice. Mais où trouver la motivation pour en faire plus ?

Voici un moyen original proposé par une équipe de chercheurs et de musiciens suédois.

Un commentaire

| Fait divers | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Bonne fête des maires

Publié le 12 mai 2013 | Temps de lecture : 5 minutes

Vaillancourt
 
Après avoir rencontré 150 témoins, mené plus de 70 perquisitions et épié plus de 30 000 conversations, l’Unité permanente anti-corruption (UPAC) a arrêté jeudi dernier 37 personnes et — fait sans précédent — a accusé de gangstérisme l’ex-maire de Laval Gilles Vaillancourt (ci-dessus) et deux de ses anciens collaborateurs.

Pendant 39 ans, M. Vallancourt a régné d’une main de fer à la tête de la troisième plus importante ville du Québec. À de nombreuses reprises, certains journalistes avaient rapporté des faits troublants qui laissaient croire à la corruption de son administration. Mais jamais aucune accusation n’avait été portée contre lui. L’ex-maire était un intouchable : ce dernier menaçait même de poursuites quiconque osait publiquement mettre en doute son honnêteté.

Lorsque Gilles Ménard (ex-député du Bloc Québécois) avait osé parler d’une tentative de corruption de la part de M. Vaillancourt, le gouvernement Harper avait aussitôt sommé le député délateur à comparaitre devant un Comité parlementaire du gouvernement fédéral, où des députés conservateurs et libéraux ont tenté par tous les moyens de miner la crédibilité de leur collègue. Cela donne une idée de la puissance de l’ex-maire, disposant d’alliés jusqu’aux plus hautes sphères du gouvernement canadien.

M. Vaillancourt a démissionné de son poste le 9 novembre 2012, deux mois après l’élection d’un nouveau gouvernement provincial. Entretemps, l’intérim est assumé par un autre membre de son parti municipal.

Le 3 mai dernier, les deux plus hauts fonctionnnaires de la ville Laval ont été suspendus de leurs fonctions par les nouveaux dirigeants de cette ville et ce, pour une durée indéterminée. Pour quels motifs ? Ces fonctionnaires avaient révélé leur intention de témoigner à la commission Charbonneau (qui enquête sur la corruption municipale, entre autres).

Cette suspension, avant même leur témoignage, s’apparente beaucoup à une tentative d’intimidation ayant pour but de les contraindre au silence. Puisque les forces de l’ordre ne peuvent accepter qu’on fasse taire des témoins, celles-ci ont répliqué, six jours plus tard, par l’arrestation spectaculaire de 37 personnes reliées aux accusations de gangstérisme portée contre l’ex-maire de Laval.

Le nouveau maire de cette ville, Alexandre Duplessis, ne fait pas partie de ces personnes. En ordre alphabétique, celles-ci sont : Antonio Accurso, Claude Asselin, Normand Bédard, Jean Bertrand, Yanick Bouchard, Robert Cloutier, Claude Deguise, Claude Desjardins, Guy Desjardins, Mario Desrochers, Jocelyn Dufresne, Serge Duplessis, Louis Farley, Alain Filiatreault, Laval Gagnon, Jean Gauthier, Giuliano Giuliani, Guy Jobin, Carl Ladouceur, Pierre-L. Lambert, Daniel Lavallée, Lyan Lavallée, Patrick Lavallée, Marc Lefrançois, Luc Lemay, Anthony Mergl, Mike Mergl, Ronnie Mergl, Joseph Molluso, Léonardo Moscato, Valmont Nadon, François Perreault, Rosaire Sauriol, Robert Talbot, Yves Théberge, Gilles Vaillancourt et Guy Vaillancourt.

Précisons que ces personnes sont innocentes jusqu’à preuve du contraire.

Pour donner une idée de l’importance sociale de celles-ci, signalons le cas de l’une d’entre elles — que je ne nommerai pas — accusée de six chefs d’accusation dont fraude, complot et abus de confiance. Cette personne est ingénieur chez Dessau (une firme d’ingénierie-conseil respectée), Président de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville (1997-1998), Président de la Fondation Hôpital Saint-Eustache (1999-2003), Président d’honneur de plusieurs évènements dont le Parrainage civique des Basses-Laurentides, de même que du Petit peuple. Multipliez cela par 37 et vous avez une idée de l’audace des policiers, qui s’attaquent ainsi à un pan entier de la grande bourgeoisie québécoise.

Cette razzia a suscité une onde de choc au sein du monde municipal. Les dirigeants municipaux du Québec se réunissaient justement ce jour–là (coincidence ?) à l’occasion des assises annuelles de l’Union des municipalités du Québec. Le sujet étant sur toutes les lèvres, certains maires maitrisaient mal leur agacement, sinon leur angoisse.

Je suis convaincu que le Québec compte des centaines de maires dévoués et honnêtes. Ceux-ci sont les victimes collatérales de la grande purge politique dans laquelle le Québec est entré puisque leur autorité est probablement minée par le climat généralisé de suspicion.

En ce jour de la fête des mères, je souhaite à ceux qui se dévouent honnêtement pour leurs concitoyens — comme le fait une maman pour ses petits — de passer une bonne journée : je les encourage à poursuivre leur bon travail.

Quant aux autres qui sont moins recommandables, je leur souhaite de subir le sort qu’ils méritent.

Références :
Corruption : la faille « Vaillancourt » doit être colmatée
Gilles Vaillancourt, gangster?
Laval : le maire Vaillancourt démissionne sur fond d’allégations
Laval suspend ses deux plus hauts fonctionnaires
Mascouche: Serge Duplessis au nombre des accusés
Accusé de gangstérisme, l’ex-maire Vaillancourt veut prouver son innocence
UMQ : les élus municipaux secoués par les arrestations à Laval
Unité permanente anticorruption
UPAC – Démantèlement d’une organisation criminelle
UPAC raids Laval’s political party soon after dissolution vote

6 commentaires

| Corruption politique | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Magnolia de Soulange

Publié le 11 mai 2013 | Temps de lecture : 1 minute
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Nommé en l’honneur du botaniste français Étienne Soulange-Bodin (1774-1846), le Magnolia de Soulange est un des magnolias les plus populaires. C’est également un des premiers à fleurir au printemps.

Ses fleurs parfumées, dont le diamètre est de 15 à 20 cm, sont blanches teinté de rose à la base à l’intérieur, tandis qu’à l’extérieur elles sont blanches, rose soutenu et pourpres.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs Lumix 12-35 mm F/2,8 (1re photo), M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 + multiplicateur de focale MC-14 (2e photo) et M.Zuiko 60 mm F/2,8 (les deux dernières)
1re photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 22 mm
2e  photo : 1/800 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 155 mm
3e  photo : 1/800 sec. — F/5,6 — ISO 250 — 35 mm
4e  photo : 1/2000 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 60 mm
5e  photo : 1/800 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 60 mm

Laissez un commentaire »

| Botanique, Fleurs | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Ombres hongroises

Publié le 10 mai 2013 | Temps de lecture : 1 minute

 

 
Voici la performance du groupe hongrois Attraction donnée le 13 avril dernier à l’émission télévisée Britain’s got talent.

2 commentaires

| Culture, Spectacle | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Magnolia de Loebner

Publié le 9 mai 2013 | Temps de lecture : 2 minutes
Employés du Jardin botanique lors d’une pause
Magnolia de Loebner ‘Leonard Messel’
Magnolia de Loebner ‘Merrill’
Magnolia de Loebner ‘White Rose’

C’est un peu avant la Première guerre mondiale que le botaniste allemand Max Loebner créa cette variété de Magnolia, à partir d’un croisement entre deux espèces natives du Japon.

Tôt le printemps, les bourgeons fuschia s’ouvrent pour donner naissance à des fleurs odorantes formées de dix à quatorze pétales étroits. Ceux-ci sont rose pâle sur le dessus alors qu’en dessous, ils sont rose teinté de fuschia.

Si les jeunes pousses peuvent être attaqués par les escargots et les limaces, le Magnolia adulte est sans véritable prédateur. Au printemps, ses fleurs craignent le gel mais la plante elle-même peut tolérer des températures approchant -20 degrés Celsius.

Ce Magnolia est le sujet de plusieurs variétés. Le Magnolia de Loebner ‘Leonard Messel’ se caractérise par ses fleurs parfumées roses, en étoile : celles du Magnolia de Loebner ‘Merrill’ (créé par l’Américain Elmer-Drew Merrill en 1939) sont purement blanches. Par contre, les fleurs du Magnolia de Loebner ‘White Rose’ se distinguent par leur forme de rose lorsqu’elles sont entr’ouvertes.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 60 mm Macro F/2,8 (les trois premières photos) et Lumix 12-35 mm F/2,8 (la 4e photo)
1re photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 60 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/9,0 — ISO 250 — 60 mm
3e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 60 mm
4e  photo : 1/1000 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm

Laissez un commentaire »

| Botanique, Fleurs | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Petite histoire de l’État moderne

Publié le 8 mai 2013 | Temps de lecture : 7 minutes

La naissance de l’État

MésopotamieTant que l’Humanité était nomade, elle pouvait s’organiser en tribus mais seule la sédentarisation permettra la naissance de l’État.

Bien avant la Chine, c’est en Mésopotamie (dans l’Irak actuel) qu’est née l’agriculture, il y a environ 11 500 ans. L’agriculture y est née parce que le climat de l’époque s’y prêtait et parce que cela était plus commode; au lieu de marcher des dizaines de kilomètres afin de trouver les aliments dont ils avaient besoin, les chasseurs-cueilleurs ont rapproché ces plantes d’eux et les ont cultivées. Précisons que les premiers agriculteurs étaient des femmes : les hommes se réservant la chasse comme chasse gardée.

Mille ans plus tard, entre la Perse et la Mésopotamie, la domestication de la chèvre, du mouflon (ancêtre du mouton), du sanglier et de l’aurochs (ancêtre du bœuf) achève la sédentarisation des anciens peuples nomades de la région. Ces ongulés sont parqués, nourris et soignés dans le but d’obtenir leur lait, leur fourrure, leur cuir et leur viande.

Deux milles ans plus tard, on y invente l’irrigation. Or jusque là, seule une tout petite partie de la Mésopotamie recevait les 25 cm de pluie annuelle nécessaires à l’agriculture sèche (sans irrigation). Avec la construction de canaux d’irrigation, l’agriculture s’étendra à toute la région.

Au départ, seules les terres bordant les rivières (le Tigre et l’Euphrate) en profitent. Mais avec la diminution de la famine et l’explosion de la population, un nouveau phénomène apparait.

Jusque là, lorsqu’une colonie devenait trop importance, le sol devenait incapable de nourrir tout le monde. Le clan se brisait; un groupe essaimait vers un territoire situé plus loin. En Mésopotamie, il suffisait d’étendre le réseau d’irrigation pour que la capacité nourricière du sol augmente. Pour la première fois, la nécessité de collaborer — afin d’accroitre l’irrigation — finit par dominer.

Le village bordant la rivière se transforme en une ville traversée par elle. Déjà on voit apparaitre des métiers spécialisés (forgerons, menuisiers, ébénistes, tailleur de pierre, etc.).

Puis nait la cité-État lorsque l’étendue du territoire à irriguer nécessite une autorité apte à coordonner la construction de réseaux de digues et de barrages amenant l’eau sur de très longues distances, et lorsque la vulnérabilité de tout le réseau aux envahisseurs en font un enjeu stratégique.

Il y a 5 000 ans, les grands ouvrages collectifs apparaissent. Il y a 3 000 ans, ces ouvrages deviennent colossaux. Le roi assyrien Sennacherib fait construire un canal de 80km de long et 20m de large pour alimenter en eau la capitale de son royaume.

Évidemment, chaque royaume possède son armée. Puisqu’un peuple doté de soldats entrainés est avantagé par comparaison avec les populations laissées à leur sort, tous les autres peuples sont forcés de suivre l’exemple des premières cités-États. Au fil des conquêtes et des alliances féodales, les Nations se construisent. Et ce que les guerres échouent à accomplir, les alliances matrimoniales entre dynasties font le reste…

La guerre et la naissance de la finance

Au VIIIe siècle, pour financer la guerre aux Musulmans qui avaient envahi le Sud de la France, Charles Martel avait confisqué les avoirs des églises de France et avait fait fondre le métal précieux des objets liturgiques. Mais quelques siècles plus tard, les armes lourdes et l’obligation d’engager des mercenaires rendent les guerres trop onéreuses pour les États.

On doit alors solliciter des emprunts auprès de marchands fortunés établis hors des frontières du royaume. Mais ces prêts sont risqués et leurs taux d’intérêts prohibitifs. Peu à peu, ces prêteurs délaissent le négoce de biens (responsable jusque-là de leur fortune), au profit du prêt usuraire. C’est la naissance de la finance.

Au cours des siècles qui suivront, finance et noblesse feront bon ménage. Attiré par la perspective d’anoblissement (et les privilèges qui en découlent), les marchands fortunés prêteront aux nobles qui vivent au-dessus de leurs moyens.

Et quand Bonaparte envahira l’Europe et ce faisant, menacera la solvabilité d’une multitude de princes allemands endettés, les grands financiers autrichiens donneront à Wellington les moyens de battre Napoléon à Waterloo.

Puis tout au cours du XIXe siècle, c’est autour de la table de grands financiers que se règleront les petits conflits dynastiques susceptibles de dégénérer en effusion de sang.

La naissance de l’État-providence

De garant de l’intégralité du territoire et de protecteur de sa population contre les envahisseurs, l’État le transforme peu à peu en dispensateur de services.

Dès l’antiquité, il est le seul suffisamment puissant pour arbitrer les différents. La Justice devient sa prérogative. Il fait les lois qui régissent la vie collective.

Et pour faciliter les échanges au sein du royaume et conséquemment, sa prospérité, les États construisent des routes (et beaucoup plus tard, des voies ferrées, et des aéroports).

Dès Henri IV, on installe à Paris quelques fontaines publiques dans le but de faciliter l’approvisionnement en eau potable de la population.

Depuis la Réforme luthérienne, la nécessité de lire la Bible dans le texte est un puissant motivateur pour l’apprentissage de l’écriture et de la lecture chez les peuples protestants. Cette motivation n’existe pas alors dans les pays catholiques. Or, lorsqu’arrive la révolution industrielle, une main d’œuvre qualifiée est un avantage concurrentiel pour n’importe quel pays.

Les États mettent alors sur pied l’instruction publique qui, par le biais de l’enseignement de l’histoire, contribuent également au sentiment d’appartenance à la Nation. Quelques siècles plus tard, l’instruction publique est gratuite au niveau primaire et secondaire, et est très largement subventionnée (ou est gratuite, selon les pays) au niveau universitaire.

Dans le but de réduire l’insalubrité séculaire des grandes villes européennes, on repoussera vers la périphérie l’abattage des animaux de boucherie, on mettra sur pied la collecte des ordures domestiques, et l’approvisionnement en eau potable.

Dès la fin du XIXe siècle en Amérique du Nord, les bénévoles responsables du combat des incendies sont remplacés par des pompiers payés et équipés par les gouvernements municipaux.

Pendant la Grande dépression des années 1920, l’État américain met en place une politique de grands travaux pour relancer l’activité économique.

Au XXe siècle, l’État prend la relève des sociétés de secours et crée l’assurance-chômage et la pension de vieillesse. Puis, afin que les entrepreneurs disposent d’une main-d’œuvre saine et vigoureuse, on crée l’assurance-maladie et dans certains pays, l’assurance-médicaments.

Depuis quelques années au Québec, les mères désirant retourner au travail bénéficient d’un réseau de garderies publiques.

Les familles sont également soulagées du fardeau de soutenir leurs aïeux grâce à un réseau d’hospices et de résidences publiques pour personnes âgées.

Toutes ces mesures sociales sont financées par les taxes et les impôts payés par les citoyens et gérés par l’État. Et pour assumer ces services, les gouvernements doivent faire construire des édifices, payer des employés, acheter des fournitures, etc.

Et plus ces mesures sont coûteuses, plus grande est la place de l’État dans l’économie. Donc, plus les citoyens sont taxés. Parce que tout se paie.

Dans le même ordre d’idées : L’entraide au temps de la COVID-19

5 commentaires

| Histoire, Sociologie, Urbanisme | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Magnolia

Publié le 6 mai 2013 | Temps de lecture : 2 minutes
Toit du Westin Bund Center, à Shanghai
Magnolia de Loebner ‘White Rose’
Magnolia ‘crecendo’
Magnolia cylindrica
Magnolia ‘Tranquility’
Magnolia étoilé ‘Rose King’
Magnolia ‘Maxine Merrill’

Souvent représenté dans la peinture traditionnelle chinoise, le magnolia est la fleur emblématique de Shanghai. La plante est nommée en l’honneur du médecin et botaniste huguenot Pierre Magnol (1638-1715).

Apparu il y a plus de 95 millions d’années — après les coléoptères, mais avant les abeilles — le magnolia est natif autant d’Asie que d’Amérique. Il comprend plus d’une centaine d’espèces.

Le magnolia met de quinze à trente ans avant de fleurir. Certaines variétés fleurissent très tôt le printemps, avant même que les feuilles apparaissent.

Ces jours-ci, il est assez spectaculaire de voir ces arbustes ou ces petits arbres dont les branches sont décorées exclusivement de grandes fleurs (souvent odorantes) de couleur blanche, rose, fuschia ou jaune clair.

Lorsque les pétales sont rigides et peu nombreux, ils donnent à leur fleur la forme d’une rose ou d’une tulipe plus ou moins évasée (dont la silhouette ressemble parfois à celle d’une coupe de champagne). Au contraire, lorsque leurs pétales sont étroits et nombreux, ils se déforment au vent comme des rubans.

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45 mm (la première photo) et Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35 mm F/2,8 (les six autres photos)
1re photo : 1/640 sec. — F/9,0 — ISO 100 — 45 mm
2e  photo : 1/1250 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/800 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 22 mm
4e  photo : 1/1000 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
5e  photo : 1/800 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 35 mm
6e  photo : 1/1000 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
7e  photo : 1/2000 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 35 mm

Laissez un commentaire »

| Botanique, Fleurs | Mots-clés : , , , , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Le clip musical « College Boy »

Publié le 3 mai 2013 | Temps de lecture : 2 minutes


 
Le court-métrage réalisé par Xavier Dolan afin d’accompagner la chanson College Boy du groupe français Indochine fait présentement l’objet d’une controverse en France en raison de sa violence. J’ai vu cette vidéo hier, après avoir pris connaissance des protestations que cette œuvre a suscitées.

Le début est mystérieux. Que se passe-t-il ? Pourquoi ce sourire ou ce papier froissé ? Puis, lorsqu’embarque la musique d’Indochine, ce qui a attiré mon attention, ce sont les paroles de cette chanson. Dès les toutes premières phrases, tout prend son sens.

Si le texte d’Indochine est du domaine de la poésie et de l’ellipse, le clip de Dolan est une charge percutante et efficace contre l’intimidation et le harcèlement homophobe. Tous deux critiquent l’intolérance en se complétant parfaitement.

Je ne veux pas critiquer ceux qui se sont élevés contre la violence du film. Toutefois, je veux simplement souligner que nous, adultes, ne devrions pas nous priver de voir ce clip dont l’importance se mesure à son efficacité à faire réfléchir et à modifier des comportements répréhensibles.

Or justement — on le voit en Inde au sujet du viol des femmes — on ne change pas des comportements séculaires par des vœux pieux. Dans ce sens, Dolan a raison : il arrive parfois que la fin justifie les moyens.

À mon avis, cette vidéo devrait être accessible aux jeunes, dès qu’ils ont l’âge d’harceler les autres en raison de leur orientation sexuelle.

Si on en juge par le taux élevé de suicide des adolescents homosexuels, on doit réaliser que le harcèlement est aussi une forme de violence.

Il serait donc dommage de se priver d’un moyen de combattre une violence sournoise qui mène au suicide, en refusant d’utiliser un moyen percutant dont le défaut le plus important est de provoquer un inconfort passager.

Parus depuis :
Qui s’offusque vraiment du clip de Xavier Dolan? (2013-05-08)
Personnalité de la semaine : Xavier Dolan (2013-05-14)

11 commentaires

| Culture, Musique | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel