La pollinisation des magnolias

Le 19 mai 2013
Magnolia de Loebner ‘White Rose’
Magnolia ‘Ricki’
Magnolia de Soulange
Magnolia ‘Tranquility’

La pollinisation des plantes se fait naturellement de deux manières : par le vent et par l’intermédiaire d’insectes pollinisateurs.

Attirées par le nectar des fleurs, les abeilles se vautrent dans celles-ci, se couvrent les poils de pollen puis, attirées par d’autres fleurs, y transporteront ce pollen qui servira involontairement à les féconder.

Dans l’évolution des espèces, ces fleurs sont donc apparues sur Terre après les insectes pollinisateurs puisque ces derniers sont essentiels à leur reproduction.

Mais avant que ces insectes ne viennent au monde, comment la nature se débrouillait-elle ? Pour disperser leur pollen, les plantes comptaient sur le vent.

À chaque printemps, des milliers d’arbres à Montréal produisent des tonnes de pollen qui se fient au vent pour amener leur pollen à des arbres femelles, au grand désespoir des personnes qui y sont allergiques.

Durant cette saison, il suffit de stationner une voiture noire sous un arbre pour la retrouver saupoudrée de jaune quelques heures plus tard : c’est du pollen.

Les magnolias ne produisent pas assez de pollen pour que leur pollinisation soit assurée par le vent. Pourtant, ces plantes sont apparues sur Terre il y a plus de 95 millions d’années, alors que les abeilles n’existaient pas encore. Ont-elles un mode différent de pollinisation ?

Pas du tout. Elles comptent tout simplement sur des insectes qui ne sont généralement pas considérés comme des insectes pollinisateurs mais qui jouent ce rôle chez elle, soit les coléoptères (qui eux, existaient à l’époque).

Les magnolias ne fabriquent pas de nectar. Elles produisent bien un liquide — qu’on peut voir perler en cliquant sur la troisième photo ci-dessus afin de l’observer de près — mais celui-ci est trop peu sucré pour attirer des insectes. Ce qui attire les coléoptères, c’est la valeur nutritive de son pollen. De plus, les coléoptères y trouvent refuge la nuit alors que la fleur, refermée, leur sert d’abris.

Au centre de la fleur, le magnolia dispose ses étamines roses ou jaunes en spirale au bas d’une tige qui s’allonge au cours de la floraison. Ces étamines sont les organes mâles fabriquant le pollen.

Vers le sommet, cette tige dresse — également en spirale — des excroissances femelles. Plus ou moins longues selon la variété de magnolia, ces organes s’appellent des carpelles.

Note : Contrairement aux apparences, le mot carpelle est masculin.

À sa base, chaque carpelle renferme habituellement deux ovules. Les carpelles du magnolia s’accommodent assez bien de la présence de ces insectes grossiers et maladroits que sont les coléoptères. En se promenant un peu partout dans la fleur, ces insectes y déposent le pollen à la surface des carpelles, fécondant involontairement leur hôte.

Complément de lecture : Savoir séduire les pollinisateurs

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 + multiplicateur de focale MC-14 (1re photo), Lumix 12-35 mm F/2,8 (2e et 4e photos) et M.Zuiko 60 mm F/2,8 (3e photo)
1re photo : 1/5000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
2e  photo : 1/640 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 35 mm
3e  photo : 1/800 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 60 mm
4e  photo : 1/800 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 35 mm

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Un commentaire à La pollinisation des magnolias

  1. sandy39 dit :

    La deuxième photo me fait penser à un gâteau glacé ! Avant de conclure un bon repas avec café Noir et Orangette, si nous savourions un délicieux dessert comme un joli vacherin vanille/framboise…

    La quatrième photo, à une robe de Mariée !

    Surtout, la troisième photo me fait penser à un pompon ! Le pompon de mon bonnet multicolore que je vais certainement ressortir cette semaine en fonction de la Météo, pour affronter les vilaines conditions météorologiques prévues pour cette semaine, au pays, où il peut geler et neiger tous les mois de l’année…

    En attendant, ce week-end, nous avons bien apprécié un dessert original : la compote de pommes et de fraises avec de la glace à la vanille. Cependant, il nous manquait un carré de chocolat ! Nous sommes en rupture !

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