Une nouvelle mission : tout archiver

5 avril 2013
Prunksaal de Vienne ou Salle d’apparat de la Bibliothèque nationale

Depuis l’Antiquité, les bibliothèques sont des lieux où on entrepose et classifie le savoir à des fins de consultation.

Deux siècles avant notre ère, alors que tous les livres étaient manuscrits, le roi d’Égypte Ptolémée exigeait que tous les navires qui faisaient escale à Alexandrie remettent les livres contenus à bord pour être copiés et traduits; la copie était remise au navire, et l’original conservé à la bibliothèque.

De nos jours, pour comprendre le passé, les historiens comptent autant sur les bibliothécaires que sur les archéologues.

Mais comment les historiens de demain pourront-ils bien comprendre notre époque quand une bonne partie des écrits et opinions exprimées l’auront été sur des supports qui auront disparus ?

C’est à ce problème auquel s’est attaqué la Bibliothèque nationale anglaise. À partir de demain, la British Library entreprendra la tâche colossale de conserver le milliard de pages électroniques disponibles sur les cinq millions de sites Web ayant des noms de domaine se terminant par « .uk ».

Dans un deuxième temps, on déterminera, parmi les sites qui ont des noms de domaine moins distinctifs, ceux qui sont britanniques. Ces derniers seront ajoutés à cette banque d’information.

Ultimement, on compte conserver également les gazouillis et messages publics de tous les citoyens du pays.

Jusqu’à maintenant, les lois destinées à protéger les droits d’auteurs obligeaient la British Library à demander l’autorisation explicite de l’auteur à chaque fois qu’elle désirait archiver un document disponible sur l’internet. En effet, sa loi de 1911 obligeant le dépôt légal n’était valable que pour les imprimés. Une nouvelle législation, qui entrera en vigueur demain, corrige cette lacune.

Référence : British Library adds billions of webpages and tweets to archive

Détails techniques de la photo : Panasonic GH1, objectif Lumix 7-14mm F/4,0 — 1/15 sec. — F/4,0 — ISO 400 — 10 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel