La robe d’été de l’impératrice de Chine

Le 8 février 2013
Robe « Dragon » aux cinq symboles impériaux

Durant la seconde guerre sino-japonaise (1937-1945), le Japon occupa le nord-est de la Chine dont sa capitale, Beijing.

Au cours des deux années de sa carrière diplomatique au Japon (de 1936 à 1938), le canadien d’origine écossaise Robert-Randolph Bruce fit l’acquisition d’un certain nombre d’objets d’Art d’une grande valeur.

L’année qui suivit son décès à Montréal en 1942, sa veuve légua au musée des Beaux-Arts une robe en soie brodée d’or qui, faute de place pour être exposée, fut immédiatement entreposée dans les réserves du musée où elle demeura cachée pendant soixante ans.

Grâce à la construction récente du Pavillon Claire et Marc Bourgie, le musée a gagné de la superficie. Ce qui l’a amené à aménager, dans son pavillon principal, une nouvelle galerie dédiée à l’art chinois.

Fouillant dans ses réserves, le musée a redécouvert cette robe de cérémonie d’une extrême rareté puisque c’est une des seules au monde à avoir subsisté.

Détails de la robe

Dans un état remarquable de conservation, celle-ci était portée l’été puisqu’elle n’est pas doublée. De plus, il faut savoir qu’en Chine impériale, seul l’empereur et sa famille immédiate pouvaient posséder des objets sur lesquels sont représentés des dragons à cinq griffes, ce qui est le cas ici.

La couleur turquoise indique que ce vêtement était porté par une des épouses de l’empereur. À partir des témoignages recueillis, les experts du musée estiment qu’il s’agit ici d’une robe de l’impératrice douairière Cixi, qui régna sur la Chine de 1861 à 1908.

Palais impérial par journée de smog à Beijing

Références :
Cixi
Robert Randolph Bruce

Détails techniques :
1re photo : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35 mm F/2,8 — 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 12 mm
2e  photo : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35 mm F/2,8 — 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm
3e  photo : Lumix GH1, objectif Lumix 14-45 mm — 1/50 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 37 mm

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3 commentaires à La robe d’été de l’impératrice de Chine

  1. Industrie Chine dit :

    Personnellement, je trouve que c’est une parfaite oeuvre d’art. Heureusement qu’elle a été conservée. Que signifie en effet les dragons à cinq griffes? Pour la Chine, je pense que ce sera un des meilleurs d’intérêt éléments pour le tourisme. Toutefois l’article est vraiment intéressant mais peut être besoin de plus d’information pour les internautes 🙂

    • Désolé si mon texte n’est pas suffisamment explicite.

      Le dragon chinois est une chimère caractérisée par un corps en serpentin et une féroce gueule barbue. Ses pattes se terminent par des serres d’aigle et son corps est couvert d’écailles.

      Dans la mythologie chinoise, les empereurs étaient considérés comme des fils du Dragon.

      Les vêtements ornés d’un dragon étaient donc un privilège impérial; en revêtir un sans autorisation expresse constituait une infraction passible de la peine de mort.

      Dans tous les cas, seul l’empereur — ou dans ce cas-ci, l’impératrice — était autorisé à arborer un dragon à cinq griffes. Les hauts dignitaires gratifiés de la permission impériale d’en porter un, devaient se contenter de dragons à 3 ou 4 griffes.

  2. très intéressant. je saurais quoi raconter lorsque ma famille voudra acheter une robe dans les marchés chinois.

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