Robe « Dragon » aux cinq symboles impériaux
Durant la seconde guerre sino-japonaise (1937-1945), le Japon occupa le nord-est de la Chine dont sa capitale, Beijing.
Au cours des deux années de sa carrière diplomatique au Japon (de 1936 à 1938), le canadien d’origine écossaise Robert-Randolph Bruce fit l’acquisition d’un certain nombre d’objets d’Art d’une grande valeur.
L’année qui suivit son décès à Montréal en 1942, sa veuve légua au musée des Beaux-Arts une robe en soie brodée d’or qui, faute de place pour être exposée, fut immédiatement entreposée dans les réserves du musée où elle demeura cachée pendant soixante ans.
Grâce à la construction récente du Pavillon Claire et Marc Bourgie, le musée a gagné de la superficie. Ce qui l’a amené à aménager, dans son pavillon principal, une nouvelle galerie dédiée à l’art chinois.
Fouillant dans ses réserves, le musée a redécouvert cette robe de cérémonie d’une extrême rareté puisque c’est une des seules au monde à avoir subsisté.
Détails de la robe
Dans un état remarquable de conservation, celle-ci était portée l’été puisqu’elle n’est pas doublée. De plus, il faut savoir qu’en Chine impériale, seul l’empereur et sa famille immédiate pouvaient posséder des objets sur lesquels sont représentés des dragons à cinq griffes, ce qui est le cas ici.
La couleur turquoise indique que ce vêtement était porté par une des épouses de l’empereur. À partir des témoignages recueillis, les experts du musée estiment qu’il s’agit ici d’une robe de l’impératrice douairière Cixi, qui régna sur la Chine de 1861 à 1908.
Palais impérial par journée de smog à Beijing
Références :
Cixi
Robert Randolph Bruce
Détails techniques :
1re photo : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35 mm F/2,8 — 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 12 mm
2e photo : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35 mm F/2,8 — 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm
3e photo : Lumix GH1, objectif Lumix 14-45 mm — 1/50 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 37 mm