Après un détour par Toronto, l’avion d’Air Canada atterri finalement à La Havane à 20h40. Le vol Toronto-La Havane s’est fait sur un petit avion de quatre sièges de large.
À bord, les messages enregistrés sont trilingues (anglais, français et espagnol) : toutefois l’agent de bord qui assure le service aux passagers dans la partie de l’avion où je me trouve ne parle qu’anglais.
Pour le repas, les passagers doivent payer chaque item. Le menu est celui d’une cantine. Il offre de nombreux choix mais dans les faits, il ne reste plus que deux mets; une petite salade de pâtes et un sandwich roulé (« wrap ») au poulet. Je décide de ne rien manger.
Nous arrivons à l’aéroport international José Martí situé à environ quinze km au sud de la capitale cubaine. À la descente de l’avion, nous sommes accueillis par des gardiens dont les redoutables limiers ne sont que de mignons petits épagneuls.
L’intérieur de l’aéroport est vieillot mais propre. Les douanes, décrites comme lentes dans mes guides de voyage, s’avéreront plus rapides qu’à Montréal.
La monnaie destinée exclusivement aux touristes s’appelle le Peso convertible. Elle n’est disponible qu’une fois arrivée à Cuba et n’a plus de valeur une fois sortie du pays.
Au Bureau de change de l’aéroport, j’en fais provision puisque je dois payer ma chambre dès mon arrivée chez les gens chez qui j’habiterai pendant trois semaines.
De nuit, le trajet vers ma destination ressemble à celui qu’on fait à partir de l’aéroport de Fort Lauderdale, en Floride; le long de la route, des palmiers au début, puis des bâtiments industriels suivis de résidences privées.
Les rues sont peu éclairées et plutôt mal entretenues. Le taxi arrive par la vieille ville.
De nuit, tout semble gris. Typique, ma rue fait 5 mètres de large.
Après le mot de bienvenue de mes hôtes (Carmen et William), j’offre quelques présents utilitaires (quatre ampoules électriques et un tube de pâte dentifrice), puis je montre à l’étage dans ma chambre pour y défaire mes valises et me coucher.
Ma chambre donne sur la rue. Elle est assez grande (environ 2,5 x 3 mètres), est dépourvue de fenestration proprement dite : elle n’est séparée de la rue que par une petite porte-fenêtre à deux volets qui partent du sol et qui font environ 1,7 m.
La chambre n’est pas insonorisée, ce qui fait qu’on y entend tous les bruits de la rue (klaxons de vélo, engueulades, animaux de bassecour, etc.).
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm
2e photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm
3e photo : 1/100 sec. — F/3,2 — ISO 200 — 12 mm
4e photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 12 mm
Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à La Havane, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.
Il s’adonne que ma copine voudrait justement aller à Cuba d’une part, y louer une auto pour vraiment visiter en long et en large. Pour ma part je suis déjà aller à Cuba en 1982 à Varadero (forfait tout inclus) pour une semaine sur le bord de la plage. J’ai fait le tour de la petite ville en wawa jamais à l’heure prévue. Très pauvre. Mais je n’avais pas un atout indéniable: en effet, si j’y retourne dans les prochains mois avec ma copine, sa langue maternelle est l’espagnol du Pérou. J’ai passé la dernière journée à la Havane (avant le retour) et, au milieu de la semaine, par avion russe à partir de Varadero, une journée à Santiego de Cuba où les enfants couraient après nous pour avoir de la gomme Chiclets: visité un fort et la plus vieille maison de Cuba je crois (15 cent et quelque chose) et qui est devenue un musée. Je n’ai donc pas vu beaucoupmde géographie et n’ai pu communiquer avec les gens. Ah oui, en 1982, mon arrivée était le 12 juillet la fête de l’indépendance. Durant le très long trajet Havane-Varadero, dans un autobus sur-décoré, on a eu droit « sans arrêt » au discours fleuve de Fidel Castro diffusé par les hauts-parleurs du chauffeur. À la Havane, comme bien du monde, j’ai écrit mon nom sur un des murs du bar où Hemingway se tenait (était-ce La Floridita? Je ne sais plus). En tous cas, on vous lit cette fois-ci avec un intérêt tout spécial. Et nous vous souhaitons un voyage vraiment à votre goût.
Alors, bien dormi ? Il ne doit pas y avoir de décalage horaire.
C’est toujours 3 semaines au même endroit : même lit, même chambre.
Vous n’avez rien mangé ! Alors, bonjour le petit dèj, le lendemain matin.
Chez l’habitant, c’est la formule chambre d’hôtes ou bed & breakfeast : donc, vous y prendrez tous vos petits déjeuners.
Peut-on connaître le but de ce voyage et le pourquoi de la destination ?
Le lit : j’ai horreur des lits en ferraille ou en tube. Je préfère dormir par terre !
Désolé mais je ne peux pas répondre aux messages postés sur ce blogue durant mes vacances à La Havane (à cause de la lenteur de la connexion internet). Toutefois, je me ferai un plaisir de vous répondre à mon retour. À plus tard.
Qu’il est sympa le « A plus tard », et comme il réchauffe le coeur !
En attendant, l’Espoir fait vivre…
La Havane et Montréal sont dans le même fuseau horaire, donc pas de décalage pour nous.
Oui, c’était trois semaines au même endroit et ce devait être trois semaines dans la même chambre. Mais dès que celle du fond s’est libérée, j’ai déménagé dans celle-là afin d’éviter le bruit de la rue.
On m’avait prévenu du coq matinal mais c’était déjà une grosse amélioration en comparaison avec la rue.
La plupart des maisons de La Havane ont une sonnerie électrique. Mais dans la plupart des cas, elle ne fonctionne pas. Donc pour savoir si quelqu’un est à la maison, on crie son nom (comme dans les films italiens).
Et quand passent les vendeurs ambulants, ils annoncent leur marchandise. « Des beaux oignons à vendre. Qui veut des oignons ? »
En plus, il y a les écoliers qui se chamaillent, les ados qui interpellent les jolies filles, et les autos qui klaxonnent à toute heure du jour afin que les passants les laissent passer dans les rues étroites de la Vieille ville.
Bref, le coq, c’était préférable.
En réservant à cet endroit, rien n’était prévu pour les petits déjeuners. Mais dès mon arrivée, mes hôtes m’ont offert d’y prendre le petit déjeuner gratuitement.
Le but du voyage ? Simplement découvrir un nouvel endroit au cours de mes vacances annuelles.
Normalement, je choisis ma destination en mai. Je réserve aussitôt mon billet d’avion, ma chambre d’hôtel et j’achète des billets de concert. Puis je passe l’été à lire des guides de voyage pour m’y préparer.
Mais cette année, la rumeur courait à l’effet que des élections québécoises auraient lieu à l’automne. Mais on ne savait pas quand, précisément.
En temps normal, cela ne me fait rien de manquer des élections. Je me dis : « Ce sont tous du bon monde. Même si un parti pour lequel je n’aurait pas voté est élu, ce n’est pas grave; ce sont des gens assez intelligents pour corriger le tir s’ils se rendent compte qu’ils sont sur le point de commettre une erreur. »
Mais cette année, j’étais ulcéré par la tournure des événements. Il y a soixante ans, le Premier ministre Duplessis faisait ses campagnes électorales sur le dos des Témoins de Jéhovah et des Communistes. Six décennies plus tard, le Premier ministre Charest faisait campagne contre les « Carrés rouges » et les Anarchistes. Belle évolution.
De plus, je n’ai pas d’enfant. Mais je sais qu’on retrouve 80% de mes chromosomes dans le bagage génétique d’une souris, et plus de 90% dans celui d’un singe.
Donc quand je vois aux actualités, un jeune subir une commotion cérébrale, un autre se faire fracturer une mâchoire et un troisième devenir borgne au cours d’une manifestation étudiante, c’est comme si c’était mes propres enfants qu’on blessait puisque n’importe quel d’entre eux possède 99,9% de mes chromosomes.
C’est seulement après avoir voté que j’ai décidé, les jeudi et vendredi suivants, de ma destination. Comme c’était à la dernière minute, j’ai pris une destination où on peut se rendre sans réserver longtemps à l’avance.
Bonjour, lu avec intérêt le récit.
J’ai beaucoup aimé les photos d’autant qu’il est difficile de sortir du déjà vu de Havana Vieja mais le coup d’œil est différent.
Ne pas manquer la promenade dans la « lancha » (navette fluviale ou bac) qui amène depuis l’entrepôt des douanes (un peu au-dessus de Francisco de Paula en allant vers l’entrepôt des douanes). C’est un bac très peu couteux qui vous amène soit au quartier de Régla soit en face á Casablanca: N’hésite pas à changer de la « moneda national » pour payer avec cet argent là. Un peu difficile à gérer dans une poche différente. Mais plus on dépense en « Mn » plus on s’intègre.
La Mn s’obtient sans passeport dans une CaDeCa. Tu en as une sur calle Obispo un peu avant l’hôtel Florida au coin de Compostela (sauf erreur). Avec 20cuc, on en a un paquet suffisant.
Abrazo.
Marcos
Merci pour votre commentaire et vos suggestions.
Le principal obstacle à mon intégration était le fait que je ne parle pas espagnol (à peine quelques mots essentiels).
Je n’ai donc pas eu le courage (ou l’audace) de payer en monnaie nationale puisque j’aurais été incapable de me justifier si j’avais eu à le faire.
J’ai a pour acquis que les règles du pays étaient que les étrangers devaient payer certains biens et services 24 fois plus que les Cubains. Et cela ne me dérange pas.
Le détail de mes dépenses pour ce voyage de trois semaines à La Havane est le suivant :
Assurance-maladie : 85 €
Transport aérien : 500 €
Hébergement (21 nuits) : 491 €
Œuvres d’Art : 78 €
Souvenirs : 12 €
Sept spectacles : 109 €
Publication sur le blogue : 80 €
Tout le reste (nourriture, admissions, transport, etc.) : 930 €
Pour un total de 2 295 €.
Cela revient approximativement à 100 € par jour. Pour ce prix, j’ai droit à tous les musées, le transport en taxi à volonté, des groupes de musiciens qui jouent dans la moitié des restaurants (parfois devant à peine quelques clients), et une ville où jamais je ne me suis senti menacé (même le soir dans des ruelles mal éclairées).
Bref, si j’étais étudiant, je me serais probablement donné la peine d’utiliser la monnaie nationale et vivre exactement comme le font les Cubains eux-mêmes. Mais, parce que j’en ai les moyens, j’ai préféré m’assujettir volontairement au mécanisme de redistribution de la richesse décidé par les dirigeants du pays.
Un jour, je regretterai peut-être ne pas avoir suivi votre conseil…
Quelle rigueur ! Même les comptes sont parfaits !
Ne seriez-vous pas, un peu trop parfait ?
Mais attention, la perfection ou seulement sa recherche peut devenir un vilain défaut !
Quand vous notez : « Assurance maladie », est-ce une assurance différente et spéciale pour les vacances ?
Vous parlez en euros (à cause des 90 % des lecteurs qui sont Européens ?), donc, avant de partir, vous avez rempli vos poches d’euros. Valait-il mieux partir avec des euros et les changer sur place en pesos ?
L’hébergement n’est pas cher. (A voir la qualité du lit !)
Vos hôtes vous ont offert le petit déjeuner ; vous voulez dire qu’à La Havane : Le Bed & Breakfast n’existe pas ? Bien souvent, on est même mieux en chambres d’hôtes qu’à l’hôtel : on apprend plus et différemment.
Le petit déj, est-il offert toute l’année ou seulement réservé à quelques êtres comme Vous ?
J’avais vu juste sur votre départ tardif : les Elections, tous les jours un article !
Si on aborde le sujet des chromosomes et de la Génétique, nous allons nous rendre petit à petit sur une belle introduction sur un beau sujet du « Pourquoi sommes-nous ce que nous sommes ? »
Finalement, sans avoir peur de la route, vous avez promené vos chromosomes dans l’Atmosphère, de Montréal à La Havane, rassemblant votre génétique dans un sac en bandoulière, grâce au vent qui les portera vers une Infinité de Destins… Comme dit une célèbre mélodie… Je remercie Bertrand, en passant, pour ses belles paroles !
Et en conclusion, qu’est-ce qu’on en retient ?
Et Vous, l’avez-vous posé votre Destin ? En avez-vous retenu quelque chose ?
J’arrête, je stoppe les mots. Les belles histoires n’ont certainement pas de prix ! Et, je n’ose même pas vous parler des commentaires…
Suis-je parfait ? Ce n’est pas l’avis du voisin dont j’ai fait taire le coq. Plus sérieusement, seul Dieu est parfait. Et il faut se garder de déifier ceux qu’on nous présente comme des héros.
Au sujet de l’assurance maladie, tous les Québécois sont protégés par une assurance publique à ce sujet, qui les protège même à l’étranger. De plus, ma carte VISA (appelée Carte bleue en France) protègent ses utilisateurs en voyage. Mais depuis peu, le gouvernement cubain exige que chaque touriste se procure une protection spécifique pour son séjour dans le pays.
La devise étrangère préférée des courtiers cubains est l’euro. Quiconque amène des dollars américains paiera une surcharge de 10%. Les dollars canadiens ne sont pas l’objet de cette surcharge mais CaDeCa (Casa de Cambio), le bureau de change officiel, ne tient pas cette devise dans toutes ses succursales.
Il est donc préférence d’apporter à Cuba des euros, et de les échanger sur place en pesos convertibles.
Mes hôtes m’ont offert le petit déjeuner tout simplement parce que j’avais oublié de le demander. Ils l’ont offert à toutes les autres personnes qui ont séjourné chez eux. Donc, officieusement, c’est un Bed & Breakfast.
Plutôt que de téléphoner (ou de texter) quotidiennement aux membres de ma famille pour leur dire que je vais bien et pour résumer ma journée, j’ai choisi de faire la même chose sur mon blogue.
Et si ce blogue existe toujours quand je serai très, très vieux, je pourrai relire mes comptes-rendus quotidiens et revivre mon voyage. Alors que si j’avais téléphoné, je devrais compter sur une mémoire sans doute défaillante.
Donc en dépit des coûts de l’internet et de l’investissement en temps pour écrire mes comptes-rendus, ce n’est peut-être pas un si mauvais placement dans mon cas…