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Si vous êtes amateur de théâtre et s’il reste des billets disponibles, empressez-vous d’aller voir Les femmes savantes de Molière, à l’affiche jusqu’au 27 octobre 2012 au Théâtre du Nouveau Monde.
Dans cette production qui frise l’absolue perfection, la distribution des rôles est remarquable; quelques acteurs sont bons, la plupart sont excellents et quelques uns sont extraordinaires, livrant ici une de leurs meilleures performances à vie.
Chacun des rôles principaux est défini par un langage corporel spécifique qui va d’un jeu simple et naturel, à la gestuelle la plus extravagante. Au-delà du pittoresque et de l’effet comique, ces différentes manières de jouer servent à accentuer habilement la psychologie des personnages. Loin d’une bouffonnerie, ce Molière est donc à la fois drôle et intelligent.
J’imagine assez facilement le choc des spectateurs européens — qui ont eu droit à cette production avant nous — et qui ont découvert des acteurs nouveaux pour eux mais qui sont pourtant en pleine possession de leur art.
La pièce se déroule sans entracte, dans un décor unique éclairé de manière simple. Toute l’attention des spectateurs est donc portée au texte (récité en français moderne) et au jeu des comédiens.
Si le metteur en scène Denis Marleau s’est déjà intéressé dans le passé à des œuvres hermétiques et plutôt soporifiques, il signe ici un spectacle pétillant qui mérite au plus tôt une captation vidéo et une distribution internationale sur DVD et Blu-Ray.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8 — 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 23 mm