Simili bande dessinée

Publié le 29 avril 2012 | Temps de lecture : 1 minute


 
La compagnie Olympus vient de commercialiser un nouvel appareil photo absolument extraordinaire. L’Olympus OM-D e-m5 — c’est son nom — est doté du plus puissant stabilisateur d’image actuellement offert : il permet de prendre en marchant des photos absolument nettes. Les vidéos prises avec cet appareil ont presque la fluidité qu’elles auraient avec un steadicam.

Normalement je n’aime pas beaucoup ces logiciels d’appoint (qu’on peut acheter treize à la douzaine) et qui transforment les photos en images extravagantes. Toutefois, parmi les « filtres » de l’OM-D, l’un d’eux crée deux images; en plus de la photo « normale », il donne naissance à une copie solarisée qui fait penser à une case de bande dessinée.

Afin de tester cet appareil, je me suis promené hier après-midi dans le minuscule quartier chinois de Montréal. Voici le résultat :

Note : On peut cliquer sur les imagettes ci-dessous pour les agrandir.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12mm f/2,0
Photo du haut : 1/640 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
1re imagette  : 1/640 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 12 mm
2e  imagette  : 1/640 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
3e  imagette  : 1/640 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La cathédrale de Joliette

Publié le 27 avril 2012 | Temps de lecture : 2 minutes


 
Samedi dernier, je me suis rendu dans ma ville natale, Joliette, à 80 km au nord de Montréal, afin d’assister aux funérailles d’une tante. J’en ai profité pour prendre quelques photos avec mon iPad.

Consacrée au nom de Saint Charles Borromée, la cathédrale de Joliette fut érigée à une époque où la population de cette ville ne comptait que quelques milliers de personnes.

Aujourd’hui vertes, les colonnes étaient peintes autrefois en faux marbre bourgogne. De plus, si ma mémoire est bonne, les chapiteaux étaient uniformément dorés : leurs angelots sont beaucoup mieux mis en valeur de nos jours par ce contraste de la dorure sur un fond sombre.

À proximité de l’église, se trouvait le cloître des sœurs du Précieux-Sang. Ces moniales bénédictines fabriquaient les hosties destinées au culte. Enfant, je venais à leur abbaye acheter des retailles d’hostie.

C’est dans la mezzanine en demi-cercle située derrière l’autel que les sœurs du Précieux-Sang prenaient place, cachées de la vue du public. On distinguait leurs silhouettes sombres et mystérieuses derrière les panneaux de bois ajouré.


 
Détails techniques :
1re photo : iPad2B — 1/15 sec. — F/2,4 — ISO 200 — 4,3 mm
2e photo  : iPad2B — 1/15 sec. — F/2,4 — ISO 640 — 4,3 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Une gaufre au 3957 Saint-Denis

Publié le 26 avril 2012 | Temps de lecture : 1 minute


 
Jeudi dernier, après avoir pris le repas du soir au restaurant Eduardo (sur la rue Duluth), j’ai profité de la température exceptionnelle (environ 19 degrés Celsius) pour m’offrir une gaufre et un café à la terrasse de Suite 88, un chocolatier situé au 3957 rue Saint-Denis, à Montréal.

Et puisque le meilleur appareil photo est toujours celui qu’on a avec soi, voici deux souvenirs rapportés grâce à mon iPad2B.


 
Détails techniques :
1re photo : iPad2B — 1/40 sec. — F/2,4 — ISO 80 — 4,3 mm
2e photo  : iPad2B — 1/30 sec. — F/2,4 — ISO 80 — 4,3 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Narcisses

Publié le 24 avril 2012 | Temps de lecture : 1 minute
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Narcisse est un dieu grec qui tomba amoureux de son propre reflet dans l’eau. On donne ce nom à ces plantes dont les fleurs, de couleur jaune ou blanche, ont tendance, dit-on, à s’incliner en direction des points d’eau.

Les narcisses fleurissent de mars à juin. Ces plantes toxiques contiennent de la galantamine, un médicament qui atténue les formes légères à modérées de la maladie d’Alzheimer.

Références :
Galantamine
Narcissus

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm — 1/125 sec. — F/4,4 — ISO 100 — 16 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Pour un registre des semences de maïs transgénique

Publié le 20 avril 2012 | Temps de lecture : 4 minutes

Pour la première fois cet été, on consommera du maïs frais produit au Québec sans savoir qu’il s’agit ou non d’une céréale génétiquement modifiée.

Après des essais concluants réalisés l’an dernier en Montérégie, Monsanto a décidé d’offrir cette année des semences de trois variétés de maïs transgénique : Tentation2, Obsession2 et Passion2. Il est à noter que le chiffre 2 permet de distinguer ces organismes génétiquement modifiés (OGM) de leur équivalent naturel.

La majorité du maïs québécois destiné à l’alimentation animale est déjà transgénique. Toutefois, des semences de maïs transgénique destiné aux humains sont commercialisées aux États-Unis depuis quatre ou cinq ans mais n’avaient pas été offertes jusqu’ici aux producteurs canadiens.

Selon une source généralement bien informée, citée par le quotidien Le Soleil le maïs frais transgénique américain est déjà vendu au Québec hors saison, de même qu’une bonne partie des courges américaines qui se retrouvent dans nos épiceries plusieurs mois par année.

Puisque l’immense majorité des Québécois attachent la plus haute importance à savoir ce qu’ils mangent, je suggère que toute personne qui vend ou achète des semences de maïs transgénique au Québec — que ce soit un fabricant, un grossiste, un distributeur ou un cultivateur — soit tenu d’inscrire toute transaction de semence de maïs transgénique (y compris toute utilisation) dans un registre qu’il devra mettre gratuitement à la disposition d’inspecteurs gouvernementaux et, moyennement des frais raisonnables, à la disposition de toute personne qui en fera la demande.

Chaque entrée dans ce registre devra préciser les coordonnées précises du fournisseur ou du client concerné par cet achat ou cette vente.

De plus, il devrait être interdit à quiconque d’acheminer du maïs frais transgénique à un distributeur de produits alimentaires en gros ou au détail (ce qui inclus toute épicerie ou marché public) sans que ce maïs soit préalablement conditionné de manière à ce que l’emballage porte en lettres rouges la mention « Maïs transgénique », représentant au moins 20% de la surface de l’emballage.

Quant au maïs frais et tous les aliments contenant de la farine de maïs importés de pays où du maïs transgénique est commercialisé sans déclaration obligatoire — par exemple, des croustilles américaines — ces aliments devront porter la mention « Peut contenir des OGM », en lettres rouges, représentant au moins 20% de la surface de l’emballage.

Toute tentative d’enlever cette mention, à quelque niveau que ce soit dans la chaine de distribution, devrait être passible de peines dissuasives.

Pour terminer, la vente en vrac (c’est-à-dire non emballé) de maïs frais transgénique devrait être interdite.

Ces mesures peuvent être implantée rapidement, sont peu coûteuses, et éviteraient aux consommateurs d’être incités à s’abstenir de consommer tout maïs frais en raison de l’impossibilité actuelle de distinguer le maïs naturel de celui qui ne l’est pas.

On doit avoir à l’esprit que toutes les études qui prouvent l’innocuité du maïs transgénique ont été effectuées par Monsanto et que cette compagnie n’a cessé de menacer de poursuite pour diffamation tous les chercheurs qui ont mis en doute la véracité de ces études.

Le 16 février 2012, on a déposé à l’Assemblée nationale une pétition ayant recueilli 14 454 signatures de citoyens préoccupés par la présence d’OGM dans les aliments. Les signataires ont essuyé une fin de non-recevoir de la part du ministre libéral de l’agriculture du Québec; ce dernier estime que l’étiquetage des OGM serait trop compliqué à instaurer. Signalons que cela est déjà obligatoire dans quarante pays.

Références :
Appel aux producteurs de maïs sucré «non OGM»
Du maïs sucré génétiquement modifié dans nos champs
On a le droit de savoir ce que l’on mange

Sur le même sujet :
La culture des OGM en Europe
Le maïs transgénique est-il inoffensif ?
Les OGM en Europe : ajustements législatifs
L’étiquetage obligatoire des OGM ou la quadrature du cercle
Un combat d’arrière-garde du gouvernement libéral

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Armide : amour et passion chevaleresques

Publié le 19 avril 2012 | Temps de lecture : 4 minutes
Affiches à l’entrée du Théâtre Elgin

Jusqu’au 21 avril, l’Opera Atelier de Toronto présente Armide (1686), le dernier opéra terminé par Jean-Baptiste Lully. L’opéra raconte l’amour malheureux de la magicienne Armide pour le chevalier Renaud.

Après la Ville-reine, cette production sera présentée trois fois à l’Opéra royal de Versailles (du 11 au 13 mai prochains) et huit fois à New York, entre le 21 juillet et le 23 août 2012.

Dans tous les cas, l’accompagnement musical sera assuré par les membres du Tafelmusik Orchestra, soit un des meilleurs orchestres baroques au monde.

Plafond du Théâtre Elgin

Dès le départ, ce qui frappe dans cette production, c’est le jeu maniéré des chanteurs. Il s’agit ici d’un choix délibéré du metteur en scène, un choix qui se justifie dans la mesure où il ne s’agit pas de personnages de téléromans mais d’êtres plus grands que nature tirés d’un poème épique de la Renaissance. Or qui connait le langage corporel et la manière de s’exprimer des chevaliers médiévaux imaginés par un auteur italien ?

Plus précisément, il s’agit d’une dramatisation excessive de l’émotion ressentie par les personnages, dans un opéra qui repose entièrement sur la description des sentiments. À titre d’exemple, au 2e des cinq actes, quand Armide — incarnée Peggy-Kriha Dye, par une tragédienne exceptionnelle — lève son glaive pour poignarder Renaud endormi, on la voit hésiter à plusieurs reprises entre la haine éprouvée contre lui et l’éveil de la pulsion sexuelle qu’il suscite en elle, et qui lui fera finalement renoncer à ses sombres projets (ce qui, heureusement, permet à l’opéra de se poursuivre encore une heure). Cette dramatisation possède l’avantage de rendre évidente la compréhension du livret.


 
Les décors sont biens. Le véritable point faible de cette production, ce sont les costumes qui, quoique chatoyants, manquent de magnificence pour un opéra qui a contribué à la splendeur royale sous Louis XIV. Il faut préciser que si les danseuses sont vêtues de robes, leur collègues masculins dansent généralement en collants. C’est aussi la tenue vestimentaire du baryton qui incarne le personnage de la Haine et qui, heureusement, possède le gabarit ostentatoire d’un culturiste.

À Toronto, la danse baroque ne semble pas avoir atteint la maturité qu’elle a ici, à Montréal ni, à plus forte raison, celle qu’on peut constater sur les scènes baroques parisiennes. Mais on a compensé cette lacune par une créativité qui a valu aux spectateurs de très agréables numéros de danse dont un, accompagné de castagnettes, qui fut un moment de pure magie.

Les chanteurs et les danseurs semblent tous avoir moins de 35 ans. Si vous êtes habitués aux sopranos obèses, cette jeune distribution ne comporte que de jeunes adultes au physique avantageux.

Oui mais le chant dans tout cela ? Absolument impeccable. Si la diction française laisse parfois à désirer, le chant lui-même est parfait.

Et puisque l’Air du sommeil est celui qui a fait la renommée de cette œuvre, les spectateurs présents au Théâtre Elgin mardi soir eurent droit à une pièce d’anthologie de la part du ténor canadien Colin Ainsworth (pour lequel on a transposé le rôle de Renaud, originellement conçu pour un haute-contre). À Versailles, une exécution de cette qualité (précisons que dans ce cas-ci la diction était parfaite) aurait provoqué un tonnerre de bravos et d’applaudissements. À Toronto, personne n’a applaudi : je n’en suis pas revenu.

Bref, si vous passez par Toronto ces jours-ci ou si vous pouvez assister à une des représentations versaillaises, je vous invite à assister à cet opéra baroque très bien défendu par cette jeune troupe torontoise enthousiaste.

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm
1re photo : 1/60 sec. — F/4,4 — ISO 800 — 20 mm
2e photo  : 1/30 sec. — F/4,0 — ISO 320 — 18 mm
3e photo  : 1/4 sec. — F/4,5 — ISO 400 — 21 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les incidents haineux au Canada

Publié le 19 avril 2012 | Temps de lecture : 2 minutes

Au Canada, on a dénombré 1 401 actes haineux commis en 2010. Ces actes vont des graffitis hostiles aux agressions physiques. Cela représente une baisse de 18% en comparaison avec 2009.

Cette baisse est attribuable au déclin des crimes violents : ceux-ci représentent 33,6% des incidents haineux au Canada. Par contre, ceux sans violence, surtout des méfaits, furent relativement stables en 2010.

Répartition par province

C’est en Ontario qu’on trouve le plus grand nombre d’incidents avec 52,7% des cas. Le Québec occupe la deuxième place avec 15,3% des incidents canadiens.


Nombre d’incidents par province ou territoire (% violents)

 • Yukon : 3 (66,7%)
 • Territoire du Nord-Ouest : 3 (33,3%)
 • Nunavut : 0
 • Colombie-Britannique : 179 (48,6%)
 • Alberta : 134 (35,1%)
 • Saskatchewan : 22 (54,5%)
 • Manitoba : 55 (18,2%)
 • Ontario : 739 (24,6%)
 • Québec : 214 (43,6%)
 • Nouveau-Brunswick : 19 (63,2%)
 • Nouvelle-Écosse : 26 (28,0%)
 • Île-du-Prince-Édouard : 2 (50,0%)
 • Terre-Neuve-et-Labrador : 5 (40,0%)


Par tranche de 100 000 personnes, la moyenne canadienne est de 4,1 incidents. Elle de 5,7 en Ontario et 2,7 au Québec.


Taux d’incidents par province ou territoire par tranche de 100 000 personnes

 • Yukon : 4,0
 • Territoire du Nord-Ouest : 6,9
 • Nunavut : 0
 • Colombie-Britannique : 4,0
 • Alberta : 3,6
 • Saskatchewan : 2,2
 • Manitoba : 4,6
 • Ontario : 5,7
 • Québec : 2,7
 • Nouveau-Brunswick : 2,5
 • Nouvelle-Écosse : 2,8
 • Île-du-Prince-Édouard : 1,4
 • Terre-Neuve-et-Labrador : 1,0


Incidents à caractère racial ou ethnique

Sur les 1 401 incidents au pays, 707 (soit 50,5% des cas) étaient à caractère racial ou ethnique. Cela correspond à une baisse de vingt pour cent par comparaison avec l’année précédente.


 
Incidents à caractère religieux

Au nombre de 395, les incidents haineux à caractère religieux représentent 28,2% des cas. Il s’agit d’une baisse du sixième par comparaison avec 2009. Selon les croyances religieuses, la répartition est la suivante.


 
Seulement 2,2% des incidents dirigés contre des Catholiques étaient violents alors que la proportion des incidents violents contre les autres dénominations religieuses variaient plutôt de 20 à 23%.

Incidents relatifs à l’orientation sexuelle

Ceux-ci représentent 15,6% des incidents haineux. Au nombre de 218, ils sont violents dans 65,2% des cas. Leur nombre a peu varié par comparaison avec 2009.

Violents ou non, ils concernent des homosexuels dans 89,9% des cas et des hétérosexuels dans 7,8% des cas. Le reste (2,3%) est relatif à des incidents où l’orientation sexuelle de la victime n’a pas été précisée.

Références :
Les crimes haineux déclarés par la police, 2010
Les crimes haineux en légère hausse au Québec
Les crimes «haineux» sont en légère hausse au Québec

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Pourquoi acheter des chasseurs F-35 ?

Publié le 16 avril 2012 | Temps de lecture : 5 minutes
Chasseur bombardier F-35

En 1999, le gouvernement fédéral de Jean Chrétien accepte que le Canada fasse partie d’un consortium de huit pays visant à mettre au point la prochaine génération de chasseurs bombardiers. Le protocole prévoyait une contribution monétaire du Canada au développement du projet mais aucun engagement d’achat.

Pourquoi le Canada a-t-il accepté de participer financièrement à ce projet ? Parce que cela rendait les entreprises militaires canadiennes éligibles à recevoir des contrats pour l’ensemble de la production du F-35 (et non seulement sur les appareils que le Canada aurait pu acheter).

Sous les Conservateurs de Stephen Harper, le Canada signe autre protocole en 2006 par lequel le Canada s’engage à faire l’acquisition de F-35. Le nombre d’avions de chasse se précise le 16 juillet 2010 : ce jour-là, le ministre de la Défense annonce que le Canada fera l’acquisition de 65 chasseurs F-35 Lightning II.

Dans toute l’histoire militaire du pays, le Canada a fait l’acquisition de plus de mille avions de chasse dont moins de cinquante ont été utilisés au combat : aucun durant la Guerre de Corée (1950-53), vingt-quatre durant la Première Guerre du golfe (en 1991), dix-huit durant la guerre du Kosovo (en 1999), aucun en Afghanistan (2001-2011), et six ou sept en Libye (en 2011).

Jusqu’ici, le Canada n’a déployé ses avions de chasse qu’en nombre limité et seulement lorsque la suprématie des airs était déjà acquise à ses alliés.

Les 1 053 autres chasseurs bombardiers servent donc à décorer magnifiquement les hangars dans lesquels le Canada les a entreposés afin de les protéger des intempéries.

Rien n’égal le spectacle de ces avions de chasse tout neufs, rutilants de propreté, que les musées militaires à travers le monde s’arracheront un jour à un prix d’or en raison de l’état impeccable dans lequel ils se trouvent. On comprendra facilement la réticence du Canada à utiliser ces coûteux appareils au combat alors qu’ils risqueraient de s’abimer…

Ces jours-ci, on s’interroge sur les coûts de ces appareils et sur la transparence (pour ne pas dire de la franchise douteuse) du gouvernement dans ce dossier.

Je ne doute pas que ces chasseurs bombardiers, lorsqu’ils seront mis en marché, seront les meilleurs au monde. Et, avec toute la naïveté qui me caractérise, je suis prêt à croire qu’ils offrent le meilleur rapport coût-bénéfice. Mais pour moi, la question fondamentale est : en avons-nous besoin ?

Malgré qu’ils se rendent plus rapidement sur les lieux d’une tragédie, aucun pays n’achète des avions supersoniques pour des missions de sauvetage en haute mer ou sur le territoire national.

On serait toutefois justifié d’acheter des avions de combat afin de protéger le pays contre des envahisseurs. Dans le cas du Canada, lesquels ?

Le Canada n’a que quatre voisins : la Russie, les États-Unis, les îles Saint-Pierre et Miquelon, et le Groenland.

La Russie ne se risquerait pas d’envahir le Canada puisque cela mettrait en péril l’approvisionnement des États-Unis en matières premières et provoquerait immédiatement l’entrée de ce pays en guerre. Si devenir un champ de bataille n’est jamais une perspective intéressante pour aucun pays, avoir 65 chasseurs F-35 ne changerait rien à ce scénario improbable.

Pour ce qui est des Américains, on voit mal pourquoi ils utiliseraient la force afin de s’emparer de ressources qu’ils obtiennent déjà pacifiquement pour une bouchée de pain, grâce à la bienveillance de nos dirigeants politiques.

Quant à la menace d’un envahissement par les milices redoutables de Saint-Pierre et Miquelon ou les Esquimaux du Groenland, j’imagine qu’un seul avion suffirait.

Il est donc évident que la seule raison qui pourrait justifier l’achat des F-35, ce sont des missions de combat à l’étranger auxquelles le Canada pourrait être invité à participer.

Puisqu’on ne peut prévoir la nature ni le lieu de ces futures missions, pourquoi ne pas nous préparer à tous les scénarios possibles en nous dotant des meilleurs avions de chasse au monde ?

Ce qui nous amène à nous demander dans quel type de guerre le Canada pourrait être invité à participer.

Si, à long terme, un conflit avec la Chine est une possibilité à envisager, il est certain que ce pays ne se risquera pas à se mesurer aux États-Unis tant que ces derniers conserveront une suprématie militaire écrasante.

Dans un avenir prévisible, le Canada aura à participer à des opérations anti insurrectionnelles comme celles menées en Afghanistan. Or dans de tels conflits, les hélicoptères et les drones sont nettement plus utiles que des chasseurs bombardiers dernier cri.

D’où la question, toujours sans réponse, pourquoi le Canada devrait-il acheter des F-35 ?

Références :
Brian Stewart: Rethink the F-35s? Let’s rethink the entire process
F-35 – Indécente insouciance
La prochaine génération du club des chasseurs : comment l’évolution des marchés façonnera-t-elle le débat sur les F35 du Canada?
Le dossier des F-35 – Vol à vue !

Parus depuis :
Trudeau annulerait l’achat des F-35 (2015-09-20)
Les drones armés vont-ils remplacer le Casque bleu canadien? (2017-12-07)
L’armée canadienne, au rapport (2018-07-14)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Gaz à effet de serre et transport en commun

Publié le 14 avril 2012 | Temps de lecture : 2 minutes

Le Québec vise pour 2020 une réduction de 20% des gaz à effet de serre (GES) sous le niveau de 1990. À lui seul, le transport génère 40% des émissions de GES de la région métropolitaine.

Puisque le secteur industriel est déjà sous le niveau de 1990, si on veut atteindre les objectifs que Québec s’est donnés pour 2020, cela doit absolument passer par un investissement dans les transports en commun.

Comment se répartit ce 40% des GES générés par le transport ? Une tranche de 19,2% (soit 48% du 40%) est causée par les camions, 14,4% (soit 36% du 40%) par les automobiles, 5,6% (soit 14% du 40%) par le transport hors route (maritime, ferroviaire et aérien) et seulement 0,8% (soit 2% du 40%) par les autobus.

Les GES émis par le transport ont augmenté de 29,6% entre 1990 et 2006, entre autres à cause de la popularité des véhicules utilitaires et des mini fourgonnettes.

Pour la période 2012-2018, le gouvernement du Québec entend débourser 16,5 milliards$ pour améliorer le réseau routier (82%) et 2,9 milliards$ (18%) dans les infrastructures terrestres du transport en commun (ce qui exclut le métro).

La Communauté métropolitaine de Montréal estime que d’ici 2020, elle a besoin de 10,3 milliards$ seulement pour la remise en état des infrastructures et le renouvellement des flottes.

De plus, il lui faudrait 8,9 milliards$ supplémentaires destinés aux nouveaux projets qui lui permettraient d’atteindre l’objectif gouvernemental d’augmenter de 40% l’utilisation du transport en commun.

Ces sommes ne tiennent pas compte des 4 milliards$ destinés à compléter les projets entamés, comme le train de l’Est (dont les coûts seront certainement revus à la baisse).

Références :
Mobilité durable – Montréal est à l’heure des choix
Transport en commun – À 82 municipalités de s’entendre pour financer un réseau en nécessaire expansion

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| Environnement, Pollution | Mots-clés : , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Stéphane Tétreault, l’Orchestre métropolitain et Dvořák

Publié le 13 avril 2012 | Temps de lecture : 2 minutes


 
Sous la direction du chef Julian Kuerti (fils du pianiste torontois), l’Orchestre métropolitain présentait hier soir de la musique de quatre compositeurs d’Europe centrale : Smetana, Dvořák, Kodály et Bartók.

L’œuvre principale à l’affiche était le Concerto pour violoncelle op. 104 de Dvořák dont le soliste était Stéphane Tétreault, un violoncelliste qui célébrait son 19e anniversaire le mois dernier.

On jouait à guichet fermé en raison d’une importante campagne médiatique qui avait porté autant sur l’âge du soliste que sur son instrument, un Stradivarius de 1707 prêté par une mécène anonyme.

Ce matin, les critiques musicaux de La Presse et du Devoir font l’éloge des artisans de ce concert. Qui serais-je pour les contrarier; en simple mélomane, j’ai également beaucoup apprécié cette soirée quoique j’ai peu d’affinité pour la musique tapageuse de Bartók.

Pour terminer, puisque les photos ci-dessus présentent aussi la salle de la nouvelle Maison symphonique de Montréal, précisons que la construction de cet édifice, au coût de 260 millions$, a débuté en 2009 et qu’il a été inauguré en septembre dernier. 70% de la surface de la salle est recouverte de bois de hêtre provenant de la région de Gatineau.

Il s’agit d’une salle de 1 900 places, sans compter les 200 places supplémentaires derrière l’orchestre pour les choristes ou les spectateurs. Près de 200 musiciens peuvent prendre place sur scène. L’ajout de cette salle porte à 8 000 sièges la capacité totale des différentes salles de la Place des Arts, en faisant un des plus importants complexes culturels en Occident.

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm
1re photo : 1/25 sec. — F/3,7 — ISO 400 — 16 mm
2e photo  : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 320 — 45 mm
3e photo  : 1/20 sec. — F/5,6 — ISO 400 — 45 mm
4e photo  : 1/30 sec. — F/3,5 — ISO 320 — 14 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel