On se la coule douce à la délégation parisienne

Publié le 27 mars 2012 | Temps de lecture : 2 minutes

Historiquement, le Québec a toujours dégagé d’importants surplus dans ses échanges internationaux. Selon le quotidien La Presse, pour la première fois de son histoire en 2004, le Québec s’est retrouvé avec un déficit commercial de 600 millions. Puis, avec un déficit de 6 milliards$ en 2005, 17 milliards$ en 2008, 12 milliards$ en 2009 et 16,4 milliards$ en 2010.

Dans ce dernier cas, cela représente 5% du Produit intérieur brut québécois : proportionnellement, ce déficit commercial est donc pire que le déficit commercial américain, lui-même jugé catastrophique.

De ces temps-ci, l’actualité est tournée vers les déficits gouvernementaux alors qu’à mon avis, ces déficits ne sont préoccupants que dans un contexte de déclin économique, ce qui est toujours le cas en présence de déficit commercial. En effet, un déficit commercial correspond à une saignée de l’économie nationale.

Dans ce contexte, il est donc de la plus haute importance que le gouvernement du Québec se fasse le promoteur des produits et services québécois.

C’est donc avec surprise qu’on apprend aujourd’hui que la Délégation du Québec à Paris ne sert jamais de vin québécois. Au Ministère des Relations internationales, on souligne que le rôle premier des délégations générales est de promouvoir les entreprises du Québec, et non de servir du vin. Apparemment, les producteurs de vin du Québec ne se qualifient pas pour être considérés comme des entrepreneurs québécois…

En tant que touriste à Paris, je préfère définitivement y boire des vins français, souvent extraordinaires et à petit prix. Mais en tant que Délégué du Québec à Paris, devrais-je avoir le choix de servir à mes invités autre chose que du vin québécois ?

Il est probable que d’essayer de vendre des vins québécois à nos amis Français est une cause perdue d’avance. Tout ce que nos représentants doivent espérer, c’est le respect de leurs interlocuteurs… et celui des contribuables qui paient leurs salaires.

Référence : Aucun vin québécois n’est servi à la Délégation du Québec à Paris

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| 2003-2012 (années Charest), Politique québécoise | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel