À la suite de l’incendie qui a endommagé la cathédrale Saint-Étienne à la fin de la 2e Guerre mondiale, on a restauré l’église. Mais les édifices qui lui faisaient face, totalement détruits par cet incendie, ont été remplacés par des édifices modernes. Ce sont eux qu’on voit au début de la vidéo.
L’un d’eux est le centre commercial Haas Haus (de 0:12 à 0:29). Créé par l’architecte autrichien Hans Hollein en 1990, il abrite des boutiques au rez-de-chaussée et des bureaux aux étages supérieurs. Le restaurant Do & Co, qui occupe partiellement les derniers étages de l’édifice, offre une vue exceptionnelle sur la cathédrale.
Au retour de la Troisième croisade, Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre, est fait prisonnier en 1192 au sud-est de Vienne. Sa rançon énorme (deux années de recettes pour le royaume anglais) servira, entre autres, à combler le fossé (« graben » en allemand) qui entourait la ville. Un segment rectiligne de cet ancien fossé porte aujourd’hui le nom de Graben : c’est une des rues les plus prestigieuses de Vienne (de 0:31 à 1:32).
En 1679, la dernière grande peste ravagea Vienne. L’empereur Léopold 1er promis alors d’ériger un monument de grâce à la fin de l’épidémie. Pour cette raison, ce monument, situé au milieu du Graben, est appelé « Colonne de la peste » (de 1:17 à 1:19).
Il existe tellement d’églises baroques extraordinaires à Vienne que ce qualificatif perd son sens dans cette ville. Une d’entre elles est l’église Saint-Pierre (de 1:58 à 3:05), construite de 1703 à 1753 par Johan-Lukas von Hildebrandt. En voici quelques attraits :
• à 2:33, la chaire dorée est due au sculpteur Matthias Steinl.
• œuvre du peintre Johann-Michael Rottmayr, très actif à Vienne, la fresque qui décore l’intérieur de la coupole représente l’Assomption de Marie (de 2:16 à 2:19).
• du côté droit de la nef, faisant le pendant à la chaire, un relief plaqué or et argent (à 2:48), dû au sculpteur Lorenzo Mattielli, est dédié à Saint Jean Népomucène. Ce dernier était le confesseur de la reine de Bohème : il fut torturé et précipité du pont Charles, à Prague, pour avoir refusé de révéler au roi le secret de la confession.
• en plus de la fresque de la coupole, Johann-Michael Rottmayr a peint également le retable qui orne la chapelle au centre de la photo à 2:51, dédié à Saint François de Sales.
S’il existe en Europe de nombreux bars à vin, Vienne est la seule ville que je connaisse à posséder un bar où on ne sert que du champagne (à 3:16).
La plus grande place publique de la Vieille ville doit son nom (« Am Hof », ce qui signifie « À la cour ») au fait qu’elle donnait accès au palais (aujourd’hui disparu) du premier duc d’Autriche. De nos jours, la Colonne de la Vierge (à 3:21) est au centre de cette place. Ce monument commémore la fin de la Guerre de Trente Ans, qui a dévasté l’Europe centrale de 1618 à 1648.
Sur cette place, on trouve également la Kirche Am Hof (à 3:22), dont la façade baroque — créée par Carlo-Antonio Carlone en 1662 — est ornée d’un grand balcon à balustrade. Sobre, l’intérieur est un mélange harmonieux d’éléments baroques et surtout néo-classiques.
À cinq minutes de marche vers l’ouest, on tombe sur la Place Freyung où des artisans offrent leur marchandise (de 4:00 à 4:17). Cette place borde l’église des Écossais (de 4:20 à 4:29). Cette dernière a été fondée par des moines bénédictins irlandais à une époque les Autrichiens appelaient l’Irlande « Nouvelle-Écosse ». Après plusieurs destructions, les architectes italiens Silvesto Carlone et Andrea-Felice d’Allo lui donnèrent, de 1643 à 1648, son aspect baroque actuel.
De 4:43 à 5:07, nous sommes sur la Place des Juifs, au cœur de l’ancien ghetto. Le Monument aux victimes juives du Nazisme (de 4:43 à 4:54) est l’œuvre de l’artiste britannique Rachel Whiteread. Celle-ci a choisi de symboliser — par les parois de sa sculpture, en forme de tranches de livres — le devoir de mémoire à l’égard des 65,000 Juifs autrichiens victimes de l’holocauste.
La statue d’Ephraim Lessing (4:59), réalisée par Siegfried Charoux, orne également cette place. Lessing est un critique littéraire et un auteur de théâtre dont l’œuvre littéraire prône la tolérance religieuse envers les Juifs. À 5:01, on voit la plaque « Le batême du Christ » qui surmonte un message médiéval antisémite.
La Fontaine d’Andromède (à 5:12) se trouve dans la cour extérieure de l’Ancien hôtel de ville. Créée par le sculpteur Raphael Donner en 1741, elle illustre le mythe d’Andromède, délivrée par Persée du monstre marin qui allait la dévorer. C’est du balcon en fer forgé qu’étaient lues les ordonnances du Conseil municipal.
À 5:14, on voit la façade de l’Ancien hôtel de ville puis celle de la Chancellerie de Bohème (de 5:17 à 5:20). Cette dernière a été édifiée de 1709 à 1714 par le meilleur architecte autrichien de l’époque, Johann-Bernhard Fischer von Erlach. Les sculptures qui ornent cette façade sont de l’italien Lorenzo Mattielli.
L’étroite église Notre-Dame-du-rivage (de 5:22 à 5:42) tire son nom d’un bras du Danube qui, autrefois, coulait à proximité. À l’origine, l’église était située contre le mur de la ville, près d’une de ses portes. Son clocher heptagonal — c’est-à-dire à sept côtés — fait allusion aux sept douleurs de la Vierge : il est surmonté d’une flèche de pierre ajourée, achevée en 1417. Son portail, surmonté d’un baldaquin sculpté, est décoré de sculptures et de mosaïques dorées.
Tout comme la Sainte Chapelle à Paris, l’autel et les viraux de l’abside sont de style gothique rayonnant. Cette partie de l’église actuelle a été achevée en 1367 sur le site d’une ancienne chapelle, et était probablement destinée à servir de caveau familial pour son propriétaire de l’époque. En 1391, l’édifice est vendu au baron Hans von Liechtenstein-Nikolsburg, qui décide alors d’en faire un lieu de culte public en ajoutant la nef actuelle, construite de 1394 à 1414. L’une et l’autre de ces deux parties, presque de tailles égales, ne sont pas tout-à-fait dans le même axe.
De chaque côté du maitre-autel néo-gothique, on trouve deux panneaux peints, œuvres anonymes de 1460, représentant le Couronnement de Marie (à droite) et l’Annonciation (à gauche). Le buffet d’orgue (à 5:42) date de 1515.
C’est dans cette église que sont conservés les restes de Saint Clément-Marie Hofbauer, le patron de la ville de Vienne. Tous les dimanches depuis 1995, on y célèbre une messe en français, pour le bénéfice de la communauté francophone de Vienne.
L’église Saint-Rupert (de 5:44 à 5:52) est le plus vieil édifice religieux de Vienne, bâti au XIIe siècle sur le site d’une chapelle fondée en 740.
De 6:06 à 6:12, nous passons en revue trois attraits touristiques du Hoher Markt (ce qui signifie Marché Haut) : la Fontaine de Joseph (reconstruite en 1732 par Joseph-Emmanuel Fischer von Erlach), le minuscule Musée Romain, et l’extraordinaire horloge Ankeruhr.
Chef-d’œuvre Art nouveau, l’horloge a été fabriquée d’après les plans du peintre Franz Matsch entre 1911 et 1917. Elle fait le pont entre deux édifices. À chaque heure, un personnage différent traverse ce pont : entre autres, l’empereur romain Marc Aurèle (décédé à Vienne), Charlemagne, le poète allemand Walther von der Vogelweide, le prince Eugène de Savoie-Carignan (héro national), l’impératrice Marie-Thérèse et son époux François 1er, le compositeur Joseph Haydn. C’est sur la musique de ce dernier (un extrait de la Création) que défilent, à midi, les douze personnages de l’horloge.
Réalisé en 1530, le portail de la chapelle Saint-Sauveur (à 6:15) est un des rares exemples de style Renaissance à Vienne. À 6:27, c’est le portail baroque d’un palais anonyme construit de 1720 à 1720.
Voilà.
Voir aussi : Liste des diaporamas de Vienne
Si je veux continuer ma visite, je dois descendre de ma calèche, car pour elle, c’est difficile de se frayer un chemin parmi la Foule.
Vous commencez par m’emmener sur les toits, mais je ne suis pas rassurée : j’ai le vertige ! On continue, on mange : bonjour les kilos !
C’est miam miam, les carottes rendent jolie… C’est de la menthe ?
Vous n’avez pas fini ? De les prendre en photo ? Il y a quand même des brunes !
Escaliers, donc il y a des chambres… On dirait que les urinoirs vous ont intrigués ou n’étaient, tout simplement pas adaptés. Je pense à un problème de hauteur où il faut savoir viser… On est toujours sur les toits…
A 0:41 : Il tient comment le Monsieur ? …. On va finir par tomber.
0:52 : GENERALI : ce sont des assurances Haut de Gamme.
La vaisselle reste toujours délicate à transporter par avion.
A 1:05 : Je prends un vélo pour ressentir la Terre sous mes pieds et pour éliminer les kilos en plus qui commencent à se faire sentir.
Encore les Toilettes ! Robinetterie rétro mais vive les mitigeurs bien plus pratiques…
A 1:27 : Statues ou Hommes déguisés ?
A 1:39 : Filet de saumon arrosé de jus de citron : à la maison, on aime. Le poisson se sert plus avec du riz.
A 1:42 : Le Titti est un peu grand : il pourrait manger tout seul !
A 1:47 : On ferait bien de boire un café si la visite s’annonce longue. Avec sucre roux en poudre : c’est le meilleur, disons le moins trafiqué.
A 2:02 : Une si grosse voiture pour se prouver un Amour Eternel ! Mais, il y aura toujours le Meilleur et le Pire car aucune vie n’est toute droite… (Affaire à suivre).
A 3:16 : C’est écrit en français, le Bar à Champagne ! Pas la peine de dépenser trop, le CREMANT est tout aussi bon et ne coûte pas si cher !
CAMISIE veut dire chemise ? En avez-vous acheté une ? (Pour faire le jeune coq en rentrant ?)
A 4:03 : Super le marché aux paniers, authentique, tressé. Objet incontournable. En France, on en trouve encore des vrais dans le Limousin. (En Bresse, tressage de chaises). Il y a du choix, de toutes les tailles, de toutes les couleurs. Sûr, sûr, j’achète. Impossible de résister à la tentation ! Après, on boit un coup et on file au Marché avec notre beau panier… pour le remplir !
A 4:10 : Orange sanguine. Je doute vu l’aspect pétillant ou soda.
Les tables en bois avec bancs pliables pour l’hiver : on a les même à la maison. Le bois vient des pays de l’Est mais on s’en fout. C’est bien pratique. Je vousl’avais dit : nous voilà au marché avec notre si beau panier à la main.
A 4:38 : Que mange t-on pour 5 euros ?
A 4:41 : Qu’il est beau le bouquet de fleurs dans le vase !
A 4:43 : C’est une soupe minestrone. Mais, c’est pas beaucoup pour un Homme…
A 4:48 : Sacrée brune aux cheveux longs.
A 6:02 : Il y a moyen de s’embrasser entre amoureux, sans être vus de quiconque.
SALAMANDER : ce sont des chaussures. Je crois même que c’est des bonnes. Ce n’est pas de la gnognotte (saloperie ou mauvaise qualité). Je ne pense pas que vous connaissiez l’expression. (Il faut bien que je vous apprenne quelque chose !)
A 6:19: Tout le monde est respectueux envers les autres et sait se garer !
A 6:36: Mademoiselle voit la vie en bleu : tel gilet, tel tee-shirt…
A 6:51 : Qui dit viennoiserie dit brûlures d’estomac. Si c’est maison, cela doit être meilleur que sous-vide. Sous-vide, j’en achète rarement. Je me dis toujours que ça fait trop grossir les enfants.
A 6:52 : On s’envole avec l’Homme Araignée Spiderman. Ils se sont calmés car à une époque il était partout, partout sur les fringues de garçons… (ouf, c’est pas mon cas !)
Costumes pour Carnaval ou pour le (je vous le remets, j’espère que l’expression vous restera et peut-être qu’elle deviendra mondiale ? Qui sait ?) Bal Masqué Ohé ! Ohé !
A 7:01 : On finit par l’homme à la queue de cheval, venant acheter un bouquet de fleurs pour sa Dulcinée !
Je crois qu’on mérite bien de reboire un coup, avec notre beau panier rempli, à nos pieds, avant la prochaine visite !
À 0:18, il ne s’agit pas de menthe. C’est une crudité qui ressemble à du cresson.
À 0:41, comment le monsieur est-il en lévitation ? Je ne sais pas. Mais pourquoi le savoir : vaut-il mieux connaître ou être émerveillé ? 😉
À 0:46, la vue sur les toits avait pour but de montrer qu’une partie d’entre eux sont végétalisés.
À 1:27 : lorsque j’étais à Vienne, je croyais que c’était des humains déguisés. Mais j’ai soigneusement étudié la photo à la recherche (vaine) de coutures ou de ligne de séparation qu’on verrait s’il s’agissait d’un déguisement et j’en arrive à la conclusion que ce sont des sculptures.
À 3:51, « camicie » veut dire chemises en italien (en allemand, c’est Hemds). À 3:52, voilà la chemise Jacques Britt que j’ai achetée dans cette boutique. Il s’agit d’un coton lustré et extrêmement doux; on croirait de la soie. Je fais sensation chaque fois que je la porte.
À 4:10, c’est la variété (moins populaire) de strum faite avec du vin rouge.
À 4:38, pour 5 euros, on a la soupe et au choix :
• une escalope (de porc ou de poulet) accompagnée de frites ou d’une salade
• du ragout de bœuf et du pain
• des rouleaux de bœuf et de porc hachés avec des frites
• un spaghetti ou une lasagne
• des filets de poulet accompagnés d’une salade de pommes de terre.
À 4:42, il s’agit d’une spécialité autrichienne. C’est du consommé de bœuf dans lequel on ajoute des juliennes de crêpe, saupoudrées ici de persil haché.
« gnognotte » : effectivement, c’est la première fois que j’entends ce mot.
À 6:19, c’est aussi une de mes photos préférées de Vienne. Elle ne montre rien d’extraordinaire. On pourrait même la qualifier de banale. Pourtant la composition de l’image est exceptionnelle. Les couleurs ? Surtout du beige et du noir, rehaussés de rouge, de touches de lumière et d’une présence humaine discrète. Une photo parfaitement équilibrée, en absence totale de symétrie. Pleine de courbes fuyantes. Et c’est cette asymétrie qui donne du mouvement à cette vue qui, autrement, serait une photo presque morte.
Quelle est belle la chemise et la mémoire, toujours aussi bonne ! Bravo !