Vienne — Le Staatsoper (l’Opéra de Vienne)

Publié le 21 janvier 2012 | Temps de lecture : 4 minutes

 
Historique

L’Opéra de Vienne — ou Staatsoper, ce qui signifie littéralement Opéra national — est un édifice néo-renaissance construit entre 1861 et 1869 par August Siccard von Siccardsburg (qui réalisa l’extérieur) et Eduard van der Nüll (responsable de l’aménagement intérieur). Ces deux architectes étaient les plus demandés par la haute société viennoise.

Alors que l’édifice était encore en construction, il fut l’objet de vives critiques du public viennois qui trouvait que son extérieur n’était pas suffisamment somptueux.

Les propos également défavorables de l’empereur Joseph Ier d’Autriche contribuèrent au suicide (par pendaison) de l’architecte van der Nüll, le 4 avril 1868.

Deux mois plus tard, son collèque von Siccardsburg fut emporté par la tuberculose. Si bien qu’aucun des deux ne purent assister à l’inauguration de leur chef-d’œuvre, le 25 mai de l’année suivante.

En raison des graves dommages subis lors de la Deuxième guerre mondiale, dix années de travaux furent nécessaires pour reconstruire l’Opéra. Les bombardements alliés avaient endommagé essentiellement la moitié arrière de l’édifice, là où on entreposait les décors, les costumes et les accessoires de 120 opéras.

Le 5 novembre 1955, soit onze jours après le départ des Alliés, le Staatsoper fut à nouveau inauguré. Les parties les moins endommagées furent simplement restaurées à l’identique (escalier d’honneur, vestibule, foyer et salon de thé) alors que les parties anéanties furent complètement refaites dans un style plus contemporain.

Présentation de la vidéo

La vidéo débute par un apperçu des toilettes de la station de métro qui dessert l’opéra. Comme il se doit, leurs usagers peuvent y assouvir leurs besoins au son de valses viennoises.

La façade de l’opéra s’ouvre sur le Ring, c’est-à-dire sur le boulevard circulaire qui entoure le quartier de la Vieille ville (Innerstadt). Au rez-de-chaussée, le long de la façade, une galerie couverte à arcades supporte une loggia à deux étages surmontée d’une terrasse.

À 0:23, c’est le vestibule qui donne accès à l’escalier d’apparat qu’on doit emprunter pour accéder à la salle de concert.

Les peintures murales et celles des plafonds ont été exécutées par Moritz von Schwind de 1864 à 1867.

À 0:54 dans la vidéo, c’est la salle de concert, dont la décoration intérieure fait très « années 1950 ». On peut y assoir environ 2 200 personnes.

Chaque spectateur dispose d’un appareil (d’environ 20 cm de long par 4 cm de hauteur) sur lequel s’affiche la traduction allemande ou anglaise (au choix de l’utilisateur) de ce qui est chanté. Le texte n’est visible que dans un angle de visionnement restreint, ce qui évite d’être distrait par l’éblouissement de l’écran d’un voisin.

À l’entracte, les spectateurs se dispersent dans la Salle de marbre (à 1:15), dans le foyer (de 1:17 à 1:45) ou sur la loggia (de 1:46 à 1:52). Chaque porte du foyer est surmontée du buste d’un compositeur lyrique parmi ceux qui ont contribué à la gloire de l’Opéra de Vienne.

À 1:55, nous voici du côté droit de l’Opéra. Celui-ci donne sur la petite Place Herbert von Karajan. Un écran géant y a été installé : durant une partie de l’année, cet écran sert à retransmettre gratuitement l’œuvre jouée simultanément en salle. Les mélomanes n’ont qu’à s’apporter une petit coussin ou un siège pliant — les places assises sont limitées — pour pouvoir assister gratuitement aux opéras à l’affiche.

Cela n’est pas sans quelques inconvénients; l’image est un peu sombre, trop bleutée, et on peut entendre les bruits de la circulation automobile à proximité. Mais c’est gratuit.

Le 26 septembre 2011, l’œuvre lyrique à l’affiche était Falstaff de Verdi dans laquelle la contre-alto québécoise Marie-Nicole Lemieux chantait le rôle de Mme Quickly (de 1:58 à 2:01).


Voir aussi : Liste des diaporamas de Vienne

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Écrit par Jean-Pierre Martel