Mandaté d’adapter au marché québécois une publicité produite aux États-Unis, le bureau montréalais de l’agence Publicis a eu l’idée de remplacer la trame musicale originelle par la chanson Le pyromane du groupe québécois Karkwa.
Dès la mise en onde de cette publicité, lundi dernier, les passions se sont déchainées. On accuse le groupe d’être complice de l’impérialisme américain (symbolisé par Coca-Cola), de cautionner tous les torts de la compagnie, bref d’avoir vendu son âme au diable.
Personnellement, j’aurais préféré apprendre que cette chanson était devenue l’hymne de toutes les publicités de Coke à travers le monde, comme l’a déjà été la chanson La mer, de Charles Trenet, à une autre époque.
Le remplacement au Québec de la trame originelle par la chanson de Karkwa signifie qu’au lieu de verser des droits d’auteurs à Dieu-sait-qui, cet argent ira dans les poches d’un groupe d’ici.
Lorsqu’on sait que la grande majorité des artistes crèvent de faim, que la vente des CD est en chute libre depuis des années, que les œuvres musicales sont abondamment piratées, on devrait avoir honte de vouloir retirer le pain de la bouche d’un groupe de musiciens talentueux pour lequel j’ai le plus grand respect.
Références :
Musique et publicité – Karkwa répond à ses détracteurs
Publicité de Coca-Cola : Karkwa s’explique
Détails techniques de la photo : Canon Powershot G6 — 1/50 sec. — F/2,2 — ISO 50 — 11,2 mm
Merci de soutenir les musiciens, surtout lorsqu’ils sont aux prises avec une question délicate.
Une petite rectification toutefois : je crois que Coca-Cola avait obtenu les droits de Y’a d’la joie, aussi de Trenet, et non de La mer qui, à une époque, faisait entrer en France plus de redevances que l’ensemble du répertoire de la chanson française.
Oupps! Vous avez entièrement raison. Merci pour ce rectificatif.
PYROMANE, c’est aussi une chanson de NOIR DESIR…