Énergie éolienne : l’avantage québécois

3 novembre 2011

L’énergie éolienne est l’énergie du vent. Habituellement, l’air est plutôt immobile la nuit. Mais dès que le soleil se lève, il réchauffe le sol, ce qui crée des mouvements d’air. L’énergie éolienne est donc généralement plus abondante le jour, précisément lorsque la demande d’énergie est plus importante.

Malgré cela, les propriétaires d’éoliennes en Allemagne sont de plus en plus souvent obligés de les mettre à l’arrêt en raison des carences du réseau électrique. Dans ce pays, la distribution de l’électricité n’est pas parfaitement intégrée. Or l’énergie éolienne est produite dans le nord et l’est du pays alors que l’activité économique est davantage située dans le sud.

Les jours de grand vent, lorsque la demande locale est faible, on doit arrêter les éoliennes pour ne pas surcharger le réseau. En 2009, on comptait 285 arrêts forcés : ce nombre a bondi à 1,085 arrêts en 2010. Cela correspond respectivement à 50% et à 69% de sous-utilisation de la capacité productrice des éoliennes du pays. C’est énorme. Et on s’attend à ce que cette situation s’aggrave au cours des prochaines années.

La solution est évidemment de construire de nouvelles lignes à haute tension afin d’acheminer l’électricité du nord vers le sud de l’Allemagne. Malheureusement, on se heurte à la résistance des citoyens vivant dans les zones que devraient traverser les pylônes.

Le Québec possède l’avantage d’un réseau électrique parfaitement intégré. Selon la demande, il nous suffit de fermer (ou d’ouvrir) les vannes de nos barrages pour que s’accumule (ou s’écoule) l’eau de nos gigantesques bassins hydro-électriques. En effet, ceux-ci qui agissent comme des réservoirs d’énergie potentielle.

Pour cette raison, on pourra construire ici autant d’éoliennes qu’on voudra sans jamais être obligés de les mettre en chômage, comme c’est le cas en Allemagne.

Références :
Les éoliennes allemandes de plus en plus souvent au chômage technique
Vent

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Écrit par Jean-Pierre Martel