Une des leçons que j’ai apprises de la Droite américaine, c’est qu’on vote avec son argent.
C’est pourquoi je me suis abonné cette année au Théâtre du Nouveau monde (TNM), ayant aimé le courage de ses dirigeants dans l’affaire Cantat.
La première pièce à l’affiche cette année est « L’école des femmes » de Molière, que j’ai vue hier soir.
Beaucoup de personnes s’imaginent que les pièces de Molière ne sont que des prétextes à des bastonnades et de coups de pied au derrière. Au contraire, cet auteur est un observateur fin des comportements humains. Ses textes sont écrits de manière si parfaite qu’ils justifient qu’on dise du français que c’est la langue de…
Le TNM présente donc une production de cette pièce où le texte est mis en vedette par deux moyens. D’abord par des comédiens qui l’articulent parfaitement, ce qui est élémentaire. Puis par un débit plus lent que ne le ferait une troupe française; l’accès à la prose de Molière, lorsque transposée en français moderne, nous est moins naturelle que pour nos cousins du vieux continent.
Tous les comédiens sont excellents. Pas seulement bons : excellents. Et Guy Nadon, dans le rôle principal, est au meilleur de sa forme. Drôle sans bouffonnerie inutile. Donnant vie à chaque ligne de texte de manière variée et imaginative. Une grande leçon de théâtre.
Les costumes rappellent plus le début du XIXe siècle que l’époque de Louis XIV mais toutes les libertés du metteur en scène sont parfaitement compatibles avec l’esprit du texte et par conséquent, sont des choix artistiques indiscutables.
Bref, le TNM débute en beauté les célébrations de son 60e anniversaire.
Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm — 1/40 sec. — F/3,5 — ISO 100 — 14 mm