Un vélo à Amsterdam

31 octobre 2011
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Détails techniques : Canon Powershot G6 — 1/20 sec. — F/2,0 — ISO 50 — 7,2 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le congédiement de Jacques Duchesneau ou la vengeance de M. Charest

30 octobre 2011

Afin d’éviter de mettre sur pied une commission d’enquête sur l’industrie de la construction, le Premier ministre Jean Charest créait en février 2010 une équipe multidisciplinaire spéciale appelée « Unité anticollusion au ministère des Transports du Québec » (UAC), dirigée par Jacques Duchesneau. Ce dernier est un ex-chef de police de Montréal réputé comme incorruptible.

Très tôt, l’UAC suscite le mécontentement et la grogne. Ses policiers posent beaucoup de questions. Trop de questions.

Les entrepreneurs enquêtés se plaignent d’être victimes de harcèlement policier. Les fonctionnaires disent qu’ils ne peuvent plus travailler en paix. Les firmes de génie conseil réclament qu’on mette fin à l’intrusion de l’UAC dans leurs affaires. De toutes parts, on parle d’État policier et on exige des changements. Les grands bailleurs de fonds à la caisse électorale du Parti libéral transmettent ces griefs en haut lieu.

En novembre 2010, M. Duchesneau est accusé publiquement d’avoir financé illégalement sa campagne électorale à la mairie de Montréal en 1998 : il est alors suspendu de ses fonctions. Après une enquête de trois mois, le Directeur général des élections du Québec blanchit M. Duchesneau de toute accusation. Conséquemment, celui-ci reprend ses fonctions.

M. Duchesneau a très bien compris que si cette affaire a refait surface douze ans plus tard, c’est qu’on voudrait qu’il s’écrase. C’est mal le connaître. Il revient à l’UAC plus déterminé que jamais. Ses policiers sont partout. Ils sentent dans tous les racoins, retournent toutes les pierres. 500 personnes seront interrogées. Du jamais vu.

À Québec, on juge que M. Duchesneau dépasse les bornes; il faut le neutraliser de toute urgence.

En mars 2011, le gouvernement décide de créer une Unité permanente anticorruption (UPAC), plus vaste, dirigé par un homme de main opposé à une commission d’enquête. Surtout, on décide d’assujettir l’UAC (et donc M. Duchesneau) à cette personne.

En septembre 2011, soit six mois plus tard, on sent une certaine fébrilité dans les couloirs du parlement. La cause ? M. Duchesneau doit remettre incessamment son rapport.

Tout est prévu. Il s’agit d’un rapport confidentiel qui sera remis au Premier ministre : ce dernier pourra en retarder la publication indéfiniment sous le prétexte de ne pas nuire au travail des policiers de l’Unité permanente. La réaction officielle du Premier ministre est déjà prête : c’est un bon rapport qui prouve que son gouvernement est sur la bonne voie et qu’il a raison de ne pas créer une commission d’enquête à ce sujet.

Mais voilà que tout dérape. Jacques Duchesneau a la dent longue : il se rappelle qu’on a tenté de l’éliminer. Il fait donc couler son rapport au quotidien La Presse. Ce rapport est dévastateur. Une véritable bombe.

Dans l’entourage du Premier ministre, c’est la panique. Il faut agir maintenant. Toutefois on ne s’entend pas sur la marche à suivre. Par défaut, M. Charest fait la déclaration pontifiante prévu à l’origine mais qui prouve qu’il n’a rien compris au rapport ou qu’il ne l’a pas lu.

Ridiculisé et critiqué de toutes parts, M. Charest finit par créer le 19 octobre une commission d’enquête castrée, dépourvue de pouvoirs et à qui il est même interdit d’adresser des reproches à qui que ce soit. Il faudra l’intervention de la corporation professionnelle des avocats du Québec — le Barreau — pour que M. Charest envisager la possibilité d’accorder à la commission au moins le pouvoir de contraindre à témoigner.

Mais M. Charest est rancunier. Il ne pardonne pas à M. Duchesneau de l’avoir forcé à créer cette commission d’enquête qui risque de faire la lumière sur les mécanismes de la corruption mis au point par son gouvernement afin de financer le Parti libéral. On veut sa tête. On s’affaire donc à intriguer entre M. Duchesneau et son supérieur hiérarchique jusqu’à ce que, finalement, ce dernier congédie M. Duchesneau vendredi dernier.

Ce que le public attend maintenant de celui qui a congédié M. Duchesneau, c’est qu’il fasse preuve du même zèle à combattre la corruption qu’il en met à se débarrasser de ceux qui lui font de l’ombre.

Références :
Jacques Duchesneau (policier)
Duchesneau s’en remet au jugement du DGE
Jacques Duchesneau congédié de l’Unité anticollusion
Jacques Duchesneau est congédié
Le rapport Duchesneau pour les nuls
Quebec anti-collusion crusader Duchesneau gets the chop
L’indépendance de Lafrenière remise en question
Robert Lafrenière à la tête de l’escouade anticorruption

Note : Photo de M. Charest par le journal Le Devoir.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La cathédrale Saint-Paul Inc.

28 octobre 2011

L’Église d’Angleterre (ou Église anglicane) possède plusieurs lieux de culte très importants dont la cathédrale Saint-Paul de Londres.

Celle-ci a été construite de 1675 à 1710. Sa coupole domine la vue sur la City (soit le quartier des affaires de la capitale britannique).

Il s’agit d’un site touristique apprécié qui génère des revenus annuels de près de dix millions de dollars.

Mais voilà que depuis deux semaines, le parvis de cette église sert de campement à Occupy London Stock Exchange, l’équivalent londonien du mouvement Occupons Wall Street.

Les tentes des protestataires y ont poussé comme des champignons, passant en une semaine de soixante-dix à quelque deux cents tentes, ce qui a incité les autorités religieuses à fermer temporairement la cathédrale au public, pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale. Cette fermeture — qui devrait se terminer aujourd’hui — occasionne donc des pertes quotidiennes de 25,500$, soit 18,300 euros.

Le clergé anglican est profondément divisé sur l’attitude à prendre à l’égard des manifestants.

Alors que le doyen de la cathédrale annonçait envisager la possibilité d’une action en justice afin de déloger les manifestants, le chanoine-chancelier Giles Fraser manifestait son désaccord en démissionnant de son poste.

Au début de l’occupation, ce dernier avait exprimé sa sympathie avec les protestataires anticapitalistes en demandant à la police de quitter les marches de la cathédrale.

Dans une entrevue exclusive accordée hier au quotidien The Guardian, le démissionnaire a déclaré: « Jésus de Nazareth est né dans une étable. S’il avait décidé de naître de nos jours, je l’imagine très bien naître dans ce campement.»

Références :
Canon of St Paul’s: church cannot answer peaceful protest with violence
Église d’Angleterre
Giles Fraser resignation: ‘I couldn’t face Dale Farm on the steps of St Paul’s’
Dean of St Paul’s Cathedral resigns over Occupy London protest row
Un révérend démissionne en solidarité avec les indignés de Londres

Photo : © 2004 — Andrew Dunn

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Métro : les statistiques ne doivent pas nous aveugler

27 octobre 2011
Métro de Vienne

En comparaison avec la même période en 2006, les voitures de métro de Montréal ont parcouru cette année 29 % plus de kilomètres (en partie grâce à l’extension du métro vers Laval), alors que les autobus auront parcouru une distance 22% plus grande. Puisque l’achalandage n’a augmenté que de 12 % au cours de cette période, cela devrait représenter une diminution de l’encombrement des quais. Or cela n’est pas ce que je constate.

J’ai eu l’occasion de prendre le métro à Paris en 2003 et 2004, celui de Berlin en 2005, celui de Bruxelles en 2006, celui de Barcelone en 2007, celui de Prague en 2008, celui de Shanghai en 2010 et celui de Vienne en 2011, et j’ai rarement vu un métro aussi bondé aux heures de pointe que celui de Montréal, particulièrement à la station Berri-UQAM. La solution est pourtant simple : doubler la fréquence des trains lorsque nécessaire.

Sur les quais du métro de Vienne (ci-dessus), les gens qui attendent le train sont encouragés à se tenir loin de la rame alors que ceux qui se déplacent, le font le long des quais. Cela est plutôt respecté : évidemment les gens s’approchent à l’arrivée des trains. On pourrait faire pareil à Montréal sauf qu’il sera très difficile de créer chez nous une telle habitude si régulièrement cela est impossible aux heures de pointe.

Le métro de Montréal a été conçu il y a un demi-siècle, à l’époque où les Québécois étaient moins nombreux, moins gros et transportaient des objets moins encombrants (sacs à dos et sacoches).

Or une bonne partie des changements apportés depuis les années’60 ont eu pour effet de le rendre moins efficace. Les escaliers mobiles ont maintenant deux vitesses : lente ou presqu’arrêtée. Je n’ai rien contre l’économie d’énergie mais le but du métro est de transporter les gens et non d’économiser.

Au contraire, à Prague, les stations les plus importantes sont dotées d’escaliers mobiles nettement plus rapides qu’ici. De plus, je n’y ai pas vu un seul escalier en réparation en trois semaines, alors qu’à Montréal, à la station Pie-IX, l’escalier mobile de la sortie ouest est en panne plusieurs semaines par année et ce, depuis au moins dix ans.

À l’occasion du Festival des feux d’artifices de Montréal, les gens doivent attendre jusqu’à une demi-heure avant de pouvoir prendre le métro à la station Papineau. Cela dure depuis des années, au point que tout le monde trouve cela normal. Pas moi. En cas de guerre ou de cataclysme, le transport en commun réquisitionné doit être capable de faire face à une demande subite pour des raisons stratégiques. Or si cela devait arriver, le métro de Montréal croulerait sous la demande et contribuerait au désordre et à la confusion générale.

Afin de protéger les usagers, une rampe sépare dorénavant en deux tous escaliers du métro. Le résultat est qu’il suffit d’une seule personne obèse portant une sacoche en bandoulière pour empêcher tout le monde derrière elle de la dépasser.

Depuis que des âmes bien intentionnées ont cru bon clôturer les cotés du pont Jacques-Cartier afin d’empêcher les suicides, ceux-ci surviennent dans le métro. Je ne compte plus le nombre de fois par année où j’entends « un incident sur la voie nous oblige à interrompe le service sur la ligne verte (ou orange) ».

Métro de Shanghai

À Shanghai et à Zurich, les usagers ne peuvent tomber sur les voies puisqu’elles sont protégées par des murs transparents dont les portes s’ouvrent à l’arrêt des trains. Si on n’a pas les budgets pour ajouter de tels murs, qu’on cesse donc d’emprisonner deux millions de Montréalais parce qu’une poignée de suicidaires veulent mettre fin à leurs jours en se jetant du pont.

Le métro doit être fiable. Si on veut que les gens prennent le métro plutôt que la voiture, il va falloir que la ponctualité devienne une priorité à la STM. Malheureusement, cela n’est pas le cas. Combien de dizaines millions de retards au travail sont causés annuellement par les pannes du métro ? Ces pannes impliquent combien d’usagers et ces retards représentent combien de millions d’heures de travail perdues ? Personne ne se sait. Pourquoi donc ? Parce que les dirigeants de la STM n’ont pas cru bon se doter d’outils informatiques qui leur permettent de quantifier précisément dans quelle mesure ils s’acquittent de leur mandat (qui est de transporter les gens).

Les seules statistiques dont ils disposent sont celles, vagues, qu’ils ont divulguées hier, et qui donnent du transport en commun une vue totalement fausse par rapport avec la réalité vécue par les usagers. Toutefois la majorité de ces derniers en sont satisfaits, faute de mieux…

Référence :
La STM file vers un record d’achalandage

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm
1re photo : 1/15 sec. — F/4,8 — ISO 400 — 24 mm
2e photo  : 1/30 sec. — F/3,5 — ISO 125 — 14 mm


Annexe : On trouvera ci-après un extrait d’une lettre des lecteurs parue le 2 novembre 2011 dans l’édition montréalaise du quotidien Métro. Ce point de vue, intitulé Plus cher et des services déficients! complète mon propos.

Déplacement des poubelles et bacs de recyclage dans le métro. Wow! Bravo! C’est com­plètement absurde de les déplacer à l’entrée du métro. On ne paye pas assez cher pour avoir accès à des poubelles sur le quai ? On avait la vie trop facile, il fallait faire quelque chose pour nous faire encore plus suer ?

C’est désagréable de « traîner » sa pomme dans la main pendant huit stations, de monter les marches et passer le tourniquet en ayant toujours la maudite pomme dans les mains… Qu’est-ce qui se produira selon vous ? Les gens jetteront leurs ordu­res par terre ! (…)

Karina C., Montréal

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le vin de Bordeaux, made in China

24 octobre 2011

Alors que les ventes de vin français sont en recul à travers le monde, elles augmentent en Chine. Les ventes de bordeaux — particulièrement recherchés — y doublent à chaque année depuis cinq ans : à eux seuls, les vins de cette région représentent la moitié des vins français consommés dans ce pays.

Et comme les Chinois sont néophytes en la matière, ils sont influençables. Une campagne de publicité en faveur des vins de la vallée du Rhône a fait en sorte qu’entre janvier et septembre 2010, la Chine a soudainement importé un million de bouteilles de vins de cette région.

Quant aux grands crus, ils sont l’objet d’une frénésie spéculative ahurissante. En octobre 2010, lors d’un encan à Hong Kong, trois bouteilles de Château Lafite 1869 ont été acquises pour une somme totale dépassant le demi-million d’euros, soit 28 fois leur valeur estimée.

Mais la Chine est le royaume de la contrefaçon. Après les vêtements, les accessoires de mode, les iPhones, et bien d’autres choses, les faussaires chinois s’intéressent depuis peu au vin, plus précisément aux grands crus français. Leur marché : les nouveaux millionnaires chinois.

Ces derniers collectionnent les montres suisses (les vraies), les voitures allemandes, les pierres précieuses, les tableaux de maitres et veulent goûter à tous les plaisirs que s’offrent déjà leurs collègues occidentaux, dont celui du vin. Et comme cet intérêt est nouveau pour eux aussi, ils représentent une clientèle facile à tromper.

On estime qu’il y a un plus grand nombre de bouteilles de Château Lafite 1982 dans les caves des collectionneurs chinois qu’il s’en est produit cette année-là en France. Y aurait-il en Chine, un nouveau Jésus de Nazareth capable de multiplier miraculeuse le pain et le vin ? Il semble que oui.

Mais les sceptiques sont nombreux. Ils sont déjà à l’œuvre au Centre d’études nucléaires de Bordeaux-Gradignan, en France. Ses chercheurs ont mis au point une mesure du Césium-137 qui permet de dater le vin.

Entre 1950 et 1963, les expériences nucléaires à ciel ouvert (et la tragédie de Tchernobyl, en 1986) ont saupoudré des retombées radioactives (dont le Césium-137) de manière variable sur toute la planète. Pour chacune des régions du Monde, correspond une dose pour une année précise.

Les crus d’avant 1950 ne contiennent pas de cet isotope radioactif. Alors comment distinguer une bouteille de 1920, d’une autre de 1949 ? Par l’aspect et le goût, évidemment, mais aussi par le verre de la bouteille.

En effet, le processus de fabrication du verre a évolué avec le temps, et de manière variable selon les régions. On mesure donc les rayons X émis par la bouteille lorsque bombardée d’ions par un accélérateur de particules : cela permet de déterminer si ce rayonnement correspond à celui attendu d’une bouteille de son âge.

Malheureusement, un marché des bouteilles vides s’est développé en Chine : certains restaurants de Pékin sont prêts à payer jusqu’à 350 euros pour une bouteille vide d’un grand cru français.

Aussi les producteurs eux-mêmes s’arment-ils contre les faussaires. Ils se voient proposer des dispositifs sophistiqués, encore peu utilisés pour l’instant, qui permettent d’authentifier le vin de manière très précise. L’ultime espoir des producteurs, c’est que le système qu’ils adopteront ne porte pas l’étiquette « Made in… ».

Références :
Lebœuf M, À la conquête des palais chinois, La Revue, 2011, 10; 92-3.
Contrefacons et vols de vins en Chine
Cabibbo H, In vino veritas, La Revue, 2011, 16; 115-6.


Note : Le billet ci-dessus est le 500e texte publié sur ce blogue.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Lacunes sanitaires de restaurants et d’épiceries de Montréal (d’avril à aout 2011)

21 octobre 2011

On trouvera ci-dessous la liste alphabétique des établissements condamnés entre avril et aout 2011 pour avoir enfreint les règles d’hygiène de la ville de Montréal. On y trouvera une garderie privée et deux buffets très connus. Pour ces cinq mois, les amendes totalisent $ 90,870.

Par ailleurs, on se félicite de la disparition du restaurant U & Me (au 1900 rue Sainte-Catherine Ouest), grand champion des amendes pour insalubrité ces dernières années.

   • A Lam Kee (Épicerie —) / 1065 Boul. Saint-Laurent / $ 2,000
   • Amandier (Restaurant L’ —) / 100 Rue Saint-Viateur Ouest / $ 2,050
   • A.M.R. (Fruiterie —) / 1150 Boul. Décarie / $ 1,000
   • Ange et Ricky (Épicerie —) / 195 Rue Jarry Est / $ 750
   • Baladi (Le —) / 12230 Boul. Laurentien / $ 1,700
   • Bangkok (Cuisine —) / 1616 Rue Sainte-Catherine Ouest / $ 1,000
   • Braseiro (Restaurant Le —) / 8261 Boul. Saint-Laurent / $ 1,000
   • Brise JJ (Restaurant La —) / 2924A Av. Charland / $ 1,500
   • Carnaval des Antilles (Marché —) / 8529 Boul. Pie-IX / $ 1,200
   • Caverne grecque (La —) / 105 Rue Prince-Arthur Est / $ 1,500
   • Charito’s (Restaurant —) / 2575 Boul. Henri-Bourassa Est / $ 500
   • Chef Noodles / 2061 Rue Sainte-Catherine Ouest / $ 1,200
   • Chuan Xiang Qing (Restaurant —) / 1050B Rue Clark / $ 1,200
   • Croissant de lune (Café —) / 1765 Rue Saint-Denis / $ 1,500
   • Cultures (Restaurant —) / 705 Rue Sainte-Catherine Ouest / $ 1,000
   • Da Bola (Café-bistro —) / 8042 Boul. Saint-Michel / $ 2,000
   • Enchanteur (Café bistro L’—) / 7331 Av. Henri-Julien / $ 1,200
   • Escalier Shimsha (L’—) / 552 Rue Sainte-Catherine Est / $ 1,750
   • Fit for Life (Club santé —) / 7503 Boul. Saint-Laurent / $ 1,100
   • Foo Shing (Restaurant —) / 3811 Boul. Saint-Jean (DDO) / $ 1,400
   • Fornarina (Restaurant —) / 6825 Boul. Saint-Laurent / $ 1,000
   • Gingembre (Le —) / 2237 Rue Jarry Est / $ 1,000
   • Grand Maghreb (Boulangerie du —) / 3567 Rue Jean-Talon Est / $ 6,700
   • Il était une fois (GARDERIE —) / 4898 Rue Jarry Est / $ 1,000
   • Junaid (Marché —) / 908 Rue Jean-Talon Ouest / $ 1,800
   • Kiskeya (Restaurant —) / 3211 Rue Denis-Papin / $ 2,500
   • Krystal Bo-Dan Import-Export / 440 Rue Sicard / $ 1,550
   • Lahmadjoune (Les entreprises —) / 420 Rue Faillon Est / $ 500
   • Libbec (Restaurant —) / 845 Rue Sainte-Catherine Est / $ 1,600
   • Lin & Lin (Marché Aliments —) / 1123 Rue Beaubien Est / $ 250
   • Madina (Super marché —) / 17 Rue Ontario Es / $ 1,600
   • Mammola (Les viandes —) / 1824 Rue Bélanger / $ 1,800
   • Mandarin (Buffet chinois Le —) / 7373 Boul. Langelier / $ 3,000
   • Mangorange (Restaurant —) / 3353 Rue Masson / $ 2,050
   • Michelle B.B.Q. / 3753 Rue Ontario Est / $ 800
   • Nouilles Etc. / 6666 Rue Sherbrooke Est / $ 1,000
   • Paris Café / 1333 Rue Sainte-Catherine Ouest / $ 1,400
   • Pho 21 (Restaurant —) / 1454 Rue Amherst / $ 750
   • Picadilly (Boulangerie pâtisserie —) / 542 Av. Ogilvy / $ 6,200
   • QualitiFruits / 5818 Av. Westminster / $ 1,900
   • Saawan (Marché —) / 819 Rue de Liège Ouest / $ 2,000
   • Salem (Boulangerie —) / 3846 Rue Jean-Talon Est / $ 8,970
   • Sushi Mou-Shi (Restaurant —) / 5193 Boul. Décarie / $ 1,500
   • Stanza (Buffet La —) / 6878 Rue Jean-Talon Est / $ 1,000
   • St-Cuthbert (Dépanneur —) / 32 Rue Saint-Cuthbert / $ 2,000
   • Tania (Marché —) / 166 Place du Marché-du-Nord / $ 250
   • Tau Bay (Chez —) / 745 Rue Jean-Talon Est / $ 1,100
   • Tiki-Ming / 4124 Rue Jean-Talon Est / $ 2,700
   • Toto (Chez —) / 10827 Boul. Pie-IX / $ 250
   • Tropico (Restaurant Le —) / 9153 Boul. Pie-IX / $ 1,250
   • Villa Madina / 7500 Boul. des Galeries-d’Anjou / $ 1,900
   • Wah Do (Restaurant —) / 4054 Rue Sainte-Catherine Est / $ 1,000
   • Wing Phat (Restaurant —) / 4201 Rue Jarry Est / $ 2,000


Pour consulter la liste de tous les articles publiés sur ce blogue relativement aux établissements condamnés pour avoir enfreint les règles sanitaires de la ville, veuillez cliquer sur ceci.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La « patente à gosses »* de M. Charest

20 octobre 2011

Le Premier ministre du Québec aurait quelque chose à cacher qu’il n’agirait pas différemment en créant sa commission d’enquête sur l’industrie de la construction.

Celle-ci aura pour objectifs :

  • d’identifier les stratagèmes et les possibles activités de collusion et de corruption dans l’octroi et la gestion de contrats publics dans le secteur de la construction, incluant notamment les organismes et les entreprises du gouvernement et les municipalités;
  • de dévoiler les liens possibles avec le financement des partis politiques;
  • de dresser un portrait de possibles activités d’infiltration de l’industrie de la construction par le crime organisé;
  • de faire des recommandations pour assurer de meilleures pratiques.

Celle-ci couvrira les activités des quinze dernières années : en d’autres mots, la période visée remontera aux derniers mandats péquistes.

À mon avis, cette obligation est un premier handicap. D’une part parce que cela est dépourvu d’intérêt : en supposant que le PQ était corrompu, cela n’excuse pas le Parti libéral du Québec, qui doit répondre, lui, de sa gestion désastreuse des finances publiques.

De plus, il est hautement improbable que le PQ ait été aussi corrompu que l’est le Parti libéral actuellement pour plusieurs raisons. Principalement parce que les règles présentement en vigueur — et qui visent à assurer l’intégrité du processus d’appel d’offres par l’État — ont été établies par le PQ; depuis son accession au pouvoir, le Parti libéral n’a cessé de les contourner, notamment en triplant le nombre de contrats accordés sans appel d’offre.

De plus, les liens entre le milieu des affaires d’ici et les gouvernements péquistes ont été essentiellement des mariages de raison : les milieux d’affaires québécois ont toujours été fédéralistes et si le PQ avait voulu établir un système de corruption généralisée, il n’aurait pas pu compter à la fois sur le silence complice de ces entrepreneurs et sur celui des organismes qui les représentent. Les fuites dans les médias auraient eu raison de cette omerta.

Et pour terminer, on ne doit pas oublier qu’il existait une opposition officielle (celle du Parti libéral) alors que le PQ était au pouvoir. Si cette opposition n’a jamais trouvé de scandale à l’époque, on n’en trouvera pas dix ans plus tard.

Donc l’obligation de revenir quinze ans en arrière est un premier boulet au pied de la commission.

Le deuxième boulet est l’absence de moyens coercitifs. Cette commission ne pourra obliger personne à témoigner, ne pourra saisir aucun document, ne pourra adresser aucun blâme et conséquemment, est dépourvue de moyens de nous apprendre quoi que ce soit de nouveau.

Finalement les travaux de la commission s’échelonneront sur deux ans, soit au-delà de la durée restante du mandat de M. Charest. Bref, quand on lira le rapport, le Premier ministre aura été réélu pour un autre mandat de cinq ans ou aura été battu sans que la commission ait pu contribuer de quelque manière que ce soit à cette défaite.

Bref, un autre exemple de gaspillage des fonds publics.

Références :
Charest lance la commission Charbonneau sur la construction
Industrie de la construction : Charest lance une commission d’enquête
Une commission émasculée
Une commission «taillée sur mesure»


* — Pour le bénéfice de nos lecteurs européens, une « patente à gosses » se définit comme suit : « Se dit de quelque chose dont on se demande à quoi ça sert; de quelque chose de mal fait, d’inefficace. Un drôle de bidule; un truc à la noix, un machin à la mords-moi le nœud; usine à gaz.» (Lionel Meney, Dictionnaire québécois-français, Guérin, p. 1264).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les violeuses du Zimbabwe

18 octobre 2011

Le Zimbabwe est un pays voisin de l’Afrique du Sud, peuplé de douze millions d’habitants. Gweru est une ville d’environ 150,000 habitants située au centre du pays. Dans cette ville, il y a quelques jours, un piéton était tué par une voiture dans laquelle se trouvaient trois femmes dans la vingtaine, en plus du conducteur.

Alors qu’ils enquêtaient sur les lieux de l’accident, les policiers se firent demander la permission de retirer un paquet resté dans le coffre de la voiture, permission qui fut accordée. Toutefois, les policiers ont été intrigués lorsqu’ils réalisèrent que le paquet en question contenait une trentaine de condoms ayant été utilisés.

Les suspectes expliquèrent qu’elles étaient des prostituées et que, débordées d’ouvrage, qu’elles n’avaient pas eu le temps de jeter les condoms utilisés par leurs clients.

Leur arrestation est le premier développement sérieux dans une mystérieuse histoire de viols perpétrés dans ce pays par un groupe de deux à quatre femmes depuis deux ans. Le nombre de leurs victimes serait compris entre quelques dizaines et un peu plus d’une centaine d’hommes.

Celles-ci visitaient des clubs de nuit à la recherche d’un piéton à qui elles offraient de le reconduire chez lui à la fin de la soirée. Dans d’autres cas, il s’agissait de pouceurs (ou auto-stoppeurs) rencontrés le long d’autoroutes. Parfois le conducteur était un homme mais habituellement, c’était une des femmes.

Au cours du trajet, le passager était drogué de force (à la pointe d’un révolver, selon certains journaux) puis incité à des activités sexuelles à l’issue desquelles le condom contenant son sperme était recueilli.

Dans tous les cas, les hommes étaient dépouillés de leurs biens et abandonnés le long de la route. À une occasion, la séquestration de la victime a durée cinq jours.

On ignore les raisons de cette collecte inusitée.

Références :
Rape the men never saw it coming
Three Women Arrested for RAPING MEN in At Least TWELVE Sex Attacks – Drug Male Hitchhikers
Zimbabwe: 3 Ladies Arrested For Raping 124 Men In 11 Days And Collecting Their Sperm
Zimbabwe: Women Rapists Terrorise Men
Zimbabwean women in court over sex attacks on hitchhikers

Paru depuis : Trois femmes armées violent un homme et s’enfuient avec son sperme dans une glacière (2015-05-07)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Pour un parc dédié à Robert Bourassa

15 octobre 2011
Monument à Édouard VII (1914), de Louis-Philippe Hébert

Jean Lesage a son autoroute. Daniel Johnson a son barrage. René Lévesque a son boulevard. Mais Robert Bourassa, pourtant né à Montréal, est le seul grand premier ministre disparu qui attend toujours la reconnaissance qui lui est due, quinze ans après son décès.

On a bien tenté de renommer l’avenue du Parc en sa faveur mais ce projet s’est heurté à l’opposition des commerçants qui se seraient vus dans l’obligation de modifier leur papeterie d’affaires, leur site web et, dans certains cas, leur enseigne lumineuse ou leur raison sociale.

Sur la rue Sainte-Catherine, à l’Est de la bijouterie Birks, se trouve le Square Phillips. Je suggère que cette place publique soit renommée en l’honneur de Robert Bourassa.

Non seulement ce parc est situé à deux pas du siège social d’Hydro-Québec, mais en plus, il fait face au magasin La Baie alors que le harnachement de la Baie-James est justement la grande réalisation de ce Premier ministre.

Cette transformation pourrait être financée en partie ou en totalité par la vente de la statue qui s’y trouve. Celle-ci est totalement dépourvue de valeur artistique. C’est une œuvre pompeuse comme il y en a des milliers en Europe et qui semblent toutes avoir été créées par la même personne.

Cette sculpture rend hommage, non pas à un héros national, mais plutôt à un descendant d’un de nos conquérants (note : je signale qu’il n’y a pas de rue Waterloo à Paris). Concrètement, elle ne sert qu’à recevoir les déjections des pigeons. Une telle vente pourrait rentabiliser cette transformation, voire même autofinancer ce projet.

Toutefois, en dépit du fait que le prix des métaux atteint présentement des sommets, je ne crois pas qu’il soit souhaitable que cette statue soit envoyée à la fonte. Cela risquerait de scandaliser ceux qui sont attachés à la couronne britannique.

Je suggère plutôt que cette statue soit mise en vente sur eBay, ce qui devrait susciter beaucoup d’intérêt et donner l’occasion à ceux qui aiment ce souverain, d’acheter cette statue afin de décorer leur pelouse ou de meubler leur sous-sol.

Le gouvernement Harper pourrait même en faire l’acquisition afin d’orner de manière somptueuse l’entrée de la résidence du Gouverneur général ou celle d’une de nos ambassades où elle se marierait parfaitement à la magnifique photo couleur de la reine d’Angleterre.

Garnie d’un abat-jour, cette sculpture ferait un grandiose lampadaire de style victorien. À cette fin, il est possible que les municipalités intéressées nous consultent sur l’endroit le plus judicieux où placer ce lampadaire.

Au début, je croyais que le souverain britannique mettait la main gauche au-dessus d’un panier de fruits : je voyais déjà cette statue placée dans un quartier défavorisé, comme si ce bon roi s’apprêtait à soulager lui-même l’indignation de son peuple affamé.

Toutefois, après examen approfondi, il met plutôt sa main au-dessus de sa couronne, pour la protéger, brandissant son sceptre de la main droite comme pour menacer les voleurs, d’où l’idée de placer plutôt cette statue dans un quartier de la finance.

Exemple de polyvalence, avec une bonne corde au cou, cette sculpture pourrait aussi servir d’ancre à un navire de la Marine royale canadienne.

Donc, puisque le centre-ville de Montréal manque cruellement d’espaces verts, je suggère que ce parc soit transformé en un îlot de verdure pour le bénéfice des travailleurs ou des passants. Une fontaine d’eau potable pourrait décorer le parc tout en rappelant le dévouement du Premier ministre envers le développement hydro-électrique du Québec.

Publié depuis : Honorer Robert Bourassa (2012-10-15)

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif Lumix 14-45mm — 1/125 sec. — F/8,0 — ISO 100 — 45 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le déclin de l’hygiène corporelle

14 octobre 2011
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Le quotidien The Guardian révélait hier qu’en Grande Bretagne, la surface d’un téléphone portable sur six était contaminée par E.Coli, une bactérie normalement trouvée dans les matières fécales des êtres humains.

Ce sont les résultats d’une étude effectuée dans douze villes britanniques auprès de 390 utilisateurs de téléphones portables.

Pourtant, les personnes interrogées déclarent se laver les mains régulièrement. Mentent-elles ?

L’immense majorité de la population croit que se badigeonner les mains avec des gels alcoolisés est une manière de se laver les mains. Or les gels alcoolisés sont essentiellement des « égalisateurs de crasse » dont la réputation antibactérienne est surfaite; ils sont totalement inefficaces — précisons : zéro pour cent d’efficacité — contre les bactéries sporulées (dont le C. difficile) et contre les virus sans paroi lipidique (dont le virus de la grippe). Toutefois, ils sont très efficaces contre les bactéries généralement inoffensives de la peau.

Mais pourquoi la population croit-elle que se badigeonner les mains avec des gels alcoolisés équivaut à se laver les mains avec de l’eau et du savon (pardonnez le pléonasme) ? Elle le croit parce que c’est le message que lui répètent ad nauseam les fabricants de gel alcoolisés, et que ce message est relayé par les cliniques médicales, les pharmacies, les bureaux de dentistes, et même les hôpitaux (voir la photo ci-dessus, prise à l’Hôtel-Dieu de Montréal il y a deux jours).

Mais E. coli n’est pas une bactérie sporulée. Cette bactérie devrait être tuée par des gels alcoolisés. Pourquoi ne l’est-elle pas ?

En fait, elle l’est. Toutefois lorsqu’une personne saisit sa bouteille de gel, elle en contamine la surface. Elle se désinfecte les mains puis se les contamine de nouveau en refermant sa bouteille. Ce qui fait qu’entre l’efficacité théorique (déjà pas fameuse) des gels alcoolisés et leur efficacité réelle, il y a un gouffre.

En somme, on ne pourra jamais faire réaliser à la population l’importance de l’hygiène corporelle et notamment de la propreté des mains, tant et aussi longtemps que les professionnels de la santé eux-mêmes véhiculent le préjugé à l’effet que cela n’est pas vraiment nécessaire et qu’on peut obtenir le même résultat, de manière beaucoup plus commode, en se badigeonnant les mains avec des égalisateurs de crasse.

On peut donc s’attendre de retrouver des E. coli encore longtemps sur les téléphones portables de Grande Bretagne et d’ici.

Références :
C. difficile et les égalisateurs de crasse
Moins d’antibiotiques ou plus d’hygiène contre C. difficile ?
One in six mobile phones contain E coli

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Écrit par Jean-Pierre Martel