L’opéra Atys (1676) de Lully

Le 19 septembre 2011

 
La redécouverte d’Atys date de 1987. Cette année-là, cette œuvre fut montée à Paris pour la première fois depuis des siècles afin de marquer le 300e anniversaire de la mort de Jean-Baptiste Lully (1632 – 1687), un compositeur français d’origine italienne.

À New York, l’opéra fut présenté en 1989 et en 1992 au Brooklyn Academy of Music (BAM). À chacune de ces deux occasions, il obtint un succès fulgurant auprès des amateurs de musique baroque de la métropole américaine.

The Brooklyn Academy of Music

Pour le gala d’ouverture des célébrations entourant le 150e anniversaire de cette institution new-yorkaise, le BAM résolu de présenter de nouveau cette œuvre phare qui a contribué à sa renommée.

L’opéra dure quatre heures (cinq avec les deux entractes). Il est basé sur un livret intéressant de Philippe Quinault.

Alors qu’il est habituel, à l’opéra, que tous les personnages soient immobiles sur scène alors que l’un d’entre eux est en train de chanter, au contraire, la mise en scène de Jean-Marie Villégier est d’une richesse inouïe, avec plein d’actions secondaires qui se déroulent en même temps que l’action principale.

Il s’agit d’une histoire d’amour et de trahison entre dieux et mortels. Avec un sujet pareil, c’était inévitable, quelques réparties font involontairement allusion à l’affaire DSK, au grand plaisir de l’assistance francophile.

Le noir et l’argent dominent les décors et costumes de la production sauf au 3e acte (si ma mémoire est bonne), où presque tous les personnages sont plutôt vêtus de satin doré et pastel.

Certains costumes datent de la production parisienne de 1987 alors que d’autres ont été refaits à l’identique. Pour refaire les nouveaux costumes, quarante artisans se sont affairés pendant deux mois.

L’opéra nécessite le concours de douze sopranos, sept hautes-contre, six ténors à la française et neuf basses, soit au total trente-quatre chanteurs, onze danseurs, et un orchestre de cinquante musiciens.

Parmi les chanteurs, la palme revient aux sopranos Emmanuelle de Negri et Anna Reinhold, au ténor Cyril Auvity (remarquable dans le rôle secondaire de Morphée), de même qu’à Bernard Deletry (parfait dans le personnage comique du père ivrogne de la fiancée du roi). Les airs réservés au chœur sont tous mélodieux et les récitatifs intéressants (quoique pas toujours parfaitement articulés).

Détails techniques de la photo de l’édifice du BAM : Panasonic GH1, objectif Lumix 7-14mm F/4,0 — 1/320 sec. — F/6,3 — ISO 100 — 8 mm

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