D’après un document daté du 7 décembre 2010 et rendu public aujourd’hui dans La Presse, on apprend que sur trente et un puits de gaz de schiste inspectés par le Ministère des ressources naturelles, dix-neuf sont sujets à des fuites.
Compagnies | Puits défectueux | Taux de défectuosité |
Talisman Energy | 11/11 | 100 % |
Gastem | 2/2 | 100 % |
Canbriam Energy | 4/6 | 66 % |
Questerre Energy | 1/1 ou 1/2 | 50 ou 100 % |
Canadian Forest Oil | 1/1 ou 1/2 | 50 ou 100 % |
Junex | 0/9 | 0 % |
TOTAL | 19/31 | 61% |
Aucun des neuf puits de Junex inspectés par le ministère ne présente de fuites. Toutefois, les bassins de rétention de trois d’entre eux étaient défectueux.
Au total, seuls six des 31 puits inspectés ne présentaient aucun problème apparent.
Je peux comprendre facilement que de vieilles installations industrielles puissent être délabrées. Mais comment peut-on justifier qu’une industrie neuve, à la fine pointe de la technologie, puisse s’être dotée d’installations déficientes ? De plus, selon son importance, toute fuite de gaz naturel représente un risque d’incendie ou d’explosion.
De plus, ces fuites ne sont que la pointe de l’iceberg. Avec seulement trois inspecteurs pour surveiller l’ensemble de l’industrie minière, il est douteux que le Ministère ait remué ciel et terre pour trouver ces fuites : ce sont très certainement des fuites en surface.
Si on avait cherché les déficiences plus profondes, celles susceptibles de contaminer les nappes phréatiques, qu’aurait-on trouvé ?
Références :
Gaz de schiste: zéro assurance contre l’eau polluée
Gaz non-conventionnels – Attention danger !
La majorité des puits inspectés ont des fuites
La plupart des puits ont des fuites
Questions complémentaires du 20 octobre 2010