Si vous êtes abonnés à Artv, je vous invite à regarder un spectacle musical demain, lundi 31 janvier, à 21h30. L’histoire est amusante et c’est chanté en français. Les interprètes sont excellents, l’histoire est rondement menée et tous les artisans du spectacle ont admirablement bien fait leur travail. Et en plus, c’est gratuit puisqu’on est ici à la télévision. Mais — vous l’avais-je dit ? — La fille du régiment est un opéra.
C’est en 1840 que le compositeur italien Gaetano Donizetti présente son premier opéra-comique composé en français. Cette année-là, les cendres de Napoléon (mort en 1821) sont rapatriées au Panthéon. La France toute entière connaît alors un regain patriotique pour la figure napoléonienne. L’oeuvre sera donc un immense succès.
Si vous pensez qu’un opéra, c’est une suite d’airs mélodieux, détrompez-vous : c’est du théâtre chanté. Évidemment, on y trouve des airs mémorables, dont l’extrait Militaire et mari qui vaudront au chant athlétique de Juan-Diego Florez (ci-dessus) un tonnerre d’applaudissements tellement long, lors de la représentation captée pour la télévision, qu’on a dû l’abréger au montage.
Quant à la prestation de Natalie Dessay, dans le rôle-titre, je ne crois pas qu’il soit possible de trouver une autre soprano capable de la surpasser d’ici plusieurs décennies tant par la diction et la qualité de sa voix, que par son sens de la comédie.