Les Terres rares sont un groupe de 17 métaux aux propriétés voisines. Dans le tableau périodique des éléments, elles comprennent le scandium (No 21), l’yttrium (No 39) et tous les éléments dont le numéro atomique va de 57 à 71.
Plusieurs de ces métaux possèdent des propriétés uniques qui les rendent utiles dans de nombreuses applications. Concrètement, ils sont très recherchés dans les technologies de pointe : voitures hybrides et électriques, énergies renouvelables, électronique, éclairage et armement.
Contrairement à ce que leur nom suggère, les Terres rares sont assez répandues. Leur abondance varie du cérium — le 25e élément le plus abondant — au thulium et au lutécium (les Terres rares les moins abondantes) qui représentent 0,5 ppm de l’écorce terrestre.
Les États-Unis et l’Australie en disposent de réserves importantes — 15 et 5 % respectivement — mais ont cessé de les exploiter en raison des prix très concurrentiels de la Chine et d’inquiétudes environnementales. Si bien que de nos jours, ce dernier pays est responsable de plus de 95 % de la production mondiale des Terres rares, principalement en provenance de la Mongolie intérieure.
Cette suprématie inquiète d’autant plus les pays occidentaux que la Chine a annoncé le 1er septembre 2009 son intention de réduire ses exportations afin satisfaire prioritairement ses propres besoins, en forte croissance.
La situation est devenue préoccupante depuis la décision récente de la Chine de réduire ses exportations de 35 % au premier trimestre de 2011.
Les entreprises qui ont absolument besoin de ces métaux envisageront la possibilité de transférer certaines unités de production en Chine afin d’échapper aux pénuries d’approvisionnement qui s’annoncent à l’extérieur de ce pays.
En somme, la Chine tente de faire avec ses Terres rares un outil de développement économique comme le fait le Québec avec son hydroélectricité.
Références :
L’espionnage chez Renault illustre la guerre économique que se livrent les États
Terres rares