Tous les partis politiques essaient de manipuler l’opinion publique en leur faveur. Mais seuls les partis riches peuvent le faire de manière importante et soutenue.
C’est ainsi que la droite américaine dispose de milliers de petits supporteurs zélés qui répètent les mots d’ordre, les rumeurs ou les calomnies sur les lignes ouvertes des postes de radio, les lettres des lecteurs des journaux locaux, sur les forums de discussions et sur les réseaux sociaux jusqu’à ce que la majorité des électeurs, à force de répétition, finissent par les croire. C’est ainsi qu’une bonne partie des Américains ont fini par croire que leur président était de religion musulmane, ce qui est faux.
Mais qu’en est-il chez nous ?
Il y a plusieurs mois, j’avais remarqué que lorsqu’à l’Assemblée nationale du Québec, le Premier ministre Charest utilisait un qualificatif péjoratif à l’encontre de ses adversaires politiques, ce même qualificatif était repris dans une lettre de lecteur publiée dans le quotidien Métro de Montréal dans les jours suivants.
Puis, au fur et à mesure que la popularité du chef de l’État québécois diminuait, la rubrique de ce journal publiait toujours autant de lettres favorables au Parti libéral du Québec. De nos jours, alors qu’à peine 9% des Québécois font confiance à M. Charest, pourquoi est-il tant aimé des lecteurs du Journal Métro ? Est-il possible qu’une bonne partie de ces « lecteurs » soient des relationnistes payés par le Parti libéral ?
Note : Photo de M. Charest par le journal Le Devoir.