Le Journal de Montréal du 16 avril rappelait que Me Marc Bisson, fils d’un des principaux organisateurs libéraux dans l’Outaouais, a été nommé juge en 2003 par le gouvernement Charest. De plus, l’avocate Line Gosselin — alors épouse d’un cousin du ministre du Travail — a été nommée juge par ce même gouvernement en 2004. Hier La Presse écrivait que Me Marie-Claude Gilbert — la conjointe de l’actuel ministre de l’Emploi, de la Solidarité sociale et du Travail — a été nommée juge en mars 2009.
Je ne sais pas s’il y d’autres cas, mais quand je regarde dans ma propre famille, personne n’a été nommé juge. Personne non plus parmi mes amis. Il est vrai que nous n’avons pas non plus de ministre libéral, ce qui n’aide pas.
Je ne sais pas s’il est fréquent pour un ministre d’avoir un conjoint avocat. Si c’est fréquent et si tous ont déjà été nommés juges, c’est parfait. Toutefois, s’il en reste, je me demande pourquoi ils ne l’ont pas été. Avec une rémunération annuelle de $225 000, sans parler de la pension à vie indexée et s’élevant à jusqu’à 65 % du salaire, imagine-t-on la frustration d’un ministre quand toutes les autres épouses ont été nommées juges, mais pas la sienne ?
Avant que l’opposition attaque M. Charest et l’accuse de faire preuve de favoritisme — Y a-t-il accusation plus ridicule ? — je crois que celui-ci devrait corriger la situation et éviter dorénavant toute discrimination en nommant systématiquement tous les avocats libéraux à la magistrature.