Revoir la durée des droits de propriété intellectuelle sur les logiciels

Publié le 8 avril 2025 | Temps de lecture : 4 minutes

Introduction

Les États-Unis entretiennent avec le Canada une relation qui relève principalement du colonialisme économique.

À l’exception de l’industrie automobile, nos voisins du Sud achètent principalement nos ressources naturelles et nous vendent des services; l’hébergement des données, les services financiers, les appareils médicaux, l’hébergement touristique (chez eux), la vidéo sur demande, la musique en continu, etc.

En 2024, l’excédant commercial avec les autres pays relié au secteur tertiaire (celui des services) a rapporté aux États-Unis près de 300 milliards de dollars.

Par manque total d’originalité, nos politiciens préconisent une riposte aux tarifs imposés par Trump en ciblant exclusivement l’importation de certains biens physiques américains et donc, en oubliant complètement ce qui fait la force de l’économie américaine; son secteur tertiaire.

Les logiciels américains

Au Canada, les logiciels sont considérés comme des œuvres littéraires, soumises aux droits d’auteur.

Pour un roman ou une composition musicale, cette protection dure toute la vie de l’auteur ou du compositeur, et s’étend jusqu’à 70 ans après sa mort.

Puisqu’un logiciel est rarement l’œuvre d’une seule personne, ses droits appartiennent généralement à une société. Dans ce cas, ils durent 70 ans à partir de la date à laquelle le logiciel a été rendu public.

Cette durée est excessive si on compare cette protection à celle offerte aux brevets pharmaceutiques, soit vingt ans à compter du dépôt de la demande de brevet.

Lorsqu’on lit le code source d’un logiciel, il est impossible de savoir qui l’a écrit. En d’autres mots, il n’existe pas d’Émile Zola ou de Victor Hugo du code informatique.

S’il est possible de faire preuve de créativité en concevant l’interface d’un logiciel, l’écriture du code derrière cette interface sera bientôt réalisée par intelligence artificielle.

D’où l’intérêt de revoir la durée excessive qui leur est accordée.

De nos jours, les droits d’utilisation d’un logiciel s’obtiennent par abonnement. Ce qui oblige leurs utilisateurs à payer chaque année des frais, même si les améliorations apportées par l’éditeur du logiciel sont minimes.

Et si on veut utiliser les versions antérieures — qu’on pouvait utiliser gratuitement à perpétuité après l’achat — cela est impossible puisque les éditeurs ont sciemment évité de les améliorer (moyennant les frais d’une mise à niveau) de manière à les rendre compatibles avec les systèmes d’exploitation les plus récents.

Évidemment cette obsolescence fait de l’industrie logicielle une grosse vache à lait pour Silicon Valley qui draine des milliards de dollars vers les États-Unis.

D’où l’intérêt, pour le Canada de s’allier avec l’Union européenne afin de raccourcir la protection dont jouit les logiciels et de permettre aux logiciels tombés plus tôt dans le domaine public d’être l’objet d’un processus d’ingénierie inverse destiné à leur permettre de rouler sous les systèmes d’exploitation actuels.

Conclusion

L’idéal face aux taxes douanières de Trump, c’est une riposte d’Ottawa ciblant le secteur tertiaire américain (les logiciels, par exemple), en association avec un boycott spontané du public canadien contre les biens physiques américains. Un boycott que les consommateurs d’ici font déjà très bien et contre lequel Washington est impuissant.

Les oligarques de la nouvelle économie américaine sont les piliers de l’administration Trump. C’est à eux qu’il faut s’attaquer puisqu’ils sont les seuls capables de faire vibrer les colonnes du temple.

Or il n’y a pas lieu de craindre leurs représailles; leurs entreprises sont des colosses aux pieds d’argile dont leur valeur capitalisée fond actuellement comme neige au soleil.

Ils ont donc intérêt à faire profil bas pour ne pas stresser davantage leurs investisseurs et, derrière des portes closes, travailler plutôt à convaincre Trump d’abandonner sa guerre commerciale. Une guerre que les États-Unis perdront de toute manière puisqu’au final, elle jette les amis du peuple américain dans les bras de la Chine.

Références :
Droits de propriété intellectuelle sur les logiciels au Canada
Riposte aux droits de douane : les services américains, une cible potentielle

Paru depuis : China may weaponise service trade to hit back against US tariffs (2025-04-09)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le wokisme fédéral à l’université

Publié le 7 avril 2025 | Temps de lecture : 2 minutes

Il y a deux ans, le chef d’orchestre Jonathan Dagenais avait postulé pour devenir professeur adjoint à la faculté de musique de McGill. Appuyée unanimement par un comité de sélection, sa candidature avait finalement été rejetée arbitrairement par doyen de la faculté.

Celui-ci craignait que sa faculté soit privée des subventions accordées par Ottawa et qui sont conditionnelles à l’embauche accrue de personnes appartenant à des minorités raciales, sexuelles et de genre.

La faculté avait donc embauché une candidate autochtone native du Manitoba, sans doute compétente pour le poste, mais moins que le professeur Dagenais.

Le 31 mars dernier, on apprenait le cas de Patanjali Kambhampati (ci-contre). Son cas est antérieur à celui du professeur Dagenais. Mais il refait surface de nos jours grâce à une chronique du Journal de Montréal.

Né en Inde, ce professeur de la faculté de chimie de McGill est une sommité mondiale au sujet du rayonnement au laser. Depuis 2003, ses recherches ont permis la mise au point d’appareils ultraperfectionnés capables de mesurer le mouvement des électrons et des atomes.

Au début de la présente décennie, le Conseil de recherches en Sciences naturelles et en Génie du Canada s’est mis à refuser ses demandes de subvention au motif d’un manque d’appui de sa part aux politiques fédérales d’Équité, de diversité et d’inclusion (ÉDI).

Puisque le professeur Kambhampati ne peut être accusé d’être hostile aux personnes à la peau pigmentée, on doit conclure que les exigences fédérales concernent un manque d’engagement de sa part à former des personnes qui appartiennent à des minorités sexuelles ou des minorités de genre.

Ce qui équivaut à faire pression sur lui pour qu’il s’informe de l’orientation sexuelle de ses étudiants en maitrise ou au doctorat. Contrairement aux dispositions de la Charte québécoise des droits et libertés.

Références :
Équité, diversité et inclusion : la nouvelle discrimination multiculturelle
Professor of color denied funding for cutting-edge laser research due to ‘insufficient’ equity, diversity and inclusion enthusiasm
Woke jusqu’au trognon

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au prix que nous payons pour appartenir au Canada, veuillez cliquer sur ceci.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les Perce-neiges

Publié le 6 avril 2025 | Temps de lecture : 1 minute
Galanthus nivalis ‘Maximus’

Une des toutes premières plantes à fleurir à la fin de l’hiver sont les Galanthus nivalis, justement surnommées ‘Perce-neiges’.

Le nom de ces plantes rustiques vient du grec; gàla veut dire ‘lait’, ànthos signifie ‘fleur’ et nivalis, ‘des neiges’.

Haute de quinze à vingt centimètres, chaque plante se compose de deux feuilles allongées et d’une tige au bout de laquelle retombe une clochette composée de trois pétales externes blancs à l’intérieur desquels se trouvent trois autres pétales beaucoup plus courts et dont les pointes sont colorées de vert.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 — 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 135 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le massacre des ambulanciers palestiniens

Publié le 5 avril 2025 | Temps de lecture : 2 minutes
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Le 23 mars dernier, dans la bande de Gaza, des troupes israéliennes ont ouvert le feu sur des véhicules suspects qui roulaient en pleine nuit les phares éteints.

Selon l’armée israélienne, ces véhicules transportaient secrètement des djihadistes et des militants du Hamas.

Dans l’empressement à enterrer les corps, il semble qu’on n’ait pas remarqué qu’une des quinze victimes avait sur lui un téléphone multifonctionnel.

Or cette personne avait filmé la scène avant d’être abattue.

Dans le clip vidéo de 76 secondes publié ce matin par The Guardian, on voit plutôt quatre véhicules (dont deux ambulances et un camion de pompier) qui roulent sur une rue déserte de la bande de Gaza, les gyrophares allumés en plus des feux avant et arrière.

Ces véhicules transportaient quatorze ambulanciers et secouristes, de même qu’un travailleur humanitaire de l’Onu.

Ceux-ci étaient à la recherche de deux ambulanciers du Croissant-Rouge abattus plus tôt cette nuit-là.

Croyant les avoir trouvés, ces quatre véhicules se sont immobilisés. Alors que deux passagers sont descendus pour inspecter leur camionnette, les soldats israéliens, postés en embuscade, ont ouvert le feu.

Ceux qui ont survécu au tir nourri ont été éliminés un à un et enterrés dans une fosse commune.

Dans sa chronique d’hier, le Palestinien Rami-Abou Jamous apporte à ce sujet des précisions macabres que nous ne jugeons pas utile de répéter ici.

Références :
« Ces journalistes qui veulent seulement parler du Hamas »
Phone footage appears to contradict Israeli account of killing of Gaza medics
The Gaza paramedic killings: a visual timeline

Paru depuis : Gaza paramedics shot in upper body ‘with intent to kill’, Red Crescent says (2025-04-08)

Complément de lecture : La menace d’Arès, dieu de la guerre

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Pourquoi renégocier l’ACÉUM ?

Publié le 4 avril 2025 | Temps de lecture : 5 minutes

Introduction

Après treize mois d’intenses négociations, l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACÉUM) est entré en vigueur le premier juillet 2020 pour une durée de six ans.

Tout comme l’accord qui l’a précédé (l’ALÉNA), l’ACÉUM devait protéger les produits et services canadiens contre les taxes douanières américaines.

C’est ça, un accord de libre-échange.

Malheureusement, dès que cela ne leur convient plus, les États-Unis n’hésitent jamais à renier leur parole.

En voici quelques exemples.

La Crise des missiles à Cuba

En 1962, les États-Unis jugèrent intolérable que la Russie installe des missiles hostiles dans leur cour arrière, soit à Cuba. Washington instaura alors un blocus maritime contre l’ile et menaça de faire sombrer tout navire russe qui s’approcherait des côtes cubaines.

Cette crise fut résolue par un accord en vertu duquel la Russie retirait ses missiles antiaméricains de Cuba en contrepartie de quoi les États-Unis retiraient leurs missiles antirusses de la Turquie.

Bien des années plus tard, après que la poussière de cette crise fut retombée, les États-Unis redéployèrent leurs missiles en Turquie, faisant de ce pays le plus important dépositaire de leurs ogives nucléaires hors du territoire américain.

Par la suite, ces missiles furent rapprochés de Moscou en les redéployant en Roumanie, une décennie après l’adhésion de ce pays à l’Otan.

Et le but de l’adhésion éventuelle de l’Ukraine à l’Otan était de les rapprocher encore davantage. D’où la guerre russo-ukrainienne.

La réunification de l’Allemagne

En 1990, les États-Unis s’étaient engagés verbalement à ne pas élargir l’Otan vers l’est en contrepartie du consentement russe à la réunification de l’Allemagne.

Techniquement, cette promesse n’a pas été faite par l’Otan (qui n’était pas signataire de l’accord), mais par les États-Unis. Ce qui revient au même puisque ceux-ci ont droit de véto sur l’élargissement de l’Alliance.

Longtemps, les États-Unis ont nié avoir pris un tel engagement. Mais dans leurs mémoires publiés depuis, les diplomates présents lors de ces négociations ont confirmé la véracité de cette promesse américaine.

La Convention contre la torture

Lorsque les dirigeants d’un pays signent un traité, celui-ci doit être ratifié (ou confirmé) par le parlement de ce pays.

Les États-Unis ont signé la Convention de l’Onu contre la torture en 1988 et l’ont ratifiée en 1994.

Toutefois, à la suite des attentats du 11 septembre 2001, l’administration de G.W. Bush a signé en 2002 trois mémorandums qui autorisaient la torture à la base militaire de Guantánamo.

L’accord sur le nucléaire iranien

En 2015, les États-Unis signaient l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien à la suite d’une longue négociation lors de laquelle toutes les parties avaient consenti à des compromis.

Mais trois ans plus tard, Donald Trump annonce la décision des États-Unis de sortir de cet accord, c’est-à-dire de rétablir les sanctions contre l’Iran tout en exigeant que l’Iran respecte le compromis qu’il avait accepté en échange de la levée de ces sanctions.

L’Accord de Paris sur le climat

En 2016, les États-Unis ont signé cet accord.

Quatre ans plus tard, sous la première administration Trump, ils s’en sont retirés. Sous l’administration de Joe Biden (qui lui a succédé), ils l’ont réintégré en 2021 avant de s’en retirer de nouveau en 2025, à l’arrivée au pouvoir de l’administration Trump-II.

Dans ce cas-ci, les États-Unis n’ont pas renié leur parole puisque l’accord prévoyait qu’un pays puisse s’en retirer.

Mais ce chachacha démontre qu’on ne peut jamais se fier aux États-Unis.

Conclusion

En février dernier, dans le texte Déchiffrer Donald Trump, nous écrivions :

Donald Trump est obsédé par le déficit de la balance commerciale américaine.

À ses yeux, les États-Unis se comparent à une compagnie dont les dépenses sont supérieures à ses revenus. Or il sait qu’en pareil cas, l’entreprise se dirige vers la faillite.

Il s’attaque donc à tous les pays — amis ou non — dont la balance commerciale est excédentaire à l’égard des États-Unis.

Dans certains milieux, on n’a pas encore compris que l’époque de la mondialisation heureuse du commerce international est révolue… du moins pour l’instant.

L’aveuglement des politiciens canadiens est tel qu’ils s’imaginent qu’une nouvelle entente commerciale mettra fin aux barrières tarifaires alors que l’ACÉUM (encore en vigueur) avait précisément pour but de les empêcher.

En d’autres mots, une entente de libre-échange avec les États-Unis, ça ne donne rien tant que Donald Trump est au pouvoir.

En effet, si Trump n’hésite pas à violer l’ACÉUM qu’il a lui-même signé, pourquoi respecterait-il une autre entente du même genre ?

Dring ! Dring !

Références :
Accord Canada‒États-Unis‒Mexique (ACEUM)
Accord de Paris sur le climat
Accord de Vienne sur le nucléaire iranien
Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants
Crise des missiles de Cuba
« L’OTAN ne s’étendra pas d’un pouce vers l’est »
Renouvellement de l’ACEUM : Ottawa peaufine sa stratégie
Torture aux États-Unis

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, lequel est pire ?

Publié le 3 avril 2025 | Temps de lecture : 4 minutes

Avant-hier, un de mes amis m’a écrit pour me demander de commenter un certain nombre d’affirmations au sujet du Rassemblement national.

Ces affirmations sont présentées ici sous forme de questions et de réponses.

Macron est-il de droite ?

Oui.

Marine Le Pen, est-elle à droite de Macron ?

Il est périlleux de comparer un chef d’État en exercice avec une personne qui n’a pas dû faire face aux vicissitudes du pouvoir. Je suis enclin à penser que Macron est pire.

Mon critère est la violence étatique

Les accords de Minsk, visant à faire cesser la guerre civile dans l’Est de l’Ukraine, ont été signés sous François Hollande en 2014. La France et l’Allemagne étaient garants de son application. Mais Hollande et Macron n’ont rien fait pour les faire respecter.

Kyiv payait alors des milices néonazies pour faire tuer ses propres citoyens dans l’Est du pays. Résultat ? Environ seize-mille morts, principalement des Ukrainiens russophones. Et donc, avec la complicité passive de la France.

Si Macron avait fait respecter ces accords, la guerre russo-ukrainienne n’aurait pas été déclenchée. Il est donc partiellement responsable du million (?) de morts qu’a fait ce conflit jusqu’ici. Sans parler des veuves, des orphelins et de le prédation américaine du pays sur ses terres arables et ses richesses minérales.

Par contre, Le Pen veut la fin de cette guerre, perdue d’avance. Le Pen au pouvoir, ce sont ces vies sauvées, autant du côté russe qu’ukrainien.

D’autre part, depuis des mois, Macron aide l’ex-présidente de la Géorgie (Salomé Zourabichvili) à opérer son coup d’État destiné à ouvrir un deuxième front contre la Russie. D’autres morts en perspective s’il réussit.

Pour terminer, on oublie généralement que la répression des Gilets jaunes par Macron a été d’une extrême violence.

Comme lors de la répression des Carrés rouges au Québec, les forces de l’ordre françaises ont utilisé des armes à mortalité réduite. Avec le même résultat; des dents cassées, des mâchoires fracturées, des commotions cérébrales, et la perte de l’usage d’un œil par un protestataire (comme au Québec).

Cette violence a été occultée par l’AFP et les principaux quotidiens français (propriétés des oligarques qui ont placé Macron au pouvoir).

Y a-t-il une gradation dans l’extrême droite ?

Quand on qualifie n’importe quoi d’extrême droite (comme le fait l’AFP), on voit évidemment des différences.

En réalité, les extrêmes droites (les vrais) se différencient beaucoup plus par les moyens utilisés que par l’idéologie.

Le régime hitlérien a fait le maximum de morts qu’il pouvait. Au Proche-Orient, l’État dominant n’a pas la même machine génocidaire. Autrement, il n’y en aurait plus un seul Palestinien de vivant.

Marine Le Pen et Donald Trump, du pareil au même ?

Probablement. Mais en plus cohérent du côté français.

Le Rassemblement national, est-ce la droite, l’extrême droite ou l’extrême droite au carré ?

La droite, c’est l’intolérance. L’extrême droite, c’est la haine, et plus précisément une haine qui n’hésite pas à tuer.

Le Rassemblement national est né d’un parti d’extrême droite. Mais il s’est assagi au fil des années. L’expulsion du père (pourtant fondateur du parti) est l’illustration de cet adoucissement.

Il est toujours possible que le naturel revienne au galop. Mais c’est improbable; le RN est déjà au pouvoir dans bien des villes, des villages et des communes de France. Et ceux-ci n’ont pas été mis à feu et à sang comme le prédisaient les cassandres de nos grands médias et comme l’auraient fait sans hésitation les chemises brunes nazies.

Tout au plus, a-t-on exploité le sentiment antimusulman en retardant l’émission des permis pour l’ouverture de mosquées et en accusant de troubler l’ordre public, les Musulmanes qui allaient à la place en portant un burkini (un maillot de bain qui couvre tout le corps sauf le visage).

À partir du moment où on traite les immigrants comme de la […], on commence à parler d’extrême droite solide… Pas besoin de tuer pour être extrémiste; déporter, intimider, rabaisser, humilier peuvent être suffisants.

Pas d’accord; tuer et renvoyer quelqu’un dans son pays d’origine ne sont pas pareils. Tous les pays du monde expulsent des gens (au Canada, surtout lorsqu’ils sont francophones).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Fraude ou ingérence massive dans les élections fédérales !

Publié le 3 avril 2025 | Temps de lecture : 2 minutes



 
Depuis hier, le premier ministre du Canada annonce sur Facebook un nouveau programme destiné à enrichir les Canadiens.

Pour un temps limité, les personnes intéressées à investir la somme minimale de 350 $ sont assurées de recevoir plusieurs milliers de dollars par mois.

Comment ? Alimenté par l’Intelligence artificielle, le programme fédéral consiste à analyser les microfluctuations de la bourse pour déceler les moindres occasions d’enrichissement.

Le tout est garanti par la Banque du Canada.

En quelques heures, la Québécoise Anna (de 31 ans) a vu la valeur de son investissement propulsée à plus de 44 500 $.

L’offre est tellement irrésistible que j’ai songé brièvement à en profiter. Sérieusement. Après tout, qu’aurais-je eu à perdre sinon 350 $ ? Et si c’était vrai ?

Puis j’ai remarqué que la vidéo n’est pas de CBC (la version anglaise de Radio-Canada), mais de CBCNNLIVE.

De plus, dans la séquence où Justin Trudeau vante le programme, ses lèvres ne suivent pas fidèlement ce qu’il dit.

Et pourquoi donc l’offre officielle du Canada est-elle publiée par Engineers KW (dans le coin supérieur gauche du premier message) ou par maple-guide.com (au bas, à gauche).

Dans la deuxième capture d’écran, le clip vidéo de CTV News est publié par Brayan Lames. C’est qui, lui ?

Sur l’internet, la CBC prévient les Canadiens de cette fraude, mais pas le site français de Radio-Canada.

Les personnes intéressées doivent être prévenues; c’est une pyramide de Ponzi.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La menace d’Arès, dieu de la guerre
par Jean-Pierre Martel

Publié le 3 avril 2025 | Temps de lecture : 2 minutes

Ce fut déjà tout or, tout encens.
Ce fut à l’époque où nos pieds foulaient le sable chaud,
Où nos fouets dominaient la rage,
Et où la famine emportait les enfants des autres.

Maintenant, le feu consume les montagnes,
Les récoltes se sont desséchées,
Et les rivières se remplissent de sang.

Le vent habite nos temples.
Les femmes accouchent de mort-nés.
Les écritures virevoltent au vent.
Tandis que le sol vibre au bruit des armes.

Les fidèles apeurés
Adressent des vœux pieux :
Leurs prières sont sans écho,
Leurs Idoles, pétrifiées.

D’autres dansent et s’enivrent
Comme s’ils ignoraient
Que la jungle envahit déjà nos cités,
Et que la rouille corrompt nos épées.

Voyez : nos ennemis étendent leur empire.
Alors que cogne à nos portes la Grande faucheuse.

Quel conjoint mourra en premier ?
Qui connaitra la pire agonie ?
Combien de cheveux par poignée ?
Combien de chair par lambeau ?

Parfois, les nuits de nouvelle lune,
Un murmure, porté par le vent,
Répète doucement du fond de la forêt sombre
Qu’il n’est pas trop tard.

Mais il ajoute que si nous attendons qu’Arès
Apparaisse comme notre dernier espoir,
Nous découvrirons, repentants,
Que les prières les plus ferventes
Lui sont adressées par ceux-là mêmes,
Nombreux, que nos fouets
Ont su si bien faire taire.
 

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Science est Lumières, la croyance chimères 
par Jacques Légaré, ph.d. en philosophie politique

Publié le 2 avril 2025 | Temps de lecture : 2 minutes

Ce n’est pas un effroi que l’espace fait voir
Ni le fond infini d’un horrible trou noir.
C’est la chance et l’élan où notre vie patrouille
Comme un poisson fringuant au ruisseau y farfouille.

L’ardeur de tout croyant le chauffe et le séduit;
Mais son bon sens inné à tel feu se réduit.
Il est presque impossible à imposer l’étude
Au citoyen borné qui la dit platitude.

Des crimes les plus noirs ont souillé tous les dieux.
Ils les justifient tous nous pétant dans les yeux :
La violence et le feu, le mensonge et l’inceste,
Le vol, l’assassinat, et tout ce qu’on déteste.
C’est l’ordre impératif dicté des Immortels
À notre âme asservie par leurs tourments cruels.

Serment d’un bigot fanatique :
« Je n’adore qu’un dieu, maître de l’univers,
Sous qui tremblent le ciel, la terre, et les enfers,
Un dieu qui, nous aimant d’une amour infinie,
Voulut mourir pour nous avec ignominie,
Et qui par un effort de cet excès d’amour,
Veut pour nous en victime être offert chaque jour.»

(Pierre Corneille)

Il aurait pu encore en ajouter des bonnes
Que n’aurait jamais dit un gamin de trois pommes :
« Vaut mieux le dur supplice au beau lit d’une femme »
ou
« J’aspire moins à sa peau qu’au chalumeau en flamme
Pour jouir de mon Salut payé d’atrocités
 »…

…Que seul voudrait pour tous les faux saints patentés.
 

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Mars indigne de Vénus et Vénus aveugle de Mars 
par Jacques Légaré, ph.d. en philosophie politique

Publié le 2 avril 2025 | Temps de lecture : 1 minute

Au seul plaisir du lit un rustaud s’intéresse.
On sait ce qu’il veut bien des chairs de la princesse.
S’il ressent son désir, sa fougue et sa vigueur,
Si son corps devient dur sa hâte sent l’aigreur.

Quand l’amour délirant tient une âme alarmée
Il l’attache aux périls de la personne aimée…

…Et n’a plus nom d’amour, mais mépris et pitié
Ce grossier qui trahit sa très douce moitié.

Le macho viriliste au sexe très goujat
Mérite sans appel le plus violent crachat.

Bravo au grand courage affiché par ces femmes
Qui de l’humanité ont du meilleur la flamme !
 

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Écrit par Jean-Pierre Martel