La petite fille aux trottinettes

16 août 2019
Le plaisir de rouler sans casque protecteur
Trottinettes Lime
Détail d’une trottinette

Tambours et trompettes

La mairesse de Montréal, Mme Valérie Plante, annonçait plus tôt cette semaine l’arrivée des 430 premières trottinettes électriques de marque Lime.

Selon la publicité tapageuse qui a précédé leur commercialisation, ces véhicules seraient les prototypes d’une micromobilité qui devrait améliorer la circulation, générer des milliards de dollars à travers le monde et paver la voie aux villes du futur.

Le ‘buzz’ médiatique

De nos jours, il n’y a pas de publicité plus économique que de créer un ‘buzz’ sur les médias sociaux.

Avant d’aborder ce ‘buzz’, précisons qu’une recherche à l’ordinateur basée sur les mots ‘danger des trottinettes électriques’ génère quatre fois moins de résultats avec Google (propriétaire de Lime) qu’avec Yahoo (qui n’est pas impliqué dans le commerce des trottinettes électriques).

Depuis longtemps, les compagnies américaines ont compris que contrôler l’information, c’est contrôler la pensée.

La micromobilité

La micromobilité est née avec l’apparition des premiers êtres unicellulaires capables de se déplacer dans les océans, il y a des millions d’années.

Améliorer la circulation

Tout comme l’automobile, la trottinette électrique est un mode de mobilité passif, c’est-à-dire sans effort physique. Toutefois, selon les experts, ce sont les piétons et non les automobilistes qui constituent principalement le marché cible des trottinettes électriques.

Dans les villes qui leur permettent de circuler dans les rues, elles s’ajoutent donc aux autos qui y circulent et aggravent la circulation et non le contraire. Ce sera le cas à Montréal.

À Paris, ce sont vingt-mille de ces engins qui y ont créé l’anarchie, causant un mort et de nombreux blessés. En colère, le maire du treizième arrondissement a fait envoyer à la fourrière toutes les trottinettes qui trainaient sur les trottoirs de son quartier.

À Montréal, les autorités municipales comptent limiter le déplacement des trottinettes aux pistes cyclables et aux rues où la vitesse maximale est de 50 km à l’heure, soit une bonne partie des voies de circulation, où elles circuleront à une vitesse maximale de 20 km/h.

La ville espère que les trottineux termineront leur course à l’une des aires de stationnement et feront le reste à pied jusqu’à leur destination finale.

Puisque tous ces engins sont équipés d’un géolocalisateur, il aurait été très facile de faire en sorte que les trottinettes refusent de s’aventurer là où elles sont interdites (puisqu’on peut les inactiver à distance).

Mais une telle exigence n’est pas venue à l’esprit des responsables municipaux.

Ces derniers se fient au le civisme des trottineux, une chose qui n’a pas été observée dans les villes où ces engins ont été permis, mais qui existe peut-être dans une lointaine galaxie.

Il aurait été plus sage d’obliger Lime à rendre impossibles les comportements fautifs. Pour une ville comme Montréal, qui aspire à devenir un centre mondial de l’intelligence artificielle, ce manque d’imagination fait dur.

La richesse, quelle richesse ?

Exemptés d’immatriculation, les trottinettes génèreront des milliards de dollars, nous dit-on, sans préciser pour qui.

Des règlements municipaux inapplicables

Non bridés, certains modèles de trottinettes électriques peuvent atteindre 85 km/h.

La limite de 20 km/h, imposée par le ville de Montréal, possède l’avantage de réduire considérablement le risque d’accidents.

Le règlement municipal exige que chaque véhicule porte un numéro d’identification unique qui soit visible, sans préciser à quelle distance.

Chaque trottinette Lime porte donc un minuscule code QR qui lui est propre, qu’on voit de très près, et qui est situé près de la poignée droite du guidon (voir photo plus bas).

En conséquence, il est impossible de connaître l’identité des trottineux qui s’enfuient après avoir infligé des dommages ou des blessures.

Le règlement municipal a beau exiger que l’opérateur détienne une police d’assurance, Lime ne pourra jamais juger du sérieux d’une plainte logée contre elle puisque le plaignant ne disposera jamais d’informations factuelles (un numéro d’immatriculation, par exemple) qui permettrait à l’opérateur de faire enquête.

On peut donc l’attendre à un refus systématique de l’opérateur d’admettre sa responsabilité afin de décourager les plaintes.

D’autre part, à Lisbonne, pour chaque appareil laissé sur le trottoir, l’opérateur (c’est-à-dire la compagnie) se verra imposer une amende de 60 à 300 euros.

Mais comment prouver la culpabilité de Lime ?

Dans le cas d’une voiture mal garée, la faute incombe toujours à celui qui l’a stationnée. Après avoir bloqué les roues à l’aide du levier de vitesses (mis à ‘Park’), il est très difficile de déplacer une voiture.

Dans le cas d’une trottinette, on peut la soulever et la déplacer très facilement.
 

 
À Marseille, des malfaiteurs se sont amusés à jeter des trottinettes électriques à la mer.

À Montréal, on peut imaginer que des activistes antiembourgeoisement ou anticapitalistes puissent être tentés de s’attaquer à ces joujoux pour jeunes bourgeois branchés en les jetant n’importe où. Comment la ville prouvera-t-elle la culpabilité de la compagnie ou de ses clients ?

De plus, la ville exige que les trottinettes soient laissées dans des aires de stationnement prévues à cet effet, au nombre maximal de quatre trottinettes par emplacement.

Que fera le policier lorsqu’il voit plus de quatre trottinettes stationnées à un même endroit ?

D’après ce que j’ai compris, la contravention sera adressée à Lime qui, à son tour, se chargera de punir l’utilisateur. C’est simple.

Imaginez maintenant que vous êtes policier alors que le marché montréalais aura cessé d’être un monopole; vous êtes en présence de cinq trottinettes provenant de trois opérateurs différents. Laquelle de ces trottinettes est excédentaire ? En d’autres mots, à qui envoyez-vous la contravention ?

Euh…

Pour ce qui est de l’obligation de stationner les trottinettes en position debout, perpendiculairement au trottoir, comment savoir si elles ne sont pas tombées comme des dominos à cause d’un gros coup de vent ou d’un enfant espiègle ? La ville doit punir qui ?

Euh…

Tant et aussi longtemps que la ville n’obligera pas l’opérateur à louer chaque trottinette accompagnée d’un casque, à peu près personne ne respectera la règlementation de la ville à ce sujet.

Bref, tout ce qui sera respecté, c’est la limite maximale de vitesse parce que les utilisateurs n’ont pas le choix.

Le filtre Ferrandez

Appliqué aux décisions municipales, le filtre Ferrandez consiste à ne permettre une nouveauté que si elle est meilleure pour l’environnement que ce qu’elle remplace.

À la place de l’automobile, la trottinette électrique est évidemment meilleure pour l’environnement. Malheureusement, le public cible des trottinettes électriques, ce sont les piétons et les cyclistes.

Or la différence fondamentale entre ces derniers et la trottinette, c’est la pile électrique.

En Europe, un constructeur automobile qui souhaite commercialiser une voiture électrique doit s’assurer qu’il existe une filière de collecte et de recyclage de ses piles sur le territoire de commercialisation.

Encore là, imposer cette exigence aux trottinettes électriques n’est pas venue à l’esprit des responsables municipaux.

Quelle est la durée de vie d’une trottinette électrique ? Que fera Lime de ses vieilles trottinettes en fin de vie ?

Pour ce qui est de la durée de vie d’une trottinette, il y a très peu de données disponibles pour l’instant; le Boston Consulting Group estime la durabilité des trottinettes électriques à environ trois mois.

Si les trottinettes électriques sont à ce point éphémères, c’est en raison de la piètre qualité de leurs matériaux qui les rend sujettes au vandalisme et aux bris lors d’un accident ou à la suite d’impacts répétés contre une chaussée en mauvais état.

Ce sont des produits de consommation de masse qui ne sont pas faits pour résister à un usage intensif; on les utilise quelques centaines de fois et on les jette. Par exemple, tout ce qui est en vert, c’est du plastique.

L’utiliser/jeter après usage

Trottinette inopérante après quatre jours d’utilisation

Imaginez. On creuse le sol pour en extraire de la bauxite. On l’exporte à l’autre bout du monde. On en fait de l’aluminium par électrolyse. On fond les lingots d’aluminium pour mouler le squelette des trottinettes. On y greffe un moteur et une pile.

Toute cette dépense d’efforts et d’énergie pourquoi ? Pour créer de la camelote qu’on jettera quelques semaines plus tard. Et on recommence. Et on continue jusqu’à ce que la mode passe.

Ces trottinettes sont l’exemple parfait de cette consommation de masse polluante et ce gaspillage des ressources motivé par la recherche du bonheur. Comme si on pouvait acheter le bonheur en se procurant des biens matériels.

Les piles

Pour ce qui est des piles en fin de vie, les dirigeants de la ville n’ont imposé aucune exigence. Tout est basé sur l’autodiscipline de la compagnie. Comme à Lac-Mégantic, où le gouvernement fédéral se fiait niaiseusement à l’autodiscipline du transporteur ferroviaire.

Les dirigeants de Lime sont des étrangers qui ne sont redevables qu’à leurs actionnaires. La protection des nappes phréatiques du Québec est le moindre de leurs soucis.

C’est à nos dirigeants politiques qu’incombe la responsabilité de protéger le territoire national.

Lorsque les vieilles trottinettes Lime seront devenues des citrons, il est plus économique de les envoyer au rebut. Laissées à l’abandon, ces piles libèreront leur contenu toxique qui migrera inévitablement dans le sol.

Lorsque cela arrivera, nos dirigeants municipaux feront semblant d’être surpris ou blâmeront leurs prédécesseurs.

Ce que ces dirigeants doivent faire, ce n’est pas de prévoir des amendes puisqu’il suffira à Google de mettre la clé dans la porte de sa succursale Lime pour éviter de les payer. En effet, Lime est une entité juridique indépendante de Google même si cette dernière en est propriétaire.

Nos dirigeants doivent exiger trois choses :
• la traçabilité des piles à trottinettes,
• l’obligation de créer une filière de recyclage à leur sujet, et
• l’imposition d’une consigne afin de motiver Lime à s’acquitter de ses responsabilités environnementales.

Conclusion

Ici comme ailleurs, la règlementation montréalaise des trottinettes électriques est teintée d’amateurisme et de précipitation.

Cédant au ‘buzz’ médiatique créé par le grand capital international, la ville a accouché d’une règlementation essentiellement inapplicable et dépourvue de la moindre considération environnementale.

Références :
Injuries Associated With Standing Electric Scooter Use
La trottinette électrique en libre-service arrive à Montréal
Le sort des piles au lithium mortes
Les «trottineux»
L’immatriculation des trottinettes électriques réclamée
Marseille: des dizaines de trottinettes jetées à la mer, les opérateurs réagissent
Nashville considers banning e-scooters as Calgary, Edmonton prepare to welcome them
Patins, planche à roulettes et trottinette : ce que dit la loi
Shared scooters don’t last long
The Promise and Pitfalls of e-Scooter Sharing
Trottinettes électriques : attention, danger !
Trottinettes électriques: ces grandes villes en guerre contre «l’anarchie»
Trottinettes en libre-service : seuls 5 opérateurs sur 12 intègrent l’assurance obligatoire
Trottinette motorisée ou non, quelques règles à suivre
Un étudiant bruxellois aveugle dénonce le danger des trottinettes électriques sur les trottoirs

Parus depuis :
Une trottinette électrique Lime baigne dans le canal de Lachine (2019-08-22)
Encore aucune sanction pour les utilisateurs de Lime (2019-09-12)
Les trottinettes Lime : le bonnet d’âne de Projet Montréal (2019-09-16)
L’usage des trottinettes désormais encadré par le code de la route en France (2019-10-25)
Extinction Rebellion revendique le sabotage de milliers de trottinettes en France (2019-12-05)
E-scooter rider dies in Paris days before city decides on a ban (2022-11-17)
Batteries lithium-ion : les incendies en forte hausse dans les grandes villes (2023-05-27)
Comparison of Injuries Associated With Electric Scooters, Motorbikes, and Bicycles in France, 2019-2022 (2023-06-30)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 25mm F/1,2
1re photo : 1/8000 sec. — F/1,2 — ISO 100 — 25 mm
2e  photo : 1/1250 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
3e  photo : 1/800 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
4e  photo : 1/320 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La tempête des anges

31 juillet 2017

Samedi et dimanche derniers, le festival À nous la rue offrait le dernier volet de sa programmation.

Au parc situé à l’intersection des rues De Maisonneuve et Clark, la troupe française Gratte Ciel présentait un spectacle aérien intitulé Place des Anges.

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Au son d’une musique planante, des acrobates habillés et maquillés de blanc débutaient la soirée en se laissant glisser le long de tyroliennes installées aux toits environnants.

Ils étaient suivis de collègues qui saupoudraient parcimonieusement l’assistance de plumes blanches.

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Ce ballet aérien était complété d’un angelot géant (sic) et de chevaux lumineux sur lesquels les acrobates faisaient tomber encore plus de plumes.

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Ce crescendo atteignait son paroxysme alors que des canons faisaient pleuvoir des millions de plumes sur l’assistance.

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C’est alors que débutait la partie officieuse du spectacle, celle animée par l’assistance.

Que font des dizaines de milliers de Québécois, habitués aux joies de l’hiver, lorsque s’abat sur eux une tempête de plumes ? Eh bien, ils font comme s’il s’agissait d’une neige poudreuse.

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On se vautre au sol. On se lance des poignées de plumes. On en fait pleuvoir des brassées sur les enfants. On se décore la chevelure.

Et par-dessus tout, on se photographie. Le téléphone multifonctionnel au bout des bras : au sol, alors qu’on invente une mise en scène au cours de laquelle une pluie de plumes s’abat sur nous.

Bref, plus qu’un simple spectacle de rue, Place des Anges est un exemple parfaitement réussi d’animation de rue, créant l’euphorie et libérant la créativité des participants.

Chapeau à la troupe Gratte Ciel.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 (la 1re photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/25 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 40 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 40 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 18 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 18 mm
5e  photo : 1/40 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 12 mm
6e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 24 mm
7e  photo : 1/4 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 12 mm
8e  photo : 1/5 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 22 mm
9e  photo : 1/20 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 24 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Lâcher de violons

9 juillet 2017
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Dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal, la troupe française Transe Express présentait les 7 et 8 juillet un spectacle de rue intitulé ‘Lâcher de violons’.

C’est le premier volet de la programmation d’À nous la rue, une série d’évènements qui se dérouleront toutes les fins de semaine de juillet.

Sans faire partie officiellement d’À nous la rue, le Défilé des Géants (présenté en mai dernier) nous avait donné un avant-gout de ce qui allait suivre.

Dans ce cas-ci, deux athlètes suspendus qui frappent alternativement un caisse géante, trois cantatrices en jupons lumineux qui déambulent en chantant, une grappe suspendue de musiciens qui se balancent lentement au son d’un orchestre costumé, voilà les tableaux de ce spectacle enchanteur qui utilisait la place Jacques-Cartier comme décor.

D’une durée d’environ 45 minutes, ‘Lâcher de violons’ sera présenté également à Québec dans les jours qui viennent.

Complété de quelques clips vidéos et de quelques photos supplémentaires, voici ci-dessous le petit diaporama que j’en ai fait.

Cliquez pour démarrer

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re et 4e photos) et M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 12 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 40 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 40 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 16 mm
5e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 150 mm
6e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 40 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le défilé de la Saint-Patrick 2017

20 mars 2017
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Depuis 1824, un défilé de la Saint-Patrick a lieu à Montréal à tous les printemps. Ce défilé est le plus ancien en Amérique.

En fait, si on ne tient compte que des défilés annuels tenus sans interruption, c’est le plus ancien au monde.

À l’occasion de sa 194e édition, environ trois-mille figurants ont été acclamés hier par la foule joyeuse amassée le long de la rue Sainte-Catherine.

En plus des parades militaires et des amuseurs publics, de nombreux groupes irlandais du Québec et de l’Ontario y étaient représentés : écoles, pubs, clubs sociaux, fanfares, etc.

Voici quelques-unes des photos que j’en ai rapportées.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-M5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Color Me Rad 2016 de Montréal

23 mai 2016
Cliquez sur l’image pour démarrer

À l’issue d’une course à pied de 5km, Color Me Rad 5K organise une danse à laquelle sont invités les coureurs et toutes les personnes qui acceptent de se joindre à eux.

Cet évènement est inspiré de la fête de l’équinoxe du printemps en Inde.

Des courses Color Me Rad 5K ont lieu dans toutes les grandes villes occidentales. Le dimanche 22 mai 2016, c’était au tour de Montréal de recevoir cet évènement.

À cette occasion, les coureurs reçoivent des pochettes d’amidon coloré dont ils font jaillir le contenu au signal d’un animateur. Au fur et à mesure de cette matinée dansante, celui-ci lance à l’assistance de nouvelles pochettes.

J’en ai profité pour y prendre quelques photos. Ce qui m’a surpris, c’est l’aisance des gens devant l’appareil photo. Tous ont accepté mon invitation.

Je devais publier ces photos individuellement. Mais je me suis retrouvé avec une trentaine de photos, d’où l’idée de les réunir sous forme de diaporama.

Plus qu’un diaporama, voici un portrait d’une partie de la jeunesse de notre temps… 😉

Note : les personnes intéressées à obtenir une photo sur laquelle elles sont représentées n’ont qu’à en faire la demande en réponse à ce texte. Ne mentionnez pas votre adresse de courriel: il suffit de préciser qu’il s’agit de la photo à X minutes et Y secondes dans le diaporama. Je publierai cette photo à la suite de votre demande.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs PanLeica 42,5 mm F/1,2 (23 photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (16 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le mystère des vitraux de la cathédrale du Christ de Montréal

17 juillet 2015
Façade de la cathédrale du Christ
Cathédrale du Christ, vue de côté

Située au centre-ville actuel de Montréal — entre les magasins Eaton et La Baie — la cathédrale anglicane du Christ fut construite de 1857 à 1859 selon les plans de l’architecte Frank Wills, né en Angleterre en 1822 et décédé aux États-Unis en 1856, soit avant le début de la construction de l’église. Au décès du concepteur, la réalisation de ses plans fut assurée par son collègue Thomas Scott (1826 – 1895).

À l’époque, la grande rue commerciale de Montréal était la rue Saint-Jacques. C’est beaucoup plus tard que la rue Sainte-Catherine lui a ravi ce titre.

Au milieu du XIXe siècle, la rue Sainte-Catherine traversait les nouvelles banlieues huppées de la ville en pleine expansion.

Et pour desservir les fidèles anglicans du quartier — peuplé principalement de riches marchands écossais — on construisit un temple sur le modèle des églises gothiques de la campagne anglaise du XIVe siècle.

Architecturalement, il s’agit d’un édifice cruciforme d’une grande élégance et d’une parfaite cohérence stylistique.

Toutefois, il est orné d’un ensemble hétéroclite de vitraux. Sans ordre apparent, on trouve des représentations de scènes de la Vie du Christ (Nativité, Baptême, Dernière Cène, Résurrection), des personnages du Nouveau Testament représentés individuellement, des anges, des saints qui ont vécu bien après Jésus de Nazareth, et des allégories.

Sur l’internet, on trouve très peu d’information à leur sujet si ce n’est que certains seraient l’œuvre de l’écrivain et décorateur britannique William Morris, chef du mouvement Arts & Crafts (précurseur de l’Art Nouveau).

Toutefois, la très grande majorité des vitraux de la cathédrale du Christ honorent la mémoire de paroissiens décédés entre 1871 et 1927, soit après la fin de la construction de l’église et même après le décès de William Morris, survenu en 1896.

Pour expliquer tout cela, mon hypothèse est la suivante.

Au Moyen-Âge, les plans des grandes cathédrales gothiques prévoyaient un certain nombre de chapelles latérales qui restèrent longtemps vides. Mais peu à peu, au fil des siècles, des nobles firent élever dans les espaces prévus à cet effet, des chapelles ou plus rarement des monuments destinés à rappeler la mémoire d’un proche décédé.

Puisque cela se fit sur plusieurs siècles, ces chapelles latérales ont des styles divers (gothiques, renaissance, néo-classiques) qui reflètent l’époque où elles furent construites.

Revenons à la cathédrale du Christ. On peut donc penser qu’originellement, ses fenêtres étaient en verre transparent. La fenestration de ce temple étant parcimonieuse, l’absence de coloration du verre ne devait pas produire un éblouissement tel qu’il aurait pu nuire au recueillement des fidèles.

Mais au fil des années, on permit à de riches paroissiens d’honorer la mémoire d’un être disparu en commanditant un vitrail à son nom. C’est ainsi que la décoration de ce temple fut complétée de la même manière que les grandes cathédrales gothiques, c’est-à-dire par des ajouts de styles divers.

Si on suppose que les vitraux ont été commandés peu de temps après le décès du paroissien disparu, on devrait s’attendre à ce que les vitraux datant d’une même décennie aient une similitude stylistique qu’on ne retrouverait pas entre des vitraux commandés à des époques très différentes. C’est effectivement le cas.

Classés en ordre chronologique du décès du paroissien, voici quelques vitraux provenant de cette cathédrale. Lorsqu’on rend hommage à plusieurs personnes, le vitrail est classé selon l’année du dernier disparu.

Scènes de l’enfance du Christ (à la mémoire de William Walker Howard, décédé en 1871)
Détail d’une allégorie de la Charité (à la mémoire de Sophia MacRae, décédée en 1872)
Scènes du Nouveau Testament (à la mémoire de William Sutherland Jr, décédé en janvier 1873)
Détail du vitrail précédent
Scènes de la Bible créées par les verriers londonniens Ward and Hughes (à la mémoire de Mary Fulford-Drummond, décédée en octobre 1873)
Détail d’un vitrail à la mémoire de Jane Dardson, décédée en 1876
Saint George et Saint Alban (à la mémoire de Laura Gilson Parmenter et John Kerry, décédés respectivement en 1893 et en 1896)
Vitrail à la mémoire de Ferdinand MacCulloch et Maria-Louisa Robertson, décédés respectivement en 1888 et en 1901
Saint Joseph et Saint Jean (à la mémoire de Frederick-Julius Steen, décédé 1903)
Détail de Saint Joseph
Zaccharie et Élizabeth (à la mémoire de Samuel Elsdale Molson et Agnes Molson, décédés respectivement en 1893 et en 1904)
Allégories de la Justice et de la Miséricorde (à la mémoire de James Duncan Adams et Jessie Watson, décédés respectivement en 1890 et en 1906)
Détail d’un vitrail à la mémoire d’Angus-William Hooper, Georges Robertson-Hooper et Maud Gillman, décédés respectivement en 1909, en 1926 et en 1927

Références :
Arts & Crafts
Des vitraux d’importation anglaise…
William Morris

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les 1re, 2e, 8e et 9e photos) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
  1re photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  2e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
  3e  photo : 1/250 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
  4e  photo : 1/400 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
  5e  photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
  6e  photo : 1/400 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
  7e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
  8e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 28 mm
  9e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 32 mm
10e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 400 — 75 mm
11e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
12e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
13e  photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
14e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 400 — 75 mm
15e  photo : 1/250 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le merveilleux voyage de Marco Polo

2 septembre 2014
Entrée de l’exposition

Il ne reste plus que deux mois pour visiter l’exposition « Marco Polo : Le fabuleux voyage », présentement à l’affiche au Musée de Pointe-à-Callière de Montréal jusqu’au 26 octobre 2014.

Cette exposition est basée sur le récit qu’a fait l’explorateur du voyage de 24 ans qu’il a effectué en Chine, principalement par voie terrestre à l’aller et principalement maritime au retour.

Présenter, de manière détaillée, chaque civilisation qu’il a rencontrée aurait été pharaonique et ruineux. On a donc choisi de montrer, en ordre chronologique, les principaux royaumes sur son chemin à l’aide d’un petit nombre d’objets représentatifs — il y en a plus de 200 — empruntés de différents musées et collections particulières.

Boite à hosties, en cuivre doré, incrustée d’émaux champlevés (XIIIe siècle)

La majorité des artéfacts présentés datent des XIIIe et XIVe siècles. D’autres sont d’aujourd’hui comme c’est le cas de cette reconstitution d’une yourte mongole, de même que les épices, fourrures, et pierres précieuses semblables à celles que produisaient certains de ces pays à l’époque.

Venise, au Moyen-Âge

Venise médiévale

L’exposition débute par une présentation de la ville de Venise du temps de Marco Polo. Non seulement y voit-on différents objets dont le célèbre Reliquaire du Saint-Sang, mais également une remarquable série de clips vidéos — réalisés par les ateliers d’Ubisoft à Montréal — montrant un Venise médiévale déserte en noir et blanc (à droite sur la photo ci-desus).

Le Proche et le Moyen-Orient

Coran turc (XIVe siècle)

Produit oriental de grand luxe, la soie est bien représentée dans l’exposition grâce à de superbes pièces du 12e, 13e et 14e siècles prêtées par le Musée des tissus et des arts décoratifs de Lyon.

L’exposition montre de la gaze (un nom qui vient de la ville palestinienne de Gaza), du damas (qui vient de Damas, en Syrie) et de la mousseline (qui vient de Mossoul, en Irak). On y apprend que baldaquin vient de Bagdad où on produisait de lourdes soieries ornant les ciels de lit… à baldaquin.

L’Asie centrale

Selle kazakhe (XIXe siècle)

Témoins de l’importance du cheval à l’époque de Marco Polo, l’exposition présente des selles prêtées par la collection Émile Hermès de Paris, dont celle ci-dessus originaire d’Asie centrale.

Objets asiatiques

Également d’Asie centrale, voici en haut à gauche, une tapisserie de soie (XIIIe siècle). En bas, de gauche à droite, on voit successivement un bol perse (XIIIe ou XIVe siècle), un vase en grès de Chine (XIVe ou XVe siècle), et un pot à épices, en porcelaine chinoise (XIIIe ou XIVe siècle).

La Chine

Figurine chinoise en terre cuite (Dynastie Tang, 618-907)
Coupe chinoise en jade blanc et en or (X ou XIe siècle)
Barbare dansant devant un lion, en métal doré (Chine, XIII au XVe siècle)
Chimère ailée, en cristal de roche (Xe ou XIe siècle)

L’exposition fait une place de choix à la Chine médiévale, où Marco Polo a séjourné la majorité de son voyage, accomplissant des missions diplomatiques et administratives pour le compte de l’empereur mongol Kubilai Khan, fondateur de la Dynastie Yuan.

Référence : Marco Polo – Le fabuleux voyage

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
 1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 12 mm
 2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 40 mm
 3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 12 mm
 4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 17 mm
 5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 17 mm
 6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 17 mm
 7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 35 mm
 8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 35 mm
 9e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm
10e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 40 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les feux d’artifice de l’Australie à Montréal, le 26 juillet 2014

28 juillet 2014

 

 
C’est sur une trame musicale composée d’extraits de films du réalisateur Baz Lurhmann (Moulin Rouge, Roméo et Juliette, Australia, etc.) que la firme Foti International Fireworks Pty Ltd a choisi de représenter l’Australie samedi dernier.

Il s’agissait d’un spectacle généreux et varié. J’ai été heureux de revoir notamment ces feux en forme de cœur, vers 2:30 — qu’on n’a pas vus depuis longtemps à Montréal — et remarquer (pour la première fois ?) ces grosses sphères bicolores dont une moitié s’illumine puis s’éteint, alors de l’autre moitié prend la relève (vers 2:55). Signalons également cette association de feux qui donnent l’impression de boules lumineuses qui explosent (plus tôt, vers 0:43).

Bref, un excellent spectacle.

Détails techniques de la vidéo : Appareil photo Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12mm F/2,0.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les feux d’artifice de la France à Montréal, le 23 juillet 2014

25 juillet 2014

 

 
Avant-propos

Pour des raisons de sécurité, on présente les feux Loto-Québec dans un parc d’attractions aménagé sur une île située à l’Est de Montréal. Cet isolement réduit considérablement les risques d’incendie.

À l’ouest d’un lac artificiel, les artificiers installent leur matériel. En face d’eux, de l’autre côté de ce lac, des estrades sont aménagées : le prix des billets y est d’environ 80$ (55 euros).

Théoriquement, c’est le meilleur endroit pour assister aux feux puisque ces derniers sont conçus pour être observés de ce point de vue.

Par contre, je filme les feux à 0,3km au sud-ouest de ce lac, d’un pont — le pont Jacques-Cartier — qui relie cette île à la métropole. L’endroit précis d’où je filme est représenté par le cercle rouge sur la carte ci-contre.

Cette distance et ce point de vue en hauteur me permettent d’avoir un champ de vision qui englobe à la fois les feux bas et une bonne partie de qui explose dans le ciel de Montréal.

Et parce que ce spectacle est filmé de côté, les feux près du sol sont toujours en bas, à droite de l’image, alors que les estrades, situées encore plus à droite, sont toujours hors champ.

Autre avantage : en été, les vents qui balaient la ville viennent du sud ou du sud-est. Conséquemment, jamais la suie et les gaz de combustion ne sont entrainés vers le pont où je me trouve.

Enfin, presque jamais.

Mercredi soir dernier, le vent venait au contraire de l’ouest. Mais un soudain changement de direction s’est produit précisément au moment où on venait de faire exploser des feux qui tombent lentement.

Sur le pont, des milliers de tisons brulants ont alors bombardé les spectateurs dont une bonne partie s’étaient recroquevillés en petit bonhomme afin de se protéger (à 2:43 dans la vidéo).

Personnellement, je regrette moins la dizaine de brulures d’un millimètre de diamètre qui ont troué mon coupe-vent que de ne pas avoir eu la présence d’esprit de photographier la légère panique qui s’était emparée des gens autour de moi.

Bref, beaucoup plus de peur que de mal.

Le spectacle

Sous le thème « Hommage à Nelson Mandella », les artificiers Brezac ont représenté la France.

Un spectacle caractérisé par ses feux variés, plusieurs paroxysmes et une longue et impressionnante finale pourraient très bien valoir à la France une des toutes premières places à cette compétition.

Détails techniques de la vidéo : Appareil photo Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12mm F/2,0.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Trois murales

30 juin 2014
Au 21 rue Fairmount
Une des murales
Amateurs de murale
Au 77 rue Laurier
Dans la ruelle du Métro Joliette

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 40-150 mm R (la dernière photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/10,0 — ISO 400 — 18 mm
2e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 32 mm
4e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 4000 — 40 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel