Der Euro, mein Freund

26 mars 2011


 
Si vous commandez maintenant une Audi A7, vous la recevrez en août prochain. Certains modèles de BMW ne pourront été livrés cette année. Les usines Mercedes-Benz produisent à pleine capacité. Bref, l’année 2011 s’annonce record pour les constructeurs allemands après 2010, une année déjà historique.

En Chine, les ventes de BMW et de Mercedes ont augmenté respectivement de 76,1% et de 74,8% l’an dernier. Quant à elle, Audi a dû s’y contenter d’une croissance d’à peine 47,6%…

Après avoir reporté leurs achats au plus fort de la crise, les automobilistes fortunés passent à la caisse autant en Amérique et en Europe qu’en Asie. De partout, on s’arrache ces merveilles de confort, de luxe, mais aussi de technologie.

Les carrossiers allemands profitent aujourd’hui de leurs investissements dans l’amélioration de leurs produits, de la paix sociale qui règne en Allemagne, mais également de la contribution d’un ami inattendu : l’euro.

Si l’Allemagne n’avait pas adopté la monnaie commune européenne, l’augmentation des ventes des constructeurs de ce pays serait ralentie par la croissance de la devise allemande. Celle-ci serait en expansion en raison du remarquable excédant de la balance commerciale du pays (136 milliards d’euros en 2009 : 154 milliards d’euros en 2010).

Mais grâce à l’assaut des spéculateurs contre la monnaie européenne, l’euro demeure en deçà de sa valeur réelle, ce qui favorise les exportations de l’Allemagne. Sans l’avoir voulu, celle-ci profite donc des malheurs de ses voisins, moins endettés qu’on le croit.

Références :
Quelques dettes nationales
Marbot O, Automobile — Ventes records pour les grosses allemandes, La Revue, 2011; 10: 17.

Laissez un commentaire »

| Économie | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel