Au nord-ouest de la gare Centrale d’Helsinki

23 avril 2021
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La Finlande n’ayant pas le climat pour la culture du raisin, l’État y décourage la consommation du vin (nécessairement importé).

Les seuls vins qu’on peut trouver à l’épicerie sont quelques piquettes dont la teneur en alcool est de l’ordre de 5 %. Lourdement taxés, les vins dignes de ce nom ne s’achètent qu’aux boutiques Alko, propriétés de l’État.

À 0:15, on notera que tous les noms de rue à Helsinki sont indiqués en finlandais et en suédois.

À 0:23, il s’agit d’une sculpture créée en 2006 par Eila Hiltunen. Intitulée Menneet ritarit (‘Héroïnes disparues’), elle commémore le centième anniversaire du droit de vote accordé aux femmes en 1906 et l’élection de 19 d’entre elles au parlement finlandais l’année suivante.

À 0:25, nous voyons Oma maa mansikka (‘Là où poussent les fraises’), une sculpture imposante de Jukka Lehtinen (2007).

De 0:27 à 1:47, nous faisons la visite du remarquable musée d’Histoire naturelle d’Helsinki.

Cette visite débute à 0:28 par le buste de Carl von Linné (1707-1778). Ce naturaliste suédois a classé systématiquement toutes les espèces vivantes connues à son époque.

Le musée utilise une vaste gamme de moyens pour présenter la nature; jeux pour enfants, squelettes, petits animaux baignant dans leur bocal, et vitrines saisissantes d’animaux empaillés.

Avec celui de Toronto et de Glasgow, c’est un des musées les plus intéressants du genre que j’ai eu l’occasion de visiter.

Le musée d’Art contemporain d’Helsinki s’appelle le Kiasma (de 1:59 à 2:41).

Construit de 1996 à 1998 sur les plans de l’architecte américain Steven Holl, le Kiasma comprend cinq niveaux d’exposition.

On y présente des expositions temporaires d’artistes invités ou réalisées à partir de sa collection permanente.

Au sortir du Kiasma, on rencontre la statue (à 2:43) du baron Carl-Gustaf-Emil Mannerheim, maréchal de Finlande et président de la République de 1944 à 1946.

À 2:47, nous voyons l’édifice du parlement finlandais. Conçu par l’architecte finlandais Johan-Sigfrid Sirén et inauguré en 1931, l’édifice est dans le style néoclassique, rehaussé d’une touche décorative finlandaise.

À sa gauche (à 2:47) se trouve la statue de Pehr-Evind Svinhufvud, premier président de la République finlandaise depuis son indépendance.

De 2:57 à 3:05, nous voici à l’église Temppeliaukion.

Dessinée par les architectes Timo et Tuomo Suomalainen en 1969, elle fut creusée dans le roc à partir d’une colline rocheuse.

Elle symbolise l’idéal typiquement finlandais de spiritualité en communion avec la nature.

Elle est recouverte d’un dôme de 24 mètres de diamètre soutenu par des planches de métal orientées pour laisser entrer la lumière.

De 3:21 à 3:31, il s’agit de la plage de Hietaniemi (qui jouxte le cimetière homonyme).

Sauf son extrémité sud (où on trouve quelques cailloux), cette plage est en sable fin.

Dans l’édifice circulaire à 3:21, on trouve des douches et des salles pour se changer. Au cout d’un euro, on peut louer un des nombreux casiers disponibles.

Si l’eau de la plage est plus propre que celle de l’ile de Seurasaari, elle est parfois colonisée par des algues bleues. Voilà pourquoi la douche est recommandée après la baignade.

Qui est Kyösti Kallio (à 3:35) ? Il fut premier ministre à quatre occasions de 1922 à 1937, et président de la République de 1937 à 1940.

Créée en 2011 par le cabinet d’architectes finlandais LPR-arkkitehdit, la Maison de la Musique (de 3:39 à 3:45) abrite une salle de concert de 1 700 places où les mélomanes s’assoient tout autour des musiciens et chanteurs, comme à la Philharmonie de Berlin.

Un peu plus au nord, on trouve le Café Huvila (de 3:47 à 3:53). Il est situé dans la dépendance d’une villa de style italien construite en 1846.

Parmi les mets offerts, il y a une quiche à la betterave accompagnée d’une salade (pour 9€). C’est très bon.

Inauguré en 1916, soit un an avant l’indépendance du pays, le Musée national de Finlande est ‘national’ au sens patriotique du terme (de 3:55 à 6:07).

Quiconque s’intéresse à l’histoire du peuple finlandais se doit de visiter ce musée remarquable.

L’édifice est dans le style Romantique national (la version finlandaise de l’Art nouveau). Avec son imposante tour carrée, il fait penser à une église.

À 4:05, il s’agit de la toile du peintre russe Vladimir Makovsky représentant Nikolaï-Ivanovitch Bobrikov. Celui-ci était gouverneur général du grand-duché de Finlande de 1898 à 1904.

En 1899, la Russie avait signé un décret établissant la suprématie des lois russes sur celles du parlement finlandais. De plus, on imposait la russification de l’administration et de l’enseignement en Finlande.

En 1903, Borikov avait accru la censure de la presse et interdit certains journaux, tout en limitant la liberté de réunion. Bref, il était la personne la plus détestée du pays.

Il fut assassiné en 1904 dans le vestibule du Sénat finlandais.

À 4:09, voici Hyökkäys (‘L’Attaque’), peinte par Edvard ‘Eetu’ Isto. Cette toile patriotique est parmi les plus célèbres de Finlande.

On y voit l’aigle à deux têtes (symbolisant la Russie) tentant d’arracher le grand livre de la Loi des mains de la Finlande. Cette toile a été peinte en 1899, l’année du décret dont nous venons de parler.

Dans ce musée, on y apprend également qu’au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, le pays a été frappé par plusieurs crises importantes.

D’abord une guerre civile au lendemain de l’indépendance, inspirée de la Révolution russe.

Puis l’exode en Suède de 80 000 enfants par crainte d’une invasion soviétique au cours de la Deuxième Guerre mondiale. Chaque enfant portait une fiche qui l’identifiait au cas où il se perdrait au cours du voyage.

Puis une modernisation de l’agriculture du pays qui, dans les années 1970, chassa de leurs terres 300 000 Finlandais ruinés (qui émigrèrent en Suède).

Et ce, parallèlement à une bulle spéculative qui éclata dans la décennie suivante et qui provoqua l’effondrement du système bancaire. Tout cela propulsa le taux de chômage à 20 % dans les années 1990 et fit culminer à mille le nombre annuel de suicides.

Puis finalement une reconversion récente de l’économie vers les secteurs de haute technologie qui rendit le pays relativement prospère pour la première fois de son histoire.

On comprend entre autres pourquoi, de nos jours, ce peuple est un des plus heureux sur terre.

À 6:14, il s’agit d’un bronze que Veikko Myller créa en 1993 pour honorer la mémoire de Risto Ryti, président de la République de 1940 à 1944.

À 6:18, nous voyons la Maison Finlandia, à la fois salle de concert et palais des congrès, construite de 1962 à 1971 sur les plans de l’architecte Alvar Aalto.

De 6:36 à 6:39, il s’agit de l’Opéra national de Finlande, construit de 1975 à 1993 par les architectes Eero Hyvämäki, Jukka Karhunen et Risto Parkkinen.

Après un aperçu du musée du Tramway (de 6:40 à 6:43), nous nous attardons quelques instants au Craft Beer Garden Festival.

De 6:58 à 7:05, voici au parc Sibelius.

On peut y voir (à 6:58) le bronze Ilmar ja sotka (ou ‘Aviateur et mess’), créé par Aarre Aaltonen et dévoilé en 1946.

On y trouve également le monument à Sibelius (de 7:00 à 7:03), une œuvre en acier créée par Eila Hiltunen et dévoilée en 1967.

L’œuvre — qui fait penser à un orgue — est composée de plus de six-cents tuyaux et pèse vingt-quatre tonnes.

Le diaporama se termine par une promenade sur la piste cyclable le long de la rive occidentale d’Helsinki.


Détails techniques : Le diaporama présente 212 photos et un clip vidéo réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 mark II.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (103 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (76 photos), le M.Zuiko 25 mm F/1,2 (30 photos), et l’hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (3 photos).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les moyens de transport à Helsinki

23 mars 2021
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À Helsinki, piétons et cyclistes voyagent en périphérie de la voie publique. Dans quelques rues très importantes, les tramways circulent au centre (encadrés par des embarcadères surélevés). Autrement, ils n’ont pas de voie réservée et se déplacent là où circulent les voitures (à 0:05).

On peut y voir plusieurs modèles de tramways (de 0:07 à 0:11).

La plaque tournante du réseau de transport de la capitale est la Gare Centrale (de 0:13 à 0:38). De style Romantique national — c’est la version finlandaise de l’Art nouveau — cette gare fut construite de 1909 à 1914 sur les plans de l’architecte finlandais Eliel Saarinen.

Les titres de transport vendus par des machines distributrices s’apparentent aux correspondances utilisées autrefois à Montréal. Ce sont des billets en papier (à 0:41). Leur période de validité débute au moment de l’émission.

Par contre, les titres de transport disponibles aux dépanneurs (appelés supérettes en France) sont en carton plastifié (à 0:43).

Leur couleur varie selon qu’ils sont à usage unique (bleu) ou à usage multiple d’une durée déterminée (jaune banane pour une carte valide pour une semaine).

Ils contiennent un circuit électronique en sandwich entre deux couches de papier plastifié (à 0:45). Ce circuit électronique permet de les programmer différemment selon les zones territoriales à parcourir.

Contrairement aux billets en papier, on peut différer le début d’utilisation d’une carte à circuit électronique. C’est au moment où cette carte est initialisée (ou ‘compostée’) par un lecteur que débute sa période de validité (à 0:47).

Les titres de transport peuvent également être achetés sur l’internet et téléchargés sur son téléphone multifonctionnel.

C’est la solution préférée des citoyens de la capitale (à 0:49). L’initialisation se fait en présentant son téléphone multifonctionnel à un lecteur, comme on le fait avec une carte à circuit électronique.

Et comme il est essentiel que ces téléphones soient opérationnels, tous les trains possèdent des bornes de recharge (à 0:51).

À Helsinki, on entre librement dans les stations de métro et dans les gares ferroviaires. En raison de l’absence de tourniquets, il n’y a jamais de congestion à l’entrée du métro ou des gares.

Occasionnellement, à l’aide d’un lecteur mobile, des contrôleurs vérifient la validité des titres de transport détenus par les passagers. Ils commencent leur travail dès que les portes d’un train se ferment. Puis ils débarquent à la gare suivante et vont de train en train pour effectuer leur travail.

Si on exclut le personnel nécessaire au bon fonctionnement du matériel roulant, le système de transport en commun de Finlande repose sur un personnel réduit d’une très grande efficacité.

Afin de relier Helsinki à sa banlieue et aux autres villes du pays, la Finlande a développé son réseau de voies ferrées.

Pour un territoire qui représente 22 % de la taille du Québec, le réseau finlandais est de 5 865 km de voies ferrées, soit à peine moins qu’au Québec (6 678 km).

Son électrification a débuté en 1968. Un demi-siècle plus tard, seulement la moitié du réseau est électrifié. Mais c’est la partie la plus utilisée. Si bien que la traction électrique est responsable de 65 % des déplacements par chemin de fer dans tout le pays.

La popularité du transport ferroviaire est telle que pour chaque tranche de mille citoyens, il y a 373 véhicules de moins sur les routes et autoroutes finlandaises en comparaison avec celles du Québec.

Cela équivaut, par exemple, à faire disparaitre 694 000 véhicules qui encombrent les voies de circulation sur l’ile de Montréal. Pour l’ensemble du Québec, c’est comme enlever 3,1 millions de véhicules de nos routes.

Inauguré en 1982 et prolongé une vingtaine d’années plus tard, le métro d’Helsinki est le plus nordique au monde (de 1:03 à 1:28).

Dans les autobus d’Helsinki, les passagers pénètrent par la porte à l’avant. Toutefois, les mamans qui trimballent leurs enfants en poussette peuvent emprunter de larges portes situées vers l’arrière du véhicule (à 1:33).

Helsinki possède son système de vélo-partage (de 1:37 à 1:44). Inauguré en 2016, il se compose de 1 500 vélos répartis dans 150 stations.

La ville est aussi parcourue par un vaste réseau de pistes cyclables, dont celle, longue de 1,3 km, qui a remplacé une voie ferrée qui traversait autrefois la capitale (à 1:47). De nos jours, cette piste est utilisée par 700 000 cyclistes par an.

Entourée d’une multitude d’iles habitées, la capitale est également desservie par plusieurs services de transport maritime.


Détails techniques : Le diaporama présente 56 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 mark II.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (53 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (2 photos) et le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (1 photo).

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les chiens renifleurs à Covid

25 septembre 2020
L’aéroport d’Helsinki

L’expérience d’Helsinki

Anna Hielm-Björkman est chercheuse à l’université d’Helsinki. L’étude scientifique qui occupe ses jours (et une partie de ses nuits) vise à déterminer s’il est possible de dresser des chiens à détecter les personnes atteintes de Covid-19 parmi les passagers qui arrivent de vols internationaux.

Depuis le mois dernier, une étude similaire est en cours aux Émirats arabes unis, plus précisément à l’aéroport de Dubaï (le 3e aéroport le plus fréquenté au monde).

Dans le cas de l’étude finlandaise, quatre chiens ont été choisis. Ils sont de races diverses mais ont en commun un flair exceptionnel.

Pourquoi utiliser des chiens plutôt qu’un autre animal ? C’est que les chiens ne peuvent pas attraper le Covid-19.

La technique est simple. Le passager prélève une lingette stérile qu’il frotte sur son avant-bras. Puis il la dépose dans un récipient stérile.

Trois récipients identiques sont alors présentés à l’animal : celui dont on vient de parler et deux autres récipients qui servent de témoins. Ces derniers contiennent des lingettes utilisées par des personnes dont on a la certitude qu’elles ne sont pas atteintes par le Covid-19.

Lorsque le chien réagit sélectivement à la lingette utilisée par le passager, celui-ci doit passer un test salivaire conventionnel.

Jusqu’ici, la concordance entre le flair de l’animal et le test salivaire a frôlé le 100 %.

Avantages économiques

La compagnie Abbott commercialise déjà aux États-Unis un test salivaire se détaillant environ 5 $US dont les résultats s’obtiennent en quelques minutes.

Le test d’Abbott est relativement fiable, mais pas assez pour justifier l’obligation qu’on imposerait à un voyageur de se placer en quatorzaine.

S’ils ont l’avantage probable de résister à une contestation judiciaire, les tests salivaires ‘conventionnels’ ont le gros défaut de couter environ 100 $Can chaque (en matériel et en rémunération professionnelle). De plus, on doit attendre des heures avant d’obtenir leurs résultats.

Les chiens renifleurs finlandais posent leur diagnostic en dix secondes. De plus, ils évitent de tester inutilement les personnes non contaminées par le virus.

Ils représentent une économie de temps et d’argent lorsque vient le temps de tamiser un grand nombre de passagers débarquant à l’aéroport.

En plus des aéroports, les limiers à Covid pourraient être utilisés pour le dépistage de la pandémie dans les maisons de retraités, les établissements de Santé et peut-être lors d’évènements sportifs ou culturels.

De nouvelles questions

Cette expérience suscite de nouvelles questions, dont celle-ci : que décèlent au juste les limiers finlandais ?

Une odeur cutanée ?

Est-ce que l’odeur corporelle des personnes atteintes est particulière ?

Si c’est le cas, on peut se demander pourquoi l’espèce humaine s’est donné la peine de développer un signal olfactif inutile pendant des milliers d’années, mais qui — maintenant qu’on en aurait vraiment besoin — est indécelable pour nous.

Des particules virales ?

Les tests salivaires ‘conventionnels’ ont un seuil de détection de plusieurs millions de particules virales par échantillon : c’est ce qu’on recueille avec un écouvillon chez les personnes symptomatiques et chez les personnes qui deviendront symptomatiques un ou deux jours plus tard.

Les chiens renifleurs peuvent déceler aussi peu que dix à cent particules virales dans une lingette.

Puisque le virus du Covid-19 n’est pas excrété dans la sueur, si on en trouve sur la peau des personnes atteintes, doit-on comprendre que celles-ci contaminent involontairement toutes les parties à découvert de leur corps ?

Puisque les virus n’émettent pas d’odeur, comment les chiens peuvent-ils déceler un si petit nombre de particules virales ?

Ne peut-on pas imaginer qu’ils reniflent plutôt des molécules présentes en grand nombre dans les gouttelettes respiratoires qui aboutissent sur les avant-bras des passagers et qui proviennent de leurs cellules respiratoires infectées ?

Il en est toujours ainsi avec la science. Plus on apprend et plus on découvre l’immensité de ce qui reste à explorer.

Référence :
‘Close to 100% accuracy’: Helsinki airport uses sniffer dogs to detect Covid

Parus depuis :
Le chien, un allié dans la lutte contre la COVID-19? (2020-12-01)
Dogs can better detect Covid in humans than lateral flow tests, finds study (2021-05-20)

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Un concert à Helsinki attire un demi-million de participants

5 mai 2020

En Finlande, le Vappuaatto (ou Veille du Premier Mai) correspond à la Nuit de Walpurgis dans les pays germaniques.

Célébrée dans la nuit du 30 avril au 1er mai, elle marque la fin de l’hiver. Dans la capitale finlandaise, la fête du Vappu dure deux jours.

Statue Havis Amanda

Le 30 avril, selon la tradition, les étudiants de l’université viennent nettoyer la statue Havis Amanda érigée en 1908 à la rencontre de l’Esplanade (un long parc étroit) et de la place du Marché (qui donne accès au port).

Ce long congé est l’occasion pour les familles d’aller piqueniquer dans l’immense parc boisé de Kaivopuisto, aménagé en bordure de la mer Baltique.

Place du Sénat et Cathédrale luthérienne

En soirée, un grand spectacle est organisé sur la Place du Sénat, la plus grande place de la ville.

Celle-ci est située aux pieds de la superbe Cathédrale luthérienne, de style néoclassique, dont les coupoles sont décorées d’étoiles dorées.

Cette année, ce spectacle mettait en vedette le duo de rap finlandais JVG.

L’évènement a réuni une foule de plus de 150 000 participants; en comptant ceux qui n’y sont pas demeurés longtemps, les organisateurs estiment que le spectacle a attiré 460 000 personnes.

Mais comment la Finlande, un des pays européens les moins touchés jusqu’ici par la pandémie au Covid-19 — 44 morts par million d’habitants vs 283 pour le pays voisin, la Suède — a-t-elle pu commettre une telle imprudence sanitaire ?

C’est qu’il s’agissait d’une foule virtuelle.

Helsinki possède l’ambition de devenir la capitale mondiale des festivités en ligne.

Dès qu’il se choisissait un avatar tridimensionnel (d’aspect réaliste), le participant se voyait apparaitre dans la foule et pouvait animer son avatar à l’aide de commandes du clavier ou d’une manette.

Dans un avenir rapproché, les organisateurs des festivals d’été de Montréal pourraient s’inspirer d’Helsinki et créer des spectacles attirant des millions d’internautes à travers le monde, équipés de casques de réalité virtuelle et partageant (dans une certaine mesure) l’atmosphère ludique de la métropole sans quitter le confort de leur salon.

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40 mm F/2,8
1re photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 34 mm
2e  photo : 1/8000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm

Références :
Helsinki’s huge VR gig hints at the potential of virtual tourism
Vappu, fête du travail et des étudiants à Helsinki

Paru depuis :
À peine lancée, la salle virtuelle Yoop suscite de l’intérêt à l’étranger (2020-07-11)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le transport en commun finlandais : les titres de transport

28 août 2018

À Helsinki, il y a trois moyens d’acheter des titres de transport :
• auprès de machines distributrices dans les gares,
• au dépanneur (appelé supérette en France) et
• sur l’internet.

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Les titres de transport vendus par des distributrices dans les gares s’apparentent aux correspondances utilisées autrefois à Montréal.

Ce sont des billets de papier. Leur période de validité débute au moment de l’émission.

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Par contre, les titres de transport disponibles au dépanneur sont en carton plastifié.

Leur couleur varie selon qu’ils sont à usage unique (bleu) ou à usage multiple d’une durée déterminée (jaune banane pour une carte valide pour une semaine).

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Ils contiennent un circuit électronique en sandwich entre deux couches de papier plastifié. Ce circuit électronique permet de les programmer.

C’est ainsi que l’émetteur de la carte vous demandera l’étendue de la zone à l’intérieur de laquelle s’effectueront vos déplacements.

Pour Helsinki et sa banlieue, la carte unique coute 2,9€. Pour aller de la capitale à l’aéroport (ou l’inverse), c’est 5€. Et le prix sera plus important si on veut se rendre dans les régions éloignées du pays.

Pourtant, extérieurement, la carte à usage unique est toujours la même (c’est-à-dire bleue).

Quant à la carte valide pour une semaine, elle coute 36€ lorsqu’on compte l’utiliser dans Helsinki et sa région immédiate.

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Contrairement au billet sur papier, on peut différer le début d’utilisation d’une carte à circuit électronique. C’est au moment où cette carte est initialisée ou ‘compostée’ par un lecteur que débute sa période de validité.

Tous les passagers n’ont pas à présenter leur carte à un lecteur pour utiliser le transport en commun. Seul celui qui voyage pour la première fois grâce à sa carte doit le faire : toute négligence de sa part est l’équivalent d’emprunter le transport en commun sans payer.

Cette obligation est la même pour la personne qui a acheté son titre de transport à l’aide d’une application pour appareil mobile.

L’initialisation se fait en présentant son téléphone multifonctionnel à un lecteur, comme on le fait avec une carte à circuit électronique.

À Montréal, on a installé des tourniquets qui bloquent l’accès au métro à moins de présenter un titre de transport valide.

Ce n’est pas le cas à Helsinki. On entre librement dans les stations de métro et dans les gares ferroviaires.

En raison de cette absence de tourniquets, il n’y a jamais de congestion à l’entrée du métro ou des gares.

Un certain nombre de patrouilleurs assurent la sécurité. Dans le cas du métro, ils ne sont pas attitrés à une station en particulier, mais vont de station en station en empruntant le métro.

Quant aux contrôleurs, dès que les portes d’un train se ferment, ils vérifient (à l’aide d’un lecteur mobile) si tous les passagers sont détenteurs d’un titre valide. Puis ils débarquent à la gare suivante et vont de train en train pour effectuer leur travail.

En présence d’un utilisateur fautif, les contrôleurs ont le pouvoir discrétionnaire d’imposer l’amende (80€) ou l’achat du titre que le passager aurait dû se procurer. Le paiement se fait alors à l’aide du téléphone multifonctionnel du passager pris en défaut.

Si on exclut le personnel nécessaire au bon fonctionnement du matériel roulant, le système de transport en commun de Finlande repose sur un personnel réduit d’une très grande efficacité.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 19 mm
2e  photo : 1/800 sec. — F/2,0 — ISO 200 — 40 mm
3e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 19 mm


Pour lire tous les comptes-rendus du voyage à Helsinki, veuillez cliquer sur ceci.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le transport en commun finlandais : le matériel roulant

27 août 2018

Introduction

Avec sa population de 5,4 millions d’habitants et un rude climat hivernal, la Finlande est un ‘petit’ pays qui a de nombreux points en commun avec le Québec.

Le texte qui suit vise à présenter les moyens retenus par la Finlande pour desservir sa population en matière de transport. Et ce, en attachant une importance particulière à l’électrification des transports, un domaine où le Québec accuse un retard certain après des années d’immobilisme.

Le réseau routier finlandais

Allongé du nord au sud, le territoire finlandais occupe 338 424 km² soit 22% de la surface du Québec.

Située à l’extrémité sud du pays, Helsinki possède une latitude de 60°10, à mi-chemin entre celle de Montréal (45°37) et le Pôle Nord (90°).

En dépit de ce caractère septentrional, la Finlande s’est dotée d’un réseau routier de 78 162 km qui couvre l’ensemble du pays, toutefois de manière moins dense au nord du pays.

Le Québec a fait un choix différent qui tient compte du fait de sa population concentrée dans la vallée du Saint-Laurent. C’est donc là que se trouve la majorité de nos 185 000 km de routes. Quant à lui, le Grand-Nord est desservi par voie aérienne.

La circulation à Helsinki

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La coexistence des différents moyens de locomotion dans la capitale finlandaise nécessite un aménagement précis du territoire.

Dans les rues les plus importantes, piétons et cyclistes voyagent en périphérie, les tramways circulent au centre (encadrés par des embarcadères surélevés), alors que voitures, camions et autobus circulent entre les deux.

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Lorsque les tramways empruntent des rues plus étroites, ils perdent leurs voies réservées et se déplacent là où circulent les voitures.

Les tramways

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Helsinki possède deux modèles de tramways. Le vieux modèle ci-dessus et un modèle plus récent, aux mêmes couleurs, présenté sur la photo précédente.

Les uns et les autres ont le même empattement puisqu’ils sont susceptibles d’emprunter les mêmes voies ferrées.

Dans tous les cas, les passagers peuvent accéder aux tramways par n’importe quelle de leurs portes.

Les autobus

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Les autobus d’Helsinki ressemblent à ceux de Montréal. Dans certains cas, on n’y accède que par la porte située près du chauffeur.

Ils sont climatisés. Toutefois, cette climatisation n’est pas prévue pour le simple confort des passagers mais pour éviter les coups de chaleur. Par temps chauds, elle est donc mise en marche que pour ramener la température intérieure au niveau de la température extérieure, sauf en cas de canicule où là, la climatisation plus intense.

Le vélo-partage

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Tout comme Montréal, Helsinki a son système de vélo-partage.

Inauguré en 2016, il se compose de 1 500 vélos répartis dans 150 stations.

Le tarif est de 5€ par jour pour un nombre illimité de trajets qui ne doivent pas excéder trente minutes chacun.

Le métro

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Inauguré en 1982 et prolongé une vingtaine d’années plus tard, le métro d’Helsinki est le plus nordique au monde.

À l’origine, son but était principalement économique. Il coutait moins cher de faire face à la croissance rapide de la population en enfouissant sous terre l’augmentation prévue des déplacements.

En somme, pour éviter d’augmenter le nombre de tramways et d’autobus en surface — ce qui aurait congestionné la circulation automobile et nécessité la construction de plus de routes et d’autoroutes — on a fait un métro.

Or le réseau initial reliait le centre-ville à l’université d’Helsinki et à des quartiers où demeuraient de fortes concentrations de retraités et de salariés à faible revenu. Bref, on ciblait les utilisateurs des transports publics.

Les stations du métro originel ont l’air un peu datées. Les stations nées de son prolongement sont plus modernes (voir photo ci-dessus).

Les trains

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Afin de relier Helsinki à sa banlieue et aux autres villes du pays, la Finlande a développé un réseau de trains.

À l’époque de la création du réseau, en 1862, la Finlande était un duché russe. L’écartement des rails obéit donc au standard russe (1,542m). Celui-ci est plus large que l’écartement du standard de l’Union internationale des chemins de fer (1,435m).

Pour desservir un territoire qui représente 22% de la taille du Québec, le réseau finlandais est de 5 865 km de voies ferrées, soit à peine moins qu’au Québec (6 678 km).

Contrairement au réseau routier — qui dessert assez bien l’ensemble du territoire national — le réseau ferroviaire dessert très peu le nord du pays.

L’efficacité du réseau est telle que le nombre de véhicules en Finlande est de 4,95 millions d’unités (dont 2,85 millions de voitures), alors qu’au Québec, il est de 8,49 millions d’unités (dont 5,59 millions de voitures).

C’est 627 véhicules en Finlande par mille personnes, comparativement à mille véhicules par mille personnes au Québec (soit un véhicule par personne).

C’est en 1968 que la Finlande a débuté l’électrification de son système ferroviaire. Un demi-siècle plus tard, c’est le cas de près de la moitié du réseau. Mais c’est la partie la plus utilisée. Si bien que la traction électrique est responsable de 65% des déplacements par chemin de fer.

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Une bonne partie des tablettes situées près des fenêtres portent un symbole qui indique aux passagers que des prises de 230 volts se trouvent sous ces tablettes afin de permettre la recharge ou la connexion électrique d’appareils mobiles.

Discussion

Depuis des décennies, la Finlande a investi des sommes considérables afin de se doter d’un vaste réseau de transport en commun, fiable et efficace.

La création du métro d’Helsinki visait à enfouir sous terre l’augmentation prévue des déplacements de la circulation en surface dans la capitale finlandaise.

De la même manière, la création de son important réseau ferroviaire visait à prévenir une augmentation de la circulation automobile qui aurait nécessité des investissements encore plus importants dans la croissance du réseau routier.

Cette stratégie a fonctionné. Pour chaque tranche de mille citoyens, il y a 373 véhicules de moins sur les routes et autoroutes finlandaises en comparaison avec celles du Québec.

Cela équivaut, par exemple, à faire disparaitre 694 000 véhicules qui encombrent les voies de circulation sur l’ile de Montréal.

Pour l’ensemble du Québec, c’est comme enlever 3,1 millions de véhicules de nos routes.

Depuis toujours, des politiciens québécois cherchent à se faire élire ou réélire en promettant de créer plus de routes, plus d’autoroutes, et plus de ponts pour pallier les problèmes survenus en dépit des kilomètres de routes, d’autoroutes et de ponts que d’année et année on ajoute au système routier québécois.

L’exemple finlandais devrait nous inciter à nous demander si cela est la meilleure solution…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
 1re photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 27 mm
 2e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
 3e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 24 mm
 4e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
 5e  photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
 6e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 500 — 15 mm
 7e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
 8e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 15 mm
 9e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 27 mm
10e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 19 mm
11e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 12 mm
12e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Helsinki : mes petits amis d’Huopalahti

21 août 2018

Huopalahti est une banlieue située à 5,5 km au nord de la gare Centrale d’Helsinki.

C’est là où se trouvait l’appartement que j’avais loué pour ce voyage.

Fenêtre de la cuisine, vue de l’extérieur

Sa cuisine était éclairée par une minuscule fenêtre près de laquelle poussait un if.

La Finlande étant le pays le plus boisé d’Europe — elle est boisée à 86% — il est usuel que des arbres y poussent à proximité des maisons. Ma cuisine n’avait donc rien d’exceptionnel.

Arille rouge de l’if

L’arbre dont il est question (l’if) est un conifère qui possède la caractéristique de donner naissance à des graines qui ne sont pas contenues dans des cônes rigides, mais simplement enveloppées d’une gaine charnue, sucrée et mucilagineuse qu’on appelle arille.

L’arille est la seule partie de l’arbre qui ne soit pas toxique.

Fenêtre de la cuisine

En raison de la proximité de l’if, ma cuisine pouvait servir de poste d’observation ornithologique, comme s’il s’agissait d’une cabane construite à la cime des arbres.

Le conifère attirait les oiseaux tout au cours de la journée. Mais ils étaient plus nombreux vers 7h30.

Comme si, après la levée du jour, les oiseaux partaient déjeuner selon un circuit qui les amenait à mon arbre à cette heure-là.

Dans la deuxième moitié de ce voyage, j’avais pris l’habitude de prendre mon appareil-photo et de me placer à l’affut des petites bêtes qui me rendraient visite.

Voici quelques-unes d’entre elles.

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Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (3e photo), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re et 2e photos), M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
1re photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 40 mm
3e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 9 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 75 mm
5e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
6e  photo : 1/160 sec. — F/5,6 — ISO 3200 — 75 mm
7e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 75 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Helsinki : jour 18

18 août 2018

Aujourd’hui, c’est le dernier jour de ce voyage.

J’ai décidé de me faire plaisir. Mon programme est simple : aller prendre quelques photos qui me manquent du centre-ville et aller me baigner à l’Allas Sea Pool.

À la place Narinkkatori

Parmi les endroits que je n’avais pas photographiés jusqu’ici, il y a cette structure dont j’ignore l’utilité et qui vient à peine d’être achevée.

J’emprunte ensuite la rue Aleksanterinkatu vers l’est et arrive à l’Allas Sea Pool vers 14h30. Le prix d’entrée est de 14€ pour un adulte et de 7€ pour un enfant de 3 à 12 ans. Le prix de location d’une serviette est de huit euros. J’ai donc apporté la mienne.

Après avoir acquitté le prix d’entrée, on vous remet un bracelet électronique qui déverrouille les entrées et les sorties du site, de même que le casier que vous choisirez.

Bracelet électronique de l’Allas Sea Pool

Dans ce dernier cas, en enfonçant le verrou d’un casier à l’aide du bracelet, celui-ci retient son code et ne permettra qu’on accède à son contenu qu’en se servant du même bracelet.

Dans les saunas, le port du costume de bain est facultatif. Voilà pourquoi hommes et femmes ont des saunas séparés.

Cet après-midi-là, la majorité des hommes ont porté le maillot au sauna, de même que tous les enfants.

Sur le site extérieur, le maillot est obligatoire. Si vous désirez vous rendre au bistro du complexe récréatif, il est recommandé de porter des sandales ou des souliers parce qu’il pourrait y avoir des débris de verre au sol, ce qui n’est pas le cas ailleurs.

Complexe récréatif Allas Sea Pool

Il y a trois piscines à l’Allas Sea Pool. Sur la photo ci-dessus, la piscine à gauche et la barboteuse au centre sont chauffées à 27 degrés Celsius alors que celle à droite offre l’expérience unique de vous baigner dans de l’eau de la mer Baltique à 15 ou 16 degrés.

Vous noterez sur la photo ci-dessus que cette dernière est moins fréquentée.

Entre les piscines et l’édifice au premier plan — qui abrite les salles de déshabillage, les douches et les saunas — une terrasse permet aux clients de sa prélasser au soleil.

Exposées au vent, ces trois piscines sont un peu distantes du sauna. Par une journée moins chaude qu’aujourd’hui, apporter son peignoir est le luxe ultime.

Cathédrale luthérienne, vue du SkyWheel Helsinki

Vers 17h, j’ai quitté le complexe récréatif pour le SkyWheel Helsinki. Le tout dure environ douze minutes et vous effectuerez trois ou quatre lentes révolutions.

La soirée sera passée à nettoyer l’appartement et à préparer mes valises.

Sur mon iPad, j’ai mis l’alarme à 2h45 de manière à arriver à l’aéroport plus de deux heures avant le décollage.

Mais arrivé à la gare de Huopalahti (près de laquelle j’habite), je découvre qu’il n’y a pas de train pour l’aéroport entre 1h27 et 5h27. Or l’heure ultime pour confier mes bagages à ma compagnie aérienne est 6h19.

Je me dis que j’arriverai donc un peu juste aux comptoirs de KLM. Mais la compagnie en a probablement vu d’autres en décidant d’un vol qui quitte Helsinki à 7h.

Le train de 5h27 arrive à l’aéroport à 5h52. Au comptoir de KLM, il n’y a pas d’attente. L’enregistrement de mes bagages est complété à 6h03. Il ne reste un peu moins de trente minutes pour passer la sécurité et me rendre à la porte où je prendrai l’avion pour Amsterdam, puis un autre pour Montréal.

Sur le vol à destination de Montréal, j’achète au prix de 5€ un forfait pour 20 Mo de téléversement sur l’internet. Cela est suffisant pour téléverser ce dernier récit de voyage, de même que les quatre photos qui l’accompagnent.

En d’autres mots, le texte que vous lisez a été publié à douze kilomètres d’altitude. Il a toutefois été modifié à postériori pour relater ce qui suit et qui est survenu depuis.

À l’aéroport de Montréal, afin d’éviter le service pourri de la ligne d’autobus No 747, j’ai voulu prendre un taxi Théo.

Mais la réservation se fait à l’aide d’un téléphone multifonctionnel. Or je n’apporte jamais le mien en vacances et je ne l’ai donc pas à mon retour de voyage.

Au poste des taxis Théo, un jeune Montréalais originaire de Toulouse attend l’arrivée du taxi qu’il a réservé. Je lui offre de partager la course. Ce qu’il a aimablement accepté.

Comme convenu, on me débarque à une station de métro. Et me voilà rendu chez moi.

C’est ainsi que s’achève mon séjour dans la capitale finlandaise.

Dans les jours qui viennent, je vous parlerai de la planification de ce voyage et de la vie à l’appartement. Puis je terminerai en vous parlant de la place des saunas dans la vie des Finlandais.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/6400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 16 mm (à gauche)
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 15 mm (à droite)
3e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
4e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 22 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Helsinki : jour 17

17 août 2018

C’est aujourd’hui que je visiterai les derniers sites touristiques que je me proposais de voir.

Hier soir, en consultant hier l’internet, j’ai renoncé à voir le Jardin d’hiver d’Helsinki puisqu’il ne m’a pas semblé plus intéressant que le Jardin botanique (qui m’a déçu).

Quant au musée Mannerheim — consacré à un militaire et chef d’État qui a eu un importance considérable dans l’histoire récente du pays — c’est exactement le genre de résidence qui me déplait, dont les murs sont décorés de fusil de chasse et de panaches d’animaux tués.

Donc cette journée sera consacrée à me promener dans deux grands parcs de la ville, situés tous deux au sud-est de la gare Centrale.

Le plus au nord est le parc Tähtitorninmäki.

C’est un parc à l’anglaise aménagée sur une colline rocheuse qui surplombe le port.

Lit d’observation astronomique

On y trouve un observatoire astronomique de style néoclassique construit de 1831 à 1834 par Carl-Ludvig Engel.

Les télescopes de l’époque ne pouvant pivoter à 360° comme ceux d’aujourd’hui, l’observatoire comporte trois tours d’observation, une solution copiée par la suite par de nombreux autres observatoires.

Cessant ses activités astronomiques au début des années 1970, l’ancien observatoire est aujourd’hui un petit musée qui expose les divers instruments de précision qui ont jalonné son histoire.

On peut y voir ce lit d’observation qui a épargné bien des torticolis à ses astronomes.

Dans le parc de Kaivopuisto

Encore plus grand que le parc précédant, le parc de Kaivopuisto est également un parc à l’anglaise.

Au moment de ma visite, on y pratiquait le soccer bulle. Dans ce jeu, chaque participant joue à l’intérieur d’une énorme bulle gonflable, ce qui nuit un peu à sa visibilité et le rend vulnérable aux placages.

Ce qui permet aux observateurs masculins de rire de la maladresse des équipes féminines et, quand les rôles sont inversés, de permettre aux observatrices de constater que les équipes masculines sont tout aussi ridicules.

Vue de l’archipel du golfe de Finlande

Dans ce parc on trouve des installations pour les enfants et une importante colline rocheuse offrant une vue remarquable sur l’archipel du golfe de Finlande.

Au musée d’Histoire naturelle
Au musée d’Histoire naturelle

Puisqu’il me reste du temps, je prends le tramway jusqu’à la gare Centrale, puis à pied au musée d’Histoire naturelle.

J’y suis venu à mon quatrième jour à Helsinki. Mais c’était un jour où il était gratuit. Puisqu’il était plein de monde, je m’étais promis d’y revenir.

Puis le rendre en train à l’appartement pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re, 4e, 5e et 6e photos), et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (2e et 3e photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 10 mm
2e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
3e  photo : 1/6400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 36 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 14 mm
5e  photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 7 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Helsinki : jour 16

16 août 2018

Je suis très heureux de ma journée.

Elle avait commencé sous de mauvais augures. La météo ne prévoyait que du temps nuageux. Mais il suffisait de regarder à l’extérieur pour voir ces gros nuages sombres qui annonçaient la pluie, voire l’orage.

Puisque j’ai déjà vu presque tous les endroits que je me proposais de voir à Helsinki, j’avais donc décidé de m’accorder une petite journée tranquille à faire un peu de lessive.

Mais après avoir lavé deux paires de bas — qu’on appelle chaussettes en France — j’ai décidé de tenter ma chance dans la capitale.

Effectivement, cette journée sans vent fut très agréable. Le soleil pointa même un peu du nez en fin de journée.

Hietalahden kauppahalli

Hietalahden kauppahalli signifie Halle du district d’Hietalahti. Cet édifice est une ancienne caserne russe construite en 1903 par l’architecte finlandais Selim-Arvid Lindqvist, à l’époque où la Finlande était un duché russe.

Convertie en halle en 1906, son intérieur ressemble à celui de la Veille Halle de la place du Marché (visitée au 14e jour de ce voyage).

Devant cet édifice se tient un marché aux puces un peu désaffecté aujourd’hui.

Au premier plan, sur la photo ci-dessus, des rectangles blancs indiquent à chaque marchand l’endroit où il doit dresser son étal.

Intérieur du musée Sinebrychoffin
Intérieur du musée Sinebrychoffin

À quelque pas se trouve le musée Sinebrychoffin.

En 1840-1842, le brasseur Nikolai Sinebrychoff se fait construire une somptueuse résidence adjacente à son entreprise. Mort sans enfant, il légua sa résidence à son frère Pavel-Petrovich (encore plus doué en affaires), qu’hérita à son tour Paul (fils de Pavel-Petrovich).

Or Paul Sinebrychoff et son épouse, l’actrice Fanny Grahn, étaient de grands collectionneurs d’objets d’art.

À la mort de Paul, leur collection était la plus importante collection privée de Scandinavie, rivalisant avec les plus grands musées publics des pays voisins (sauf la Russie, évidemment).

Cette résidence devint un musée en 1921.

Les bureaux administratifs et les quartiers des domestiques se trouvaient au rez-de-chaussée. C’est là que, de nos jours, se tiennent les expositions temporaires.

À l’étage vivait la famille Sinebrychoff. On peut y voir leur remarquable collection.

Le musée est à la fois un musée des arts décoratifs (dans les pièces meublées) et un musée des Beaux-arts où s’alignent les Corot, Cranach, Tiepolo, Watteau, en plus de peintres moins connus, mais remarquables.

Son Rembrandt (Moine franciscain lisant de 1661) m’a laissé indifférent.

Bref, tout amateur d’Art qui visite Helsinki doit absolument voir ce musée injustement méconnu.

En attendant le tramway qui passe à un jet de pierre du musée, un Finlandais vérifie pour moi quels sont les tramways qui desservent l’église Temppeliaukio.

J’en profite pour lui demander pourquoi, selon lui, les Finlandais sont présentement le peuple le plus heureux sur terre.

Il croit que la variété des moyens offerts gratuitement pour s’entrainer contribue à leur forme physique et, conséquemment, à leur sentiment de bienêtre.

Intérieur de l’église de Temppeliaukio

Dessinée par les architectes Timo et Tuomo Suomalainen en 1969, l’église de Temppeliaukio a été creusée dans le roc, à partir d’une colline rocheuse.

Elle symbolise l’idéal typiquement finlandais de spiritualité en communion avec la nature.

Elle est recouverte d’un dôme de 24m de diamètre soutenu par des planches de métal orientées pour laisser entrer la lumière.

Au sortir de l’église de Temppeliaukio, il me reste cinquante minutes pour me rendre à l’église de Kallio.

Je veux y être à 18h puisque c’est à midi et 18h seulement qu’une mélodie de Sibelius y est jouée par le carillon de cette église. Cette mélodie a été composée spécialement pour ce carillon.

Le premier tramway m’amène à la gare Centrale, où une préposée du service d’information touristique me précise le deuxième tramway à prendre.

Église de Kallio

J’arrive à 17h50 et le carillon se met à jouer à 18h pile. Cet air lent et triste dure une minute quarante-cinq secondes.

À la blague, un Finlandais rencontré m’explique que si les Finlandais se sont révélés être le peuple le plus heureux sur terre, c’est que ce sondage a probablement été réalisé l’été et non durant l’hiver rude et sombre du pays.

Puis, se ravisant, il me répond que c’est probablement parce que la capitale est très sécuritaire, que les forces policières sont efficaces et dignes de confiance, et qu’on peut obtenir dans le pays un filet de protection sociale efficace en matière d’éducation et de santé.

Sauna Arla

Sur le chemin du retour, je croise le sauna Arla, un des deux derniers saunas traditionnels d’Helsinki.

Après être passé à l’épicerie, mon souper à l’appartement sera composé de :
• 300ml de crème de chanterelles,
• généreuse portion de saumon fumé norvégien sur une tranche de pain de seigle, accompagnée d’une dizaine d’olives et d’un verre de Grand Noir blanc,
• deux cerises de terre
• une portion de fromage Appenzeller accompagnée de porto Tawny vieux de dix ans,
• environ 30g de groseilles rouges,
• environ 20g de chocolat noir à 70% parfumé à la menthe (de marque Fazer) accompagné du même porto.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (2e, 4e et 5e photos), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (3e photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re et 6e photos)
1re photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 10 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 400 — 25 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/4,0 — ISO 400 — 9 mm
5e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 11 mm
6e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 19 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel