Pénurie mondiale de partisans libéraux

29 janvier 2011

Plus tôt cette semaine, Mme Diane Lemieux (ex-leader parlementaire du PQ) était nommée à la tête de la Commission de la construction du Québec. Cette nouvelle a eu d’autant plus d’impact que le jour même, Lucien Bouchard (ex-chef du PQ) était choisi par l’Association pétrolière et gazière du Québec pour représenter cet organisme.

Certains analystes ont vu dans la nomination de Mme Lemieux, une habile tentative de diversion.

Mais pourquoi chercher midi à quatorze heures ? L’explication est pourtant évidente. Après huit ans à promouvoir ses partisans à la magistrature et à la tête des organismes publics et para-publics, M. Charest a atteint le fond du baril ; il n’en reste plus à nommer.

D’ailleurs, pas plus tard que la semaine dernière, l’UNESCO plaçait officiellement le Partisanum liberalis sur la Liste des espèces menacées. Non pas en voie d’extinction puisque selon les sondages, il en reste un beau gros 15% fidèle à monsieur Charest.

Malgré le proverbe libéral qui dit que Lemieux est l’ennemie du bien, M. Charest s’est donc résigné, faute de mieux, à ce choix contre-nature.

D’ailleurs, dégouté par cette nomination répugnante, M. Charest s’est aussitôt envolé vers le Forum économique mondial de Davos pour essayer de l’oublier. En vain.

M. Charest a donc profité de cette tribune pour supplier ses homologues européens de lui trouver quelqu’un quelque part — n’importe qui — qui voudrait devenir partisan libéral.

Le président de la République française, M. Nicolas Sarkozy, s’est dit peiné que M. Charest ne lui ait pas adressé sa requête avant l’expulsion des Roms de France.

De son côté, M. Silvio Berlusconi a fièrement évoqué le nombre incalculable de belles Italiennes séduites par lui (entre autres) et qu’il aurait pu convaincre facilement de devenir partisanes libérales si seulement elles avaient été en âge de voter.

Quant à l’Angleterre, elle a rappelé sa longue expérience dans le clonage des brebis et proposé la multiplication des partisans actuels de M. Charest.

Par conséquent, malgré la sympathie évidente que son vibrant message a suscité dans les cœurs de son auditoire en larmes, M. Charest, selon toutes les apparences, reviendra bredouille au Québec. Que de tristesse…

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Écrit par Jean-Pierre Martel