Pourquoi dit-on que le cinéma est le 7e Art ?

3 mai 2019
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Entre 1818 et 1829, le philosophe allemand Georg-Wilhelm-Friedrich Hegel fait paraitre une série de cours qui, regroupés après sa mort, seront connus sous le titre d’Esthétique ou philosophie de l’art.

Dans cet ouvrage, le philosophe estime qu’il existe cinq domaines artistiques : l’architecture, la sculpture, la peinture, la musique et la poésie.

En 1911, l’écrivain italien Ricciotto Canudo ajoute le cinéma au dernier rang (le sixième). Mais ce dernier deviendra le septième lorsqu’en 1923, Canudo insère la danse à sa liste.

Alors que le théâtre attend toujours son entrée au panthéon des arts, sa petite sœur télévisuelle a été placée depuis au huitième rang.

Et quand la bande dessinée s’est fait connaitre comme le neuvième art, le théâtre a crié à l’injustice. Imaginez : le poète et le dessinateur font de l’art, mais pas le dramaturge. Dans quel monde vivons-nous ?

Je suis sûr qu’une telle injustice serait matière à un drame théâtral… ou à un roman, puisque la littérature elle aussi ne fait toujours pas partie de la liste.

Références :
Esthétique ou philosophie de l’art
Ricciotto Canudo

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif M.Zuiko 12mm f/2,0 — 1/4 sec. — F/2,0 — ISO 400 — 12 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les neiges du Kilimandjaro

7 décembre 2011
Affiche du film
Présentation du film

C’est devant une salle comble qu’avait lieu hier soir la première montréalaise du film Les neiges du Kilimandjaro qui prendra l’affiche vendredi prochain au cinéma Excentris.

Le film raconte l’histoire d’un chef syndical dont l’entreprise doit procéder à des licenciements par tirage au sort. Le film débute au moment de l’annonce des résultats.

Lui-même parmi les licenciés, ce chef syndical est ensuite célébré pour son trentième anniversaire de mariage. À cette occasion, des parents et amis se sont cotisés afin d’offrir au couple des billets pour un voyage en Tanzanie (où se trouve le Kilimandjaro).

Voilà les prémisses film. C’est assez : je ne vous raconte pas le reste.

Son réalisateur, Robert Guédiguian, est un humaniste. (Note : on le voit ici à droite, en compagnie de l’acteur Jean-Pierre Darroussin). Déjà, Marius et Jeannette lui avait valu deux Césars en 1997; celui du meilleur film et du meilleur réalisateur. Les neiges du Kilimandjaro renouvelle l’enchantement et, lui aussi, met en scène des gens ordinaires, rendus attachants en dépit de leurs défauts et de leurs erreurs.

Les scénaristes ont donc pris bien soin d’expliquer les raisons personnelles qui poussent des gens à poser des gestes asociaux. Le résultat, c’est qu’on a affaire non pas à des caricatures, mais à des personnages qui sont tous crédibles et aimables (au sens littéral du terme).

Le film traite de la solidarité entre les gens ordinaires, un thème que le réalisateur a souvent abordé. Subtilement, il plaide pour un ordre social plus vaste et plus fraternel. En somme, c’est un « feel good movie » sans les mièvreries généralement attachés à ce genre.

Bref, un très bon film que j’ai beaucoup aimé.

Détails techniques : Panasonic GH1, objectif M.Zuiko 12mm f/2,0
1re photo : 1/30 sec. — F/2,0 — ISO 320 — 12 mm
2e photo  : 1/10 sec. — F/2,0 — ISO 800 — 12 mm
Imagette  : 1/8 sec. — F/2,0 — ISO 800 — 12 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel