Voyage à Lisbonne : jour 12

15 octobre 2016

Aujourd’hui sera une journée en dents de scie.

J’ai décidé de visiter le musée des carrosses que je confonds avec le Museu Carris.

Je prends le métro jusqu’à la station Cais de Sodré, puis l’autobus vers Betlem. Je débarque à l’arrêt du musée. Mais comme la Capella do Santo Amaro n’est pas loin, je monte y faire un tour.

Portique de la Capella do Santo Amaro

Sa construction date de 1549. C’est une chapelle circulaire, très simple (un maitre-autel et deux autels secondaires). Seulement une cinquantaine de fidèles peuvent y prendre place.

Son attrait vient des magnifiques azuléjos de style Renaissance qui décorent son portique semi-circulaire.

La réceptionniste m’invite à visiter la sacristie, aussi ancienne, petite et élégante. Puisque cette sacristie est verrouillée, je me sens privilégié d’y être admis.

Je descends ensuite au Museu Carris. J’y vois une succession de véhicules utilisés par la compagnie de transport Carris au cours de son histoire.

Mais pas de trace des carrosses somptueux que je m’attendais d’y trouver. J’en sors au bout de quarante minutes, furieux de m’être trompé.

Nécessaire du fumeur d’opium

Je marche environ 200 mètres vers l’ouest jusqu’au Museu de Macau.

Ce petit musée sur deux étages fut créé à l’initiative du dernier gouverneur portugais de Macao.

Il présente quelques centaines d’objets de Chine, dont une collection de pièces de monnaie remontant au deuxième siècle avant notre ère.

À l’exclusion de quelques facsimilés, tous les objets sont de qualité.

Étant sinophile, ce musée fut mon deuxième coup de cœur de la journée. Toutefois, si on est moins intéressé par la Chine que je le suis, sa visite n’est peut-être pas indispensable pour le touriste pressé.

Je prends l’autobus vers l’ouest et descends à l’arrêt à proximité du tout nouveau musée MAAT (un musée d’Art contemporain).

Celui-ci a ouvert ses portes il y a quelques jours. Mais surprise : en voulant rejoindre le viaduc qui permet de l’atteindre, je découvre le bel édifice moderne du Museu Nacional dos Coches, c’est-à-dire le Musée national des carrosses que je voulais tant voir.

Carrosse de l’ambassadeur portugais au Vatican (1716)

Celui-ci renferme une collection extraordinaire de carrosses. Les plus beaux étant les carrosses d’apparat utilisés lors de processions ou de cérémonies.

C’est probablement la plus belle collection du genre au monde. Troisième coup de cœur de la journée.

Je sors du musée quelques minutes avant 18h. J’emprunte le viaduc qui permet d’atteindre le MAAT, c’est-à-dire le Museu de Arte, Arquitetura e Tecnologia. J’espère, sans trop y croire, que le MAAT est ouvert le soir. Or surprise, c’est le cas; il ferme à 20h.

Intérieur du MAAT

C’est un très bel édifice moderne avec un toit courbe et évasé qui fait penser à celui du Biodôme de Montréal. Les murs extérieurs sont en porcelaine ou en faïence émaillée blanche. C’est spectaculairement beau.

Il est tellement neuf que la partie du toit destinée à être végétalisée ne l’est pas complètement.

L’intérieur est spacieux et dépouillé. Très dépouillé. En fait, il serait difficile d’être plus dépouillé.

Un jour, les budgets permettront de le meubler. D’ici là, admirons l’extérieur. L’intérieur ne vaut pas la peine.

Brochette de calmars

À quelques rues, je prends le repas du soir au Queijadas de Belem. Je commande une soupe, une brochette de calmars et un verre de blanc. Je précise que je veux qu’on m’apporte le vin avec le mets principal.

Puisque le serveur ne semble pas comprendre, je lui précise que je veux d’abord la soupe, puis les calmars et le vin.

La première chose qu’il m’apporte est le verre de vin. Je lui qui que non : le vin avec les calmars. Il rapporte le verre de vin à la cuisine.

Après une quinzaine de minutes, il m’apporte la soupe et la brochette. À mon air déçu, il comprend que ce n’est pas ce que je voulais. Mais je lui dis que ce n’est pas grave et de laisser-faire. Il décide de rapporter la brochette à la cuisine. La même brochette qu’il ne ramènera tiède lorsque j’aurai fini ma soupe.

La brochette de calmars comprend des calmars, ce qui est attendu. Les calmars caoutchouteux voisinent deux crevettes. Ah, c’est donc une brochette de fruits de mer.

Mais elle comprend également des tranches de saucisse calcinées et des morceaux de porc plutôt gras. Bref, c’est une brochette ‘Mer et terre’. Le tout me coutera 13,5 euros.

Je serais étonné d’y revenir.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re et 4e photos) et PanLeica 25 mm F/1,4 (les autres photos)
1re photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 640 — 25 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 800 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Lisbonne : jour 11

15 octobre 2016

Amis lecteurs, j’entends déjà vos cris d’indignation; j’ai assisté aujourd’hui à une corrida. Je devrais être honteux mais j’ai beaucoup aimé.

En fait, je n’ai pas assisté à n’importe quelle corrida. Il s’agissait d’une corrida portugaise.

Contrairement à ce qui se passait autrefois, la corrida ne se termine plus par la mise à mort de l’animal. Il est seulement blessé par des picadors. Je sais, pour certains d’entre vous, c’est déjà trop. Donc, si vous risquez d’être offensés, je vous prie de ne pas poursuivre votre lecture.

Privés de leur rôle de bourreaux — qui provoquaient autrefois l’évanouissement final du taureau en lui plantant une épée rarement au cœur mais habituellement dans un poumon — le toréador perd son rôle de vedette pour n’occuper ici qu’un rôle accessoire.

Après quelques piques plantés par les picadors, on fait sortir l’animal blessé de l’arène pour être soigné. Un bon taureau fougueux vaut plus que sa viande. Donc, on a intérêt à ce qu’il survive à ses blessures. Mais je ne vous en dis pas plus pour l’instant.

Dans le but de m’y prendre un peu d’avance, je me présente à la billetterie de l’arène Campo Pequeno en début d’après-midi.

La préposée à l’accueil m’indique où trouver la billetterie —  en entrant, à droite, dans le centre commercial sous l’immeuble — et me suggère de prendre un billet dans les sections 1 ou 2 ou, à la limite, dans la section 3.

Pour comprendre la raison de cette recommandation, imaginez que l’arène est un cadran de montre. La section 1 est à 6h, les toréadors font leur entrée à 12h et les taureaux, à 9h.

Bref, ce sont les places de choix.

Pour 70 euros, j’obtiens une place dans la deuxième rangée de la section 3. La corrida débutera à 22h et se terminera trois heurs plus tard.

Entretemps je vais au Museu Calouste Gulbenkian situé à proximité. Pendant des décennies, cet entrepreneur obtenait une commission de 5% sur tout le pétrole vendu par l’Iran. Il est donc devenu immensément riche.

Et pour remercier le Portugal de l’avoir accueilli, lui pauvre réfugié du génocide arménien, il a légué sa riche et imposante collection d’œuvres d’art à sa nouvelle patrie.

Une partie de sa collection vient des œuvres de l’Ermitage que les autorités soviétiques, à court d’argent en 1929, lui ont vendu.

Mais en arrivant au musée, je constate que les prix à la cafétéria sont très raisonnables. Je prends une soupe aux légumes (insipide), un spaghetti à la sauce aux champignons (tout aussi fade) et un verre de vin blanc. Le tout pour 9,9 euros.

Les deux Rembrandt

Ce musée est très intéressant. En fait, c’est une des plus belles collections privées d’Europe.

Sont remarquables, les statuettes égyptiennes. Les monnaies grecques. La faïence, les enluminures et le textile de Perse et de Turquie. La porcelaine chinoise. Les livres d’heures du Moyen-Âge. Et des toiles des maitres suivants : van Dyck, Guardi, Rubens, Rembrandt, Boucher, Fragonard, Turner, Degas (que Gulbenkian aimait particulièrement), Monet, etc. Et vous ai-je parlé de sa collection stupéfiante de bijoux Art nouveau de Lalique ?

Bref, on ne peut aller à Lisbonne sans aller à ce musée.

Je rentre ensuite au studio pour faire une sieste afin de m’assurer d’être en forme pour la corrida.

J’y arrive dix minutes avant le début du spectacle.

Six enfants portant des perruques blanches et déguisés dans le style du XVIIIe siècle font leur entrée à pied et se placent en ligne au milieu de l’arène.

Ils s’écartent pour laisser passer un septième enfant chevauchant un poney. Celui-ci est vêtu de noir. Il porte un chapeau à large bord décoré d’une plume bleue. Il se dirige vers la tribune d’honneur pour y faire ses salutations.

Percussionniste et huit trompettistes

Neuf cavaliers font leur entrée. Le premier est un percussionniste et les autres sont des trompettistes. Leur musique est martiale. Ils font lentement un tour de piste et se disposent près de la sortie, du côté opposé à la tribune d’honneur.

Ils sont suivis des porteurs de bannières de style médiéval. Ceux-ci sont à pied. Ils se disposent en hémicycle, complétant celui des neuf cavaliers.

Un carrosse tiré par quatre chevaux fait son entrée sous les applaudissements de la foule. Le carrosse suit le côté gauche de l’arène pour s’arrêter devant la tribune d’honneur.

La porte s’ouvre. Une partie des vedettes de la soirée en débarquent, font leur salutation et sortent sous la tribune d’honneur.

Un deuxième carrosse fait de même; ce sont les derniers picadors de la soirée.

La piste se vide. Le restant de la soirée sera constitué d’une suite de numéros qui s’exécutent selon un cérémonial rigoureusement identique.

L’annonce du combat

Un homme s’avance par l’entrée des taureaux. Il porte une pancarte qu’il fait pivoter à 360 degrés, de manière à ce que toute l’assistance puisse la lire.

Puis il se retire.

Le picador annoncé fait son entrée sous les applaudissements de la foule. Il vient faire ses salutations à l’estrade d’honneur, puis accorde une courte entrevue aux médias.

Sur le sable blond de la piste, le picador est à cheval et plusieurs toréadors sont à pied. Tous attendent l’entrée de la bête.

La porte s’ouvre et le voilà. Le bout de ses cornes a été scié. De toute évidence, il n’est pas content. Je présume qu’on a attisé sa colère avant qu’il ne rentre sur la piste.

Des toréadors agitent leur muléta. Celui-ci est ce carré de tissu (à Lisbonne, rose d’un côté et jaune de l’autre) avec lequel les toréadors provoquent la charge du taureau. Leur but est d’essouffler l’animal et de diminuer sa dangerosité.

Les toréadors quittent la piste pour laisser la vedette au picador.

Par des cris rapprochés et successifs, le picador attire l’attention du taureau et l’amène à poursuivre de près son cheval. Il ralentit sa monture lorsque le taureau semble abandonner et accélère lorsque le taureau veut donner la charge.

Puis il établit une distance suffisante entre lui et le taureau. Le picador focalise l’attention de l’animal par de nouveaux cris.

Lorsque le taureau rejette du sable vers l’arrière à l’aide ses pattes d’avant, l’affrontement est imminent.

Picador et taureau

Dès que le taureau amorce sa charge, le picador fonce sur lui puis s’esquive au dernier moment. Il incline sa monture et plante son pique sur la voute du dos de l’animal.

Blessé, l’animal finit par s’arrêter. Il se tortille comme pour déloger un ennemi invisible qui lui aurait sauté sur le dos et le ferait souffrir.

Piques exposés au Musée de la corrida

Les piques sont garnis de rubans colorés afin qu’ils soient bien visibles de l’assistance. De plus, leurs pointes sont conçues pour pénétrer les chairs mais d’y demeurer coincés.

Les tortillements du taureau sont vains. Il s’arrête, agacé et contrarié.

Picador narguant le taureau

À plusieurs reprises, le cavalier nargue l’animal. Il l’incite à foncer sur lui et pousse l’audace jusqu’à s’approcher dangereusement de lui. Son cheval ne porte pas de visières et pourtant, ne paniquera jamais; il suivra fidèlement les ordres de son cavalier.

Toréador, sa muléta et taureau

Après quelques piques, le picador salue triomphalement la foule et sort pendant que quelques toréadors embarquent sur la piste pour distraire l’animal.

C’est alors que commence la partie la plus dangereuse et la plus invraisemblable de la soirée.

Les huit matamores

Alors que le taureau est encore distrait par différents toréadors, un groupe de huit hommes à pied pénètrent par l’entrée des taureaux. Ils s’avancent à la tribune d’honneur et accordent une entrevue. Sans protection, ils vont se mesurer au taureau. Ce sont les matamores.

Les toréadors quittent l’arène en sautant la barrière après avoir amené le taureau du côté opposé à l’entrée des taureaux. Les matamores se placent en face de lui, à l’entrée des taureaux.

La foule se tait. Lentement un matamore s’approche de l’animal. Il s’avance pas à pas, les mains sur les hanches. Il s’arrête. Il frappe violemment le sol du pied pour provoquer l’animal. Si ce dernier ne réagit pas, le matamore fait quelques pas de plus. Jusqu’à la charge de l’animal, à toute vitesse, la tête baissée.

Charge du taureau contre le matamore

À l’impact, le matamore se penche par-dessus l’animal, le saisit autour du cou afin de ne pas être propulsé dans les airs. Parfois, il se blesse au visage, frappé par les tiges mobiles des piques plantés au dos du taureau.

L’animal poursuit généralement sa course jusqu’à l’endroit où sont demeurés les autres matamores. Ceux-ci agrippent l’animal par la tête tandis qu’un dernier saisit le taureau par la queue.

Taureau tiré par la queue

Pendant que les autres matamores quittent la piste, celui qui tire le taureau par la queue oblige l’animal à tourner sur lui-même jusqu’à l’étourdissement.

Il sera le dernier à quitter la piste.

Puis, par la porte des taureaux, un groupe de génisses font leur entrée. Que viennent faire des génisses dans une corrida ?

Elles portent au cou des cloches, de manière à attirer l’attention du taureau. Des vachers guident le troupeau. Le taureau ne les voit pas, obsédé par les génisses affriolantes. Les vachers font sortir les génisses suivies du taureau, et quittent en dernier la piste.

Les salutations finales du matamore

Maculés du sang de l’animal, les vêtements parfois déchirés, le matamore embarque sur la piste et vient saluer l’estrade d’honneur. Il se retire sous les applaudissements de la foule.

Et cette séquence se répètera jusqu’à 1h30. À chaque fois que des matamores affronteront un taureau, la même excitation anxieuse s’emparera de la foule. On en sort l’esprit frappé par les images fortes qui se bousculent dans nos têtes.

Et on comprend alors l’excitation barbare qui s’emparait des Romains lors des combats de gladiateurs.

Le métro étant fermé, je rentre au studio en taxi.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (1re photo), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (2e, 3e et 5e photo) et M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
  1re photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 1000 — 25 mm
  2e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
  3e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
  4e  photo : 1/1000 sec. — F/1,8 — ISO 1600 — 75 mm
  5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 26 mm
  6e  photo : 1/1000 sec. — F/1,8 — ISO 1600 — 75 mm
  7e  photo : 1/2000 sec. — F/1,8 — ISO 4000 — 75 mm
  8e  photo : 1/1000 sec. — F/1,8 — ISO 2000 — 75 mm
  9e  photo : 1/1000 sec. — F/1,8 — ISO 1600 — 75 mm
10e  photo : 1/1000 sec. — F/1,8 — ISO 1600 — 75 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Lisbonne : jour 10

14 octobre 2016

Aujourd’hui, on annonce de la pluie. J’en profite donc pour aller au Museu Nacional de Arte Antiga (le Musée des Beaux-Arts). Celui-ci se trouve dans l’ouest de la capitale, une partie de Lisbonne mal desservie par le métro.

Escalier menant au musée

Je prends le métro jusqu’au terminus de la ligne verte, puis l’autobus 728 vers l’ouest. L’arrêt d’autobus est près d’un escalier qui mène au musée (à droite, hors champ sur la photo).

Contrairement au Louvre ou au Metropolitan Museum, le Musée des Beaux-Arts de Lisbonne n’est pas un musée encyclopédique. N’y cherchez pas des figurines préhistoriques, des sarcophages égyptiens, ni des statues grecques : il est le reflet de l’empire portugais.

Détail d’un vase en porcelaine du XVIIIe siècle, imitant le travail du cloisonné

Son impressionnante collection de céramiques chinoises ne couvre pas toute l’histoire de la céramique en Chine, mais débute avec l’établissement de la colonie portugaise de Macao.

Paravent japonais, fin du XVIe siècle

La présence de ses magnifiques paravents japonais s’explique par les liens commerciaux que les explorateurs portugais ont développés avec l’Empire de soleil levant.

Triptyque de Jérôme Bosch (vers 1500)

Les Flandres (les Pays-Bas et la Belgique d’aujourd’hui) ayant été sous domination espagnole jusqu’en 1512, l’influence de la peinture flamande s’est également répandue au Portugal à l’époque.

Je n’ai pas trouvé d’œuvres provenant du Mozambique (colonie portugaise) probablement parce que l’Art africain est généralement relégué au rang d’Art primitif plutôt qu’au niveau des Beaux-Arts.

Détail d’un ostensoir portugais du XVIIIe siècle

Quant au Portugal, il est très bien représenté par le travail remarquable de ses orfèvres, de ses peintres et de ses sculpteurs. En particulier, le musée possède une collection importante de triptyques commandés par les nombreux monastères et églises du pays.

Précisons que l’ostensoir ci-dessus est en argent plaqué or. Il est orné d’émeraudes, de rubis, de diamants, de topazes, de grenats et de saphirs.

De manière générale, une forte proportion des œuvres présentées à ce musée illustrent des sujets religieux. Ce qui s’explique sans doute par l’importance du catholicisme au Portugal.

Je fais ensuite une (trop) longue marche jusqu’au Mercado da Ribeira.

Après avoir pris une soupe aux légumes particulièrement bonne chez le Chefe Miguel Castro e Silva (pour 2,5 euros), je décide d’y prendre également le plat du jour (risotto accompagné de quatre crevettes tempura) et verre de blanc (pour 15 euros).

Puis je rentre au studio pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re photo) et PanLeica 25 mm F/1,4 (les autres photos)
1re photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 160 — 16 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 500 — 25 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 400 — 25 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 400 — 25 mm
5e  photo : 1/100 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Lisbonne : jour 9

13 octobre 2016
Vue dans la Casa dos Bicos

Cette journée commence à la Casa dos Bicos.

Il s’agit d’une maison construite entre 1521 et 1523 dont la façade est hérissée de pointes de diamant. D’où son nom; Casa veut dire maison et Bicos peut se traduire par becs (d’oiseaux), cornes ou mamelons.

Ce lieu a une double fonction. Au rez-de-chaussée, c’est un centre archéologique. Aux trois autres étages, c’est une exposition consacrée à la vie et à l’œuvre de l’écrivain portugais José Saramago, prix Nobel de littérature en 1998.

Le scénario du film Enemy, du Québécois Denis Villeneuve, est basé sur le roman L’Autre comme moi de Saramago, paru en 2002.

Ce musée est d’un intérêt limité. Sauf pour les photographes.

En réponse aux pointes de diamant de la façade, l’architecture moderne de l’intérieur est basée sur le motif du trapèze. Tout y est oblique, sauf les planchers. On se croirait dans un décor du film expressionniste Le Cabinet du Dr Caligari.

Prendre des photos dans ce lieu étrange et exigu est un défi qui m’a longuement amusé.

Puis je rends dans le quartier de Chiado sur la rue Largo do Chiado où deux églises se font face.

Voute de l’église de Notre-Dame-de-l’Incarnation

Du côté sud se trouve l’Igreja de Nossa Senhora da Encarnação (ou église Notre-Dame-de-l’Incarnation).

C’est une belle église dont les murs en pierre de taille sont rehaussés de marbre rose. Sa voute en berceau est ornée de grisailles et d’une toile sur le thème de l’annonciation de Marie.

Plafond de la chapelle latérale à gauche

Reconstruite à la suite du séisme de 1755, cette église de style rococo comporte une nef sans transept flanquée à droite de quatre autels latéraux et, à gauche, de trois autels latéraux et d’une chapelle latérale (près du chœur).

Voute de l’église Notre-Dame-de-Lorette

En face se trouve l’Igreja dos Italianos, appelée également Igreja de Nossa Senhora do Loreto (ou église Notre-Dame-de-Lorette).

Très endommagée par le séisme de 1755, et restaurée de 1777 à 1785, cette église est formée d’une nef flanquée de dix autels latéraux, chacun surmonté d’une image en grisaille d’un personnage (un apôtre ?) logé dans une niche en trompe-l’œil

On trouve également un autre autel de chaque côté du chœur, ce qui porte le nombre total des autels à douze.

Le plafond en berceau de la nef est décoré de la peinture allégorique Notre Dame de Lorette couronnée par la Trinité, exécutée par de Pedro Alexandrino de Carvalho en 1780-1781.

Selon la légende, au XIIIe siècle, des anges transportèrent la maison natale de Jésus de Nazareth dans la ville italienne de Lorette. La maison sans fondation qu’on voit de nos jours dans cette ville italienne est l’objet d’un important pèlerinage.

Orgue de la basilique des Martyrs

Un peu plus à l’Est se trouve la Basílica Nossa Senhora dos Mártires, consacrée en 1784 (après sa reconstruction à la suite du séisme de 1755).

Il s’agit d’une église dont la nef est flanquée de six autels latéraux, et de deux chapelles près du chœur. Les murs sont en pierre de taille et en marbre rose.

Verte et rouge, la décoration en trompe-l’œil du plafond n’est pas très réussie. À son centre, on peut voir la toile Alphonse Ier du Portugal offrant le temple des martyrs à la Vierge et à l’Enfant, peinte de 1782 à 1785 par Pedro Alexandrino de Carvalho.

Bar de la Cervejaria Trindade

Pour le repas du soir, je me rends à la Cervejaria Trindade ou Brasserie de la Trinité. J’y prends une soupe aux légumes, un bar et un verre de blanc pour 23 euros.

Puis je rentre au studio pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 et objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (6e photo), M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re, 2e et 4e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (3e et 5e photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 14 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 14 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 15 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 7 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 27 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 320 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Lisbonne : jour 8

12 octobre 2016
Vue du Miradouro da Graça

En cette autre journée ensoleillée, je me rends à pied au Miradouro da Graça, situé à un demi-kilomètre de mon studio.

Ce belvédère du parvis de l’église de Gracia offre une vue superbe sur l’ouest de la capitale.

Mais je vois le Miradouro da Nossa Senhora do Monte. C’est ce petit amas de verdure, au milieu du côté droit de la photo ci-dessus. Puisque ce belvédère est encore plus haut, je présume que la vue doit y être encore plus belle.

Je monte les 300 mètres qui m’en séparent. Déception; la vue est partiellement bloquée par des arbres au premier plan, un édifice rose à droite et d’autres arbres à gauche.

Salle du roi José Ier

Je descends les rues Calçada da Graca et Rua São Tomé qui se jettent l’une dans l’autre pour atteindre le Musée des Arts décoratifs (ouvert le lundi).

Créé en 1953, ce musée abrite la collection privée d’un banquier portugais. N’importe quel homme d’affaires serait justifié d’être fier de posséder de tels objets.

Je suis content d’avoir visité ce petit musée. Mais je dois avouer que le touriste pressé pourrait éviter de le voir sans que cette omission gâche son voyage.

Glace à la framboise

Je poursuis ma descente vers le centre-ville, plus précisément le quartier de Baixa. Puisque j’y suis, pourquoi ne pas aller à Fragoleto, renommé pour être le meilleur glacier de Lisbonne.

Effectivement, cela fait longtemps que je n’ai pas mangé une glace aussi bonne. Une particularité du produit est sa texture crémeuse, comme si elle était faite à partir de crème.

M’en étant éloigné en mangeant cette glace, dès que j’ai terminé, j’y retourne aussitôt pour essayer un Ice Pop, c’est-à-dire une glace sur bâtonnet. Cette fois-ci, aux mures (1,9 euro).

Petite déception; c’est davantage sucré et cela ne goute pas grand-chose.

Statue de José Ier à la Praça do Comércio
Vue de l’Arco da rua Augusta

À quelques rues se trouve la Praça do Comércio. Au centre de cette Place du Commerce se trouve la statue équestre du roi José Ier accueillant les navires qui venaient autrefois y décharger leur cargaison.

Du côté nord de cette place, la plateforme au sommet de l’Arco da rua Augusta (ou Arc de triomphe de la rue Auguata) offre une vue intéressante sur cette place.

Celle-ci s’ouvre sur le Tage au sud. Et sur ses autres côtés, cette place est bordée d’immeubles dont le rez-de-chaussée laisse courir une galerie qui protège les visiteurs des intempéries.

Ribeira das Naus

Plus à l’ouest, nous entrons dans le quartier de Chiado. Entre l’Avenida da Ribeira das Naus et le Tage, la ville a construit en 2009 une rive de béton sur le site d’un ancien constructeur maritime.

À cet endroit, la rive est rocailleuse. Plutôt que d’y verser du sable et d’avoir à lutter perpétuellement contre son érosion, pourquoi pas une rive de béton ?

C’est un endroit apprécié des citoyens de la ville qui viennent y prendre un bain-de-soleil, à défaut de se baigner dans l’eau un peu froide du Tage ces jours-ci.

Un peu plus à l’ouest, des artisans offrent leurs produits aux passants.

J’atteints finalement la gare Cais do Sodre (qui est également le terminus de la ligne verte du métro).

Intérieur du Mercado da Ribeira

De l’autre côté de la rue, le Mercado da Ribeira (Marché de la Rive) abrite une aire de restauration. On y trouve de tout.

Chez un marchand de vin, je trouve enfin une bouteille de Muros Antigos. Avant mon départ pour Lisbonne, ce vin blanc était recommandé par un chroniqueur œnophile québécois. Je le cherche en vain depuis mon arrivée dans les épiceries d’Alfama.

Eh bien le voilà pour 5,25 euros (21,70$ au Québec). Je vous en donnerai des nouvelles.

Assortiment de sushis Tsuru

Je prends une soupe aux légumes chez le Chefe Miguel e Silva, très bonne, pour 2,5 euros. Puis l’assortiment Tsuru, plutôt bien, chez Confraria do Sushi (19,4 euros). Et finalement un dessert à la noix de coco chez Arcádia pour 1,5 euro.

Et je rentre au studio pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (1re photo) et objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (8e photo), M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (2e et 5e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/4000 sec. — F/1,8 — ISO 100 — 8 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 14 mm
3e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 34 mm
4e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
5e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 125 — 7 mm
6e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 125 — 12 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 12 mm
8e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 250 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Lisbonne : jour 7

11 octobre 2016

Aujourd’hui, c’est mon premier dimanche à Lisbonne. Puisque certaines églises ne sont ouvertes que ce jour-là, ma matinée sera donc un ’sprint religieux’.

Igreja de Santo Estevão

Je m’empresse d’aller à l’Igreja de Santo Estevão (l’église Saint-Étienne) située à moins de cent mètres de mon studio.


Note : Pour consulter un guide illustré des termes techniques d’architecture religieuse, on cliquera sur ceci.

 
Sur les fondations d’une église romane du XIIe siècle, l’église Saint-Étienne fut édifiée en 1733. Très endommagée par le séisme de 1755, elle fut rouverte au culte quarante ans plus tard.

Le maitre-autel est surmonté d’un portail baroque, lui-même surmonté d’un crucifix en stuc entouré d’anges et d’angelots.

Six autels latéraux sont placés dans autant de niches de sa nef octogonale. Une balustrade sépare ces autels des banquettes tout en laissant un peu d’espace pour venir se recueillir devant eux.

Rythmée de pilastres, la pierre des murs est à nue. Le plafond est orné d’une grisaille illustrant une clé de voute.

Igreja Nossa Senhora da Conceição Velha

Mon deuxième arrêt est dans le quartier de Baixa, à l’Igreja Nossa Senhora da Conceição Velha (ou Vieille église Notre-Dame-de-la-Conception). Son portail de style manuélin — un style exubérant apparu sous le roi Manuel Ier du Portugal — est tout ce qui reste d’une première église, achevée en 1534 et entièrement détruite en 1755.

L’intérieur de l’église reconstruite adopte la même composition que l’église Saint-Étienne à quatre exceptions près : la nef est rectangulaire, les murs sont en bonne partie peints rose pâle, la fenestration à l’étage est beaucoup plus importante (ce qui en fait une église beaucoup plus lumineuse), et le plafond est magnifiquement décoré d’un bas-relief rococo en stuc peint de couleurs délicates (rose, jaune, orange brulée et bleu poudre).

Igreja de São Nicolau

Toujours dans le quartier de Baixa, je me rends ensuite à l’Igreja de São Nicolau (église Saint-Nicolas). Détruite par le séisme de 1755, la bâtisse actuelle date de 1780. En voie d’achèvement, la restauration entreprise en 2003 lui a redonné sa splendeur d’origine.

Essentiellement, elle adopte la composition de la deuxième église de la journée. Toutefois, sa décoration intérieure fait appel à des matériaux plus nobles (différentes teintes de marbre).

Igreja de São Cristóvão

À 200 mètres au nord-est, surplombant une dénivellation abrupte, se trouve l’Igreja de São Cristóvão (l’église Saint-Christophe).

Derrière une façade sévère se loge une petite église construite de 1610 et restaurée en 1671-1672. Sa décoration intérieure est légèrement plus récente, datant de la fin du XVIIe et le début du XVIIIe siècle.

C’est une des très rares églises épargnées par le séisme de 1755. Elle témoigne donc de la richesse des églises paroissiales de son époque.

Capela de Nossa Senhora da Saúde

À 150 mètres plus au nord se trouve la chapelle Notre-Dame-de-la-Santé.

Construite en 1506 à l’initiative des artilleurs de la garnison de Lisbonne, cette chapelle était dédiée originellement à leur patron, Saint-Sébastien, protecteur de la peste dont une épidémie avait décimé leurs rangs cette année-là. Elle prit le nom d’église Notre-Dame-de-la-Santé (son nom actuel) en 1662.

Des azuléjos représentant des prophètes ornent le bas de ses murs. Immédiatement au-dessus d’eux, des croix de bois sont ornées des stations du chemin de croix.

Igreja de São Domingos

Longtemps la plus vaste de Lisbonne, l’église Saint-Dominique a eu la vie dure. Elle fut détruite par le séisme de 1531, puis par celui de 1755. À la suite de ce dernier, elle fut reconstruite en 1807.

Jusqu’à la fin de la monarchie portugaise, on y célébrait les mariages royaux.

Une troisième destruction totale survint lors d’un incendie, le 13 aout 1959 : la charpente du toit, en bois, s’est effondrée ne laissent debout que les murs endommagés. Elle fut reconstruite dans style qu’elle avait à sa deuxième reconstruction.

Toutefois, on n’essaya pas de masquer les affronts subis en 1959. Le nouveau plafond est peint rose gomme à mâcher, de même qu’une partie des murs.

Le résultat est impressionnant.

Jardim Botânico Tropical

Les deux piles de mon appareil photo en couleur m’ayant fait défaut, je pars au Jardin botanique tropical faire de l’infrarouge à l’aide de l’appareil que j’ai apporté à cette fin.

Ce jardin botanique est plaisant. En plus de nombreuses espèces végétales, ce parc est habité par de nombreux paons, de nombreux canards et quelques poules.

À proximité se trouve la célèbre pâtisserie Fábrica dos Pastéis de Belém. Au cout de 1,05 euro chacune, on y vend sa spécialité, le pastel de nata. Il s’agit de tartelette de flanc sur une base de pâte feuilletée. On vous remet également deux sachets : un de sucre en poudre et l’autre de cannelle.

En raison de la pâte feuilletée, ces tartelettes sont meilleures très fraiches. À cette pâtisserie, on vous les vend encore chaudes. C’est délicieux.

Morue du Pátio 13

Puis je prends le repas du soir au Pátio 13. J’y essaie la morue. Avec la soupe de poisson et la demi-bouteille de vin blanc, cela me coutera 12,5 euros.

Il y a plus d’une décennie, j’avais acheté un filet de morue à l’épicerie. Mais arrivé chez moi, j’avais constaté qu’un mince ver blanc se tortillait à la surface interne du cellophane qui enveloppait le produit.

J’avais signalé la chose à Santé Canada. Mais on m’avait répondu que cela était tout à fait normal; la morue canadienne est infestée de vers qui sont tués à la cuisson.

Évidemment, j’avais préféré jeter le filet de poisson. Et j’ai évité de manger de la morue depuis ce temps.

Mais les Portugais sont renommés par leurs plats à base de morue. J’ai donc voulu tenter l’expérience.

Il s’agit d’une bonne portion de morue salée partiellement dessalée. C’est le mets le plus désagréable que j’ai mangé de ma vie. Ce n’est pas méchant au gout; c’est seulement hypersalé.

J’ai tout mangé quand même et j’ai bu de l’eau une bonne partie de la nuit. J’ai eu mal à la tête (ce qui ne m’arrive à peu près jamais) jusqu’au midi suivant.

Bref, plus de morue pour le restant de mes jours.

Détails techniques : Panasonic GH1 transformé en appareil infrarouge de 720nm et objectif Lumix 12-42 mm II (7e photo), Olympus OM-D e-m5, hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (3e photo) et objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (8e photo), M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (2e et 5e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re, 4e et 6e photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 12 mm
2e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 400 — 8 mm
4e  photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 15 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 7 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 17 mm
7e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 160 — 12 mm
8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Lisbonne : jour 6

10 octobre 2016
Dans une ruelle d’Alfama

En me rendant au Musée militaire, j’emprunte de nouvelles ruelles, ce qui est l’occasion de découvrir de petits trésors cachés du quartier d’Alfama.

Mais d’où vient ce nom d’Alfama ? À l’époque musulmane, la ville qui allait devenir Lisbonne était limitée à une bonne partie du quartier actuel d’Alfama.

La porte sud-est des fortifications était située près d’un bain thermal. Cette porte s’appelait Bab al-Hamma (ou Porte des bains). Le H étant prononcé de manière gutturale, ce nom fut déformé en Porta de Alfama après la conquête chrétienne.

Fronton du Musée militaire

Le Portugal a déjà possédé un petit empire colonial. Or qui dit colonies dit guerres coloniales. Le Musée militaire de Lisbonne est le reflet des guerres auxquelles le Portugal a participé.

Que trouve-t-on dans ce musée ? Beaucoup de canons, des armes, des uniformes militaires, quelques armures, des médailles, des casques de différents pays.

Quiconque a visité le Musée d’armes et armures à Vienne (dont les artéfacts ont été collectionnés pour leur beauté) ou celui des Invalides à Paris (à vocation encyclopédique) serait déçu en visitant celui de Lisbonne si ce n’était de la splendeur de l’écrin qui sert à mettre en valeur les objets militaires qui s’y trouvent.

En entrant dans le musée, on se croirait dans un luxueux hôtel particulier parisien. À gauche, une salle (où sont exposés des canons) est décorée d’immenses toiles d’un gout exquis en hommage aux explorateurs portugais.

Salle de la première Grande Guerre

À l’étage, on trouvera, entre autres, deux salles Art déco consacrées à la Première Guerre mondiale.

Salle en hommage à José Ier

Puis une enfilade de petites pièces de style néorococo rendent hommage aux grands dirigeants militaires portugais.

À Vienne, j’ai détesté l’insignifiance de la décoration de tous les palais de style néorococo. Mais dans le Musée militaire de Lisbonne, ce style prend sa source aux derniers feux du style Louis-XVI et en ajoutant un brin d’audace ibérique.

Cour intérieure

La cour intérieure est décorée d’azuléjos illustrant les grandes batailles qui ont jalonné l’histoire portugaise.

Bref, ce musée représente plusieurs des meilleurs décorateurs œuvrant au pays à la fin du XIXe siècle. Et c’est cette décoration qui justifie amplement la visite de ce musée.

Casiers de solidarité

À quelques pas du musée, on peut voir une douzaine de casiers de solidarité. Ceux-ci sont mis gratuitement à la disposition des personnes dites ‘itinérantes’ au Québec (ou SDF en France) afin qu’ils puissent y entreposer une partie de leurs possessions, leur évitant ainsi d’avoir à tout transporter.

Poqueca de pampo

Pour le repas du soir, je retourne au restaurant Sagrata Familia. J’y prends une soupe de légumes et du poqueca de pampo (une préparation de poisson et de fruits de mer cuits dans un bouillon à la noix de coco). Délicieux. Le prix : 19,8 euros.

Puis je rentre au studio pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (4e photo) et objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (7e photo), M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (3e photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 27 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 14 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 1250 — 8 mm
5e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 100 — 12 mm
6e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 18 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 1250 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Lisbonne : jour 5

8 octobre 2016

Aujourd’hui, trois sites touristiques au menu : le Panthéon national, l’Igreja de São Vincente de Fora (l’église Saint-Vincent-hors-les-murs) et le monastère qui lui est adjacent.

Panthéon national
Intérieur du Panthéon

Tout comme son équivalent parisien, l’édifice du Panthéon national de Lisbonne devait originellement servir d’église. D’où la croix au sommet de leurs dômes respectifs.

Débutée en 1682, l’Igreja Santa-Engrácia (l’église Sainte-Engrâce de Saragosse) fut terminée en 1966. Avant même son achèvement, l’église fut transformée en panthéon.

Il s’agit d’une bâtisse cubique surmontée d’un dôme. Autour de ce dôme et de son tambour, une grande terrasse accessible au public offre une vue remarquable du Tage et de la rive opposée de la capitale.

L’intérieur est impressionnant. Mais il est moins vaste que celui de Paris. À titre de comparaison, il est à peu près de la taille de l’église du Dôme des Invalides. Ce n’est quand même pas si mal.

Seulement douze héros nationaux y sont inhumés. Six autres y ont un cénotaphe (ils sont inhumés ailleurs mais ont un monument funéraire au Panthéon). Ont eu droit à cet honneur, les plus grands explorateurs portugais, cinq hommes de lettres, quatre présidents de la République, des dirigeants militaires, une chanteuse de fado et… un footballeur.

Igreja de São Vincente de Fora
Maitre-autel

Alors que le Portugal était sous domination espagnole, Philippe II d’Espagne ordonna la reconstruction du monastère Saint-Vincent-hors-les-murs, alors en ruine. Le monastère originel avait été construit par le premier roi du Portugal en remerciement pour la conquête de Lisbonne aux mains des Maures en 1147.

Les dirigeants espagnols y joignirent une église. Celle-ci fut commencée en 1582 et terminée en 1627.

Le tout était un geste politique destiné à affirmer que les conquérants espagnols s’inscrivaient dans la lignée des souverains portugais.

L’intérieur de l’église est un vaisseau central flanqué de bas-côtés où s’alignent des autels latéraux séparés des fidèles par une balustrade ou une grille.

Le maitre-autel est surmonté d’un baldaquin qui atteint presque le plafond. Étonnamment, c’est derrière le chœur qu’est placé l’orgue.

Moins austère que la cathédrale de Lisbonne, cette église est quand même plutôt sobre. Seuls les autels latéraux, richement décorés, ajoutent un brin de folie décorative à un lieu autrement relativement sage.

Adjacent à l’église, se trouve le monastère Saint-Vincent-hors-les-murs.

Exemple d’azuléos

Le bas de presque tous les murs de ce vaste monastère est décoré d’azuléjos. Ceux-ci sont carreaux de faïence ornés, dans le cas du monastère, de représentations figuratives. Au premier étage, une galerie est consacrée exclusivement à l’illustration des fables de La Fontaine (dont ici, la fable Les deux chèvres).

Conciergerie du monastère

Après la conciergerie, la visite se poursuit par le ‘musée’ du monastère qui devrait plutôt s’appeler le trésor du monastère.

À la cathédrale de Lisbonne, à part une salle d’apparat, le reste du trésor est plutôt décevant. Ce n’est pas le cas ici. Le trésor du monastère est remarquable par la qualité des objets exposés, principalement de l’argenterie et de l’orfèvrerie.

Sacristie

Puis nous visitons la magnifique sacristie, le panthéon des patriarches du monastère et celui des rois de Bragance.

Bref, un site touristique exceptionnel.

Pariz One & Mr. Dheo

À proximité, sur la rue Travessa de São Vincente, se trouve la murale Pariz One & Mr. Dheo du Collectif Armu-Yama.

Au jour 2 de ce voyage, j’avais mentionné que les sardines que j’avais mangées au restaurant Pátio 13 étaient savoureuses mais contenaient beaucoup d’arêtes.

Par courriel, Daniel Hétu, fidèle lecteur de ce blogue, m’a recommandé la lecture des textes Sardines grillées au Portugal et Déguster des sardines grillées au Portugal, de même que le visionnement du vidéo Manger une sardine grillée (que j’ai attentivement regardé deux fois).

Fort de cette formation, je suis retourné à Pátio 13 me commander cinq sardines précédées d’une soupe de poisson. En dépit des couteaux pas particulièrement aiguisés du restaurant, je n’ai frappé qu’une seule arête.

Lorsque le serveur est venu reprendre mon assiette, je lui ai fait remarquer comment j’avais tout mangé. Le serveur n’a pas réagi.

Au lieu de m’apporter l’addition, au moment où commençaient à jouer deux musiciens latino-américains, il a placé devant moi une nouvelle assiette et de nouveaux ustensiles comme c’est le cas sur toutes les tables désertes. J’ai donc écouté ce spectacle imprévu.

Dix minutes plus tard, j’ai éclaté de rire quand le serveur m’a apporté cinq autres sardines (sans les pommes de terre qui les accompagnent généralement). Si c’était un défi, j’étais homme à le relever. Cette fois-ci, aucune arête.

Lorsqu’on m’a apporté l’addition de 12,5 euros, j’ai laissé un billet de 20. Pour dix grosses sardines portugaises, cela valait bien ça.

Repu, je suis rentré au studio pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (5e photo), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re, 3e et 7e photos) et M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 125 — 12 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 14 mm
3e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 125 — 12 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 12 mm
5e  photo : 1/400 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 12 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 12 mm
8e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Lisbonne : jour 4

7 octobre 2016

Ma journée sera consacrée essentiellement à la visite du Castelo de São Jorge (château Saint-Georges). Celui-ci est situé au sommet d’une colline.

Pour m’y rendre, j’emprunte le pittoresque tramway 28E.

Puisqu’il est bondé (ce qui est généralement le cas), je me retrouve à côté du chauffeur. C’est l’endroit idéal pour filmer une partie du parcours à travers le parebrise. Mais je dois vite y renoncer en raison des fréquents à-coups du tram qui rendent périlleuse la manipulation de mon appareil-photo.

Vue du Miradouro das Portas do Sol

Je débarque à mi-parcours pour observer la capitale portugaise du Miradouro das Portas do Sol. Ce belvédère dit des portes du soleil offre une vue splendide vers l’Est de la ville.

Au loin, on distingue l’Igreja de São Vincente de Fora (l’église de Saint-Vincent-hors-les-murs), le dôme du Panthéon national et l’Igreja de Santo Estevão (l’église Saint-Étienne).

Terrasse du château

Le château Saint-George s’élève aujourd’hui sur des défenses romaines reconstruites et renforcées à la suite de la conquête des Maures en 711.

Ces derniers renommèrent la ville Al-Ushbuna (dont provient le nom Lisbonne).

Durant la Reconquête, la ville fut prise d’assaut en 1146 par Alphonse Ier de Portugal, aidé de croisés en route vers la Terre sainte.

Devenu chrétien, le château fut placé sous la protection de Saint-Georges à qui beaucoup de croisés vouaient un culte.

Entrée du château

Très endommagé par des tremblements de terre, il doit son aspect actuel à une reconstruction qui dura un demi-siècle, à partir des années 1940.

Chemin de ronde

Trois mots résument le château : remparts, chemin de ronde et vue panoramique.

Contrairement aux châteaux de Versailles et de Prague, il n’y a pas grand-chose à voir au château Saint-Georges à part la vue magnifique qu’il offre sur la ville à partir de sa terrasse ou de son chemin de garde.

Il y a bien un petit musée archéologique, appelé Núcleo museológico — où sont présentés des pièces de monnaie et des débris de poterie — mais son intérêt est limité.

Tábua Lisboa

Près de la sortie du site, je prends le repas du soir au restaurant The World Needs Nata.

Son plateau de petiscos (ou tapas portugaises) offre, de gauche à droite, des sardines aux poivrons rouges, du jambon de Serrano saupoudré de thym, et des tranches de poulet pressé recouvertes de fromage râpé et de tomates cerises. Le tout est très bon. Le prix : 9,4 euros.

Près du château

Puis je rentre au studio pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (5e et 6e photos), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (4e photo) et M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 100 — 7 mm
2e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
4e  photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 640 — 25 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 2000 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Lisbonne : jour 3

6 octobre 2016
Quelques fadistes

Ma journée commence au Musée du Fado. Son prix d’entrée est de cinq euros. Il occupe trois étages d’une ancienne station de pompage située près de la rive du Tage.

Le fado est un genre musical typiquement portugais apparu au début du XXe siècle. À chaque étage, une grande fresque photographique présente les artisans de cette discipline, classés par époque.

Sur l’audioguide multilingue (indispensable), il suffit de pitonner le numéro que porte l’interprète pour entendre un de ses grands succès. Sans rien comprendre aux paroles, dès le premier morceau que j’ai choisi, j’étais ému et conquis.

Borne d’écoute au Musée du Fado

Les murs d’une salle sont tapissés des paroles des chansons. Plus loin, on présente les pochettes des disques, les instruments utilisés, des clips vidéos et une salle où deux bornes permettent aux visiteurs d’entendre les succès des grandes vedettes du fado.

J’aurais pu y passer toute la journée tellement ce musée est intéressant.

Intérieur de la boutique The Lisbon Walker

Sur la rue da Magdalena, je passe devant la boutique la plus originale que j’ai vue jusqu’ici. On y vend des souliers et du vin. Mais quel rapport y a-t-il entre les deux ?

Un riche fabricant de souliers s’est acheté un vignoble. Et plutôt que de louer deux locaux, il a décidé de promouvoir tous ses produits au même endroit.

On peut gouter à son vin et en acheter une bouteille. Mais si vous décidez d’acheter plutôt des souliers, ils vous seront offerts dans un coffret de bois où une bouteille de vin gratuite séparera la paire de souliers.

À deux pas de là, je visite l’église Sainte-Marie-Madeleine dont on ne peut pas photographier l’intérieur.


Note : Pour consulter un guide illustré des termes techniques d’architecture religieuse, on cliquera sur ceci.

 
C’est une église à vaisseau central, sans transept ni bas-côtés. Séparés des banquettes par une balustrade, trois autels en bois peint s’alignent sur chaque côté de la nef. Cette église est d’un intérêt touristique limité.

En montant la rue Santo António da Sé, je rencontre l’église et le musée consacré au saint patron du Portugal, soit Saint Antoine de Lisbonne, né ici en 1195.

Mort à Padoue en 1231, on l’appelle couramment Saint Antoine de Padoue. Mais cela est inexact. La coutume veut que les saints soient caractérisés par leur lieu d’origine, afin de les distinguer d’autres saints ayant le même prénom. C’est ainsi qu’on parlera de Sainte Jeanne d’Arc, née à Arc.

Le musée qui lui est consacré présente sa lignée ancestrale, les grandes étapes de sa vie, et diverses œuvres d’Art ou d’artisanat qui le représentent. C’est une attraction touristique mineure de la ville. Son prix d’entrée est de trois euros.

Intérieur de l’église Saint-Antoine-de-Lisbonne

L’église adjacente au musée est l’objet d’une grande dévotion de la part des habitants de la ville; à toute heure du jour, les fidèles y viennent prier.

Paré de marbre rose, l’intérieur est très joli. Au sous-sol, on peut visiter la crypte qui marque l’endroit précis où ce saint serait né.

Cathédrale de Lisbonne
Haut du transept de gauche

À quelques pas se trouve la cathédrale de Lisbonne, appelée (une abréviation de siège épiscopal).

C’est une église romane construite en 1150, soit un peu avant le début de la construction de Notre-Dame-de-Paris, de style gothique.

Son vaisseau central est flanqué de bas-côtés qui se prolongent dans un déambulatoire. Ce dernier est entouré de neuf chapelles absidiales.

Le tout est très sobrement décoré. Tout au plus peut-on admirer la très grande variété de la décoration des chapiteaux, notamment dans les chapelles absidiales.

Un prix d’entrée est exigé pour visiter le cloitre et le trésor. Construit sur un théâtre romain, le sobre cloitre gothique se trouve derrière l’église; on y accède par une des chapelles absidiales. Au moment de ma visite, il était l’objet de fouilles archéologiques.

On accède au trésor sur la droite, en entrant dans la cathédrale. On ne peut y prendre de photos. On y présente des habits sacerdotaux, de nombreuses reliques et de l’argenterie. On y trouve une magnifique salle d’apparat.

Dorade du Pátio 13

Je me laisse descendre en empruntant les petites rues du quartier. Sans avoir besoin d’un plan, je me rends au restaurant Pátio 13 où je prends une soupe de poisson, une dorade grillée et une demi-bouteille de blanc pour 14 euros.

Puis je rentre au studio pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (3e photo), objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (6e photo), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (4e photo) et M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 10 mm
3e  photo : 1/160 sec. — F/2,0 — ISO 640 — 8 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/18 — ISO 200 — 12 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 13 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel