Voyage à La Havane-II : Jour 3

1 novembre 2013

Après avoir finit de taper le texte que vous lisez, je me rends à l’hôtel Parc central. D’habitude j’apporte une clé USB sur laquelle se trouve le texte à publier, de même que les photos qui l’accompagnent. Et je me sers des ordinateurs fournis par l’hôtel.

Mais ils ont une vieille version de Firefox qui ne permet pas la navigation privée. Le résultat, c’est que la communication a été interrompue à trois reprises. Or la rétablir prend entre quinze et vingt minutes à La Havane. Si bien que téléverser le compte-rendu du jour No 1 a pris environ 90 minutes.

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J’ai donc apporté cette fois-ci mon ordinateur portable dans le but de me connecter par Wi-Fi. Mais leur réseau est en panne. On me suggère plutôt de me rendre à l’hôtel Saratoga (ci-dessus). Le paradis (ou presque). Téléverser le résumé du 2e jour, ses six photos, ajouter une photo supplémentaire au résumé du premier jour, a pris trente minutes.

Puis je me rends sur la rue Obispo dans le but de donner un appareil photo infrarouge dont je ne me sers plus à un artiste que j’ai rencontré l’an dernier. Évidemment, j’ai pris soin de lui montrer d’abord mon diaporama infrarouge de La Havane — qui l’a sidéré, comme prévu — pour ensuite, comme un magicien bienveillant, sortir du sac (que j’avais déposé par terre), l’appareil photo que je lui destinais.

J’avais soigneusement planifié ma mise en scène et le résultat fut exactement ce que j’avais anticipé. Comme j’ai horreur des remerciements qui s’éternisent, je l’ai quitté en lui disant que je repasserai chercher la clé USB que je lui prête, et sur laquelle se trouvent les diaporamas du premier voyage à La Havane.

Je me rends ensuite à la Place de la cathédrale afin de visiter le Musée de l’art colonial, fermé l’an dernier. Malheureusement, il l’est encore. Toutefois, le Palais des comtes de Lombillo, fermé l’an dernier, est aujourd’hui ouvert au public.

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Construit en 1741, ce palais se caractérise par ses cadres de porte et ses poutres bleu azur, qui se démarquent des murs d’un blanc immaculé. À l’époque, le bas des murs était décoré de fresques (mis à jour par endroits). Dans les pièces d’apparat, on a restauré la décoration peinte des plafonds à caissons.

Ce palais abrite aujourd’hui une petite exposition de mobilier et d’objets domestiques d’époque. Une salle présente des agrandissements de proxiphotographies (c’est-à-dire des gros plans de petits objets). Au rez-de-chaussée, on expose une petite collection de figurines.

Je prends le repas du midi au restaurant La Giraldilla. La gaspacho et le filet de porc parfumé au poivrons verts (délicieux) me couteront 18,70$, service compris.

Puisque deux des photos du diaporama infrarouge ont été prise de ce restaurant, je profite du fait que je suis le seul client pour monter ce diaporama à la serveuse. Épatée, elle fait venir le patron. Enthousiaste, ce dernier voudrait décorer son restaurant de mes photos. Il fait venir son fils qui étudie la photographie. Après avoir tenté de noter toutes les photos qui l’intéressent, il y a en tant que nous convenons que du Canada, je lui graverai et posterai la totalité des photos du diaporama sur un CD-ROM.

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Je me rends ensuite au Depósito del Automóvil. Il s’agit d’un grand entrepôt mal éclairé où s’entassent une trentaine de vieilles bagnoles poussiéreuses.

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Puis je visite la Maqueta de la Habana Vieja. Ce devait être une maquette de la Vieille Havane. En réalité, on y voit également le Prado, une bonne partie du quartier de Centro et un bon kilomètre de la rive orientale de la baie de la Havane. Le tout est exécuté avec une précision extrême. J’y découvre un complexe résidentiel moderne, situé dans le sud de Centro, que je me propose de visiter.

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Après un arrêt dans une parfumerie — où je me procure 50ml d’un extrait de bois de santal — je visite le Musée Simón Bolívar. C’est un centre culturel vénézuélien (et non bolivien) où on fait la promotion l’amitié entre Cuba et ce pays. Précisons que Bolívar aurait séjourné dans cet édifice lors de son séjour à La Havane en mars 1799.

Lors de mon voyage à Barcelone en 2007, j’avais goûté à une tasse de chocolat. Il s’agissait d’un breuvage épais, intermédiaire entre la pudding et le lait chocolaté. C’était délicieux. Lors de mon premier voyage à La Havane, j’avais découvert qu’on en fait ici du pareil. Je vais donc au Musée du chocolat afin de répéter l’expérience. Mais parce qu’il fait très chaud, je commande cette fois-ci un verre de lait chocolaté (1$). C’est bien, mais moins velouté que le chocolat offert en tasse.

Je prends ensuite le taxi afin rentrer à la maison pour ensuite prendre le repas du soir au restaurant Castropol, situé à proximité, sur le Malecón (c’est à dire le bord de mer de La Havane). On me l’a recommandé en raison du fait qu’au premier étage, on peut admirer le coucher de soleil sur l’océan.

Mais occupé à taper le texte que vous lisez, lorsque j’ai levé la tête, il était trop tard.

La soupe aux fruits de mer, une généreuse portion de rôti d’agneau (recouvert d’une sauce faite avec du concentré de boeuf), accompagné de ratatouille, coûte au total 22$, service compris.

Finalement je rentre à la maison pour poursuivre la rédaction de ce compte-rendu et aller au lit.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 15 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 14 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 31 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/4,2 — ISO 2000 — 49 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 2500 — 12 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à La Havane, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 2

31 octobre 2013

L’appartement

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Avant de vous résumer cette deuxième journée, j’aimerais vous présenter l’endroit où j’habite. Le quartier de Centro s’est essentiellement développé au XIXe siècle et dans le premier quart du XXe siècle, après la destruction des remparts qui étouffaient la ville. Mais la maison où je me trouve est antérieure à cet étalement urbain.

Elle date du XVIIIe siècle. C’est une maison à deux étages construite autour d’une cour extérieure qui sert de puits de lumière à tous ses locataires actuels. À l’origine, une seule famille l’habitait. À la Révolution, le rez-de-chaussée a été morcelé en plusieurs logements tandis que le premier étage a été coupé en deux dans le sens de la profondeur.

Toutes les pièces de la maison ont sept mètres de hauteur. Dans le but sans doute de masquer les fils électriques qui traversent les poutres des plafonds, on a ajouté des panneaux entre les poutres sans chercher à oblitérer leur présence.

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J’habite au premier, dans une chambre sans fenêtre extérieure. La seule lumière naturelle qu’elle reçoit lui vient de la cours extérieure. On accède à ce logement par un long escalier recouvert de marbre de Carrare. La toilette commune est d’une propreté impeccable.

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La cuisine, alimentée au gaz naturel, est garnie de tous les accessoires modernes, ce qui révèle le statut social de l’occupant.

La journée

Ce devait être une petite journée. Après avoir rédigé mon compte-rendu de la veille, je pars donner mon premier appareil photo infrarouge (qui je n’utilise plus depuis presque deux ans). Après avoir échoué à le vendre sur eBay, j’ai décidé de l’offrir à un artiste talentueux de La Havane. Malheureusement, il n’est pas à l’endroit où il tient boutique un jour sur deux. Je me reprendrai demain.

À mes hôtes de l’an dernier, j’apporte une poêle Héritage antiadhésive en excellent état mais dont je ne sers plus. J’en profite pour leur monter les photos que j’ai prises de leur ville l’an dernier.

Puis je me rends à la Maison de l’éventail pour leur apporter un livre d’Art à ce sujet (encore scellé) et j’en profite pour acheter quatre éventails dont le plus dispendieux (15$) sera décoré de tournesols peints à la main et que passerai prendre d’ici la fin de mes vacances.

Jusqu’ici, ce qui me frappe, c’est que les rues de la Vieille ville ont été brossées et que leurs imperfections les plus dangereuses ont disparues. Ce n’est pas parfait, mais c’est une amélioration considérable par comparaison avec l’an dernier.

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Et puisque dans la Vieille Havane, tout est à proximité, de fil en aiguille, je m’arrête dans une ancienne église sur la rue Aguiar, transformée depuis en salle de concert.

En me rendant au parc dédié à la princesse Diana, j’arrête par hasard à l’officine de l’historien de la ville (adjacent au parc dont je n’ai pas encore trouvé l’entrée). C’est un des hommes les plus influents du pays. Il est absent mais, plein d’audace, j’en profite pour laisser à sa secrétaire — qui parle très bien français — la suggestion de végétaliser la Vieille place avec des palmiers royaux.

Après le repas du midi au Jardín del Oriente — une soupe, un rôti de lapin légèrement parfumé à la moutarde, un verre de vin rouge et une pudding au pain, le tout pour 8$ — je reviens sur mes pas visiter le Jardín Diana de Gales.

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C’est un secret de Polichinelle : le communisme est avare d’élans monarchiques. Ce parc, consacré au triste sort d’une princesse anglaise, est donc une curiosité qui témoigne d’une certaine pipolisation du régime cubain. Agréable, il est dominé par une sculpture de l’artiste cubain Alfredo Sosabravo. Ce dernier a représenté symboliquement, de bas en haut, la vie de la jeune princesse qui s’arrête prématurément.

Après un arrêt dans une galerie d’Art tout près de l’ancienne église St-François d’Assise, je visite une exposition qui commémore la campagne d’alphabétisation qui a fait de Cuba, dans les années 1960, le pays où le pourcentage de la population capable de lire et écrire, était le plus élevé d’Amérique.

Au premier étage de l’ancienne Chambre des représentants, on présente une exposition où, à partir des croquis de Leonardo da Vinci, on a réalisé les machines qu’il avait imaginées.

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Puis à deux pas, c’est la visite du Musée du rhum. De la cueillette à la distillation, en passant par l’extraction du jus de canne et sa fermentation, chacune des étapes de la fabrication du rhum est présenté. Le tout est également résumé par une maquette d’une usine traversée par un train électrique.

La visite se termine par la dégustation d’un peu de cette boisson emblématique du pays. Les visiteurs peuvent ensuite se procurer du rhum à moitié prix (par comparaison avec les prix de la Société des alcools du Québec).

Après le retour en taxi à la maison, je me dirige à l’Hôtel du Parc central pour y téléverser mon résumé de la journée d’hier. Je prends le repas du soir à l’Hôtel Plaza : soupe, filet de poisson, verre de vin blanc et flan pour 17$.

Puis je retourne à la maison. J’y tape une bonne partie du texte que vous lisez puis, douche et dodo.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 12 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 12 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 12 mm
4e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm
5e  photo : 1/500 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 12 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 1

30 octobre 2013

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Par Air Canada, le trajet entre Montréal et la capitale cubaine se fait en deux étapes: un vol Montréal-Toronto, suivi d’un autre de Toronto à La Havane.

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À l’aéroport de Montréal, ce qui a attiré mon attention, c’est cette machine distributrice — j’en verrai une semblable à Toronto — à partir de laquelle ont peut acheter des articles électroniques. Celle de Toronto, alimentée par le magasin électronique Best Buy, offre un choix plus varié — adaptateurs, écouteurs, cartes-mémoire, ardoises et appareils photos — alors que certains types d’items ne sont pas encore disponibles pour l’instant dans celle de Montréal.

D’habitude, en avion, j’aime bien être placé près des fenêtres. Mais ce matin, je suis arrivé à l’aéroport alors que presque toutes les places avaient été attribuées. Donc je n’ai pas filmé le décollage de l’avion, comme j’en ai l’habitude. Mais, surprise, après avoir atterri à Toronto, on m’a permis de photographier l’intérieur de la cabine des pilotes.

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Cela est d’autant plus étonnant qu’à bord d’un train traversant la campagne anglaise à partir de Londres, en 2006, on m’avait interdit de photographier l’intérieur du wagon qui servait de cantine. Pour des raisons de sécurité, disait-on.

Et là, on me permet de photographier l’endroit le plus stratégique d’un avion, l’endroit au programme de toutes les académies d’Al-Qaida autour du monde. Étrange.

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Dans certains restaurants de l’aéroport de Toronto, chaque personne a sous les yeux une ardoise qui, par défaut, affiche des réclames. Il suffit d’interrompre leur défilement pour accéder à un petit nombre d’applications.

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À La Havane, l’aéroport international José Martí — inchangé depuis probablement cinquante ans — subit présentement une cure de rajeunissement. Alors qu’il faisait quelques degrés au-dessus du point de congélation en après-midi, à notre départ de Montréal, il fait 26 degrés Celsius à notre arrivée à La Havane, à 22h20.

L’an dernier, le chauffeur de taxi qui m’amenait à la Casa particular où je devais passer mes vacances, avait choisi un trajet qui montrait la capitale sous des aspects peu avantageux. Mes toutes premières impressions avaient été celles d’une ville vieillotte, grise, sale et dans un état avancé de décrépitude.

Le chauffeur de cette année a choisi d’éviter les bâtisses industrielles et de suivre plutôt un trajet le long duquel plein de gens se promènent ou discutent au sortir de restaurants. En empruntant les plus belles avenues de Vedado, il me montre la Place de la révolution — que je n’avais jamais vu éclairée de nuit — l’université, le Musée napoléonien, etc. Bref, une toute autre impression.

Après les présentations d’usage, je défais mes bagages, prends une douche et me mets au lit.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
2e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 22 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
5e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 12 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel