L’importation privée de boissons alcoolisées

21 novembre 2018

Introduction

À l’occasion d’un voyage, vous avez gouté un vin qui n’est pas offert à la Société des alcools du Québec (SAQ). Ou vous êtes restaurateur et voulez créer une carte de vins pour votre établissement qu’aucun autre restaurateur ne pourra offrir.

Dans un cas comme dans l’autre, la solution est l’importation privée de vin.

Qui peut devenir importateur de vin ? N’importe qui. Est-ce compliqué ? Oui et non. Plus précisément, cela prend quelques heures, mais c’est très simple.

Il y a quatre étapes à suivre :
• l’achat et l’expédition du vin,
• l’obtention d’un permis d’importation et le paiement des taxes à la SAQ,
• le dédouanement à l’Agence des services frontaliers du Canada,
• la cueillette de votre colis à l’entrepôt de la compagnie de livraison.

L’achat et l’expédition du vin

On peut trouver sur l’internet un grand nombre de vendeurs de vin.

À titre d’exemple, nous choisirons Portugal Vineyards. Ce site offre les vins de centaines de vignobles portugais.

Pour y effectuer des achats, il faut d’abord créer un compte puis passer votre commande.

Sachez que les frais de livraison que vous paierez assurent le transport du Portugal à un entrepôt de la compagnie de livraison. Cet entrepôt est une zone portuaire franche où est entreposée la marchandise en attente de dédouanement.

Votre colis y restera tant que vous n’aurez pas franchi les deux autres étapes. Ne vous attendez donc pas à une livraison à la porte de votre domicile comme c’est le cas d’autres biens achetés sur l’internet.

Dès que votre colis arrivera à l’aéroport, le transporteur vous en avisera par courriel. Annexé à ce courriel, vous aurez la version électronique de tous les documents qui vous seront nécessaires pour franchir les étapes suivantes.

Dans le cas de DHL Express, ces documents sont sous forme d’un fichier MS-Word. Il vous faut savoir qu’il s’agit d’un format susceptible de contenir des virus.

Il suffit de quelques secondes sous MS-Word pour exporter le tout en format PDF. Exigez de ce transporteur qu’il vous fasse parvenir le tout en format PDF.

Dans mon cas, DHL Express s’est obstiné à refuser de m’envoyer cela du 13 septembre au 29 octobre dernier. Il a fallu l’intervention du service à la clientèle de Portugal Vineyards pour que je reçoive enfin les documents nécessaires sous forme de PDF.

Je présume que DHL Express a modifié ses procédures et que cela devrait être beaucoup plus facile pour vous (puisque quelqu’un a déjà réussi à faire plier ce transporteur entêté).

L’obtention d’un permis d’importation

Il vous faudra ensuite vous rendre sur le site web de la SAQ afin d’obtenir un permis temporaire d’importation privé.

Pour ce faire, il faut créer un compte. Une confirmation vous parviendra par courriel quelques instants plus tard.

Vous devrez ensuite ouvrir une session, c’est-à-dire dresser la liste de ce que contient le colis qui est arrivé à votre nom à l’aéroport.

Facture de Portugal Vineyards

Parmi les documents du PDF que vous enverra le transporteur, il y a la facture du vendeur (ici Portugal Vineyards). J’ai mis en rouge les informations qui vous sont nécessaires pour compléter votre demande de permis à la SAQ.

Facture de DHL Express

D’autres précisions se trouvent sur la facture du transporteur (également en rouge, ci-dessus).

Formulaire de la SAQ

Il est à noter que la valeur déclarée ne comprend pas les frais de livraison.

À la troisième étape de cette procédure, vous devrez annexer le PDF reçu du transporteur.

Afin de faciliter la vérification de votre requête par la SAQ, il est suggéré de remplir le formulaire de la SAQ en y inscrivant les informations exactement comme elles apparaissent sur vos factures.

Une fois le formulaire complété et soumis à la SAQ, vous recevrez par courriel une confirmation indiquant que votre demande est acceptée. Cela ne prend que quelques heures à la SAQ pour effectuer sa vérification et pour accepter votre requête.

Paiement des taxes québécoises

Accès aux demandes en suspend

Il vous faut alors payer les taxes appropriées. À cette fin, retournez sur le site de la SAQ, et cliquez sur ‘Importation occasionnelle (International)’.

Cout du permis et des taxes

Dans ce cas-ci, pour deux bouteilles à 41,13$ chaque (soit 82,26$ pour les deux), les frais réclamés par la SAQ sont de 75,50$.

Une fois le paiement électronique effectué, vous recevrez par courriel un numéro d’autorisation qu’il vous faudra présenter à l’Agence des services frontaliers du Canada. Celle-ci a deux comptoirs à Montréal; l’un à Dorval, l’autre au 400 Place d’Youville (dans le Vieux-Montréal).

Le dédouanement

L’agence a besoin de deux copies imprimées de tous les documents qui font partie du PDF émis par le transporteur. Et deux copies du courriel de la SAQ vous précisant leur numéro d’autorisation.

En anglais, le mot ‘manifest’ désigne une déclaration douanière qui précise le contenu d’une cargaison et sa destination. Voilà pourquoi l’agence fédérale appelle ainsi la facture du transporteur.

Au comptoir de l’agence fédérale, il vous faudra remplir un dernier formulaire. Cela ne prend que deux minutes. Mais elle refusera de vous en donner des copies vierges pour votre prochaine importation (afin d’éviter le gaspillage).

Au comptoir de l’agence fédérale, l’attente est brève et la procédure prend environ quarante minutes.

Dans ce cas-ci, les frais de douane ne se sont élevés qu’à 5,12$. Si je calcule le temps des trois employés occupés à ma demande ou à encaisser les frais, le gouvernement fédéral n’a pas fait fortune avec moi.

À l’issue de cette procédure, l’employé vous remettra une facture qu’il vous faudra présenter à l’entrepôt du transporteur. N’oubliez pas de leur demander où se trouve votre colis. Le numéro de cet emplacement (2654) est précisé sur la facture du transporteur.

La cueillette

Dans ce cas-ci, l’entrepôt se trouvait au 2095 Onésime-Gagnon, à Dorval. Aucun frais supplémentaire ne vous sera exigé.

Conclusion

La description détaillée de la démarche à suivre pour importer des boissons alcoolisées vous semble probablement compliquée.

En réalité, cette procédure prend simplement du temps puisqu’il faut vous rendre au comptoir de l’agence fédérale, puis à l’entrepôt du transporteur et en revenir.

Au niveau de la SAQ, la procédure est étonnamment simple. La SAQ facilite la tâche des importateurs pour deux raisons.

Plus les restaurateurs auront de la facilité à créer une carte des vins attrayante, plus cela favorise l’industrie touristique au Québec.

Deuxièmement, chaque fois qu’une bouteille de vin est importée à titre privé, la SAQ n’a pas besoin de la conserver dans ses entrepôts, la présenter sur les tablettes de ses succursales, et de la faire payer par un de ses caissiers.

Bref, la SAQ se limite à vérifier la validité des requêtes qui lui sont adressées et à en percevoir les droits électroniquement.

Quant au gouvernement fédéral, il serait plus simple que la SAQ
perçoive en son nom les minimes frais de douane fédérale. Ce qui éviterait le gaspillage.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’enflure verbale de certains végans

3 juillet 2018

On apprenait le mois dernier que les boutiques de bouchers et de poissonniers français avaient été le théâtre d’actes de vandalisme de la part d’activistes hostiles à la consommation de viande.

L’an dernier, sur les vitrines d’un fromager de Lyon, des adeptes du véganisme avaient peint les slogans ‘Lait = Viol’ et ‘Lait = Meurtre’.

Alors que les fermiers sont familiers avec la violence animale, les habitants des villes vivent souvent dans un monde idéalisé où les seuls animaux qu’ils voient vivants sont les personnages charmants de certains films d’animation ou les accompagnateurs de vedettes à des émissions de variétés.

En réalité, les animaux domestiqués et les espèces végétales que nous consommons ont connu une destinée extraordinaire en s’alliant à l’homme.

Les chiens — qui nous préviennent du danger et gardent nos troupeaux — sont considérablement plus nombreux que les loups et autres espèces canines.

Même chose pour les chats — qui protègent nos récoltes des rongeurs — comparativement aux autres félins.

La superficie des champs de céréales est considérablement supérieure à celle que ces plantes occuperaient si nous étions demeurés des chasseurs-cueilleurs.

Dans la nature, rares sont les herbivores qui meurent de vieillesse.

Il y a plusieurs années, j’avais vu un documentaire dans lequel la femelle d’une espèce de ruminant sur le point de mettre bas s’était retrouvée encerclée par des hyènes.

Plutôt que de s’attaquer à la mère, ils lui avaient laissé la vie sauve, mais avaient dévoré son nouveau-né au fur et à mesure de son expulsion.

Ce sont ces images cruelles que les télédiffuseurs hésitent à montrer aux heures de grande écoute de peur de heurter la sensibilité des enfants et des défenseurs des droits des animaux.

Si bien qu’un grand nombre d’habitants des villes perçoivent la Nature comme une déesse païenne bienveillante.

Même si les conditions d’élevage et d’abattage des animaux de boucherie ont accompli d’immenses progrès depuis quelques années, des lacunes sont souvent observées et constituent un rappel que la quête du confort des animaux doit être constante.

Ceci étant dit, même dans un mode idéal, la mise à mort d’un animal de boucherie sera toujours un spectacle cruel. Dans le pire des cas, cela l’est moins que le sort que cet animal aurait subi s’il avait été déchiqueté par les crocs de ses prédateurs.

Références :
French butchers ask for police protection from vegan activists
“Lait = viol”: le patron de la fromagerie dégradée par des vegans radicaux s’est senti “agressé”

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Côtelettes de porc sur riz

20 juin 2018

par Barbara LLoyd

Ingrédients :

• quatre côtelettes de porc
• six cuillerées à soupe de riz
• un ognon
• un poivron vert
• une tomate
• une boite de consommé de bœuf

Préparation :

Dorer la surface des côtelettes à feu vif (sans les cuire véritablement).

Placer le riz au fond d’une casserole. Y déposer les côtelettes. Recouvrir de rondelles d’ognon et de tranches du poivron et de la tomate.

Ajouter le contenu de la boite de consommé.

Couvrir et faire cuire à 350°F ou 175°C pendant une heure.

Servir immédiatement.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Macaroni italien

27 mai 2018

par Margaret Belanger

Ingrédients (pour quatre personnes) :

• 500g de bœuf haché
• deux tasses de macaronis
• une boite de soupe aux tomates
• un tiers de tasse d’eau
• une demi-tasse de fromage râpé
• une gousse d’ail
• une demi-cuillerée à thé d’origan

Préparation :

Porter à l’ébullition un grand chaudron d’eau légèrement additionné de sel. Ajouter les macaronis. Faire bouillir pendant 15 à 18 minutes. Égoutter.

Pendant ce temps, dans une poêle, faire brunir le bœuf mélangé à l’ail passé au pressoir, et l’origan. Égoutter le gras.

Placer la viande cuite dans une casserole allant au four. Ajouter la soupe aux tomates, l’eau et les macaronis cuits. Mélanger le tout. Recouvrir de fromage râpé.

Cuire à 350°F ou 175°C pendant trente minutes. Servez.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Pâté chinois ‘à la Mitaine’

26 mai 2018

par Janice Hollopeter

Ingrédients :

• 500g de bœuf haché
• 500g de haricots verts en conserve, égouttés
• 500g de pommes de terre
• 250ml de soupe aux tomates
• un ognon moyen haché
• deux cuillerées à thé de beurre
• 50ml de lait
• un œuf

Préparation :

Brunir la viande et les ognons. Égoutter le gras.

Faire bouillir les pommes de terre pendant vingt minutes. Égoutter et piler. Ajouter le beurre, le lait et l’œuf. Battre le tout.

Placer la viande au fond d’un plat à cuisson. Sans mélanger, recouvrir avec les haricots verts. Verser la soupe aux tomates. Couronner le tout avec la purée de pommes de terre.

Placer au four à 350°F ou 175°C pendant trente minutes. Servez.

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Potage à la grecque

25 mai 2018

par Grace Battah

Ingrédients :

• trois boites de consommé de bœuf
• trois boites d’eau
• une demi-tasse de riz
• deux œufs
• le jus d’un citron

Préparation :

Porter à l’ébullition le consommé et l’eau. Ajouter le riz et faire cuire vingt minutes.

Extraire le jus d’un citron. Dans un bol, l’ajouter aux œufs et battre le mélange. Ajouter celui-ci peu à peu au consommé dilué en mélangeant rapidement.

Servir immédiatement.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Gaspacho

24 mai 2018

par Grace Battah

Ingrédients (pour six personnes) :

• deux tasses de jus de tomate
• une tasse de tomates fraiches, hachées finement
• une demi-tasse de poivron vert, haché finement
• une demi-tasse de cèleri, haché finement
• une demi-tasse de concombre, haché finement
• une demi-tasse d’ognon, haché finement
• trois cuillerées à thé de persil, haché finement
• une cuillerée à thé de ciboulette, hachée finement
• une gousse d’ail, hachée finement
• deux ou trois cuillerées à soupe de vinaigre blanc
• deux cuillerées à soupe d’huile
• une cuillerée à thé rase de sel
• une demi-cuillerée à thé de sauce Worcestershire
• un quart de cuillerée à thé de poivre noir (facultatif)

Préparation :

Mélanger le tout dans un bol.

Couvrir et placer au réfrigérateur pendant quatre heures (ou plus).

Servir froid dans des bols froids.

Décorer d’un filet d’huile d’olive et d’un peu de persil haché.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Recettes de La Mitaine

23 mai 2018
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En 1902, les membres joliettains de l’Église presbytérienne (devenue depuis l’Église Unie) se construisent une chapelle à l’angle des rues Saint-Barthélemy et Saint-Antoine.

Chez ces Protestants, les ‘meetings’ sont l’équivalent des messes catholiques. Et leur ‘Meeting House’ (salle de réunion) fut appelée phonétiquement La Mitaine.

Enfant, ma mère fut grondée pour être entrée dans La Mitaine, attirée par la curiosité.

À l’époque, on croyait qu’il était péché d’aller dans un endroit pareil puisqu’il s’agissait d’un lieu de perdition, c’est-à-dire d’un endroit où un Catholique courrait le grave danger de perdre son âme.

On ignore si, à son décès, ma mère portait encore les stigmates de cette imprudence juvénile…

En novembre 1970, les membres de l’Association des dames de l’Église Unie de Joliette décidaient de publier un recueil de leurs meilleures recettes sous forme d’un cahier à anneaux de cent-vingt-deux pages.

Et comme rien n’est plus précieux qu’une recette, chacune d’elles est ‘signée’ de son auteure. Ce qui nous permet de voir que la communauté protestante de Joliette était composée autant de Francophones que d’Anglophones.

Guidées par leur esprit d’entreprise, ces femmes obtinrent le financement des commanditaires régionaux suivants : le fabricant de pneus Firestone, le fabricant de pièces d’acier-manganèse Amsco (American Magnesium Steel Co.), la mercerie Gordon Battah et la papetière Scott de Crabtree.

La Mitaine sera acquise en 1988 par un organisme sans but lucratif ayant pour mandat de promouvoir la création, la production et la diffusion d’évènements culturels.

Parmi les biens hérités de ma mère se trouve un exemplaire en mauvais état de ce recueil de recettes, vieux de près d’un demi-siècle.


Soupes :
Gaspacho
Potage à la grecque
Soupe aux légumes

Mets :
Côtelettes de porc sur riz
Macaroni italien
Pâté chinois ‘à la Mitaine’

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Soupe aux légumes

23 mai 2018

par Thérèse Blouin

Ingrédients :

• un os à soupe (avec moelle si possible)
• un litre d’eau
• une tasse de carottes hachées
• une tasse de chou haché
• une demi-tasse de cèleri haché
• une tranche d’ognon haché
• une petite pomme de terre hachée
• une boite d’environ 500 ml de tomates étuvées coupées
• une tasse de nouilles (en forme d’alphabet, par exemple).

Préparation :

Faites mijoter l’os de quatre à six heures. Retirer l’os et écumer.

Ajouter tous les légumes frais hachés. Faire cuire environ vingt-cinq minutes.

Ajouter les pâtes et faites bouillir dix à quinze minutes.

Ajouter les tomates et simplement porter à l’ébullition.

Saler et poivrer au gout. Servir.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Prolonger la fraicheur des aliments par la pascalisation

11 janvier 2018

Nous sommes tous familiers avec la pasteurisation. Celle-ci consister à chauffer pendant quelques secondes, puis à refroidir brusquement un aliment, afin de détruire une bonne partie des microbes qu’il contient.

La pascalisation est une technique qui consiste à soumettre des produits alimentaires préemballés à des pressions hydrostatiques très élevées — environ six fois la pression rencontrée dans les plus grandes profondeurs océaniques — dans le but de prolonger leur conservation.

Contrairement à la pasteurisation — qui peut détruire les molécules sensibles à la chaleur — la pascalisation conserve intégralement la saveur des aliments et leurs propriétés nutritives.

Seules les grosses protéines et les membranes cellulaires — dont les enzymes responsables du faisandage — sont brisées. Or ces molécules et leurs débris sont dépourvus de gout. D’où une saveur inchangée.

L’aliment est placé dans un bassin d’eau. Incompressible, l’eau transmet également la pression à l’aliment.

L’équipement met une minute à atteindre l’ultrahaute pression, la maintient pendant deux à trois minutes, et met quelques secondes à la relâcher. Seuls des lots dont le volume est moins de 500 litres peuvent être traités à la fois.

La montée de la pression nécessite de l’énergie. Mais pas son maintien ni son relâchement. Globalement, ce procédé est moins énergivore que la pasteurisation.

Les bactéries sont broyées. Leurs vacuoles explosent. Le procédé tue 99,99% des bactéries non sporulées; une seule bactérie sur 10 000 y survit. Mais les bactéries sporulées et les spores de moisissures y sont résistantes.

Tandis qu’un jus pasteurisé aura une durée de conservation d’un mois, il sera bon trois fois plus longtemps s’il est plutôt pascalisé.

La viande crue se conserve quelques jours au réfrigérateur. Mais elle se conservera d’un mois à trois mois, toujours au froid, si on l’a préalablement pascalisée.

Les aliments poreux supportent mal le procédé. Le pain est transformé en hostie et les fraises sont réduites en purée. Mais les bleuets en sortent intacts. Tout comme les aliments cuisinés.

À l’heure actuelle, les autorités sanitaires hésitent à l’autoriser pour les fruits de mer et les poissons frais (dont la texture est modifiée, de toute façon).

Le procédé n’est pas destinée à traiter les produits secs ou à faible teneur en l’eau.

Valant entre 0,6 et quatre millions de dollars, l’équipement nécessaire n’est possédé que par une poignée d’entreprises québécoises.

Seule Naturel HPP, située à Saint-Hyacinthe, offre un service de pascalisation à n’importe quel producteur alimentaire.

Ce qui n’empêche pas deux entreprises québécoises de posséder leur propre équipement, dont le producteur des jus imPRESS.

À travers le monde, 500 000 tonnes d’aliments sont ainsi traitées, pour une valeur de 9,8 milliards$.

Pour les consommateurs, le procédé offre l’avantage de maintenir le gout des aliments frais et de prolonger la durée de leur entreposage.

Pour l’entreprise alimentaire, il permet d’étendre les marchés d’exportation à des pays où sa production parviendrait périmée autrement.

Références :
L’application des Hautes Pressions ou Pascalisation
Les jus imPRESS

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Écrit par Jean-Pierre Martel