Le XVIIe congrès national du PQ

Le 11 septembre 2017

C’est à Montréal du 8 au 10 septembre 2017 que se tenait le XVIIe congrès national du Parti Québécois. Le congrès précédant eut lieu en avril 2011.

Comme les trois quarts des 1 500 délégués, c’était la première fois que j’assistais à un congrès politique.

Les congrès du PQ sont très différents de ceux qu’on voit dans les films américains. Dans les coulisses, pas d’alcool coulant à flots. Dans les couloirs, pas de harcèlement par de jolies demoiselles au décolleté plongeant. Et, dans la salle principale, pas d’apothéose finale au cours de laquelle les confettis et les milliers de ballons s’abattent sur les congressistes en liesse.

La première journée

Débutant par l’inscription des délégués de midi à 13h, le programme du vendredi comprenait deux activités importantes.

Répartis en sept ateliers thématiques (économie, environnement, langue, éducation, santé, famille, etc.), les congressistes participèrent à une première séance de travail de deux heures au cours de laquelle ils étudièrent les centaines de résolutions originaires d’un peu partout au Québec.

Après un repas du soir libre, un gala se déroulait dans la grande salle du Palais du congrès.

Jordi Solé i Ferrando, eurodéputé de la Catalogne

À cette occasion, on nous présenta des représentants de mouvements indépendantistes : celui de Catalogne eut droit à une ovation.

Le chef du PQ prononça par cœur un discours d’environ 90 minutes.

M. Lisée fut l’auteur des discours de plusieurs grands premiers ministres du Québec. Par moments, on aurait cru entendre ceux-ci parler par la bouche de Jean-François Lisée. En réalité, il s’agissait plutôt, à l’inverse, des mots semblables à ceux que Lisée leur faisait dire.

Non seulement Lisée écrit très bien, mais c’est un excellent orateur.

La deuxième journée

Le matin fut consacré à une deuxième séance de travail en atelier. Parallèlement à cela se déroulait le vote de confiance à l’égard du chef du parti. Chaque congressiste devait donc quitter brièvement son atelier pour aller voter.

Après une pause pour manger, les ateliers reprenaient jusqu’au milieu de l’après-midi.

Jean-François Lisée, entouré de ses députés

À 16h, au cours d’une plénière, le congrès adoptait quelques résolutions et apprenait le résultat du vote de confiance (92,5% en faveur de M. Lisée).

L’humoriste François Parenteau (et Chafiik au synthétiseur)
Daran, Alexandre Belliard, Jorane et Jean-Martin Aussant

De 20h30 à 22h, les congressistes eurent droit à un concert privé au Club Soda mettant en vedette les artistes ci-dessus (de même que Salomé Leclerc, hors-champ). On remarquera, au synthétiseur, l’économiste Jean-Martin Aussant, fondateur d’Option nationale.

La troisième journée

De 8h45 à midi, l’ensemble des congressistes adoptait le gros des résolutions priorisées par les ateliers. Ce travail se poursuivait en après-midi jusqu’à 16h30.

Le tout se terminait vers 17h.

Conclusion

Le Parti Québécois compte environ 80 000 membres. C’est plus que tous les autres partis politiques du Québec réunis. Étendu à toutes les couches sociales et à toutes les régions du Québec, ce nombre de membres fait en sorte que ce parti est branché sur la réalité québécoise.

Son volumineux cahier de résolutions est la somme des solutions souhaitées par toutes les composantes de la société québécoise afin de résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés.

Pour le Montréalais que je suis, c’est une occasion unique de me débarrasser de mes préjugés et de découvrir toutes les facettes de la nation à laquelle j’appartiens.

Comme chacun des représentants de ma circonscription, mon seul engagement est d’appuyer les propositions issues de cette circonscription. Quant au reste — soit l’immense majorité des propositions — chacun est libre de voter comme il l’entend.

Et pour quelqu’un qui semble avoir une idée arrêtée sur tout, il m’est arrivé souvent de changer d’idée en entendant des intervenants qui me faisaient voir un aspect de choses auquel je n’avais pas songé.

Bref, ce fut pour moi une expérience très enrichissante.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 (la 2e photo) + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14 (1re photo) et M.Zuiko 25 mm F/1,2 (les autres photos)
1re photo : 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 6400 — 190 mm
2e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 95 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,2 — ISO 1250 — 25 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 320 — 25 mm

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5 commentaires à Le XVIIe congrès national du PQ

  1. sandy39 dit :

    J’ai adoré le début et éclaté de rire ! On sent que tout ça vous a bien plu !

    • Jean-Pierre Martel dit :

      Comme je suis heureux de vous revoir, ma chère sandy39, après ce long silence.

      Je me disais : « C’est la vie. Elle est maintenant ailleurs.»

      Alors oui, cette expérience m’a beaucoup plu.

      À titre de simple membre du parti, j’avais réussi à faire adopter une résolution par les autres membres de ma circonscription.

      Cette résolution se lisait comme suit : « S’assurer que toute nomination à la magistrature soit conditionnelle à l’engagement du candidat de rendre justice en français lorsque l’accusé est francophone.»

      Cette résolution fut entérinée lors d’une réunion commune avec un comté montréalais voisin.

      Elle s’est retrouvée au numéro 180 du cahier de résolutions soumises au congrès.

      Dans l’atelier sur la langue (le plus fréquenté), j’avais réussi à la faire adopter et à m’en faire désigner porte-parole favorable.

      Après l’atelier, je m’étais entretenu avec le porte-parole contre (un jeune étudiant en droit) afin de tenter d’ébranler ses convictions. En vain.


       
      Et comme je ne fais jamais les choses à moitié, j’avais même créé des cartes professionnelles à distribuer aux congressistes pour promouvoir ma cause.

      Mais en plénière, l’assemblée n’eut le temps que de discuter des treize premières propositions sur la langue. Or la proposition No 180 avait été priorisée au 16e rang (sur les 36 propositions adoptées par l’atelier).

      Heureusement, les propositions adoptées en atelier mais que la plénière n’a pas eu le temps de discuter font partie d’un bassin d’idées dans lequel pigera le comité responsable de l’élaboration du texte final du programme électoral du parti.

  2. sandy39 dit :

    J.Pierre : c’est quoi ce Blogue ?

    Un jour, on rit ; un jour, vous me mettez au bord des larmes !

    Comme chanterait VIANNEY : “J’ai pris mes clics et mes clacs, je m’en vais” ; vous avez eu peur de la rupture…

    “Si je suis partie voir ailleurs” : l’Eté n’est pas la meilleure saison pour Moi pour écrire, bien que j’aie passé un meilleur Eté que l’an dernier au point de vue santé… manque de temps avec préparation de Rentrée pour mes filles… beaucoup plus compliquée quand les Enfants doivent partir…

    Non mais, je compte bien me rattraper et reprendre certaines questions restées en suspens, auxquelles je n’ai pas répondues.

    Vous étiez donc si en souci de Moi…

    Revenons à ce congrès : j’ai lu 3 fois votre réponse avant de comprendre. Il a bien eu lieu en français ?

    Alors, on garde espoir quant à l’avenir de votre proposition !

    • Jean-Pierre Martel dit :

      Oui, le congrès du PQ s’est tenu en français, à l’exception de quelques paragraphes en anglais prononcés par le chef du parti à l’attention des médias anglophones.

      Ma proposition concernait un fait divers survenu au Québec dans un tribunal présidé par une juge nommée par le gouvernement colonial canadien et qui a prononcé son jugement en anglais.

      Pour plus de détails : Être condamné dans une langue qu’on ne comprend pas

      Officiellement, ma proposition visait à ce qu’une telle chose ne se reproduise pas au sein de la magistrature nommée par le Québec.

  3. sandy39 dit :

    Tiens, j’ai oublié un brouillon dans ma pile !

    UNE LANGUE POUR UN JUGEMENT…

    Imaginez-vous un peu le truc : ça ne va déjà pas car vous avez fait quelque chose de plus ou moins grave ; c’est déjà pas rien alors mettez-vous à la place de celui qui est jugé dans une langue qui n’est pas la sienne… et, je n’ose même pas vous parler de tous ceux qui se retrouvent incarcéré loin de chez eux, en isolement total, avant d’être jugés… et, qui ne comprendront jamais rien à certaines langues !

    … C’EST TRAUMATISANT !

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