Deuxième voyage à Paris : jour 30

Le 31 octobre 2015

Le programme d’aujourd’hui est simple; c’est le sud des 13e et 14e arrondissements. Parce qu’il s’agit surtout de quartiers résidentiels, on y trouve moins de musées que dans les arrondissements centraux, plus touristiques, de Paris.

Puisque les arrondissements de la capitale sont disposés en spirale partant du Louvre, le territoire que je visite représente exactement le sud de cette partie de l’agglomération parisienne qu’on appelle le Paris intra-muros (celui autrefois à l’intérieur des dernières fortifications de la capitale, érigées de 1841 à 1844).

Les bâtiments y sont moins somptueux et les gens sur la rue, davantage des résidents de la capitale. En somme, la splendeur que ces quartiers n’ont pas, ils la compensent en authenticité.

Puisque la photographie de rue est, pratiquement, illégale à Paris (comme elle l’est au Québec), il ne me reste qu’à vous présenter les seuls monuments publics qu’on y rencontre, soit principalement des églises.

Je visite l’église Sainte-Anne de la Butte-aux-Cailles. Cette butte était essentiellement agricole jusqu’en 1850. Elle tire son nom de Pierre Cailles qui acheta en 1543 un coteau planté de vignes dominant à 63 mètres d’altitude l’ancienne vallée de la Bièvre (une petite rivière aujourd’hui disparue).

Mosaïque à l’église Sainte-Anne de la Butte-aux-Cailles
Vitrail à l’église Sainte-Anne de la Butte-aux-Cailles

Vaguement de style romano-byzantin, l’église en question fut construite de 1894 à 1912. Ses vitraux d’origine ont été pulvérisés lors de l’explosion en 1915 d’une fabrique de grenades située à proximité.

Remplacés d’abord par de simples verres, ceux-ci ont fait place à de très jolis vitraux qui datent des années 1930 et qui ressemblent à des images kaléidoscopiques qui pourraient avoir été réalisées cinquante ans plus tard tellement ils sont modernes.

Boulangerie Brun

Je me prends ensuite un sandwich jambon fromage à la boulangerie Brun située en face de l’église (5,5 euros). Sur sa vitrine, cet établissement affiche fièrement les nombreux prix d’excellence qu’il a remportés, dont celui de la meilleure pâtisserie de la région parisienne en 2015.

Je me rends ensuite à l’église Saint-Hippolyte, construite de 1909 à 1924, un temple d’un intérêt limité (sauf son chemin de croix peint, moderne, assez bien fait).

Il est situé dans un quartier asiatique, à 80% chinois. Ici, même les fontaines Wallace, habituellement peintes en vert, sont rouges.

Aperçu de l’église Notre-Dame de la Gare

Puis je me rends à l’église Notre-Dame de la Gare, construite de 1855 à 1864, à la fenestration parcimonieuse.

Jardins du Luxembourg, vus de la tour Montparnasse

Je quitte finalement le 13e arrondissement en métro pour me rendre à la Tour Montparnasse (située dans le 15e arrondissement). Achevée en 1973, c’était à l’époque le plus haut gratte-ciel d’Europe. Prix d’entrée : 15 euros (22,50$).

Puisque la hauteur des édifices est règlementée à Paris depuis longtemps — la tour est une des rares exceptions — la ville est très plate. Au loin, les édifices publics se distinguent à peine des bâtiments qui les entourent. Ce qui fait que ce qu’on voit le mieux, ce sont les lieux publics situés à proximité. Par exemple, les jardins du Luxembourg, les Invalides, la tour Eiffel et le cimetière de Montparnasse.

Je retourne au 14e arrondissement en métro afin de voir l’église Notre-Dame du Travail.

C’est dans cette partie de la ville que vivaient les ouvriers qui construisirent les différents pavillons de l’exposition universelle de 1900 et ceux qui travaillèrent durant la tenue de cette exposition.

Les églises des environs furent incapables de faire face à cet apport démographique soudain. Pour cette raison, on construisit de 1899 à 1901 un nouveau leu de culte, l’église Notre-Dame du Travail.

Son extérieur néo-roman, très sobre, ne laisse pas deviner son intérieur, où dominent les poutres de métal (comme c’est le cas de la tour Eiffel). On se croirait dans un atelier de réparation automobile.

Aperçu de l’église Notre-Dame du Travail

Les murs sont décorés de grandes représentations des saints protecteurs des ouvriers; St Joseph (patron des menuisiers et charpentiers), St Éloi (patron des métallurgistes) et St Luc (patron des artistes et ouvriers d’art).

Ces toiles sont entourées de décorations de style Art Nouveau. Tout comme le buffet d’orgue est également de ce style.

Finalement, je me rends à la modeste église Notre-Dame-du-Rosaire, construite en briques de 1909 à 1911.

Vitrine d’Au Printemps

Pour terminer, je prends le métro afin d’avoir un aperçu des vitrines des magasins des grands boulevards parisiens.

Souper à ma chambre

Plutôt que d’aller au restaurant, je passe à l’épicerie et je prends le repas du soir dans ma chambre d’hôtel.

Sur des tranches de pain de mie, je me fais des canapés avec 110g de tranches de saumon de Norvège parfumé au poivre et à la coriandre, puis des tartines de fromage Pavé d’Affinois. Le tout était précédé d’une généreuse portion de légumes pour couscous (en guise de soupe).

J’avais également acheté des rillettes de sardine à tartiner sur du pain, mais je n’avais plus faim.

Puisque j’ai apporté dans mes bagages mon lecteur de carte Opus — l’équivalent montréalais des cartes Navigo parisiennes — j’en profite pour la rendre valide pour les quatre prochains mois.

Donc à mon retour à Montréal, je ne perdrai pas de temps à l’aéroport à acheter de titres de transport.

Après cette journée bien remplie, je me mets au lit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone M.Zuiko 8mm F/1,8 (7e photo) et objectifs M.Zuiko 75 mm F/1,8 (2e photo), PanLeica 25 mm F/1,4 (1re et 6e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 320 — 25 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
3e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 12 mm
5e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 28 mm
6e  photo : 1/125 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
7e  photo : 1/800 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 8 mm
8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 26 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à Paris, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

Avez-vous aimé ce texte ?

Prière de choisir un nombre d’étoiles.

Moyenne : 0 / 5. Nombre de votes : 0

Soyez la première personne à voter.

Un commentaire à Deuxième voyage à Paris : jour 30

  1. sandy39 dit :

    La Boulangerie Brun et sa vitrine me font penser à un énorme carré de chocolat… l’Eglise Notre-Dame de la Gare, à une Mosquée !

    La Tour Montparnasse : c’est bien au 56e étage… occupé par un restaurant ! Mais, aujourd’hui, j’ai, encore, plus peur des ascenseurs !

    A l’Eglise Notre-Dame du Travail : on sent grâce à ses parquets et à sa simplicité, toute la Chaleur de l’Artisanat !

    Un petit dîner super sympa pour clôturer cette journée avec légumes pour couscous (existent également en surgelé) qu’on mélangerait, à la maison… avec la semoule !

    Mais, J.Pierre, aviez-vous la casserole pour chauffer cette bonne soupe ?

Répondre à sandy39 Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

>