Deuxième voyage à Paris : jour 13

14 octobre 2015
Cour du Musée Carnavalet

Ma journée commence par une visite du Musée Carnavalet. Celui-ci est consacré à l’histoire de Paris. Il est installé dans deux hôtels particuliers adjacents : l’hôtel Carnavalet (construit de 1548 à 1560) et l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau (construit vers 1690).

Depuis ma première visite à ce musée en 2003, j’ai toujours eu une affection particulière pour lui. Et ce en raison d’une anecdote que j’ai déjà racontée.

Qu’est-ce qu’un musée spécialisé, consacré à une ville en particulier, peut-il avoir d’intéressant pour quelqu’un qui ne l’habite pas ? C’est que Paris est Paris.

On y voit des maquettes qui nous font réaliser l’étendue des destructions qui ont permis de dégager les immeubles qu’on admire aujourd’hui mais qui, voilà un siècle ou deux, étouffaient sous la promiscuité de maisons voisines.

Maquette de l’Île-de-la-Cité

La maquette ci-dessus représente l’Île-de-la-Cité vers la fin du XVIe siècle. On y reconnait Notre-Dame-de-Paris à l’Est, le Palais Royal (dont la Sainte-Chapelle) à l’Ouest. Mais on y voit également plus d’une vingtaine d’églises et une multitude de maisons aujourd’hui remplacées par un petit nombre d’édifices administratifs imposants.

De plus, c’est dans ce musée qu’on peut voir les boiseries d’hôtels particuliers aujourd’hui disparus.

Ancienne devanture de la bijouterie Fouquet
Salle d’exposition de la bijouterie Fouquet

En 1901, c’est à l’illustrateur et graphiste Alfons Mucha que le bijoutier George Fouquet fit appel pour concevoir la salle d’exposition de sa nouvelle bijouterie parisienne du 6 rue Royale. L’Art Nouveau faisait alors rage dans la capitale.

Mais en 1923, l’Art déco brulait de ses premiers feux. Désireux de rafraîchir le décor de sa bijouterie, Georges Fouquet fit don de ses boiseries démodées au musée plutôt que de simplement les détruire.

Le musée présente également une galerie de portraits de personnes (dont beaucoup d’artistes) qui ont fait sa gloire de la ville. On y voit aussi des toiles illustrant à quel point Paris fut souvent le théâtre d’événements historiques majeurs.

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À deux pas de là se trouve le musée Cognacq-Jay. Également gratuit, il présente la collection d’Ernest Cognacq. Ce dernier fut le fondateur (avec son épouse Marie-Louise Jaÿ) du grand magasin La Samaritaine.

Cette collection est centrée sur le XVIIIe siècle, plus particulièrement sur l’époque rococo (que j’aime beaucoup). Fait à noter : les œuvres sont simplement numérotées et le visiteur doit se référer à de grandes feuilles plastifiées pour obtenir plus de détails à leur sujet.

Ceux qui, comme moi, ont les mains occupées à transporter du matériel photographique y verront là un inconvénient.

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Pour terminer, je visite le musée de la poupée. Dans des vitrines servant de décor, ce musée présente des centaines de poupées classées selon les époques et selon des thèmes.

L’entrée est de 8 euros (12$). Il s’adresse aux enfants.

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Plutôt que de prendre le repas du soir au restaurant, je décide d’acheter des provisions chez Stohrer et de manger dans ma chambre.

Lors de son mariage en 1725 avec Louis XV, la princesse polonaise Marie Leszczynska exige que son pâtissier la suive à Versailles.

Cinq ans plus tard, celui-ci s’installe à Paris, sur la rue Montorgueil (où sa pâtisserie se trouve toujours). C’est à lui qu’on doit la création du Baba au rhum (appelé originellement Ali-Baba).

Il ne reste aucune trace de la boutique originelle. Le décor actuel date de la seconde moitié du XIXe siècle.

Il est extrêmement imprudent de se rendre dans la pâtisserie Stohrer le ventre vide. Hélas, c’est une faute que j’ai commise.

J’en suis ressorti avec 35 euros (50$) d’aliments. Puis, rendu à mon hôtel, je me suis dit que ce n’était pas possible, que la vendeuse s’était probablement trompée.

Malheureusement, chez Stohrer, on ne vous remet pas un reçu détaillé de votre commande : seulement un talon de caisse qui indique le total.

La seule manière de savoir si on s’est trompé, c’est d’acheter de nouveau chaque item séparément. Le lendemain matin (au 14e jour du voyage), j’y suis retourné pour acheter deux de ces items séparément et, d’après ce petit test, j’ai acquis la conviction qu’il n’y avait pas eu d’erreur.

Voici le détail de mes achats, en euros :
 2,5€ Pain
 6,5€ Tranche de terrine de saumon (à 4,6€ le 100 g)
   ? € Tranche de pâté en croute au foie gras (à 3,9€ par 100g)
   ? € Portion de rillette d’oie
   ? € Portion de salade sicilienne (à 2,4€ par 100g)
 6,2€ Deux marrons confits
 4,4€ Clafoutis à la rhubarbe
35,0€ TOTAL

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (5e et 6e photos), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (2e et 7e photos) et M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 11 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 15 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 7 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 320 — 25 mm
6e  photo : 1/160 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
7e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à Paris, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

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Écrit par Jean-Pierre Martel