Richard III de Shakespeare, au TNM

15 mars 2015
Accessoire laissé sur la scène du TNM à l’issue de la représentation

Richard III (1452-1485) fut le dernier roi d’Angleterre de la dynastie des Plantagenet. Il périt à l’âge de 32 ans à la bataille de Bosworth.

C’est son adversaire victorieux à cette occasion qui lui succèdera à la tête du pays sous le nom d’Henri VII, inaugurant ainsi la dynastie des Tudor.

Écrite en 1591 ou 1592, sous le règne d’Élisabeth 1re — dernière monarque Tudor — la pièce Richard III de Shakespeare est librement inspirée de la vie de ce monarque que les Tudor se plaisaient à imaginer encore pire qu’il ne le fut en réalité.

Jusqu’au 4 avril 2015, le Théâtre du Nouveau-Monde présente cette pièce dans une excellente traduction de Jean-Marc Dalpé.

Sous la direction de Brigitte Haentjens, vingt comédiens donnent vie à ce spectacle de trois heures, interrompu par un entracte de vingt minutes.

Sébastien Ricard, dans le rôle-titre

Sébastien Ricard (en Richard III) offre une performance vraiment remarquable en roi-voyou, menteur, manipulateur et sanguinaire.

J’ai assisté à cette pièce hier soir et j’ai beaucoup aimé. À ce jour, c’est la meilleure production d’une pièce de Shakespeare à laquelle j’ai assisté.

C’est sous un stationnement de Leicester qu’on a découvert en 2012 les ossements complets de Richard III (perdus depuis 1538).

Sous les soins de l’université de Leicester, ses restes ont été transférés dans un ossuaire de plomb à l’intérieur d’un cercueil de chêne.

Le 22 mars prochain, ce cercueil sera transféré solennellement à la cathédrale de Leicester, où se tiendra une veillée funéraire de trois jours.

Le 26 mars, de nouvelles funérailles seront célébrées en présence de l’archevêque de Canterbury et retransmises en direct par la télévision britannique.

Le 27 mars, les restes du monarque seront placés définitivement dans un monument funéraire moderne à la cathédrale de Leicester.

Puis, le TNM terminera les six dernières représentations de cette production.

Billet de la 2e représentation à laquelle j’ai assisté

Il est rare qu’on célèbre les funérailles d’un personnage historique au moment même où est présentée une pièce de théâtre qui fait le récit de sa vie. Au contraire de la télévision, qui s’empresse de présenter une émission spéciale au décès de n’importe quel dirigeant politique…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 32 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 17 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


38 imams canadiens excommunient l’État islamique

14 mars 2015

Introduction

Le Conseil suprême islamique du Canada est une organisation musulmane dont le siège social est à Calgary (la principale ville de la province de l’Alberta).

Créé en 2000, le Conseil possède plusieurs objectifs; propager l’enseignement et l’observance de la religion musulmane, entretenir sa propre mosquée, et établir une école coranique, de même que l’administrer.

Cette semaine, à l’initiative du Conseil, 38 imams canadiens ont proclamé une fatwa excommuniant l’État islamique.

Qu’est-ce qu’une fatwa ?

Une fatwa est une opinion ecclésiastique.

Prenons un exemple. Supposons qu’un fidèle diabétique confie à son imam les difficultés qu’il éprouve à suivre le ramadan (le jeûne annuel des Musulmans) et lui demande une dispense. Si cet imam n’est pas certain de la réponse appropriée, il peut s’adresser à un collègue imam plus expérimenté que lui. L’opinion de ce second imam est une fatwa.

Une fatwa peut également être une condamnation publique exhortant un fidèle à rentrer dans les rangs. À titre d’exemple, Raïf Badawi a été l’objet d’une fatwa le sommant de renier ses écrits.

Dans les pays musulmans, lorsqu’une fatwa accuse quelqu’un d’apostasie — un crime est punissable de la peine de mort — cette accusation est implicitement une condamnation à mort puisque n’importe quel fidèle zélé se croit investi de la Mission Divine de tuer lui-même le coupable.

La fatwa contre l’État islamique

La fatwa canadienne reproche à l’État islamique dix violations flagrantes de la Charia, c’est-à-dire la loi musulmane :
•  la capture d’opposants civils (musulmans ou non) et leur décapitation,
•  l’exécution de Musulmans pour ce simple motif qu’ils sont en désaccord avec les actions de l’État islamique,
•  la destruction de mosquées,
•  la profanation des tombes de prophètes, de saints et de simples croyants,
•  l’expulsion de civils de leurs maisons, les transformant en réfugiés,
•  l’assassinat d’érudits opposés à l’État islamique,
•  l’encouragement de jeunes Musulmanes à joindre et combattre pour l’État islamique,
•  la mise à mort de soldats ennemis par le feu,
•  l’amputation et la mutilation sans motif juste et raisonnable,
•  la mise à mort de combattants ennemis en les précipitant dans le vide.

Conséquemment, les imams signataires excommunient tous les miliciens de l’État islamique et leurs partisans. Ils sont les premiers au monde à excommunier publiquement l’État islamique.

Cette fatwa a le mérite de l’évidence; n’importe quel Musulman sait bien qu’à l’époque où le Prophète était également chef d’État, celui-ci n’a jamais immolé par le feu ses ennemis. Pour le califat — qui prétend recréer la pureté originelle de l’Islam — cette condamnation publique a donc une importance considérable.

Références :
Des imams canadiens lancent une fatwa contre le groupe État islamique
Historic Islamic Edict (Fatwa) on Joining ISIS/ISIL
Islamic Supreme Council of Canada

Sur le même sujet : L’État islamique : un trou noir

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La crainte de l’État islamique fait vendre des armes

10 mars 2015

En 2014, l’Arabie saoudite a dépassé l’Inde comme principal importateur d’armes au monde. La Chine occupe le 3e rang mondial, suivie des Émirats unis, de Taïwan et de la Chine.

Les achats saoudiens sont une augmentation de 54% en comparaison avec 2013.

Lorsqu’on combine les achats saoudiens (6,4 milliards$) avec ceux des Émirats unis (2,4 milliards$), cela représente des importations supérieures à celles de tous les pays d’Europe occidentale réunis.

Toutefois, on doit tenir compte que certains pays occidentaux sont d’importants producteurs d’armes, ce qui réduit la nécessité pour eux de les importer.

Les États-Unis sont le principal exportateur d’armes (23,7 milliards$). Suivent la Russie (10 milliards$), la France (4,9 milliards$), la Grande-Bretagne (4,1 milliards) et l’Allemagne (3,5 milliards$)

Les ÉU sont le principal pourvoyeur d’armes au Moyen-Orient, en fournissant pour 8,4 milliards$ en 2014 (compartiment à 6 milliards$ en 2013).

Référence : Saudi Arabia becomes world’s biggest arms importer

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Faits divers No 22

7 mars 2015

En aout 2014, une plantureuse dame de 43 ans en provenance de la capitale colombienne a été arrêtée à l’aéroport de Madrid alors qu’elle transportait 1,7 kg de cocaïne dissimulée dans ses implants mammaires.

C’est son comportement suspect qui a d’abord attiré l’attention des douaniers. Après une fouille des bagages, la fouille corporelle a révélé des déformations irrégulières de la poitrine. Transportée à l’hôpital après ses aveux, la passagère a été soulagée de sa cargaison.

En décembre 2012, le même stratagème avait été utilisé en vain à l’aéroport de Barcelone alors qu’une femme en provenance également de Bogota transportait 1,4 kg de cocaïne.

Référence : Woman with cocaine hidden in breast implants arrested at Madrid airport


 
À elle seule en 2014, la Chine assurait 45% de la croissance économique mondiale.

Référence : Anonyme. BIB blues. La Revue 2014; vol. 46: 29.


 
Rétrocédé à la Chine en 1997, Hong Kong n’est plus la grande place financière qu’elle était, remplacée depuis par Shanghai.

En 1997, 16% de tous les biens et services produits en Chine l’étaient à partir du territoire de Hong Kong : ce n’est plus que 3% aujourd’hui. Au cours de cette période, sa part des exportations déclina de 51% à 17%.

Quant à la bourse de Hong Kong, la capitalisation des entreprises chinoises qui y sont inscrites équivaut à 14% de celles des entreprises inscrites aux bourses de Shanghai et de Shenzhen.

Référence : Une ombrelle ne fait pas le printemps


 
Le Commonwealth britannique regroupe 53 États. Seulement seize d’entre eux — dont le Canada — ont la reine d’Angleterre comme souveraine.

Référence : Anonyme. Que savez-vous des monarchies européennes. La Revue 2014; vol. 46: 141.


 
Après l’annexion de la Bosnie-Herzégovine à l’empire austro-hongrois en 1912, on adopta une loi reconnaissant l’Islam comme une des religions officielles de l’empire.

En vertu de cette législation, les Musulmans — comme les Catholiques, les Protestants et le Juifs — se voyaient garantir le droit à l’enseignement de leur religion dans les écoles publiques. De nos jours, les Musulmans comptent pour 6% de la population autrichienne.

Cette loi a été modifiée en février 2015 afin d’y ajouter des mesures destinées à prévenir le radicalisme.

Elle prévoit l’obligation pour les imams de parler allemand et l’interdiction du financement étranger pour la construction et le fonctionnement des mosquées.

Cette loi exige également que les 450 organisations musulmanes reconnues démontrent « une approche positive à l’égard de la société et de l’État autrichiens », à défaut de quoi elles perdraient leur accréditation.

Références :
Austrian law rules imams must be able to speak German
Austria passes controversial reforms to 1912 Islam law Austria’s Muslims fear changes to historic Islam law


 
Pour la première fois en 2012, le nombre de hauts diplômés en sciences et en informatique travaillant la Silicon Valley a diminué.

Un peu plus de la moitié de ces diplômés sont nés à l’étranger. On croit qu’ils sont retournés au bercail.

Il y a deux raisons à cela. Premièrement un allongement des délais nécessaires pour obtenir un permis de travail. Pour les Chinois et les Indous, ce délai atteint dix ans.

De plus, pour beaucoup d’entre eux, les opportunités sont tout simplement meilleures dans leur pays d’origine. Au lieu de rester salariés aux États-Unis, ils peuvent appliquer leur expertise à mettre sur pied une entreprise copiée sur le modèle d’une entreprise américaine qui connaît un énorme succès.

Référence : The Immigrant Exodus — Why America Is Losing the Global Race to Capture Entrepreneurial Talent


 
En l’an 64 de notre ère, le grand rabbin Yeoshua ben Gamla émit un édit exigeant que tous les Juifs doivent pouvoir lire le Talmud.

Un siècle plus tard, cet objectif était atteint. Cela faisait du peuple juif, le premier au monde à parvenir à l’alphabétisation.

De nos jours, même si le peuple juif ne représente que 0,2% de la population mondiale, il compte 194 lauréats d’un prix Nobel (sur les 871 attribués).

Référence : Morillot J. Le peuple du Livre. La Revue 2014; vol. 45: 79-82.


 
Vingt pour cent de l’eau douce sur Terre se trouve en un seul lieu; le lac Baïkal, situé dans le sud de la Sibérie.

Il est moins étendu (31 500 km²) que trois des Grands Lacs canado-américains (le lac Supérieur, le lac Huron et le lac Michigan). Mais il est beaucoup plus profond qu’eux (1,64 km).

Sa visibilité est parfaite jusqu’à 40 mètres de profondeur.

Référence : Les dieux du Baïkal


 
Au XIXe siècle et jusque dans les années 1910, on excisait les femmes dans les grandes capitales européennes et aux États-Unis.

Environ une dizaine de médecins par pays pratiquaient en moyenne une soixantaine d’opérations par année.

Référence : Morillot J. De l’origine du monde. La Revue 2014; vol. 46: 9-15.


 
Contrairement à ce qu’on pense, ce n’est pas au Moyen-Âge que furent inventées les ceintures de chasteté. C’est plutôt au XVIIIe siècle. On n’en fabriqua moins de deux mille.

Référence : Morillot J. De l’origine du monde. La Revue 2014; vol. 46: 9-15.


 
Le coût de fabrication d’un iPhone en Chine est de 178,45$. S’il était fabriqué aux États-Unis par des employés payés 21$ l’heure, ce coût serait de 337$. Avec un prix de détail de 630$, dans un cas comme dans l’autre, la marge de profit d’Apple demeure confortable.

Référence : Marbot O. Relocalisations : la douche froide. La Revue 2014; vol. 46: 77.


Liste de tous les faits divers (des plus récents aux plus anciens)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Croissance économique américaine selon les mandats présidentiels

3 mars 2015

Présidents
 
Depuis la Seconde Guerre mondiale, l’économie américaine s’est mieux portée sous les mandats de présidents démocrates (en bleu), comparativement aux présidents républicains (en rouge).

C’est ce qui ressort d’une étude effectuée par deux économistes de l’université Princetown, publiée en novembre 2013.

Ceux-ci ont découvert qu’en moyenne, la croissance sous des présidents démocrates était 1,6% plus élevée que sous des présidents républicains (4,2% vs 2,6%).

Les politiques fiscales de ces partis, très différentes, ont produit des résultats similaires.

Toutefois, le prix moindre du pétrole a favorisé les administrations démocrates. De plus, la croissance fulgurant de la nouvelle économie a aidé la performance du président Clinton.

À l’opposé, les sommes colossales engagées lors des guerres en Afghanistan et en Irak ont plombé l’économie américaine.

Référence : Presidents and the Economy: A Forensic Investigation

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Montréal en lumière 2015

2 mars 2015
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Du 19 février au 1er mars 2015 se tenait la seizième édition du festival Montréal en lumière.

Samedi soir dernier, j’ai été y faire un tour. Voici ce que j’en ai rapporté.

Détails techniques des photos : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Voigtländer 17,5mm F/0,95
1re photo : 1/125 sec. — F/1,8 — ISO 1600 — 17,5 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/1,8 — ISO 1250 — 17,5 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/1,8 — ISO 320 — 17,5 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/1,8 — ISO 500 — 17,5 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/1,8 — ISO 500 — 17,5 mm
6e  photo : 1/125 sec. — F/1,8 — ISO 5000 — 17,5 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Premier arrondissement de Paris (3e partie)

1 mars 2015
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Le premier arrondissement de Paris est pratiquement l’arrondissement du Louvre tant ce musée occupe une partie importante de son territoire.

En effet, sur les 1,83 km² de l’arrondissement, le Louvre et le jardin des Tuileries en occupent le quart.

En raison de l’importance des musées, des institutions publiques et des commerces qui s’y trouvent, l’arrondissement n’est peuplé que d’environ 18 000 personnes, soit moins du centième de la population parisienne.

Jusqu’ici, nous avons publié trois diaporamas à son sujet.

Le premier montrait la partie de l’arrondissement qui se trouve à l’ouest de l’ile de la Cité, à l’exclusion toutefois de la Sainte-Chapelle (qui possède son propre diaporama).

Un troisième diaporama était consacré au Louvre.

Ce dernier diaporama complète les trois autres. Il présente la partie de l’arrondissement située sur la rive droite (à l’exclusion du Louvre).

Notre visite commence au musée de l’Orangerie (de 0:01 à 0:50). Consacré aux peintres impressionnistes et postimpressionnistes, il met en vedette le cycle des Nymphéas de Claude Monet.

Puis nous traversons le jardin des Tuileries (de 0:51 à 1:02). Celui-ci doit son nom au fait que son emplacement était autrefois occupé par une fabrique de tuiles.

De 1:17 à 1:26, il s’agit de l’église Notre-Dame de l’Assomption. Construite de 1670 à 1676, c’est aujourd’hui la principale église polonaise de Paris. Elle se caractérise par son immense dôme, qui couvre tout l’intérieur de l’église.

La place Vendôme se trouve à proximité. Dessinée par Jules Hardoin-Mansart — le dernier grand architecte de Louis XIV — cette place est occupée de nos jours par les boutiques des plus grands bijoutiers de la capitale.

Fortement inspirée de la colonne Trajane à Rome, la colonne Vendôme (à 1:43) est recouverte du bronze des canons pris aux armées russes et autrichiennes battues par l’armée française à Austerlitz. Elle est surmontée d’une statue de Bonaparte, habillé en empereur romain.

Au moment de ma visite en 2015, sa célèbre colonne était l’objet d’une restauration tandis l’œuvre gonflable Tree, de Paul McCarthy, y prenait place (à 1:45).

À 1:50, cette pièce de la verrerie Daum fait partie d’une édition limitée à 99 exemplaires, au cout unitaire de 24 000 euros.

De 1:56 à 2:15, nous parcourons la rue Saint-Honoré jusqu’à l’église Saint-Roch (de 2:16 à 3:16).

Celle-ci a été construite de 1653 à 1722 sur les plans originaux de Jacques Le Mercier (l’architecte préféré de Richelieu), complétés par Jules Hardouin-Mansart (dont nous avons parlé plus tôt).

Vandalisée à la Révolution, l’église collectionna ensuite des œuvres d’art provenant de nombreuses églises détruites aux alentours et passa des commandes auprès de quelques-uns des meilleurs artistes du XVIIIe siècle.

C’est originellement pour l’église Val-de-Grâce que Michel Anguier sculpta le groupe de la Nativité (de 3:08 à 3:12) qui décore aujourd’hui l’autel de la chapelle de la Vierge.

À la place des Pyramides, on trouve une statue dorée de Jeanne d’Arc (3:22).

L’automne est la saison des marrons. Puisque le jardin des Tuileries est planté d’un grand nombre de marronniers, de jeunes entrepreneurs s’improvisent vendeurs de marrons chauds à proximité du Louvre. Cette activité commerciale nécessite peu d’investissements. Mais elle est interdite par la ville. En dépit de cela, savourer des marrons chauds est un des grands plaisirs de la visite automnale de Paris.

Règle générale, les marrons sont servis dans un cône de papier journal. Chaque vendeur (à 3:24) s’associe à des copains dont la fonction consiste à le prévenir de l’arrivée des policiers.

De 3:28 à 3:38, nous avons un aperçu du siège de la Comédie-Française, décorée des bustes de Marivaux (à 3:32), de Molière (3:34) et de Beaumarchais (à 3:36).

À 3:40, nous voici devant le Conseil d’État. Sa façade a été refaite de 1763 à 1770 par Pierre-Louis Moreau-Desproux.

De 1633 à 1639, l’homme le plus riche d’Europe, soit le cardinal de Richelieu, se faisait construire un nouveau domicile, appelé originellement Palais-Cardinal. Connu aujourd’hui sous le nom de Palais-Royal (de 3:46 à 4:08), il s’agit d’un vaste complexe immobilier rectangulaire, au centre duquel se trouve une cour intérieure.

Celle-ci se divise en trois parties. On y rencontre successivement une installation moderne appelée Les Colonnes (1986) de Daniel Buren (à 3:46), la fontaine Les Sphérades (1985) de Pol Bury (à 3:48), puis finalement les jardins du Palais-Royal (de 3:50 à 3:58).

Tout autour de ce jardin, on trouve des boutiques et des restaurants.

À 4:10, c’est la fontaine Molière, érigée en 1844 tout près de la maison où l’homme de théâtre décéda en 1653.

De 4:15 à 4:18, voici la place des Victoires, dessinée par Jules Hardoin-Mansart en 1685. Cette place célèbre le traité de Nimègue qui mit fin quelques années plus tôt à la guerre de Hollande dont la France sortit victorieuse, dit-elle. Ici, Louis XIV est habillé en empereur romain. C’est une des cinq places royales de la capitale.

Puis nous voyons successivement plusieurs édifices :
• la Galerie Vero-Dodat (de 4:20 à 4:24),
• le temple protestant de l’Oratoire du Louvre (de 4:30 à 4:36), construit de 1621 à 1750,
• la mairie du Premier arrondissement (à 4:38), construite de 1858 à 1860, et dont la façade s’inspire fortement de celle de l’Église Saint-Germain-l’Auxerrois, et
• l’église Saint-Germain-l’Auxerrois (de 4:44 à 5:36), construite du XIIe au XVe siècle.

C’est le tocsin de cette église qui annonça le début du massacre de la Saint-Barthélemy.

Avant la construction du château de Versailles, le roi habitait une bonne partie de l’année au Louvre, situé l’autre côté de la rue. Conséquemment, Saint-Germain-l’Auxerrois était l’église paroissiale de la cour.

À 4:56, on voit le banc de bois sculpté sur lequel Louis XIV prenait place, face à la chaire (4:58).

Si la basilique Saint-Denis était le mausolée des rois de France, Saint-Germain-l’Auxerrois était celui de beaucoup de grands serviteurs du royaume.

Convertie notamment en magasin de fourrage sous la Révolution, l’église redevient un lieu de culte sous la Restauration. Elle fut tellement endommagée lors d’une émeute en 1831 qu’elle demeura fermée pendant plusieurs années : on considéra même la possibilité de la détruire. Mais en 1838, on entreprit la restauration de sa structure.

Depuis quelques années à peine, on se consacre à lui créer une décoration intérieure.

Poursuivant notre visite, nous voyons :
• de 5:40 à 5:42, voici la fontaine de la Croix-du-Trahoir, reconstruite en 1775.
• le Forum des Halles (à 6:30),
• l’ancien édifice de la Bourse du Commerce (de 6:34 à 6:36),
• la plus ancienne fontaine de Paris (à 6:46), soit la fontaine des Innocents, réalisée en 1548,
• des vélos en libre-service (appelés Vélib), disponibles à Paris depuis 2007.

De 6:50 à 7:58, nous visitions l’église Saint-Eustache.

Construite de 1532 à 1633, celle-ci est de style gothique flamboyant. Elle est complétée d’une façade totalement inappropriée de style néoclassique.

À la suite d’une restauration qui s’est étendue sur une décennie, l’intérieur est superbe.

C’est dans cette église que Molière fut baptisé et qu’eurent lieu les obsèques de la mère de Mozart, décédée à Paris en 1778 lors d’une tournée de son fils dans la capitale française.

Pour la première de son solennel Te Deum, Berlioz jugea l’acoustique réverbérée des lieux parfaitement apte à en magnifier la grandeur.

Le diaporama se termine par une visite (de 8:50 à 9:13) de l’église Saint-Leu-Saint-Gilles. Construite et remaniée plusieurs fois entre 1235 et 1780, cette église gothique est relativement sobre.

François-Henri Clicquot réalisa son orgue en 1788. Datant du XIXe siècle, ses vitraux sont remarquablement bien exécutés.


Détails techniques : Le diaporama présente 261 photos et six clips vidéos réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (201 photos), le PanLeica 25 mm F/1,4 (29 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (19 photos en 2015), le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (9 photos), le M.Zuiko 40-150 mm R (2 photos) et le Lumix 7-14 mm F/4,0 (une photo en 2014).

Voir aussi : Liste des diaporamas de Paris

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Écrit par Jean-Pierre Martel