Voyage à Paris : jours 22 et 23

Le 29 octobre 2014

Le dernier jour de ce voyage est consacré au quartier de Montmartre.

Comme je l’ai expliqué précédemment, les circuits que j’effectue au cours de ce voyage sont basés sur le coffret 50 itinéraires dans Paris. Dans le cas précis de Montmartre, les deux circuits suggérés partent du bas vers le haut.

Cela veut dire que j’ai passé la journée à monter des marches ou à escalader des rues à pic. Bref, après un tel entrainement, je me sens presque prêt pour les prochains Jeux olympiques.

Le premier site touristique que je visite est le musée de Montmartre.

Vignoble de Montmartre, vu du musée

Ce musée montre la contribution de Montmartre à la notoriété de Paris. Il est centré sur le Montmartre grouillant, révolutionnaire et créatif de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

De nos jours, les rues qui entourent la Basilique du Sacré-Cœur offrent plutôt le spectacle d’un Montmartre « macdonalisé ». On y trouve de boutiques de souvenirs, des restaurants et de nombreux artistes qui offrent de vous immortaliser dans un croquis pour quelques euros.

Immédiatement à l’ouest de la basilique se trouve l’église Saint-Pierre de Montmartre. On y accède par une rue encore plus à l’ouest, soit la rue Saint-Éleuthère.

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Consacrée en 1147, cette église médiévale est une des plus vieilles de Paris. Au moment de ma visite, on s’affairait à en nettoyer la façade.

Dépouillé, l’intérieur est lumineux et propre comme si ce temple venait d’être achevé. Les fenêtres sont décorées de vitraux modernes puisque ceux d’origine ont été détruits par une bombe au cours de la Deuxième Guerre mondiale. L’autel est un cube, également moderne, richement décoré. L’intégration entre ce qui est vieux et ce qui est récent est parfaitement réussie.

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À la suite d’un soulèvement populaire — la Commune de Paris (dont Montmartre fut un des hauts lieux) — on crut bon élever une immense église destinée à rappeler aux gens de Montmartre la puissance de Dieu. Cette église est le Sacré-Cœur de Montmartre.

Avec plus de dix-millions de pèlerins et visiteurs par an, c’est le second monument religieux le plus visité en France après la cathédrale Notre-Dame de Paris.

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À l’exclusion des bancs, en bois, presque tout dans cette église est en dur, c’est-à-dire en pierre de taille ou en mosaïque. J’oserais dire que la basilique a été conçue à l’épreuve d’émeutiers. Indépendamment des raisons politiques qui ont justifié l’érection de cette basilique, pour nous, simples touristes, Sacré-Cœur est une œuvre d’Art.

Il y a une décennie, Sacré-Cœur avait ses préposés spécialement affectés à la tâche de débusquer ceux qui osaient enfreindre l’interdiction de photographier l’intérieur superbe de la basilique. De nos jours, il y a davantage de préposés mais il est clair qu’ils ont perdu la bataille depuis la généralisation des téléphones multifonctionnels.

J’ai donc fait deux fois le tour de l’intérieur de la basilique. La première fois en respectant l’interdit et la seconde fois en faisant comme tout le monde.

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Non loin, au 56 rue des Trois-Frères, on peut voir l’épicerie devenue célèbre grâce au film Le Fabuleux destin d’Amélie Poulin. Cet établissement est ici représenté à la manière du film.

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Au 19 rue des Abbesses s’élève l’église St-Jean-de-Montmartre, une église qui a fait scandale au moment de son inauguration en 1904. C’est la première église de Paris en béton armé.

Mais ce n’est pas pour cela qu’elle a fait scandale. L’église, construite dans un quartier ouvrier, a été entièrement réalisée avec des matériaux « pauvres »; la brique au lieu de la pierre de taille, des pastilles de céramique colorées au lieu de ces pierres précieuses qui semblent orner sa façade, une architecture de béton assumée et une influence byzantine et maghrébine totalement étrangère à la mode Beaux-Arts qui prévalait alors.

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L’intérieur, anthracite, est l’antithèse exacte de la Basilique du Sacré-Coeur. Je vous préviens : St-Jean-de-Montmartre est une église comme vous n’en avez jamais vue…

Deux rues plus bas que le rue des Abbesses, c’est le boulevard de Clichy. On passe alors de Montmartre à Pigalle. Doit-on y voir un fait significatif : le Dieu des ouvriers loge sur une rue (celle des Abbesses) alors que l’enfer du sexe triomphe sur un boulevard (celui de Clichy).

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C’est donc sur ce boulevard que se dresse le Moulin Rouge. Je n’ai pas vu les spectacles renommés qu’on y présente mais extérieurement, l’allure de ce cabaret est presque décevante.

Le long du boulevard se succèdent les supermarchés érotiques et les bistros fort honorables destinés à sustenter ceux qui y déambulent.

Puisque j’ai vraiment aimé Le Chapeau de paille d’Italie, j’aimerais acheter le DVD produit par la Comédie française. Leur boutique sous la pyramide du Louvre est ouverte le lundi jusqu’à 19h. Je m’y rends.

Il n’en reste plus qu’une copie. C’est la production actuelle qui a été filmée, donc celle que j’ai vue sur scène. J’achète également un autre DVD recommandé par la vendeuse. Je reviendrai donc avec 18 pièces de théâtre, de quoi agrémenter les longs moins d’hiver sibérien… pardon canadien… qui m’attendent.

De retour à l’hôtel, je m’achète un sous-marin dinde et jambon de 30cm chez Subway (5 euros). Je rédige en partie le texte que vous lisez.

Demain, mon programme est simple. Puisque mon avion décolle à 17h25, je dois être à l’aéroport à 14h25, ce qui me laisse le temps de faire mes valises en matinée et peut-être visiter le Musée Picasso.

Mais à 3h du matin, je me rappelle soudainement d’un bogue dans l’agenda électronique iCal d’Apple. Tout mon voyage avait été programmé de Montréal. Mais en changeant de fuseau horaire, iCal reprogramme le tout.

Concrètement, une pièce ou un concert programmé à 20h devient programmé comme s’il avait lieu à à 20h à Montréal, donc le jour suivant en pleine nuit à Paris. J’avais péniblement fait la correction pour tous mes concerts. Mais j’avais oublié de le faire pour mon vol de retour.

En consultant la confirmation d’Air Transat, ma crainte se confirme : mon vol est à 12h25 et non à 17h25. Je dois être à l’aéroport à 9h25. Je fais donc mes valises en pleine nuit et, sous le coup de l’énervement, n’arrive plus à me rendormir.

Je prends le petit déjeuner à l’hôtel, règle la note et prends le taxi pour l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle (51 euros).

Le voyage de retour se fait sans problème. Ce qui fait que je reviens à Montréal tout imprégné des souvenirs enchanteurs de la capitale française.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 26 mm
3e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 125 — 12 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 21 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 25 mm
6e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
7e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 12 mm
9e  photo : 1/1200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à Paris, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

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2 commentaires à Voyage à Paris : jours 22 et 23

  1. Pierre Pinsonnault dit :

    «Home, sweet home», n’est-ce pas. Bravo encore pour tous vos comptes-rendus de voyage. On vous accorde des vacances de blogue bien méritées.

  2. sandy39 dit :

    DU MUSEE AU MOULIN EN PASSANT PAR LA BASILIQUE…

    Quel Spectacle, vous nous offrez après un tel entraînement physique !

    Vous auriez pu prendre la pose pour un croquis à quelques euros…, le temps de souffler un peu, le temps de rétablir le rythme de votre cœur…

    Dix millions de pèlerins et visiteurs par an : cela en fait des battements de cœur !

    Pour les monuments les plus visités en France : moi, je pense au Mont Saint Michel et pour les pèlerinages à Lourdes !

    Sacré Cœur est une Œuvre d’Art où au premier tour, vous n’aviez pas envie de faire comme tout le monde…

    Sur le boulevard, il y a ceux qui déambulent et ceux qui font travailler certains, à leur façon… Et, de l’autre côté, il y a les ouvriers… Chacun son travail, quand la Faim justifie les moyens, avec ou sans Dieu…

    Quel suivi pour un agenda électronique ! Et, joli oubli, quand on se réveille en sursaut, à 3 heures du matin ! Mais, Moi, je ne vous demandais pas de changer autant de fuseaux horaires, sur le même hémisphère !

    A 3 heures du matin, vous vous mettez comme ça, en colère, avec vos nerfs, rassemblant toutes vos affaires… Quel Spectacle ! Non, mais, je pense bien que vous n’avez pas pu vous rendormir, quand on est en colère contre soi-même ! Quelles Emotions dans ce Montmartre ! A louper l’avion ! Vous ne pensiez donc pas rentrer…

    Elle est belle la note du taxi ! C’était donc à cent à l’heure sur les boulevards (Chanson : A l’Arrière des Taxis… et, au Quotidien, je l’emploie beaucoup !).

    Vous avez dû ronfler dans cet avion (combien de temps : 6 ou 8 heures ?) après avoir utilisé le papier toilette de l’aéroport… même s’il existe en plusieurs épaisseurs !

    C’est sûr ? Vous avez tourné les aiguilles dans le bon sens, avant d’atterrir ! Et, le Musée Picasso ?

    Quel récit pour un dernier jour où vous m’avez éclatée et j’ai fait de même, en répondant sur mon brouillon !

    FIN D’UN VOYAGE ENCHANTEUR.

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