Icare : du théâtre techno fascinant

Le 22 janvier 2014
Noëlla Huet (Coryphée), Robert Lalonde (Dédale, père d’Icare) et Renaud Lacelle-Bourdon (Icare)

Jusqu’au 8 février prochain, le Théâtre du Nouveau Monde présente Icare. Il s’agit d’une pièce du montréalais Olivier Kemeid, qui s’appuie fortement sur des effets spéciaux de l’entreprise multidisciplinaire Lemieux Pilon 4D Art.

En 2011, j’avais détesté la production précédente de cette compagnie au TNM, soit La Belle et la bête. Conséquemment, mes attentes étaient minimales; j’espérais simplement y entendre une histoire fidèle au mythe, ce qui est le cas.

L’opéra et le théâtre ont recours à la machinerie et aux effets spéciaux depuis des siècles. De nos jours, les pièces du metteur en scène Robert Lepage font une place importante au multimédia.

Dans Icare, cette tendance technologique trouve son aboutissement ultime. Peut-on qualifier ces effets d’envahissants ? Très certainement. Mais le résultat est une forme théâtrale nouvelle, où l’expérience sensorielle du spectateur occupe une place prépondérante.

Dans cette pièce, la vue, l’ouïe et la raison sont tour à tour sollicitées par une imagerie spectaculaire, une musique planante, et un texte intéressant dans lequel la vérité est peu à peu dévoilée par une série de retours en arrière.

Si la trame musicale qui accompagne la pièce est à ce point séduisante qu’elle pourrait s’écouter seule, si certains effets visuels font de jolis clips vidéo (ci-dessous), la pièce, elle, perdrait de sa lisibilité si elle était privée de ces deux éléments. Bref, ce spectacle est davantage que la somme d’un texte, d’un accompagnement sonore, et de vidéos; il s’agit d’une intégration exceptionnellement réussie de ces trois composantes.

Sur scène, deux bons comédiens et une mezzo-soprano remarquable, sont assistés par trois acteurs virtuels.

De partout, la créativité suinte de cette pièce. Mais au lieu d’avoir affaire ici à une œuvre d’art aussi précieuse qu’ésotérique, les artisans de cette production théâtrale nous présentent un spectacle original, accessible et éblouissant.

Chaudement recommandé.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 17 mm

Avez-vous aimé ce texte ?

Prière de choisir un nombre d’étoiles.

Moyenne : 0 / 5. Nombre de votes : 0

Soyez la première personne à voter.

Un commentaire à Icare : du théâtre techno fascinant

  1. sandy39 dit :

    L’ART, LUMIERE D’UNE VIE ?

    J.Pierre, vous avez assisté à une Représentation du Théâtre du Nouveau Monde, pour une Leçon de Vie, quand les sujets Eternels de la Destinée de chacun ont lieu d’être depuis l’Antiquité…

    Et, Nous les Humains, chacun vaquant à son Destin, sur la Scène du Monde, nous incarnerons toujours, pour l’Eternité, et pour le mieux, sans l’Ombre d’un Doute, encore pour des Siècles et des Siècles, ces Valeurs qui se joignent à l’Art, où elles fusent de toutes parts…

    L’Art d’une Vie ou une Vie dans l’Art ?

    Tous nos sens réunis sont un début dans cette découverte de l’Art qui nous réveille afin de nous éveiller, avec ou sans Objectif…

    Ils osent aussi apparaître, à petits pas, à pas feutrés, dans certaines Vies Extraordinaires, en se glissant, comme le ferait un Intercalaire, dans un livre ; dans la mienne, ils sont parvenus à s’incruster dans les pores de ma peau pour imprégner votre Blogue de mes mots, pour effacer le trop peu d’Ordinaire que contenait ma Vie.

    Ne serait-ce la plus belle Aventure Humaine que de joindre, ce qui est de nos Sens, en tous sens ?

    Parce que Artiste ou non, on en contient toujours un petit peu dans le Creux de notre Main, à la Croisée des Chemins remplis, empressés de Quotidien…

    Et, surtout, l’Art, pour sa Survie, n’oubliez pas de le conserver dans un Ecrin de Bonheur, bien au chaud, sur cette Terre Brûlante, sans Modération, mais en bonne Connexion, surtout en toute commodité !

    J.Pierre, seriez-vous d’accord, pour conclure avec Moi (sans faire de choses extraordinaires : c’est vous qui l’avez dit, un jour !) à ma Façon, que le Théâtre nous a ouvert sur de nouveaux HORIZONS… ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

>