Le Voilier vert et le Cethosia biblis

28 avril 2013

Note : Rédigé en 2013, le court texte descriptif du Voilier vert a été remplacé par un texte plus élaboré publié deux ans plus tard. On accèdera à ce dernier en cliquant sur ceci.

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Habitant le même territoire que le Voilier vert, le Cethosia biblis est un papillon dont la chenille accumule des doses toxiques de passiflore, son aliment préféré.

D’une envergure de 8 à 9 cm, ses ailes sont essentiellement de couleur orange et noire sur le dessus, alors qu’en dessous, elles affichent des motifs joyeux de couleur caramel, blanc, orange et noir.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 60mm Macro F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 60 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 60 mm
3e  photo : 1/250 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 60 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Chute boursière en vue

25 avril 2013
© 2008 — Wikipedia

Vers 1h10, mercredi matin le 24 avril dernier, des pirates ont réussi à s’emparer du compte Twitter de l’agence de nouvelles Associated Press et d’y faire paraitre un bulletin annonçant qu’un attentat terroriste venait d’être commis contre la Maison Blanche, à Washington.

Cette fausse nouvelle provoqua un vent de panique instantané sur les marchés boursiers. Deux milliards d’actions furent vendues au cours des trois minutes qui suivirent, faisant plonger l’indice Dow Jones de 150 points.

Ce dernier revint à la normale aussi subitement qu’il avait plongé.

Depuis seize derniers mois, l’indice Dow Jones s’est accru de 18,5%. Pourtant, au cours de cette période, l’économie mondiale a très peu progressé. Ce qui fait que l’écart s’est creusé entre la valeur réelle des entreprises et leur valeur capitalisée.

Valeur réelle vs valeur capitalisée

Imaginez que les dirigeants d’une entreprise décident de la vendre. Pour en établir le prix, ils évalueront la valeur de tous ses biens (immeubles, ordinateurs, mobilier, machinerie, etc.). Cette valeur tiendra compte du prix d’achat, auquel on aura soustrait la dépréciation. On calculera les inventaires de ses stocks s’il s’agit d’une entreprise manufacturière. On ajoutera ce que ses clients lui doivent (ses comptes à recevoir) et on soustraira ses dettes. On bonifiera le tout par les profits anticipés de cette compagnie au cours des prochaines années. Tout cela constitue la valeur réelle d’une entreprise.

Mais cette compagnie pourrait avoir émis des actions et des obligations. Les obligations ne sont que des emprunts effectués hors du système bancaire. Mais les actions sont des titres de propriété. En d’autres mots, si une entreprise a émis un million d’actions, chacune d’elles représente un millionième de cette compagnie. Et la valeur en bourse de l’ensemble de ses actions, c’est sa valeur capitalisée.

À l’origine, chacune de ses actions a une valeur de départ. Mais si l’entreprise est prospère, elle fait des profits. Et ces profits, elle peut s’en servir pour s’agrandir, pour acheter des outils de production, pour acquérir des compagnies rivales, etc. Ces profits augmenteront la valeur réelle de l’entreprise. Si le prix en bourse de ses actions demeurait inchangé, cette entreprise serait sous-évaluée.

Au contraire, si l’entreprise fait des profits modestes mais que ses actions sont l’objet d’une surenchère parmi les investisseurs, cette spéculation pousserait à la hausse la valeur en bourse de ces actions. Et la valeur capitalisée — la valeur de toutes les actions en circulation — pourrait dépasser largement la valeur réelle de cette entreprise.

Quand la bourse devient du vent

C’est ce qui arrive présentement aux entreprises en bourse. Parce que les taux d’intérêts sont ridiculement bas, il est insensé de laisser sa fortune moisir dans un compte de banque. De la même manière, il est peu intéressant d’acheter des obligations en raison de leur faible rendement. La seule issue pour ceux qui ont de l’argent disponible, c’est de jouer à la bourse.

Et puisque nous vivons dans une société de consommation mais que le pouvoir d’achat des consommateurs est inchangé depuis plus d’une décennie, on a d’abord favorisé son endettement. Afin qu’il consomme aujourd’hui ce qu’il aurait consommé plus tard.

Mais après avoir suscité son endettement maximal, on ne peut plus stimuler davantage la consommation, donc l’économie. Pour l’investisseur, cela est très ennuyeux. S’il fonde une nouvelle entreprise, sa réussite ne peut se faire qu’aux dépends de ses concurrents. Sinon, c’est lui qui fera faillite.

Devant cette stagnation de la consommation, à défaut de partir de nouvelles entreprises, on investit dans celles existantes. Et comme des sommes colossales sont disponibles, ces investissements poussent à la hausse la valeur des actions déjà en bourse. Si bien que la bourse est redevenue spéculative, comme avant 2007.

Parce que tout le monde en achète, le prix des titres boursiers augmente. Et parce qu’il augmente, les investisseurs sont — sur papier — plus riches et sont donc récompensés d’avoir anticipé cette hausse, c’est-à-dire d’avoir spéculé. Et cette gratification les encourage à acheter tout et n’importe quoi. Parce que tout et n’importe quoi augmente de valeur.

Celui qui paie une fortune pour acheter de l’air peut sembler être un imbécile. Mais il est plus fin qu’on pense s’il réussit à vendre son air le double qu’il a payé. Et ce fou qui a payé le double, il est peut-être plus intelligent qu’on pense s’il connaît quelqu’un intéressé à payer le triple. Et ainsi de suite.

Une bourse soufflée par la spéculation est une bourse qui récompense tout le monde, de l’investisseur avisé au parfait imbécile.

Bref, tous ces petits menés suiveux — qui paniquaient plus tôt cette semaine alors qu’un attentat, même réel, aurait représenté d’intéressants profits pour les entreprises chargées de reconstruire la Maison blanche — seront les mêmes qui paniqueront lorsque la bourse perdra ce qu’elle a pris en trop depuis seize mois.

Bref, d’ici le début de 2015, il serait raisonnable de s’attendre à une chute de l’ordre de 15% des indices boursiers… si ceux-ci ne retombent pas lentement d’ici là.

Références :
I Survived the Flash Crash of ’13
Tweet sparks Wall Street flash crash

Parus depuis :
L’épée de Damoclès de la Fed (2013-05-27)
Economists overvalue stock markets (2013-10-31)
La Bourse est-elle en train de perdre la boule? (2014-07-05)
Sell everything ahead of stock market crash, say RBS economists (2016-01-12)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Grande piéride disparate et l’Hecalé

24 avril 2013

Note : Rédigé en 2013, le court texte descriptif de la Grande piéride disparate a été remplacé par un texte plus élaboré publié trois ans plus tard. On accèdera à ce dernier en cliquant sur ceci.

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Originaire d’Amérique centrale, l’Hecalé (Heliconius hecale) est un papillon d’une envergure de 8,5 à 10 cm.

Les ailes allongées sont orange, bordées de noir moucheté de blanc. À l’occasion, ce papillon se présente avec le bout des antennes jaunes.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 60mm Macro F/2,8
1re photo : 1/200 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 60 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/5,6 — ISO 250 — 60 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Visiteur du Futur

23 avril 2013
Liste des épisodes des trois saisons

La série la plus populaire du Web francophone est « Le Visiteur du Futur ».

Il s’agit d’une série fantastico-comique originaire de France dont chaque épisode dure environ cinq minutes. Elle est construite autour de deux personnages principaux : le personnage-titre (qui n’a pas de nom) et Raphaël (ou Raph, incarné par le créateur de la série). Autour d’eux gravitent une kyrielle de personnages secondaires.

Je me suis tapé ce matin l’intégrale de la saison 1. À part l’épisode 6 (en panne d’inspiration) et l’avant-dernier (excessivement bavard), l’ensemble constitue un divertissement amusant, réalisé avec des moyens limités par de jeunes talents. À voir.

Référence : Le Visiteur du futur

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Morpho bleu

22 avril 2013
Face dorsale des ailes
Face ventrale des ailes
De face
Vu de près
Vu de très près

C’est dimanche qui vient que se terminera l’événement annuel « Papillons en liberté » au Jardin botanique de Montréal. Parmi les 33 papillons en vedette, le Morpho bleu (ou Morpho peleides) est un des plus populaires.

Il possède une envergure de 7,5 à 20 cm, ce qui en fait un des plus grands papillons existants. Le dessus de ses ailes possède des reflets métalliques tandis que le dessous est décoré d’ocelles qui ressemblent à des yeux d’hiboux et qui sont donc destinés à effrayer ses prédateurs.

Son habitat naturel comprend les forêts humides d’Amérique latine. De sa naissance sous forme d’œuf, à sa mort sous forme de papillon, le Morpho bleu ne vit que 115 jours.

Il est à noter que ses yeux à facettes (trop petites pour être distinguées ici) sont poilus, ce qu’on peut observer en agrandissant la dernière photo ci-dessus.

Œuf de Morpho bleu
Chenille du Morpho bleu

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 30 mm Macro F/2,8 (6e et 7e photos) et 60 mm Macro F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/125 sec. — F/7,1 — ISO 250 — 60 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/7,1 — ISO 800 — 60 mm
3e  photo : 1/160 sec. — F/5,6 — ISO 500 — 60 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/9,0 — ISO 6400 — 60 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 60 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 2500 — 30 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 3200 — 30 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Havane – Les rues nord-sud de la Vieille ville

17 avril 2013

 
En septembre 2012, lorsque je pris la décision de passer les trois semaines de mes vacances annuelle dans la capitale cubaine, mon intention était de visiter de fond en comble le quartier de la Vieille Havane, inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité.

Mais après plus d’une semaine à parcourir toutes les rues est-ouest et à visiter toutes les attractions touristiques rencontrées sur ma route, j’ai dû renoncer à mon intention de visiter également les rues qui leur sont perpendiculaires. Sinon je n’aurais plus eu de disponibilité pour voir les autres quartiers touristiques de la capitale.

Ce diaporama présente donc 205 photos et quatre vidéos prises de manière incidente dans les rues traversant la Vieille Havane dans le sens nord-sud.

De 1:07 à 1:17, on voit le somptueux édifice Art déco, construit en 1930 pour héberger le siège social de la compagnie de rhum Bacardí. Œuvre des architectes Rafael Fernández-Ruenes, Esteban Rodríguez-Castell et José Menéndez, c’était le plus haut gratte-ciel de la capitale au moment de son inauguration.

L’intérieur et l’extérieur de cet édifice ont conservé leur décoration d’origine. Sa façade est décorée de granit bavarois et norvégien, de bronzes et des reliefs géométriques en céramique (dont des nus de Maxfield Parrish). Son mirador est surmonté du symbole de la compagnie, soit une chauvesouris. Signalons que la faune cubaine contient à elle seule plus de variétés de cet animal que dans tous les pays d’Amérique du Nord réunis.

De 3:32 à 3:40, il s’agit d’un ancien palais, construit en 1780 pour Don Matteo Pedroso, le maire de la ville. Cet édifice est devenu le Palais de l’Artisanat. Une suite de boutiques s’y trouvent, au rez-de-chaussée et à la mezzanine, autour d’un charmant patio (c’est-à-dire d’une cour intérieure à ciel ouvert).

À deux endroits de la vidéo, on présentera le même lieu tel que vu normalement, puis en infrarouge. L’ensemble des photos infrarouges de La Havane font l’objet d’un diaporama spécifique.

À 3:46, c’est la caserne de la police nationale révolutionnaire cubaine. Construite au XXe siècle dans un style imitant la Forteresse de la Force Royale (construite de 1558 à 1577), cette bâtisse est fermée au public.

Le palais construit par le colonel Rafael O’Farrill y Herrera dans la deuxième moitié du XIXe siècle loge de nos jours un hôtel à son nom (de 3:47 à 3:52). Sa famille avait fait fortune dans le commerce des esclaves et la culture de la canne à sucre.

De 3:56 à 4:06, c’est la Galerie Victor Manuel, située sur la Place de la Cathédrale.

À 4:26, nous apercevons le parc écologique Hans-Christian Anderson, planté d’herbes médicinales.

À 4:33, il ne s’agit pas d’une statue mais d’un amuseur de rue personnifiant le Chevalier de Paris : la véritable statue est devant l’église St-François d’Assise.

De 4:34 à 4:43, nous visitons un tout petit musée situé à l’arrière du Palais municipal de la Place d’Armes.

Successivement, nous avons un aperçu de la Maison du bonsaï (de 4:45 à 4:48) et du Musée du chocolat (de 4:49 à 5:59). Dans ce dernier cas, en dépit du fait qu’on y présente l’histoire et le mode de fabrication de cet aliment, il s’agit principalement d’un restaurant où on sert des tasses de chocolat (délicieuses). On y vend aussi des morceaux de chocolat pour apporter.

De 5:05 à 5:50, c’est le Musée archéologique. Au rez-de-chaussée, on présente des pièces trouvées lors de fouilles effectuées sur l’île cubaine, alors qu’à l’étage, on présente des œuvres provenant du reste de l’Amérique latine. Le musée occupe deux anciens palais contigus dont le second était décoré de fresques rococo.

De 5:53 à 6:06, nous voyons l’immense Séminaire St-Carles et St-Ambroise, construit derrière la Cathédrale St-Christophe et dont le patio est probablement le plus beau de la capitale.

De 6:08 à 6:25, c’est le restaurant La Giraldilla. Situé au deuxième et dernier étage d’un immeuble, il offre une vue splendide du Castillo de la Real Fuerza, dont la construction s’étala de 1558 à 1577. En 1632, une girouette — appelée Giraldilla — fut ajoutée au sommet de la tour de l’espérance de ce complexe militaire. Si cette girouette est la première statue de bronze coulée à La Havane, la forteresse est le plus important exemple d’architecture Renaissante à La Havane.

De 6:30 à 6:43, c’est un aperçu des œuvres à la Maison de la peinture vénézuélienne. Ce centre culturel témoigne des liens économiques importants entre Cuba et le Venezuela (fournisseur de pétrole à prix d’amis).

De 6:44 à 6:51, nous voyons l’ancienne Chambre des représentants. Au rez-de-chaussée, son atrium est entouré de pièces dont chacune est réservée aux représentants d’une province du pays.

À 6:53, c’est le tramway Mambí (du nom que portaient les soldats qui ont combattu l’Espagne durant la guerre d’indépendance de 1895-1898). De fabrication canadienne, ce train était autrefois le moyen de transport présidentiel pour visiter le pays. Ayant conservé sa décoration d’origine, c’est maintenant une attraction touristique.

De 7:01 à 7:19, nous apercevons la Maison des Arabes, installée dans une maison construite en 1688. Elle présente des expositions sur le thème des cultures arabe et musulmane.

De 7:28 à 7:48, nous visitons l’église St-François-de-Paule. Construite vers 1670, cette église de style baroque espagnol fut endommagée lors d’une tornade en 1730. Ses vitraux, son mobilier et sa décoration intérieure sont modernes, sauf pour un étonnant triptyque (de style flamand), placé à la gauche de l’autel.

De 7:52 à 8:18, nous avons un aperçu du Centre culturel San José, une immense foire artisanale ouverte quotidiennement dans des anciens hangars du port.

À 8:21, il s’agit de la Cathédrale orthodoxe Notre-Dame-du-Kazan (du nom de la capitale de la république du Tatarstan), qui a ouvert ses portes en 2008.

La vidéo se termine par l’ancienne Maison de la Douane (de 8:22 à 8:26). Construite en 1911, cette dernière porte maintenant le nom de Terminal Sierra Maestra : il est occupé par des bureaux de l’autorité portuaire.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La Commission Charbonneau se traine les pieds

16 avril 2013

Créée en octobre 2011 pour une durée de deux ans, la Commission Charbonneau a obtenu une prolongation de dix-huit mois supplémentaires. À terme, la commission aura duré 42 mois.

À mi-chemin de son mandat, qu’avons-nous appris ? Que l’administration montréalaise du maire Gérald Tremblay était pourrie à l’os. Que cette corruption s’étendait aux hauts fonctionnaires. Que le coût des travaux publics étaient environ 30% plus élevés que ce qu’ils auraient dû être. Que les entrepreneurs versaient au parti municipal de l’ex-maire un « pizzo » plus élevée que celui réclamé par la pègre. Et que les différents entre les soumissionnaires étaient arbitrés par le chef de la mafia.

Depuis quelques jours, la Commission entend l’ex-argentier du parti au pouvoir, Bernard Trépanier. Son témoignage — en contraction totale avec ceux de nombreuses personnes entendues jusqu’ici — pue la mauvaise foi.

Son déni ne change rien à la prépondérance de la preuve et je crois inutile de lui faire admettre ce qu’il entend nier jusqu’au bout.

Puis la Commission doit entendre l’ex-maire Tremblay. Ce dernier a-t-il été un maire brillant qui savait exactement ce qui se passait à l’hôtel de ville ou, au contraire, un idéaliste naïf qui a été trompé par tous ceux qu’il avait choisi de s’entourer ? À mon avis, cette question est purement académique.

Les fonctionnaires véreux ont pris leur retraite. Le maire et ses acolytes ont démissionné. L’hôtel de ville est sous écoute électronique par la police. Et tout ce beau monde attend d’être accusé pour fraude et abus de confiance.

La véritable question est de savoir combien sommes-nous prêts à dépenser pour obtenir la preuve irréfutable et les aveux repentis des anciens dirigeants de la ville.

Déjà la commission a coûté dix millions de dollars. Et chaque journée passée à interroger inutilement un témoin dépourvu de crédibilité coute des dizaines de milliers de dollars aux contribuables.

Mais le plus grave, c’est qu’il retarde le moment où la commission abordera les autres aspects de son mandat. Quand va-t-on entendre parler de la corruption à Laval et dans d’autres municipalités ? Quand va-t-on enfin parler de la corruption provinciale ?

Nous savons déjà que sous le gouvernement Charest, les ministres libéraux ont agi comme des politiciens corrompus sans pourtant mettre de l’argent dans leurs poches. À part cet ex-ministre de la famille dont les achats effectués par une carte de crédit étaient payés par autrui, on n’a rapporté aucun cas d’enrichissement personnel : que des versements (parfois en argent comptant) à la caisse du parti.

Ce n’est pas quelques billets pour un spectacle de Céline Dion ou quelques roses reçues à l’occasion d’un anniversaire qui constituent des pots-de-vin dignes de ce nom. En fait, cela est insignifiant; personne ne se laisse corrompre pour si peu.

Et pourtant on a voulu privatiser le Mont-Orford au bénéfice des amis du Parti libéral. On a enrichi les propriétaires de garderies qui contribuaient à la caisse du Parti libéral. Sans qu’on sache pourquoi, on a acheté en catimini pour 500 millions$ d’équipement en vue de la réfection d’une centrale nucléaire alors que la décision de la rénover n’avait pas été prise officiellement. On a accordé une série de contrats totalisant 360 millions$ (un tiers de milliard$) sans appel d’offres pour loger des personnes âgées dans un foyer privé situé dans la région de Québec (propriété d’un contributeur à la caisse du Parti libéral). On s’apprêtait à dépenser 60 millards$ de manière discrétionnaire dans le cadre du Plan Nord.

S’agissait-il d’un pillage systématique du Trésor public ? Si oui, pourquoi et par quel mécanisme ?

Il suffirait que le gouvernement minoritaire actuel soit renversé et que le Parti libéral revienne au pouvoir, pour que nous n’ayons jamais de réponse à ces questions. On placera des pions à la tête des unités policières anti-corruption et les vieilles habitudes, impunies, reviendront tout aussi vite.

Si pendant deux ans l’ex-Premier ministre Jean Charest a été sourd aux demandes répétées — soutenues par 85% des citoyens québécois — de créer une commission d’enquête, ce n’était pas parce qu’il craignait qu’on fasse la lumière sur le financement du parti de l’ex-maire Tremblay, mais plutôt du sien.

Il est donc temps que la Commission Charbonneau se grouille le derrière, cesse de s’acharner sur l’administration Tremblay et passe aux autres aspects de son mandat.

Références :
La commission Charbonneau a déjà coûté près de 10 millions
La commission Charbonneau prolongée de 18 mois
Commission Charbonneau – Trépanier nie avoir gardé de l’argent pour lui
Rapport du vérificateur général sur les CHSLD – Un généreux contrat sans appel d’offres

Paru depuis : La Commission a négligé des preuves importantes (2014-09-15)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le papillon Troides rhamdamantus

15 avril 2013
Face dorsale des ailes du papillon mâle
Face dorsale des ailes du papillon femelle
Face ventrale des ailes du papillon mâle
Face ventrale des ailes du papillon femelle
Papillon butinant
Mâle en majesté

Du mardi au dimanche, de 9h à 17h, et ce jusqu’au 28 avril prochain, le Jardin botanique de Montréal présente l’événement annuel « Papillons en liberté ».

Parmi les 33 papillons en vedette, le Troides rhadamantus est certainement un des plus colorés.

Ce papillon de jour possède une envergure de 14 à 16 cm. Ses ailes antérieures noires disposent de thermorécepteurs qui lui permettent d’éviter les brulures lorsqu’exposé au soleil de manière prolongée.

On distingue facilement les sexes en observant la partie des ailes postérieures colorée jaune; cette surface est plus étendue chez le mâle que chez la femelle. En d’autres mots, chez la femelle, la bordure noire des ailes postérieures est plus importante et ce, autant sur leur face dorsale que ventrale.

Son habitat naturel comprend les Philippines, l’Australie, et le sud-est asiatique. Puisqu’il s’agit d’une espèce menacée, le Jardin botanique s’approvisionne auprès de fermes d’élevage.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 60mm Macro F/2,8
1re photo : 1/125 sec. — F/7,1 — ISO 1000 — 60 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/11,0 — ISO 1250 — 60 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/5,0 — ISO 800 — 60 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 60 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 60 mm
6e  photo : 1/125 sec. — F/5,6 — ISO 400 — 60 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les médecins tortionnaires

14 avril 2013

Quinze mois après la démission du président égyptien Hosni Mubarak, une violente protestation contre le pouvoir militaire avait lieu devant les bureaux du ministère de la Défense. La contestation tirait son origine de l’invalidation d’une candidature à l’élection présidentielle, à vingt jours du scrutin.

À cette occasion, un policier fut tué et, selon les sources, entre 60 et 370 personnes furent blessées, tant parmi les protestataires que les forces de l’ordre. Officiellement, cinq personnes furent hospitalisées tandis que le reste fut soigné sur place. Dans les faits, un certain nombre de blessés furent évacués par des sympathisants et certains d’entre eux se retrouvèrent également à l’hôpital.

Un nouveau chapitre dans cette affaire vient de s’ouvrir avec les fuites d’un rapport confidentiel commandé pour faire la lumière sur ces événements. Remis officiellement au président en janvier dernier, ce document de près de 1 000 pages a été transmis depuis au ministre de la Justice. Mais il n’a toujours pas été rendu public.

Ses fuites, savamment orchestrées, s’inscrivent dans la guerre larvée qui oppose le président élu aux dirigeants militaires (qui n’ont jamais cessé d’exercer véritablement le pouvoir en Égypte).

On y apprend que dans le cas des quelques manifestants transportés à l’hôpital Kobri el-Qoba (un hôpital militaire du Caire), malgré leurs blessures, ceux-ci ont été battus à leur arrivée par le personnel de l’établissement. De plus, lorsque les soins prodigués auraient nécessité qu’on procède sous anesthésie, celle-ci ne fut pas utilisée. Non pas en raison d’une pénurie de médicament, mais parce que les médecins militaires avaient reçus l’ordre formel de procéder à froid.

Ce rapport devrait être la première reconnaissance officielle de ce qu’on sait déjà : que l’armée égyptienne a utilisé la torture pour mater la révolte populaire égyptienne.

Références :
Cairo clashes leave hundreds injured
Egyptian doctors ‘ordered to operate on protesters without anaesthetic’
Le Caire – Egypte: des dizaines de blessés dans des heurts entre manifestants et soldats au Caire

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Un peu de rose…

12 avril 2013
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Fleurs de bégonia
Phragmipedium ‘Claude Marcoux’
Guarianthe x guatemalensis

Quatre photos — les trois premières prises cet après-midi — qui ont la même couleur en commun.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 60mm Macro F/2,8
1re photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 60 mm
2e  photo : 1/160 sec. — F/6,3 — ISO 1000 — 60 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 60 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/5,6 — ISO 500 — 60 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel