Voyage à Vienne (10e jour)

3 octobre 2011

Aujourd’hui, je ferai un circuit qui couvre le nord-est de la Vieille ville, qu’on appelle Innerstadt (ce qui signifie ‘Ville interne’ parce qu’elle se trouvait à l’intérieur des remparts, détruits au XIXe siècle).

Mon premier arrêt sera dans une superbe église byzantine située au 13 Fleischmarkt. Elle était fermée en fin d’après-midi, hier, et une employée la refermera derrière moi ce matin. Mes photos sont trop sombres pour être montrées ici mais se retrouveront, c’est promis, dans mes vidéos sur Vienne, après un passage obligé sous Photoshop.

Puis je m’arrête dans le plus important bureau de poste de Vienne afin d’y acheter des timbres promis à un neveu.

Après un aperçu dans une église ukrainienne de 1852, je visite l’église des Dominicains, construite de 1631 à 1643, et dont on peut voir le ciel ci-dessous, de l’orgue au choeur.


 
Nous quittons le Sacré pour visiter la Caisse d’épargne de la poste (1904-1906), un des chef-d’œuvre de l’architecte Otto Wagner. L’extérieure (et tout l’intérieur accessible au public) est fini en plaques de marbre décorés de milliers de rivets d’aluminium qui en rythment la surface.


 
Je suis toujours étonné de voir comment les vœux de pauvreté des Jésuites ne les ont pas empêché d’ériger des édifices somptueux. C’est le cas de l’église qui porte leur nom à Vienne. L’intérieur est en marbres de couleur rouge, vert ou blanc, ornés d’or.


 
Depuis mon arrivée, il fait beau. La température est agréable (22 à 24 degrés). Un grand nombre de restaurants et de cafés ont aménagé des terrasses pour leurs clients.


 
Je prends de le repas du midi dans le restaurant Do & Co, en biais avec la cathédrale St-Étienne. La première fois que j’y suis allé, la terrasse du 8e affichait complet et j’y avais mangé un club sandwich, délicieux, au 7e. Aujourd’hui, des places sont libres à la terrasse et je peux donc éviter de photographier la cathédrale à travers une vitre.

On m’attribue une table au soleil à coté de deux fumeurs de cigares. Sans demander la permission, je déménage à une table disponible trois mètres plus loin. En vain puisqu’ils puent presqu’autant. Il fumeront sans interruption cigare après cigare. Juste avant qu’on m’apporte ce que j’ai commandé, deux autres fumeurs de cigares prennent place également à proximité. C’est trop. Je demande alors de manger à l’intérieur du restaurant (où l’air est respirable) en prétextant être asthmatique. Comme quoi la maladie des autres peut toujours être utile.

En sortant, je remarque que le restaurant vend des cigares. Dans ma précipitation, j’oublie sur la table un objectif pour mon appareil-photo (qu’un serveur me remettra au rez-de-chassé au moment où je revenais sur mes pas pour le chercher).

Puis je passe devant l’église St-Rupert (la plus vieille de Vienne) et l’église gothique Notre-Dame-du-rivage (toutes deux relativement sobres).

Après ce long pèlerinage, je rentre à l’hôtel pour me changer en vue d’une représentation de ‘Wiener Blut’ au Volksoper.

Essentiellement, l’œuvre est un vaudeville parlé et chanté. Littéralement, le titre de l’opérette de Johann Strauss signifie ‘Sang viennois’ mais il serait plus juste de l’appeler ‘Libido viennoise’ puisque le livret est un complexe chassé-croisé amoureux qui finit bien; le mari redevient amoureux de son épouse et les couples se forment finalement à l’intérieur des mêmes classes sociales.

Le texte chanté est traduit en anglais sur un grand panneau au-dessus de la scène alors que le texte parlé est simplement résumé.

Tous les acteurs-comédiens sont très bons (sans exception). Les décors et l’orchestre sont biens. La mise en scène, efficace, accumule les allusions locales.

Le texte parlé a été rafraîchi par l’ajout de nombreuses références à l’actualité et à la politique autrichiennes, au grand plaisir de l’assistance germanophone.

Bref, il s’agit-là d’une leçon sur la manière de conserver vivante une tradition musicale typiquement viennoise, souriante et irrévérencieuse…


 
Détails techniques : Panasonic GH1, objectifs Lumix 7-14 mm F/4,0 (1re photo) et Lumix 14-45 mm (les autres photos)
1re photo : 1/15 sec. — F/4,0 — ISO 400 — 8 mm
2e photo  : 1/320 sec. — F/8,0 — ISO 100 — 28 mm
3e photo  : 1/10 sec. — F/4,3 — ISO 400 — 19 mm
4e photo  : 1/160 sec. — F/5,0 — ISO 100 — 14 mm
5e photo  : 1/30 sec. — F/4,4 — ISO 100 — 20 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel